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Cout social et économique :

COUT SOCIAL ET

XI. Cout social et économique :

La prise en charge du psoriasis en matière de santé publique engendre comme pour d’autres maladies chroniques des dépenses considérables. Ces sommes sont différemment financées selon le revenu des individus et plus globalement de la société. Plusieurs études ont été spécialement destinées à l’évaluation de ce coût : aux états unis, 649,6 millions de dollars ont été nécessaires en 1997 pour couvrir les soins de 1,4 million de personnes, soit de 452 à 718 dollars/personne en moyenne en fonction de l’activité de la maladie [177]. Pourtant, il s’agit là d’une baisse significative des coûts par rapport aux années passées, du fait d’un meilleur contrôle des symptômes par des médicaments plus efficaces évitant plus souvent l’hospitalisation [177]. Dans notre contexte, le retard dans la généralisation de la couverture sociale entrave toujours la mise à disposition des médicaments, qu’ils soient classiques ou appartenant aux nouvelles thérapeutiques.

Le psoriasis est une maladie chronique évoluant par poussées, d’expression polymorphe. Il comporte dans sa forme type des plaques érythémato-squameuses siégeant préférentiellement aux coudes, genoux et lombes. Elles traduisent une dysrégulation dans la prolifération des cellules kératinocytaires. A côté de cette présentation typique, d’autres formes particulières existent, parmi lesquelles certaines sont exclusives à l’enfant comme le psoriasis en gouttes et le psoriasis des langes.

Par ailleurs, les signes cutanés ne sont pas les seuls à définir la maladie dont la traduction clinique peut concerner aussi bien la peau, que les muqueuses et les phanères. Ces manifestations dermatologiques se situent souvent au premier plan, mais la possibilité d’une atteinte articulaire, parfois exclusive, fait du psoriasis une véritable maladie systémique aussi bien chez l’adulte que chez l’enfant.

Le psoriasis est fréquent, sa prévalence globale est de 1 – 3 % parmi les adultes et les enfants, ces derniers représentant près de 30% des psoriasiques. Cette proportion double dans les formes familiales.

En effet, l’existence de formes familiales et sa distribution inégale parmi les races, suggèrent l’existence d’un terrain génétique, confirmé par l’identification de locus de prédisposition et de systèmes HLA à risque. Néanmoins, des facteurs environnementaux, physiques, chimiques et microbiologiques, interviennent à un degré important à différentes étapes du processus immunologique, pour déclencher la maladie ou en déterminer la gravité.

Le diagnostic est clinique mais peut être difficile quand les lésions sont modérées ou simulent d’autres dermatoses courantes de l’enfant (eczéma, teigne, ichtyoses) .ainsi les examens complémentaire ne trouvent leur place que dans les formes atypiques ou compliquées.

Les possibilités thérapeutiques doivent être expliquées avec patience et être bien comprises par l’enfant et sa famille afin d’obtenir une bonne compliance au traitement.

jour vu le contexte particulier de l’enfant. Le choix du traitement dépend de l’âge de l’enfant, de la forme clinique, le degré de sévérité et la localisation. Dans tous les cas, traiter le facteur déclenchant peut contribuer à accélérer la guérison.

Le traitement topique, indiqué en première intention, est souvent suffisant. On utilise, en premier lieu, la corticothérapie locale ou les dérivés de la vitamine D.

En cas d’inefficacité ou de récidive rapide et sévère, la photothérapie UVB TL-01 est indiquée en respectant les contre indications et l’âge de l’enfant et en limitant le nombre de séances.

Les traitements systémiques sont ensuite proposés avec en premier lieu l’acitrétine. En cas d’échec la ciclosporine, le méthotrexate sont alors discutés en suivant de façon très régulière l’enfant. De plus en plus l’etanercept est utilisé précocement dans l’arsenal thérapeutique car il a prouvé depuis quelques années son efficacité et sa bonne tolérance dans le psoriasis de l’enfant.

L’évolution est chronique, caractérisée par des poussées entrecoupées de rémission. Le psoriasis de l’enfant a un pronostic meilleur que celui de l’adulte à long terme : seulement 30 p. 100 gardent des lésions après l’âge de 15 ans et dans plus de 30 p. 100 des cas il existe une rémission spontanée de la maladie.

Les scores d’évaluation sont indispensables, Le PASI reste aujourd’hui le score de référence dans les essais cliniques.

L’évaluation de la gravité du psoriasis repose donc sur la conjonction des points de vue de ces 3 acteurs: médecin, patient et évaluateur, et la prise en compte de nombreux paramètres.

Par son caractère affichant, la maladie retentit indéniablement sur l’humeur des enfants, de même que l’influence du psychisme sur la fréquence et l’intensité des poussées n’est plus à démontrer. De ce fait, on comprend que c’est une maladie complexe dont la prise en charge, pour être adéquate, doit être multifactorielle voire multidisciplinaire.

De leur côté, les patients doivent être observants du traitement et du suivi. Les parents sont dans le cas des enfants, un troisième acteur dont l’implication est déterminante.

Réputée bénigne, mais des formes sévères par leur étendue ou leur résistance aux traitements classiques, ainsi que des formes graves mettant en jeu le pronostic vital, exceptionnelles. L’ensemble peut représenter jusqu’à 10% des cas.

Le pronostic global est de plus en plus favorable, depuis l’avènement de nouvelles thérapeutiques à médiation immunologique, qui à côté des traitements classiques, améliorent l’état de santé d’un nombre croissant de patients.

Résumé

Titre : Évolution et pronostic du psoriasis chez l’enfant.

Mots-clés : Psoriasis, Enfant, Aspects cliniques, Évolution, Pronostic. Auteur : ELMAJDOUBI HICHAM

Le psoriasis est une dermatose érythémato-squameuse chronique évoluant par poussées entrecoupées de rémissions.

Le psoriasis représente environ 5 % des affections dermatologiques pédiatriques. Environ 30% des psoriasis de l’adulte ont débuté avant l’âge de 16 ans, 10% avant 10 ans, 6.5% avant 5 ans et 2% avant 2 ans.

L’étiopathogénie du psoriasis est multifactorielle: génétiques, immunologiques et environnementaux.

Certaines formes cliniques et topographiques sont spécifiques à l’enfant : le psoriasis des langes, le psoriasis vulgaire, nummulaire, en gouttes et spinulosique.

Le diagnostic du psoriasis est surtout clinique et ne nécessite aucune exploration complémentaire sauf dans les formes atypiques ou compliquées.

Le traitement est essentiellement topique, cependant les moyens systémiques, immunologiques et phytothérapiques restent indiqués dans certaines formes.

Les scores d’évaluation sont indispensables, Le PASI reste aujourd’hui le score de référence.

Le pronostic à long terme chez l’enfant est meilleur que chez l’adulte. Le volet psychologique est capital et mérite d’être considéré.

Nous avons réalisé une revue de littérature et une synthèse avec illustration iconographique des malades suivis en consultation de dermatologie pédiatrique au service de pédiatrie 4 à l’hôpital d’enfant de rabat durant 4 ans.

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