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APRES "CHRISTIAN • • ou

le

QUESTIONS de Bruno SCHILLIGER

- 1 - . 53.

CHANTIERS dans l'E.S N° 7 - Mars 88.

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bout du COUlOir"oaru dans Chantiers G Février 88

REPONSES de Michel ALBERT :

BS : Christian arrive à nouer une relation avec toi dans un temps et un lieu (récrfa-tion et oouloir) qui ne sont pas ceux du groupe. La classe n'est alors plus un écran, un obstacle à la relation privilégiée avec toi.

HA :11Certainement. Christian a fort bien compris le rôle institutionnel de la classe. Il sait q1Je c'est le lieu du groupe et il n'y a pas trouvé sa place car il doit d'abord sr, sentir investi par rr.oi pour pouvoir y entrer. Ce couloir et la récré sor.t justement ·les seuls crénea:ix où nous soyons disponibles pour une rer.contre duel!e et c'est l'ajustement de ma réponse à son attitude-provocati~n

qui permettra celle-ci.11

BS : "A mon sens il est impossible d'évaluer l'impact du comportement de l'enseignant sur les enfants. Comment ? Avec quels outils ?" Un élément de réponse apporté par la psychothérapie institut·ionnelle : la pratique de la médiation •.•

MA: Certes il n'est pas possible d'évaluer l'impact du comportement de l'enseignant sur les enfants. Mais poser la question de cet impact et de l 1effet Pygmalion c'est penser le métier d1enseigr.2nt sous 11 angle de la COMMUNICATiON. Poser la question c' f:st témoigner de sa conscience du problème et partir en quête de moyens pour faire en sorte que cette commu:iication soit la plus effici'i':ite possible.

Et tu fournis toi-m?me une premi ire réponse-aide : 0 la pratique de la médiation'' De 1110n côté je pose la question : coHent acquérir une meilleure maîtrise de la communication non-verbale ? Dans ce domaine j'ai eu des éléments de réponse au cours de mon stage RPM. Ils passent essentiellement par une meilleure connaissance de soi en situation relationnelle. J'ai obünu ces informations grâce i la participation et à 11 analyse de séances d 1e)(pression corporelle d'une part et de séances de travail (éducation et rééducation psychomotrices) d'autre part avec ées observate1Jrs et/ou des documents vidéo.

Il me semble que ce type de démarche devrait faire partie de notre formation initiale et continuée ••

Encore faudrait-il que nos ''formateurs" conçoivent 11 éducation sous la forme "communication" et qu'ils aient pu eux-mêmes disposer d'une formation allant dans ce sens. Le travail en équiç.es me semble aussi un moyen favorisant·ce "retour sur soi".

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... ! r"."' 3

-d'une feuille co.ncernant 11 enseisnant professionnel et de 2 feuilles remplies en commun avec trois rubriques

attitude devant le ~ravail sc~{al~e;

relation avec les adultes relation avec les camarades.

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üEROULE.-1ENT : Chaque jeune est vu au moins une fois dans l 'année ( cer-tains sont vus 2 ou 3 fois) ; la durée de la synthèse est d'environ une demi-heure ch&qut:. intePvena.nt donn1:: son avis .:n présenct: ~de l' éleve : c.::la permet <Je donner une caractère officiel à certaines critiques ou félicita.tiens ; dans la mesure où cela s'effectue

a

froid, avec du recul l'effet est souvem: oénéfique. Ensui te, après que l'enfant a donné son avis, fait part de ses demanüe5 (souvent

=

silence), les adultes continuent à fvoquer certains points qui peuvent être éclairants mais ne peuvent être abordés en présence de d'élève : situation familiale particulière, problème relationnel . . . Nous essayons de tracer une ligne prospective : c'est là que nous évoquons les nécessités de prise en charge orthophonique, psychologique, de rencontre des parents, ae solution à mettre en oeuvre en classe, à l'internat .••

JUGE1v1ENT tout a f3.i t subjectif : l\Je nous leurrons pas, les synthèses sont parfois un moyen de nous donner bonne conscience (voir Alexandre) et n'abou tis-sent pas souvent à des résultats tangibles. êlles sont, au dire de quelques collègues plus riches avec les 6°, 5° parce que mieux préparées et parce que les enfan1S sont présents. (Avis de plusieurs éducateurs et enseignants).

Effectivement, la dédramatisation apportée par une présence (j'entends et peux ECOUTER les discours des adultes) (même si je ne comprends pas tout ! ) et le fait

;-de ·s:avoir que les adultes s' int&ressent à soi ("Y a une synthèse POUR moi" "Qudnd

'c'est llilA synthèse" demandent les mômes) apportent un yrandissement à l'élève et

1à _., 1 enfant- individu : depuis que je participe à ces réunions (environ 400), je

·n'ai jamais assisté à une régression tangible à la suite de la synthèse ; par contre nous avons noté des épanouissements quasi-immédiats.

Ainsi, R, qui parlait peu, était timcr;, regardait l'adulte après chdcun de ses actes, étai t replié sur lui, ... s'est totalement libéré et épanoui tout de suite après que nous ayons noté ses progrès, que nous l 'ayons encouragé. (cela date de deux mois : transformation radicale et évolution sur tous les plans dont les résultats scolaires).

~:1ême effet, à un oegré moindre, toujour::; cette o..nnée pour M.et S. : tous deux

manquent de confiance, s'engoncent dans une spirale d'échec, n'osaient pas demander de l 'aide ou dire leur désaccord. La synthèse a permis oe leur rendre la parole ils la prennent de temps en temps, disent oui ou non. C'est peu mais cela valait la peine.

BILAN : Ce n'est certainernent pas l'idéal, la solution parfaite mais dans la forme de nos synthëses, je relève deux points positifs essentiels :

*

TOUS les êlives sont vus : cela semble dérisoire, mais nombreux sont les éta.blissements où on "examine les cas" des élives qui posent problèmes. Ce qui permet de ne jamdis évoquer ceux qui sont dans l'ombre et qui, même s'ils n'en posent pas, ont de réelles difficultés !

··· Les élèves peuvent participer consacrée ; cela me se1nble être un et de démocratie, non ?

à ...ine réunion qui leur est principe de bd.se de justice

Serge JAQUET

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