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CR Ateliers en groupes sur les pistes d’amélioration du 21 janvier 2020 – (Atelier

Les ateliers ont commencé par un brainstorming recensant toutes les idées des participants ( voir Figure 32).

Figure 32 : Brainstorming sur les pistes d'amélioration de la gouvernance des sites Natura 2000 en mer autour de la thématique communication, Rennes, le 21 janvier 2020, J. Delannoy

Les pistes proposées par les participants ayant été reprises dans la partie 5 du rapport, ce compte- rendu présentera simplement les listes d’idée issues de ces temps de brainstorming.

Communication, animatrice Anne Cadoret

Remarque : Les participants ont été déroutés par le fait que le thème ne portait pas sur la communication de Natura 2000, mais sur la communication de la gouvernance de Natura 2000. Ainsi, des questions ont été posées sur cet aspect : que veut-on communiquer et vers qui, sur la gouvernance ? Est-ce utile de communiquer sur la gouvernance auprès des acteurs des sites Natura 2000 ? Ne serait- ce pas une perte de temps ?

• Pour éviter les désillusions, concernant N2000 et sa gouvernance :

o Clarifier les types d’acteurs de la gouvernance de Natura 2000 en mer et leurs rôles auprès des acteurs impliqués dans la gouvernance et des usagers des sites.

o Clarifier le « millefeuille » des AMP et le périmètre d’action de Natura 2000 en mer auprès des acteurs impliqués dans la gouvernance, et aux usagers des sites. Les échanges ont à ce sujet permis de préciser qu’un « millefeuille » administratif n’était pas à considérer de façon péjorative ou contraignante.

o Clarifier les attendus des différents organes de gouvernance et ceux de l’outil Natura 2000 (la conservation de la biodiversité d’un RESEAU N2000), à différents niveaux, ce qui suppose d’avoir un langage commun et partagé.

o Communiquer sur l’ensemble du dispositif de façon simple (dans les lettres d’info, via les réseaux sociaux, etc.).

• Pour dynamiser la gouvernance et développer une communication cohérente : o Innover sur les outils de communication.

o Créer une communauté de pratiques. S’appuyer sur des relais pour « faire passer des messages » afin d’éviter une déconnexion entre Natura 2000 et le territoire, et entre

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Natura 2000 et LES territoires du Réseau N2000. Réactiver l’échelle-projet, qui sort des limites communales ou administratives (s’appuyer sur la volonté d’attractivité territoriale souhaitée par les élus de communes).

o Renforcer les GT (Groupes Travail), et leur contenu (valoriser, capitaliser les productions des GT). Par exemple, à Porquerolles, une capitalisation d’un GT Natura 2000 sous forme d’un article scientifique a permis aux acteurs de N2000 de valoriser leur expérience et de la faire connaître, au moins au monde scientifique : deux articles, co-écrits avec les acteurs du GT, sont parus dans les Scientific reports du Parc National de Port-Cros (Barcelo et al., 2010 et 2018).

o Développer le volet communication, articuler les communications (les rendre cohérentes) entre les niveaux européen, régional et local.

o Réactiver une co-contribution pour répartir la communication.

o Former pour une meilleure connaissance des modes de fonctionnement des uns et des autres.

• Concernant le COPIL :

o Organiser des COPIL sur le terrain, pour rendre les COPIL plus attractifs, créatifs, « plus funky » pour reprendre l’expression des participants.

o Faire connaître le COPIL, le DOCOB, les actions du DOCOB de façon simple aux acteurs du territoire (presse locale, conférence de presse, lettre d’infos, réseaux sociaux). Concertation, animatrice Frédérique Chlous

• Continuité du processus/ adaptabilité

o S’assurer de la représentativité des acteurs.

o Apprentissage commun pour passer d’une communauté d’usage, à une communauté d’objectif et une communauté d’action (s’assurer de la dynamique et la continuité de la procédure, enjeux, connaissances…)

o Faire communauté (à définir de quel type). Piste liée aux notions de concernement, motivation, implication, ainsi qu’à celle de confiance.

• Actions (certaines se retrouvent au niveau de plusieurs principes o Faire des projections pour anticiper les ruptures.

o Identifier les acteurs et leurs appartenances.

o Bien poser les règles du débat, comprendre le processus, évaluer, montée en compétence des acteurs et de l’animateur (proposer des formations en ingénierie de la concertation).

o Identifier le projet commun, connaissances à partager, permettre les antagonismes, prendre les différents registres (d’engagement ?) et le plaisir d’être ensemble. Inclusion, animateur Ludovic Martel

• Mobiliser

o Mobiliser le grand public.

o Mise en place / systématisation de groupes de travail thématiques.

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o Inclusion d’acteurs plus éloignés pour mobiliser et éduquer. o "Publicité" : communiquer / Faire connaitre comme étapes clés. o Maintenir des groupes de travail et des thématiques après DOCOB. o Vulgarisation des méthodes.

• Représentation

o Recomposer le COPIL.

o Optimisation des représentations. o Equilibrer la représentation.

o Organiser / structurer un réseau : Associations - Grand public / citoyens. o Accompagner la structuration des acteurs non présents dans les COPIL. • Connaissances et savoirs empiriques

o Valorisation des connaissances & des savoirs empiriques. o Evaluer les besoins des usagers.

o Collecte, mais aussi valorisation des savoirs. o Mutualiser : les actions et les acteurs.

Ingénierie de projet, animatrice Hélène Rey-Valette

• Etablir des méthodes d’analyse (éventuellement analyse multicritères) pour mieux cadrer l’élaboration du DOCOB et hiérarchiser ses objectifs et son plan d’action par rapport aux principaux attendus comme la protection des habitats. Les DOCOB sont trop souvent une liste de toutes les actions à financer pour être sûr que lors de la demande de financement ce sera légitime. Parmi les outils de hiérarchisation, les cahiers techniques 88 sont évoqués comme étant un outil pertinent qu’il s’agit d’actualiser au fur et à mesure. Ces méthodes doivent permettre :

o d’associer les acteurs pour effectuer une co-construction ;

o d’objectiver le diagnostic par rapport aux compétences et orientations des animateurs ;

o de tenir compte de la responsabilité du site en matière de conservation en fonction de sa représentativité à l’échelle européenne ;

o d’intégrer le contexte local.

• Inciter le comité de pilotage à reprendre sa fonction de concertation et à se prononcer sur les priorités.

• Besoin de renforcer les moyens humains et financiers et donc de développer une ingénierie spécifique dans le montage de projet en essayant de mutualiser certains points tels que l’accompagnement au montage (certains en bénéficient par le biais des collectivités) ou la veille des opportunités.

• Améliorer la lisibilité des actions en réalisant des diagrammes de Gantt par projet en les consolidant par la suite à l’échelle régionale pour avoir une vue d’ensemble de l’ensemble des actions et faciliter la planification en identifiant notamment les synergies entre actions (mieux valoriser le document de programmation annuel fait pour la DREAL).

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• Méthodes pour identifier et faire adhérer les maîtres d’ouvrages qui sont volontaires pour pallier un manque de moyens ou un accès tardif à ces derniers.

• Réduction des demandes d’évaluation d’incidence en proposant des cartes de sensibilité par zone et par période de façon à orienter les choix des lieux et dates de manifestations pour les petits porteurs de projets. Plusieurs sites ont ce type d’outils et il existe aussi des fiches d’habitats par façade.

• Besoin d’outils pour éviter la coupure entre l’élaboration et l’animation du DOCOB.

• Mettre en place une plateforme de mutualisation (veiller à ce qu’il n’y ait pas de duplication) pour centraliser les fiches de retour d’expérience (existe sur le site ATEN) ; les fiches à remplir doivent être légères et souples.

• Développer une stratégie de communication autour des actions.

• Réaliser une sorte de logigramme des acteurs pour savoir qui fait quoi, quelles sont les responsabilités respectives et les thèmes d’intervention (existe sur le site INPN) pour permettre à la fois une meilleure lisibilité des acteurs et une plus grande responsabilisation de chacun.

Démarches d’innovation, animateur Jean-Eudes Beuret • Comment innover ?

o Des réseaux pour innover. Il existe des réseaux, mais ils ne sont pas toujours suffisamment identifiés et ils sont focalisés plutôt sur le terrestre.

• Sur quoi innover ? La gouvernance :

o Changer les formats des COPIL. Les COPIL ne sont pas des lieux de co-construction : leur format de « grand-messe » ne favorise pas l’échange, mais plutôt le jeu des « postures », certains venant avant tout pour y faire passer des messages. Ce ne sont pas de bons formats pour créer de la confiance et de l’écoute.

o Développer et mieux reconnaître les arènes informelles. Alors que les COPIL sont une obligation réglementaire, il n’y a pas d’obligation de faire des groupes de travail au- delà de la construction du DOCOB.

o Une gouvernance multisites ou a minima la construction de mesures multisites. Il existe des expériences intéressantes de construction de mesures associant des sites proches, confrontés à des problématiques similaires. L’enjeu est l’appropriation, par les acteurs, de sujets connectés, là où ils ont tendance à ne rester focalisés que sur leurs enjeux.

• Sur quoi innover ? Des thématiques d’intérêt commun :

o La capacité de charge. Là où existe un problème de capacité de charge, on accumule des données, mais on peine à passer de la connaissance à l’action.

o Les périmètres : des sites mixtes incluant la mer et le bassin versant. A quand la prise en compte simultanée d’un espace marin et des influences issues du bassin versant ? Faut-il un COPIL commun SAGE / Natura 2000 ?

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Gouvernance connectée, animatrice Lucille Ritschard

• Identifier toutes les parties prenantes qu’elles soient publiques ou privées, qui participent à la gouvernance et les rôles qu’elles peuvent jouer.

• Capter les acteurs supra-territoriaux dans la gouvernance de Natura 2000.

• Passer à une dimension « intersites » régionale pour avoir une vision plus stratégique. • Questionner les limites des sites et des délimitations : sens de l’analyse échelle-sites ?

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Annexe 5 : CR Atelier en groupes sur les indicateurs de suivi et d’évaluation de la gouvernance