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1.3 Méthodologie

INTRODUCTION GÉNÉRALE

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Chapitre1: Introduction générale 1.1 Contexte et Pertinence de l’étude

L’activité humaine provoque un changement signi catif du climat qui entraine déjà des répercussions importantes. Pour éviter le pire, la communauté internationale s’est xée comme but de diviser par deux les émissions de gaz à effet de serre avant 2050 (déclaration de Rio + 20, 2012). Les pays industrialisés devront pour leur part consentir un effort particulier et diviser par quatre leurs émissions en moins de cinquante ans.

le secteur du bâtiment est souvent considéré comme une « mine d’or » pour réduire ce phénomène (DESSAU,S . 1998). Ainsi, une piste pour minimiser les impacts du bâtiment sur l’environnement, est de chercher et développer l’utilisation des matériaux qui sont renouvelables, consommant très peu d'énergie et qui produisent un minimum de pollution et de risques pour la santé. De ce fait, à l’heure actuelle, on retrouve un intérêt dans l’utilisation de matériaux d’origine naturelle tels que les végétaux (le bois, la paille, le chanvre, le lin, les balles de riz, etc. ) qui sont renouvelables, recyclables et durables et peuvent contribuer à limiter de manière non négligeable les émissions de gaz à effet de serre grâce à leur capacité d’emprisonnement du CO2. De plus, l’utilisation de matériaux naturels avec des constructions innovantes permet également de réduire le coût de construction.

Au Bénin l’utilisation quotidienne des matériels en plastique a atteint un degré inquiétant (Tableau 1-1). En effet, selon (DESSAU,S . 2012) les décharges béninoises ont accueilli plus de 12 000 tonnes de déchets plastiques dont plus de la moitié est du sachet d’emballage dont 86% sont jetés dans la rue après usage, 5,50%

incinérés pour faire place nette, 5,50% brûlés comme source d’énergie ce qui produit de CO2 qui est l’un des principaux gaz à effet de serre responsables du réchauffement planétaire, et 2,75% restants pour autres usages. Le constat général est que les matières plastiques font partie intégrante du quotidien des Béninois.

Plusieurs études ont montré que les sachets plastiques, dont la durée de vie varie entre 100 et 400 ans en fonction des conditions, influencent beaucoup le milieu de vie et leurs conséquences, énormes et multiples vont de l’environnement à la santé humaine.

descendre jusqu’à la nappe phréatique parce qu’ils sont non-biodégradables. Ils constituent un frein à la croissance végétale favorisant ainsi la désertification.

Dans les années 1980, il a été constaté que des milliards de petits fragments de plastiques étaient présents jusque dans l’océan Austral, bien au sud de la convergence antarctique, en mer de Ross. Les plastiques flottants deviennent des déchets marins qui, même dans des zones éloignées tuent des espèces protégées et menacées (E.Gildas, 2014). Selon une étude publiée en 2011 par l’Institut océanographique de San Diego (Californie), on trouvait en 2009 des morceaux de plastique ingérés dans 1 poisson sur 10 dans le Pacifique Nord, et les poissons vivant aux profondeurs ingéreraient en moyennes 24000 t/an (E. Gildas, 2014).

Selon le Ministère des Ressources Animales du Burkina, environ 30% de la mortalité du bétail est attribué aux sachets plastiques suite à leur ingestion par les animaux. Au Togo, il a été constaté que des poulets et moutons élevés meurent d’occlusion stomacale après avoir confondu des bouts de plastiques à des vers de terres et à des feuilles (E. Gildas, 2014).

Outre cela, les sachets plastiques s’accumulent dans le sol pour former des couches successives. Le sol devient donc instable et il en résulte des glissements de terrain comme ce fut le cas dans nombres de pays du tiers monde où on a eu à déplorer des morts. Il faut noter entre autre que les sachets plastiques sont aussi en partie responsables de la pénurie d’eau. L’explication nous permet d’affirmer que l’assèchement des puits et forages est aussi la conséquence d’une mauvaise gestion des plastiques usagers qui, enfouis sous le sable, empêchent l’eau de s’infiltrer dans le sol pour atteindre les nappes phréatiques, créant ainsi des inondations, avec le bouchage des conduites (cf. figure 1-2) d’eau de ruissellement. Et à Cotonou, la capitale économique, cette situation accroît les risques, du fait de l’occupation des passages naturels de l’eau par les habitations.

L’Association médicale américaine a publié en octobre 2008, une étude concluant que les sachets plastique sont à l’origine du diabète et des maladies cardiovasculaires (E. Gildas, 2014). La fumée produite par l’incinération des sachets plastiques contient des dioxines cancérigènes», fait remarquer un spécialiste de la santé humaine qui précise que les sachets plastiques provoquent le cancer. En effet, ce gaz toxique

malformations chez les nouveaux nés. Ils sont aussi à l’origine du Paludisme et des maladies diarrhéiques.

Par ailleurs on note d’importantes quantités de résidus de bois (cf. figure 1-2, tableau 1-2) issus des différents usages du bois des scieries au Bénin. Ces résidus sont soit déversés dans la nature, soit brulés, contribuant ainsi à la pollution de la nature et à l’augmentation des gaz à effet de serre.

Afin de contribuer à relever ce défi majeur qu’est la préservation d’un environnement sain et de qualité, notre étude va se pencher sur le recyclage des sachets et du sciures de bois pour en faire des matériaux composites bois-plastique , bois-polystyrène. Au Bénin, peu d’études sont réalisées dans le cadre d’état de connaissance des matériaux composites à base du sachet plastique. Certes, certaines études menées par « Eco plan, 2002 » permettent de mettre en évidence les différentes proportions de déchets plastiques (PEBD, PEHD, PP, PET, PVC, PS, PUR) présentes dans les tas d’ordures au niveau des grandes villes du pays (cf. tableau I). Au niveau de notre département de génie civil, on peut citer les récents travaux de recherche de (TCHEHOUALI D. A., KOWANOU H., SANYA E. A., 2012) portés sur un nouveau matériau à base de granulats et de déchets plastiques fondus. Ce pendant les travaux de (GUIDIGO, 2012 et 2013) et de (CHANHOUN, 2013) sont les premiers qui ont portés sur la caractérisation des matériaux monocouches en composites bois-plastiques et ceux de TOGBEDJI, B. (2008) et d’Edem, 2012 qui ont caractérisé les matériaux monocouche bois-polystyrène. Vu les caractéristiques mécaniques insuffisantes de ces deux matériaux pour leur utilisation comme élément de structure dans le bâtiment, YOCOPIE et Julien ont essayé en 2015 de les associer pour former un matériau sandwich. Ainsi, nous nous proposons de continuer ces travaux toute en améliorer l’adhésion de l’interface bois –plastique et bois-polystyrène puis évoluer dans la caractérisation mécaniques de notre nouveau matériaux tri-couche.

C’est pourquoi nous allons commencer par une introduction générale dans le chapitre1, en suite une revue de la littérature dans le chapitre 2, puis suivra le chapitre3 intitulé Matériels et Méthodes Expérimentales, nous allons déboucher sur le chapitre4 dans lequel nous allons présenter et discuter nos résultats, proposé une application dans le 5ème chapitre et en fin conclure.

Tableau 1-1 : Quantité des différents déchets plastiques dans les villes du Bénin

Quantité en tonnes

No Types de Cotonou Porto Novo Parakou Ville en sec Total % plastiques

1 PEHD 2314,67 84,47 118,17 544,27 3061,58 l,36,3 2 PEBD 191,25 534,00 244,79 3440,85 4410,89 52,29 3 PP 32,09 28,16 - 181,42 241,67 2,87 4 PET 103,49 12,20 126,61 78,64 320,94 3,8 5 PVC - 7,21 8,44 46,44 62,09 0,74 6 PS - 18,93 16,88 121,98 157,79 1,87 7 PUR 81,87 12,01 8,44 77,44 179,72 2,13 8 Total 2723,37 696,98 523,34 4491 84334,69 100

Source: Etude Eco Plan-Tractebel, 2002

Source : DGFRN, ONAB, 2015

Figure 1-1: photo d’un tas de sciure de bois (Pierre MARTIN Juin 2015)

Tableau 1-2 : quantité du bois débité et de sciure de bois produit au Bénin en 2013,2014 et 2015

Année volume du bois débité (m3)

volume de sciure de bois (tonne)

2013 8517,2 2981,02

2014 13260,3 4641,105

2015 13033,5 4561,725

Figure 1-2: vue caniveau (carrefour TOYOTA)