215
Voir Célestin Port , Op. cit., tome II page 265.
216
G. Souillet, « Les toponymes La Guerche » in M.S.H.A.B. n
e24 de 1944.
217
Il s’agit de deux toponymes voisins, la Haute et la Basse Guerche en bordure du Layon. Il est difficile
d’affirmer qu’il ne s’agit pas d’un dédoublement du toponyme a une époque plus récente.
218
Les autres Guerche du Maine-et-Loire sont situées d’après G. Souillet qui se réfère à Célestin Port
dans l’édition originale de son dictionnaire, à Notre-Dame d’Alençon, Chemillé, Montigné-sur-Moine,
Neuvy, Vauldenay et Andrezé. Montigné-sur-Moine se trouve en Maine-et-Loire, entre Clisson et
aux dépens de l’ancienne voie romaine. Cette voie traverse désormais des régions de forêts,
donc dangereuses et impénétrables, non seulement aux abords d’Angers au travers de la forêt
des Echats, mais encore au niveau de Saint-Georges-sur-Loire, où l’ancienne villa de
Chevigné est retournée à la forêt, faute semble-t-il, d’entretien.
Le concile de Loiré en octobre 843 renforce l’hypothèse d’un chemin du haut Moyen
Âge pour desservir ce domaine de l’abbaye de Prüm
219. L’hypothèse la plus crédible du
désenclavement de Loiré et de Chazé-sur-Argos, est de reprendre comme tracé les
chemins qui partent de la Roche-d’Iré et longent les limites entre les paroisses de Loiré
et du Bourg-d’Iré, puis celles entre Challain-la-Potherie et Le-Tremblay et enfin
traversent la paroisse de Saint-Michel (actuelle D 6) vers La-Prévière puis Pouancé.
Cette hypothèse est séduisante car ce chemin évite les obstacles naturels et suit une
ligne de crêtes s’élevant de 80 m d’altitude au niveau de la Roche-d’Iré à 100 m en
limite de la paroisse de Saint-Michel. Après elle descend aux alentours de 50 à 60 m
d’altitude jusqu'à la percée de La-Prévière et de remonter doucement vers Pouancé ou sa
région. L’origine de ce chemin vers l’est apparaît moins net. Le passage de l’Argos
présente un obstacle naturel majeur. La présence de la villa de Chazé-sur-Argos pourrait
laisser présumer l’existence d’un pont ou d’un gué. Le chemin aurait pu rejoindre
Le-Lion-d’Angers ou Angers par La-Pouëze. Mais il s’agit de pures hypothèses que ne
confirme pas la présence de toponymes en é sur ce trajet. Une autre hypothèse, aussi
satisfaisante, pourrait être le suivi du tracé de la D 923 vers Sainte-Gemmes-d’Andigné
et Segré en rejoignant la voie romaine entre Rennes et Angers. Cette seconde hypothèse
est confortée par l’absence d’obstacles naturels à franchir avant la traversée de
Sainte-Gemmes-d’Andigné. Le trajet évitant et la vallée de l’Argos et celle de la Verzée.
La pénétration dans le centre du doyenné, vers Candé, paraît probable. Angrie est une
paroisse au moins carolingienne
220, La-Pouëze aussi
221, ces deux stations sur les vallées
de l’Erdre et du Brionneau pourrait avoir été créées par l’utilisation carolingienne de la
facilité d’utilisation de vallées pour se déplacer. Le contrôle, ultérieur, de ce passage par
Saint Nicolas qui s’édifie en bordure du Brionneau, conforte cette hypothèse. Le chemin
passait à proximité d’agglomérations appeler à se développer plus tardivement vers le
Tiffauges, à la limite de la Loire-Atlantique. Chemillé est au sud de la Loire en bordure des Mauges.
Neuvy est aussi dans la région des Mauges, Notre-Dame d’Alençon est un peu plus à l’est mais en limite
des Mauges et proche de la vallée du Layon , Andrezé, à côté de Beaupréau est aussi dans les Mauges, et
Vauldenay au sud de Saumur entre Montreuil-Bellay et le Puy-Notre-Dame, est à l’extrême est du bassin
du Layon. Les Mauges et le Layon, comme pour Saint-Aubin-de-Luigné et Chaudefonds-sur-Layon,
semble bien le lien entre ces différentes Guerche, sauf pour Savennières qui ne participe pas de ce terroir.
219
H. Guillotel, op. cit., pense que la localisation de Loiré est erronée et voit plutôt le site de L’Aurière, à côté
de Feneu, entre Mayenne et Sarthe , au nord d’Angers. Pour lui, Catiacus ne serait pas Chazé-sur-Argos , mais
Bach, en Indre-et-Loire actuelle. Le toponyme de L’Aurière est orthographié Laurière sur la carte de Cassini.
L’étymologie ne semble pas coïncider avec celle de Loiré, Lauriacus. Il n’existe pas de signes topographiques,
ni de forme de parcellaire convaincant pour retenir cette localisation. De plus le concile de Loiré se tient en
843, dans le pagus des Andes , et à cette date l’avancée des bretons jusqu'à la Mayenne ne s’est pas encore
concrétisée, de sorte que Loiré est lui aussi dans le pagus des Andes. Sa localisation, proche de la limite avec la
Bretagne , en fait un lieu idéal pour rassembler des évêques provenant d’aires d’influences politiques
différentes. C’est aussi la localisation retenue par Josiane Barbier, op. cit..
220
L’église est au patronyme de saints Symphorien et Pierre, et elle est attestée avant 1081 par la notice XXV
bis (du temps d’Eusèbe Brunon , évêque entre 1047 et 1081) du Cartulaire de Saint-Nicolas , op. cit..
Un peuplement dispersé à la veille de l’an mil :
Dans le document
Le doyenné de Candé aux XIe et XIIe siècles : Organisation de l'espace et structures sociales
(Page 85-88)