Courbes de polarisations typiques en milieux chlorurés NaCl 0.5M

Dans des solutions neutres chlorurées, les courbes de polarisation anodique (ASTM-G61) [77] sont différentes pour les aciers inoxydables et pour l’aluminium (figure III.6). La courbe de polarisation sur métal passif (pour les deux métaux en milieux neutres) présente une rupture de passivité au potentiel de piqûres à partir duquel des piqûres se forment sur le métal. Si on trace la courbe retour, la courbe ne passe pas exactement sur le trajet allé, car la courbe de polarisation est différente sur métal localement dépassivé et piqué. La courbe retour coupe l’axe des potentiels à Epp le potentiel de repassivation aussi appelé potentiel de protection. Les piqûres s’amorcent à partir et au-dessus du potentiel de piqûres Ep. Les piqûres se repassivent en dessous du potentiel de protection Epp. Entre Ep et Epp les piqûres amorcées continuent de se propager, mais il ne s’amorce pas de nouvelle piqûre. Dans les solutions chlorurées, dans lesquelles l’aluminium se pique également, on peut tracer sur aluminium une courbe de polarisation anodique et obtenir une courbe analogue à celle obtenue sur aciers

Chapitre III Comportement en la corrosion des alliages Al-Mg-Si

inoxydables, avec potentiel de piqûres et potentiel de protection. La différence est que, pour l’aluminium, la position du potentiel de piqûres sur l’échelle des potentiels n’est pas corrélée à la sensibilité à la corrosion par piqûres des alliages. Ceci est évident si on compare des alliages d’aluminium contenant ou non du cuivre. L’addition de cuivre dans l’aluminium déplace le potentiel de corrosion et le potentiel de piqûres vers des valeurs plus nobles ce qui devrait correspondre à une amélioration de la résistance à la corrosion par piqûres d’après le modèle des aciers inoxydables, mais tout le monde sait que l’addition de cuivre dans l’aluminium diminue sa résistance à la corrosion par piqûres.

Figure III.6 : Courbes de polarisation anodique types, Acier inoxydable et aluminium dans NaCl 0.5M [77]

III.6.1 Comportement électrochimique des alliages Al-Mg-Si(Cu) en milieux chlorurés

Les courbes de polarisation obtenues pour AlMg0.5Si0.4 et AA6060 dans une solution de NaCl 0,1M sont présentées sur la figure.III.7 [90]. Les courbes cathodiques se révèlent typiques des conditions imposées par la réaction de réduction à l'oxygène. De faibles densités de courant cathodiques sont observées pour les deux états relatifs de l’alliage AlMg0.5Si0.4 et AA6060. Il est clair que le comportement cathodique de AA6060 a été en grande partie contrôlé par les particules α-Al(Fe,Mn)Si [90] présentes à la surface de cet alliage. La comparaison des deux variantes AlMg0.5Si0.4 a montré encore que le traitement thermique de vieillissement artificiel au pic de dureté a eu un effet significatif , mais beaucoup plus faible que les particules α-Al(Fe,Mn)Si sur l'activité cathodique. La légère amélioration observée par traitement thermique a été probablement liée à la réduction de magnésium de la solution sursaturée avec la matrice d'aluminium suite à la précipitation de Mg₂Si. Les alliages AlMg0.5Si0.4 et AA6060 ont également présenté des différences en

Chapitre III

comportement anodique. L courant anodique aux potentiels AA6060 augmentait fortement

environ de 670 millivolts. Par conséquent, la présence des particules diminuer le potentiel effective de

30 mV/min.

Figure III.7 : Courbes de polarisation pour les alliages et désoxydé) et AA6060 dans la solution de NaCl

CONCLUSION

Les traitements thermiques : mise en solution, trempe et revenu des alliages Al

ont une incidence sur la sensibilité des ces alliages à certaines formes de corrosion, en particulier la corrosion intergranulaire et par

Les alliages corroyés Al-Mg

-corrosion intergranulaire. Cette corrosion est causée par une différence de potentiel électrochimique entre le grain et la zone des joints de grains ou se produisent des précipitations de composés intermétalliques. Le précipité Mg

solide et lorsqu’il y a corrosion intergranulaire, il est attaqué.

filés ont une bonne résistance à la corrosion atmosphérique. L'addition du cuivre, au 0.50% modifie la résistance à la corrosion des alliages comme l’

Comportement en la corrosion des alliages Al

comportement anodique. Le premier matériau a présenté une augmentation

courant anodique aux potentiels autour de 550 millivolts, alors que la densité de courant fortement par polarisation anodique du potentiel de corrosion 670 millivolts. Par conséquent, la présence des particules α

-le potentiel effective de piqûres dans la solution de chlorurée mesuré à un taux de

ourbes de polarisation pour les alliages AlMg0.5Si0.4 (attaqué NaOH

désoxydé) et AA6060 dans la solution de NaCl 0.1M [90]

: mise en solution, trempe et revenu des alliages Al

ont une incidence sur la sensibilité des ces alliages à certaines formes de corrosion, en particulier la corrosion intergranulaire et par piqûration.

-Si-(Cu) présentent habituellement une certaine sensibilité à la . Cette corrosion est causée par une différence de potentiel électrochimique entre le grain et la zone des joints de grains ou se produisent des précipitations de composés intermétalliques. Le précipité Mg2Si est anodique que la solution solide et lorsqu’il y a corrosion intergranulaire, il est attaqué. Tous ces alliages laminés ou filés ont une bonne résistance à la corrosion atmosphérique. L'addition du cuivre, au

50% modifie la résistance à la corrosion des alliages comme l’alliage 6056.

des alliages Al-Mg-Si

a présenté une augmentation brusque du 550 millivolts, alors que la densité de courant dique du potentiel de corrosion aux -Al(Fe,Mn)Si peut mesuré à un taux de

AlMg0.5Si0.4 (attaqué NaOH

[90].

: mise en solution, trempe et revenu des alliages Al-Mg-Si-(Cu) ont une incidence sur la sensibilité des ces alliages à certaines formes de corrosion, en

une certaine sensibilité à la . Cette corrosion est causée par une différence de potentiel électrochimique entre le grain et la zone des joints de grains ou se produisent des Si est anodique que la solution

Tous ces alliages laminés ou filés ont une bonne résistance à la corrosion atmosphérique. L'addition du cuivre, au-delà de