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II. Pratique professionnelle

II.1. Contextualisation de la classe

Je suis Professeure des écoles Stagiaire en charge d’une classe de CM1 au sein d’une école située en Réseau d’Education Prioritaire dans un quartier résidentiel à l’habitat varié : immeubles récents, pavillons, immeubles hauts plus anciens. Cette école accueille 255 élèves du CP au CM2. Après le dédoublement des classes de CP et de CE1, elle comporte 14 classes : 4 classes de CP, 4 classes de CE1, 2 classes de CE2, 2 classes de CM1 et 2 classes de CM2. Concernant les infrastructures, l’école dispose de 12 salles de classe, d’un préau, d’une cour et d’un champ mis à disposition pour les séances d’EPS ou les rencontres inter-écoles. L’école a établi un partenariat avec la bibliothèque, la piscine de la ville ainsi que le club de Judo. Elle est également membre de l’USEP, l’Union Sportive de l’Enseignement du Premier Degré, ce qui permet aux élèves de participer à de nombreuses rencontres sportives : handball, ultimate, athlétisme, basketball…Nous ne disposons pas de salle informatique mais nous avons un lot de 21 tablettes que les enseignants peuvent réserver à tour de rôle.

Ma classe de CM1 compte 22 élèves, 11 filles et 11 garçons. Les élèves viennent de milieux socio- économiques très variés dont certains sont particulièrement éloignés de la culture scolaire. Cela se traduit par des contacts peu fréquents avec les parents, malgré mes sollicitations. Beaucoup d’entre eux ne s’estiment pas capables donc pas assez légitimes pour s’impliquer dans les tâches scolaires et dans la vie scolaire de leurs enfants. Or l’école doit justement s’ajuster à tous les élèves, quels que soient leur parcours, leur contexte familial ou leur milieu socioculturel. Le but est que chaque élève trouve dans l’école un lieu paisible, serein et qui soit propice aux apprentissages. Par conséquent, je dois adapter mon enseignement à cette diversité d’élèves en variant au maximum les modalités afin que chacun trouve celle qui lui convient le mieux pour entrer dans les apprentissages et exprimer au maximum son potentiel.

Si mes élèves sont issus de milieux socioculturels variés, je constate, à la fin de la première période, que leur niveau est également hétérogène. Cinq élèves sont plutôt avancés dans les apprentissages et

comprennent rapidement les nouvelles notions : ils sont en demande d’exercices supplémentaires car ils ont très vite terminé les activités prévues. Pour ces élèves, je différencie également en amenant une difficulté supérieure dans les activités proposées. Neuf élèves ont un rythme de progression régulier et réussissent les activités proposées. Sept élèves ont besoin de plus de temps pour acquérir de nouvelles notions et doivent s’entraîner davantage que les deux premiers groupes. J’essaie au maximum de leur désigner un tuteur parmi le groupe d’élèves les plus performants et de réinvestir les notions déjà abordées lors de rituels menés le matin. Cinq élèves ont des difficultés en français de façon plus marquée, en lecture, écriture et en étude de la langue. Quatre d’entre eux participent aux Activités Pédagogiques Complémentaires, dont le contenu est axé sur le Français, nous n’avons pas obtenu l’autorisation des parents pour la cinquième élève. J’essaie également de former des groupes de besoin en lecture lorsque les autres lisent en autonomie. Concernant l’écriture, je remarque que ces élèves ont beaucoup progressé depuis le début de l’année : en effet, nous rédigeons les traces écrites dans de nombreuses matières : histoire, géographie, enseignement moral et civique, vocabulaire, ce qui leur a permis de s’entraîner chaque jour. Au début de l’année scolaire, je différenciais en imprimant en amont des textes à trous pour ces élèves, ce que je ne fais plus à l’heure actuelle car ils sont désormais en mesure de copier dans le temps imparti. En revanche, j’imprime toujours les fiches d’exercices afin qu’ils puissent se concentrer sur la notion à acquérir et non sur l’écriture. Enfin, un élève est en grande difficulté en français comme en mathématiques. Il a beaucoup de mal à être suffisamment concentré pour entrer dans les apprentissages et il est peu autonome. Il bénéficiait d’un Programme Personnalisé de Réussite Éducative l’an dernier. Cette année, nous avons mis en œuvre un Plan d’Accompagnement Personnalisé en accord avec la famille, le médecin et la psychologue scolaires.

En termes de climat de classe, mes élèves sont soudés, solidaires, ils s’entraident les uns les autres. L’ambiance est sereine, propice aux apprentissages. Ils savent que la moquerie et la méchanceté n’ont pas de place dans notre classe et que le respect de l’autre, enseignant comme élève, est la règle numéro une. Nous désamorçons les conflits qui ne leur permettent pas d’entrer sereinement dans les apprentissages. Ce climat de classe paisible est particulièrement précieux : il me permet de varier les modalités d’enseignement et de mettre en place par exemple des travaux en binômes ou en groupes. Il a également permis la mise en place d’un système de tutorat entre les élèves les plus performants et les élèves en difficulté. Ce tutorat est par ailleurs favorisé par une disposition des tables en îlots qui rend également plus aisé le travail de groupe.

II.2. Choix du panel d’élèves et analyse des

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