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214 Il convient de rappeler que vers l’an mil le lit de la Loire était d’environ 1,5 mètres plus bas que le niveau actuel

215

Voir Célestin Port , Op. cit., tome II page 265.

216

G. Souillet, « Les toponymes La Guerche » in M.S.H.A.B. n

e

24 de 1944.

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Il s’agit de deux toponymes voisins, la Haute et la Basse Guerche en bordure du Layon. Il est difficile

d’affirmer qu’il ne s’agit pas d’un dédoublement du toponyme a une époque plus récente.

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Les autres Guerche du Maine-et-Loire sont situées d’après G. Souillet qui se réfère à Célestin Port

dans l’édition originale de son dictionnaire, à Notre-Dame d’Alençon, Chemillé, Montigné-sur-Moine,

Neuvy, Vauldenay et Andrezé. Montigné-sur-Moine se trouve en Maine-et-Loire, entre Clisson et

aux dépens de l’ancienne voie romaine. Cette voie traverse désormais des régions de forêts,

donc dangereuses et impénétrables, non seulement aux abords d’Angers au travers de la forêt

des Echats, mais encore au niveau de Saint-Georges-sur-Loire, où l’ancienne villa de

Chevigné est retournée à la forêt, faute semble-t-il, d’entretien.

Le concile de Loiré en octobre 843 renforce l’hypothèse d’un chemin du haut Moyen

Âge pour desservir ce domaine de l’abbaye de Prüm

219

. L’hypothèse la plus crédible du

désenclavement de Loiré et de Chazé-sur-Argos, est de reprendre comme tracé les

chemins qui partent de la Roche-d’Iré et longent les limites entre les paroisses de Loiré

et du Bourg-d’Iré, puis celles entre Challain-la-Potherie et Le-Tremblay et enfin

traversent la paroisse de Saint-Michel (actuelle D 6) vers La-Prévière puis Pouancé.

Cette hypothèse est séduisante car ce chemin évite les obstacles naturels et suit une

ligne de crêtes s’élevant de 80 m d’altitude au niveau de la Roche-d’Iré à 100 m en

limite de la paroisse de Saint-Michel. Après elle descend aux alentours de 50 à 60 m

d’altitude jusqu'à la percée de La-Prévière et de remonter doucement vers Pouancé ou sa

région. L’origine de ce chemin vers l’est apparaît moins net. Le passage de l’Argos

présente un obstacle naturel majeur. La présence de la villa de Chazé-sur-Argos pourrait

laisser présumer l’existence d’un pont ou d’un gué. Le chemin aurait pu rejoindre

Le-Lion-d’Angers ou Angers par La-Pouëze. Mais il s’agit de pures hypothèses que ne

confirme pas la présence de toponymes en é sur ce trajet. Une autre hypothèse, aussi

satisfaisante, pourrait être le suivi du tracé de la D 923 vers Sainte-Gemmes-d’Andigné

et Segré en rejoignant la voie romaine entre Rennes et Angers. Cette seconde hypothèse

est confortée par l’absence d’obstacles naturels à franchir avant la traversée de

Sainte-Gemmes-d’Andigné. Le trajet évitant et la vallée de l’Argos et celle de la Verzée.

La pénétration dans le centre du doyenné, vers Candé, paraît probable. Angrie est une

paroisse au moins carolingienne

220

, La-Pouëze aussi

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, ces deux stations sur les vallées

de l’Erdre et du Brionneau pourrait avoir été créées par l’utilisation carolingienne de la

facilité d’utilisation de vallées pour se déplacer. Le contrôle, ultérieur, de ce passage par

Saint Nicolas qui s’édifie en bordure du Brionneau, conforte cette hypothèse. Le chemin

passait à proximité d’agglomérations appeler à se développer plus tardivement vers le

Tiffauges, à la limite de la Loire-Atlantique. Chemillé est au sud de la Loire en bordure des Mauges.

Neuvy est aussi dans la région des Mauges, Notre-Dame d’Alençon est un peu plus à l’est mais en limite

des Mauges et proche de la vallée du Layon , Andrezé, à côté de Beaupréau est aussi dans les Mauges, et

Vauldenay au sud de Saumur entre Montreuil-Bellay et le Puy-Notre-Dame, est à l’extrême est du bassin

du Layon. Les Mauges et le Layon, comme pour Saint-Aubin-de-Luigné et Chaudefonds-sur-Layon,

semble bien le lien entre ces différentes Guerche, sauf pour Savennières qui ne participe pas de ce terroir.

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H. Guillotel, op. cit., pense que la localisation de Loiré est erronée et voit plutôt le site de L’Aurière, à côté

de Feneu, entre Mayenne et Sarthe , au nord d’Angers. Pour lui, Catiacus ne serait pas Chazé-sur-Argos , mais

Bach, en Indre-et-Loire actuelle. Le toponyme de L’Aurière est orthographié Laurière sur la carte de Cassini.

L’étymologie ne semble pas coïncider avec celle de Loiré, Lauriacus. Il n’existe pas de signes topographiques,

ni de forme de parcellaire convaincant pour retenir cette localisation. De plus le concile de Loiré se tient en

843, dans le pagus des Andes , et à cette date l’avancée des bretons jusqu'à la Mayenne ne s’est pas encore

concrétisée, de sorte que Loiré est lui aussi dans le pagus des Andes. Sa localisation, proche de la limite avec la

Bretagne , en fait un lieu idéal pour rassembler des évêques provenant d’aires d’influences politiques

différentes. C’est aussi la localisation retenue par Josiane Barbier, op. cit..

220

L’église est au patronyme de saints Symphorien et Pierre, et elle est attestée avant 1081 par la notice XXV

bis (du temps d’Eusèbe Brunon , évêque entre 1047 et 1081) du Cartulaire de Saint-Nicolas , op. cit..

Un peuplement dispersé à la veille de l’an mil :

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