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PRÉSENTATION DE L’ÉTUDE ET DE SES RÉSULTATS

1. Matériel et méthode

1.5 Critères de jugement

1.5.1 Critères de jugement principal et secondaires

Nous avons choisi d’étudier différents critères concernant la population (caractéristiques maternelles et néonatales), l’utilisation du Syntocinon® et ses modalités d’utilisation par les sages-femmes, le type de direction du travail, et les caractéristiques du travail.

Critères de jugement principal :

Critères de jugement secondaires :

• Contexte du suivi de travail (Jour/Nuit, nombre d’accouchement durant la garde) • Caractéristiques maternelles : taille, poids, IMC, âge, nationalité, terme, pathologie

éventuelle,

• Caractéristiques du travail et complications du travail : direction du travail, analgésie péridurale, hyperthermie durant le travail, anomalies du rythme cardiaque fœtale (ARCF), anomalies de la dynamique utérine

• Mode d’accouchement

• Délivrance et complications de la délivrance

• Caractéristiques néonatales et état néonatal à la naissance

1.5.2 Elaboration de la grille de recueil de données et détails

des critères étudiés

A partir de nos critères de jugement, nous avons élaboré une grille de recueil de données. Après première analyse d’une trentaine de dossiers, nous avons réajusté notre grille de recueil en ajoutant de nouveaux critères qui nous semblaient pertinents, pour aboutir à la version définitive présentée en annexe (Annexe IV). Ces premiers dossiers ont donc été à nouveau ressortis et analysés après modification de la grille. Tous les items relevés ont été analysés mais certains n’ont pas été jugés pertinents à la présentation des résultats, alourdissant la lecture. Les résultats non présentés et complémentaires sont disponibles en annexe (Annexes VI).

Avant de présenter nos résultats, il semble nécessaire d’apporter certaines précisions concernant la grille de recueil de données.

Dans l’ordre d’apparition des critères dans notre grille de recueil :

Ø Concernant le critère « Jour / Nuit » : le recueil s’est effectué par rapport à la garde représentant la majeure partie du travail, même si l’accouchement se faisait au début de la garde suivante (exemple : début de travail à 10h et accouchement à 20h : considéré comme une garde de jour).

Ø Il en est de même pour le critère « nombre d’accouchement ce jour », déterminé à l’aide des cahiers d’accouchement archivés. Le but étant de déterminer l’importance de l’activité en salle de naissance pour la sage-femme ayant suivi le travail, et - dans le cas de son utilisation - initié la pose de Syntocinon® (la salle de naissance étant gérée par une seule sage-femme par garde au CHPG).

Ø Dans la même logique, pour le critère « sage-femme », nous avons considéré uniquement la sage-femme ayant suivi le travail, et, lors d’une direction du travail par oxytocine, ayant initié la pose de Syntocinon®. L’identité des sages-femmes était rendue anonyme par un numéro attribué lors du recueil de données.

Ø Concernant les caractéristiques des patientes, nous avons choisi la nationalité car les données ethniques ne sont pas notées dans le dossier au CHPG de Monaco. Quant aux pathologies, nous n’avons souligné que celles susceptibles d’influencer le travail (telles que la suspicion de macrosomie, ou le diabète gestationnel).

Ø Concernant la durée du travail, le recueil débutait à partir de la dilatation au début de partogramme, à l’arrivée en salle de naissance. En effet, bien qu’ayant noté la dilatation d’arrivée en salle de naissance, nous avons fait le choix de prendre en compte les arrivées tardives en salle de naissance. De plus, lorsque le partogramme commençait avant 3 cm, nous n’avons compté la durée du travail qu’à partir de 3 cm. Nous avons considéré un début de travail à partir de 3 cm, selon les courbes de Friedman, les nouvelles recommandations du CNSF concernant les stades du travail n’étant pas encore sorties au moment de notre recueil de données. Pour ce critère, n’ont été pris en compte que les accouchements par voie basse. En effet, les césariennes pour stagnation pouvaient biaiser la durée du travail dans le sens d’une stagnation, tandis que les césariennes pour ARCF pouvaient biaiser la durée du travail dans le sens d’un raccourcissement. De plus, la durée de la deuxième phase du travail ainsi que celle des efforts expulsifs sur l’ensemble de la population auraient également été biaisées. La durée du travail est notée en écriture décimale pour l’heure.

Ø Concernant les ARCF, nous avons dans un premier temps analysé chaque tracé de monitoring afin de déterminer le risque d’acidose fœtale. Cependant, l’analyse du RCF (rythme cardiaque fœtal) pouvant être biaisée par le lecteur, cette méthodologie n’aurait pu être fiable qu’en étant effectuée à plusieurs, et en aveugle, ne sachant pas si le travail de la patiente était dirigé ou non. Ce qui n’était pas réalisable pour notre étude. Nous avons donc choisi les critères « appel du médecin pour avis » et « réalisation d’un test de deuxième ligne »5 afin de qualifier plus objectivement les ARCF à risque. Le critère d’analyse par le lecteur a tout de même été retenu secondairement à titre comparatif. Nous nous sommes pour celui-ci basés sur la classification 2007 du CNGOF concernant le risque d’acidose fœtale, qui est celle utilisée au CHPG. De plus, la classification 2015 n’était pas encore officielle en 2015 pour les professionnels dans notre groupe d’étude.

Ø Concernant les anomalies de la dynamique utérine, la majorité des professionnels ne traçait que la fréquence des contractions utérines, et certains partogrammes ne contenaient aucune information tracée au sujet de la dynamique utérine. Ainsi, bien que cette méthodologie ne permette pas une totale objectivité, nous avons analysé chaque tracé tocographique en ressortant les tracés de monitoring. De plus, concernant les hypercinésies, seules les hypercinésies de fréquence ont été prise en compte, du fait du manque de fiabilité d’une tocographie externe (par rapport à la tocographie interne) pour objectiver une hypercinésie d’intensité à la seule lecture du tracé de monitoring.

Ø Enfin, concernant l’état néonatal, nous nous sommes basés sur l’Apgar à 5 minutes de vie, qui est le plus significatif de l’état néonatal selon la littérature.