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Corrélations entre la fable personnelle et les problèmes de décisions

2 Méthodologie .1 Participants

3.1 Cohérences des mesures de la fable personnelle

3.4.4 Corrélations entre la fable personnelle et les problèmes de décisions

Les coefficients de corrélation entre la fable personnelle ainsi que ses sous-composantes et les scores à chaque problème de décision sont présentés au Tableau 14.

Concernant le problème de détection de covariance, la corrélation avec la fable personnelle ou ses sous-composantes n’est pas significative.

Concernant le problème d’erreur du parieur, la corrélation avec l’omnipotence est significa-tive (r = -0.19, p < 0.05). La corrélation avec la fable personnelle, l’invulnérabilité ou l’unicité n’est pas significative.

Concernant le problème d’inclusion de classes, la corrélation avec la fable personnelle ou ses sous-composantes n’est pas significative.

Tableau 14 Corrélations entre la fable personnelle, ses sous-composantes et les problèmes de décision. *p < 0.05 Fable personnelle Omnipotence Invulnérabilité Unicité

Détection de covariance 0.06 -0.04 0.13 0.08

Erreur du parieur -0.18 -0.19* -0.17 -0.05

4 Discussions

Comme première analyse, nous avons vérifié si les résultats différaient de réponses qui auraient été données au hasard par les élèves. Le test étant un questionnaire, ils avaient la possibilité de répondre en cochant une réponse sans réfléchir. Nous avons donc vérifié si c’était le cas, comme le montre le paragraphe 3.3 sur la rationalité. Nous avons pu voir que ce n’est pas le cas concernant le score global de rationalité ni pour les problèmes de décision, et ce quels que soit la classe d’âge et le genre, ceci d’une manière très significative (Tableau 7). Concernant les syllogismes, nous observons que pour les syllogismes pris individuellement, il y a une différence significative avec des résultats qui auraient été obtenus au hasard (Tableau 7), mais, paradoxalement, quand on fait la moyenne de tous les syllogismes, il n’y a pas de différence avec des résultats donnés au hasard (Tableau 6). Ceci démontre que les tests étaient d’un niveau accessible aux élèves et que ces derniers les ont faits sérieusement. Des réponses non différenciables du hasard montreraient soit que les sujets auraient répondu au hasard, soit que, compte tenu d’une difficulté des tests trop grande, leur performance n’aurait pas été au-dessus du niveau de chance.

Concernant la mesure de la fable personnelle, nous avons également vérifié la cohérence interne des items pour chaque sous-composante. L’alpha de Cronbach a montré qu’ils étaient tous cohérents de manière bonne ou acceptable (§ 3.1). Ceci montre également que les élèves ont répondu au questionnaire de la fable personnelle de manière cohérente entre les items. Les résultats ont montré que la fable personnelle, globalement, n’est pas liée au genre. Ce résultat est semblable à celui de l’étude d’Alberts et al. (2007). Dans notre étude, la seule sous-composante montrant un lien avec le genre est l’omnipotence. Les garçons ont un sentiment d’omnipotence plus fort que les filles. Alberts et al. (2007) avaient utilisé une échelle différente qui ne contenaient pas l’omnipotence en tant que telle, mais l’invulnérabilité. Ils avaient observé le même lien pour l’invulnérabilité selon le genre. Cependant, Galanaki (2012), qui a mené une étude avec la même échelle que nous, trouve en plus de l’omnipotence, observée dans notre étude, un lien entre le genre et l’invulnérabilité. Ce lien, que nous n’observons pas sur l’ensemble de l’échantillon, s’observe par contre pour la classe d’âge des 15 à 17 ans. En conséquence, même si cela ne concerne que la dernière classe d’âge, notre étude vient confirmer des résultats précédents sur l’omnipotence et l’invulnérabilité plus forte chez les garçons. Cependant, on ne peut affirmer avec ce point

qu’il y aurait un lien avec le développement cognitif et l’égocentrisme adolescent. En effet, cette période correspond au moment de transition vers le post obligatoire, et d’autres études ont également émis l’hypothèse que l’égocentrisme peut être un moyen de faire face à ces difficultés (Peterson & Roscoe, 1991).

Les résultats ont également montré qu’il n’y a pas de lien entre le genre et la rationalité. Or, comme l’omnipotence des garçons, ainsi que la fable personnelle des garçons de 15-17 ans, est plus forte, d’après notre hypothèse selon laquelle l’égocentrisme serait négativement corrélé à la rationalité, une différence de rationalité devrait apparaître entre les filles et les garçons. Cette différence n’est pas apparue. Ce résultat semble donc être en contradiction avec notre hypothèse.

Notre étude montre aussi que l’âge n’a pas de lien significatif avec la fable personnelle ou la rationalité, à l’exception de l’omnipotence des filles qui est significativement liée à l’âge. Or, nous pouvions nous attendre à des différences, car selon Inhelder et Piaget (1955) ainsi qu’Elkind (1967), l’égocentrisme adolescent doit montrer un pic au milieu de l’adolescence. Alberts et al. (2007) avaient observé une augmentation de l’invulnérabilité avec l’âge. La différence avec notre étude peut venir de ce que les participants de leur étude étaient un peu plus jeunes, les plus âgés étant à l’équivalent de la 10S du système vaudois. Ainsi, il est possible avec l’hypothèse d’Elkind que des élèves plus jeunes présentent un égocentrisme moins fort. La variation vers un pic au milieu de l’adolescence pouvant alors être mieux perçue. Cependant, bien que les participants de l’étude de Galanaki (2012) allaient jusqu’à la 3e

année de secondaire 2, soit 18 ans, il n’y eut pas non plus de résultats probants quant à un lien systématique entre l’âge et l’égocentrisme. Ainsi, la variation observée pour les filles sur l’omnipotence pourrait être en lien avec un autre phénomène, semblable à celui cité concernant la différence entre les garçons et les filles évoquée plus haut, à savoir une stratégie pour faire face à la transition vers le post obligatoire (Peterson & Roscoe, 1991). Ainsi, la corrélation que nous observons entre la fable personnelle et la rationalité, décrit plus loin, ne saurait être simplement en lien avec l’âge ou la maturité qui a lieu à l’adolescence.

Par contre, une corrélation a été observée entre la fable personnelle et la rationalité, ou leurs sous-composantes. Ainsi le score global de rationalité montre une corrélation significative avec une des sous-composantes de la fable personnelle : l’omnipotence. Celle-ci est corrélée négativement avec la rationalité. Ce qui veut dire que plus un élève a un sentiment d’omnipotence développé, moins il semble avoir un raisonnement rationnel. Ceci vient soutenir notre hypothèse. Le score de rationalité étant composé des syllogismes et des

problèmes de décisions, en regardant les corrélations dans les deux cas, nous nous rendons compte que cette corrélation est due aux syllogismes et non aux problèmes de décisions. Nous trouvons ainsi une corrélation négative entre les syllogismes et la fable personnelle, plus particulièrement pour l’omnipotence et l’invulnérabilité. L’unicité personnelle ne semble pas intervenir dans cette situation. Cela se confirme dans la recherche actuelle, car ni dans les processus rationnels ni dans les processus heuristiques il n’a été relevé de biais en lien avec l’unicité.

Suite à ces résultats, nous avons voulu vérifier dans les détails les différentes formes de raisonnements rationnels. En considérant d’abord les syllogismes selon leurs types : validité, vraisemblance et affirmativité des conclusions. Selon l’affirmativité de la conclusion, ce n’est que dans la classe 11-12 ans que nous avons une différence significative entre les syllogismes à la forme affirmative ou négative. Cette différence fait apparaître l’effet de cadrage (Kahneman, 2003) et une maîtrise faible des relations de négation (Inhelder & Piaget, 1955). Cette caractéristique a tendance à diminuer avec l’âge, ainsi que nous le voyions dans nos résultats. Inhelder & Piaget (1955) ont grandement développé la manière dont l’enfant maîtrise d’abord les relations d’identité : la relation de négation étant maitrisée ensuite, les relations de réciprocité et de contraposition n’étant maitrisées que plus tardivement. Nos résultats confirment qu’au niveau du secondaire 1, les adolescents ont, en principe, atteint le contrôle de cette difficulté.

Si nous observons les syllogismes en fonction de la cohérence entre leur validité et leur vraisemblance, il y a – quelle que soit la classe d’âge – une différence énorme entre les syllogismes cohérents et incohérents. Si cette différence diminue avec l’âge, il est intéressant de noter que pour les résultats incohérents, les adolescents s’améliorent avec l’âge ; par contre, pour les résultats cohérents, ils ont tendance à se détériorer avec l’âge. Cette différence peut s’expliquer à l’aide du biais de croyance. En effet, après une démarche de réflexion logique, une personne en contrôle le résultat en regardant s’il semble plausible ou pas. Si le résultat obtenu ne correspond pas aux croyances ou aux théories de l’époque dans laquelle la personne se trouve, elle aura tendance à le rejeter. Mais ce biais diminue avec l’âge (Stanovich et al., 2012), la rationalité augmente donc, et ceci explique l’amélioration des résultats pour les syllogismes incohérents. De même, la tendance à la baisse pour les syllogismes cohérents peut s’expliquer par une plus grande confiance dans la capacité de raisonnement du sujet. Ce dernier fait alors moins confiance d’emblée à sa première intuition et s’appuie davantage sur son raisonnement, parfois faillible (Stanovich et al., 2012). Ces

résultats montrent des similarités avec ceux de De Neys & Van Gelder (2009). Comme nous, ils constatent de grandes différences entre les syllogismes cohérents et incohérents ; ils constatent également une amélioration entre les jeunes adolescents et les plus grands pour les syllogismes incohérents.

Cependant, en observant la corrélation entre ces résultats et les scores de fable personnelle, nous voyons qu’il n’y a pas de corrélation entre les scores des syllogismes cohérents et incohérents et la fable personnelle ou ses sous-composantes. Cette amélioration du raisonnement déductif n’est donc pas liée à l’égocentrisme ; nous pensons qu’elle est plutôt dûe au développement cognitif de la pensée formelle.

Par contre, pour les syllogismes, nous avons trouvé une corrélation significative entre les syllogismes vraisemblables et la fable personnelle ainsi que deux de ses sous-composantes (omnipotence et invulnérabilité), alors que nous n’avons trouvé aucune corrélation entre les syllogismes invraisemblables et la fable personnelle ou ses sous-composantes. Ce qui semble dire que la corrélation négative entre syllogisme et fable personnelle ne concerne en fait que les syllogismes vraisemblables. Nous expliquons ceci par le fait que lorsqu’un choix est à faire, soit l’individu suit un procédé logique, soit il opte pour un processus heuristique qui est plus rapide et économe, mais plus facilement source d’erreur. En se trouvant face à une situation vraisemblable, l’individu se tournera plus facilement vers un processus heuristique. En effet, si la situation lui paraît vraisemblable, c’est qu’elle est semblable à un savoir ou une expérience qu’il a déjà eu. Mais, dans ce cas, il pourrait commettre des erreurs dues au biais « de mon côté », car ce biais, très égocentrique au sens de centré sur soi, nous pousse à accepter sans autre une conclusion si elle confirme nos croyances ou préjugés, et ce même si elle va à l’encontre de ce qui est logique. Alors que dans une situation invraisemblable, ne pouvant pas se référer à une situation analogue, l’individu est amené à faire appel à un processus déductif ; il commettra alors moins d’erreurs de biais « de mon côté ». Ainsi, nous pouvons penser que le processus heuristique est influencé par les sentiments d’omnipotence et d’invulnérabilité car ceux-ci vont conforter l’individu dans la justesse de son opinion et donc valider son intuition.

Concernant les problèmes de décisions, nous avons voulu observer les résultats en détail, car les trois problèmes traitent de biais cognitifs différents. Nous n’avons trouvé de corrélation que dans le cas du problème du parieur avec l’omnipotence. Nous pensons que cela est aussi dû au fait que, se sentant tout puissant, l’individu opte pour des processus heuristiques plutôt que logiques, ce qui va être la cause d’un plus grand nombre d’erreurs. Alors que dans les

autres types de problèmes, l’individu peut moins facilement utiliser ces raccourcis cognitifs et doit donc faire appel à des processus déductifs. L’individu avec un sentiment d’omnipotence développé se sent capable de tout ; par conséquent, ce qu’il pense ne peut être que correct. Il attend donc que les événements, même ceux dont il n’est pas la cause, viennent confirmer ses opinions. Ainsi, il ne prend pas la peine de confronter ses opinions et croyances à la raison. Par exemple, dans un jeu de pile ou face, il sait pertinemment que chaque côté à une chance sur deux d’apparaître. En jouant, ou en assistant, à une partie, il va donc s’attendre à ce que les résultats confirment ce savoir. Si une série de piles sort, pour lui, il faudra forcément que des faces sortent pour confirmer son savoir, confondant ainsi statistique et probabilité.

Les limites de cette étude portaient sur les composantes étudiées de l’égocentrisme et les âges des participants. Nous n’avons mesuré que la fable personnelle et nous avons fait abstraction de l’audience imaginaire. Ceci pour deux raisons : tout d’abord un questionnaire portant sur les deux composantes aurait été trop long à faire passer dans le temps mis à disposition dans les classes, ensuite certains items du questionnaire d’audience imaginaire abordaient des thèmes sensibles qui nécessitaient des précautions d’organisation supplémentaires qui auraient augmenté les délais de réalisation.

Concernant les âges des participants, comme selon Elkind (1967) l’égocentrisme adolescent augmente puis diminue durant l’adolescence, il aurait été judicieux d’avoir des participants sur un éventail d’âge plus important. Une des limites venait des tests de rationalité utilisés ; les participants doivent avoir les connaissances nécessaires pour les réaliser.

En conséquence, si d’autres études devaient être menées, il serait intéressant de pouvoir aborder ces deux points : l’audience imaginaire, et un éventail plus grand, quitte à utiliser des tests de rationalité différents. Une nouvelle étude qui aurait des participants plus âgés devrait veiller à conserver la représentativité des niveaux, telle que nous avons pu l’avoir en ayant pour chaque année des VG et des VP, en questionnant aussi bien des gymnasiens (VM et ECG) que des apprentis.

5 Conclusion

Notre hypothèse de départ, qui postule qu’il existe un lien entre égocentrisme et raisonnement rationnel, n’est donc pas pleinement confirmée. En effet, notre étude a montré qu’il n’y avait pas de corrélation négative entre l’égocentrisme et les processus cognitifs rationnels. Cela dit, nous avons trouvé une corrélation négative entre l’égocentrisme – particulièrement l’omnipotence et l’invulnérabilité – et les processus cognitifs qui peuvent être court-circuités par un processus heuristique. Lors d’une prise de décision, l’individu, plutôt que de baser son choix sur le seul raisonnement rationnel, peut utiliser un processus heuristique qui est moins coûteux en ressources pour le cerveau et plus rapide, mais qui est davantage soumis à des erreurs dues à des biais cognitifs. La personne la plus omnipotente, ayant une confiance exagérée dans ses propres capacités et son raisonnement, se laisserait ainsi plus facilement tromper par le biais de croyance et le biais « de mon côté », et opterait alors plus facilement pour des choix irrationnels.

En conséquence, l’individu omnipotent, dans ces situations où des raccourcis cognitifs sont possibles, pourra faire plus d’erreurs qu’une personne au caractère non omnipotent. Par contre, dans le cas où l’individu n’a pas le choix et doit faire appel à un processus rationnel, l’égocentrisme n’aurait que peu – voire pas d’influence. Cela pourrait avoir son importance pour les évaluations des élèves. Ainsi, pour une évaluation comportant uniquement des situations vraisemblables, les résultats ne donneraient pas seulement une mesure du raisonnement rationnel des élèves. Une partie des résultats pourraient être expliquée par l’égocentrisme des jeunes.

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