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1.1 Dispositions relatives aux activités d’aménagement

Le MRN intervient sur le plan de l’utilisation et de la mise en valeur du territoire et des ressources forestières, fauniques, minières et énergétiques. Plus précisément, il gère tout ce qui a trait à l’aménagement durable des forêts du domaine de l’État. Il favorise le développement de l’industrie des produits forestiers et la mise en valeur des forêts privées.

Il élabore et met en œuvre des programmes de recherche et de développement pour acquérir et diffuser des connaissances dans les domaines liés à la saine gestion des forêts et à la transformation des produits forestiers. La réalisation des inventaires forestiers, la production de semences et de plants de reboisement, ainsi que la protection des ressources forestières contre le feu, les maladies et les insectes, font également partie de ses responsabilités à l’égard de la forêt québécoise.

À compter du mois d’avril 2013, la nouvelle Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier régira les activités d’aménagement. Selon l’article 1 de cette loi, le régime forestier institué a pour but : 1) d’instaurer un aménagement durable des forêts, notamment par un aménagement écosystémique; 2) d’assurer une gestion des ressources et du territoire qui sera intégrée, régionalisée et axée sur la formulation d’objectifs clairs et cohérents, sur l’atteinte de résultats mesurables et sur la responsabilisation des gestionnaires et des utilisateurs du territoire forestier; 3) de partager, entre l’État, des organismes régionaux, des communautés autochtones et des utilisateurs du territoire forestier, les responsabilités découlant du régime forestier; 4) d’assurer un suivi et un contrôle des interventions effectuées dans les forêts du domaine de l’État; 5) de régir la vente du bois et d’autres produits de la forêt à l’intérieur d’un marché libre, et ce, à un prix qui reflète leur valeur marchande ainsi que l’approvisionnement des usines de transformation du bois; 6) d’encadrer l’aménagement des forêts privées; 7) de régir les activités de protection des forêts.

La nouvelle loi remplacera le contrat d’approvisionnement et d’aménagement forestier par une garantie d’approvisionnement. Le MRN pourra également élargir l’accès à la matière ligneuse par la mise aux enchères de volumes de bois issus de la forêt publique et maintenir une sécurité d’approvisionnement pour les usines de transformation. Le gouvernement s’efforce d’adapter ses modes de gestion aux réalités nouvelles et aux besoins sans cesse croissants des communautés locales et régionales. Le nouveau régime forestier a pour but de diversifier, en démocratisant l’accès à la ressource forestière, les possibilités de développement socioéconomique que procurent les forêts publiques du Québec.

Selon l’article 54 de la Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier :

« Un plan tactique et un plan opérationnel d’aménagement forestier intégré sont élaborés par le ministre, pour chacune des unités d’aménagement, en collaboration avec la table locale de gestion intégrée des ressources et du territoire mise en place pour l’unité concernée en vertu de la Loi sur le ministère des Affaires municipales, des Régions et de

l’Occupation du territoire (chapitre M-22.1). Le ministre peut aussi s’adjoindre les services d’experts en matière de planification forestière au cours de l’élaboration des plans.

Le plan tactique contient notamment les possibilités forestières assignées à l’unité, les objectifs d’aménagement durable des forêts, les stratégies d’aménagement forestier retenues pour assurer le respect des possibilités forestières et l’atteinte de ces objectifs ainsi que les endroits où se situent les infrastructures principales et les aires d’intensification de la production ligneuse. Il est réalisé pour une période de cinq ans. » Selon l’article 55 de la loi :

« La table locale de gestion intégrée des ressources et du territoire est mise en place dans le but d’assurer une prise en compte des intérêts et des préoccupations des personnes et organismes concernés par les activités d’aménagement forestier planifiées, de fixer des objectifs locaux d’aménagement durable des forêts et de convenir des mesures d’harmonisation des usages. Sa composition et son fonctionnement, y compris les modes de règlement des différends, relèvent des organismes régionaux responsables de sa mise en place. Ces derniers doivent cependant s’assurer d’inviter à participer à la table les personnes ou les organismes concernés suivants ou leurs représentants :

1. les communautés autochtones, représentées par leur conseil de bande;

2. les municipalités régionales de comté et, le cas échéant, la communauté métropolitaine;

3. les bénéficiaires d’une garantie d’approvisionnement;

4. les personnes ou les organismes gestionnaires de zones d’exploitation contrôlée;

5. les personnes ou les organismes autorisés à organiser des activités, à fournir des services ou à exploiter un commerce dans une réserve faunique;

6. les titulaires de permis de pourvoirie;

7. les titulaires de permis de culture et d’exploitation d’érablière à des fins acéricoles;

8. les locataires d’une terre à des fins agricoles;

9. les titulaires de permis de piégeage détenant un bail de droits exclusifs de piégeage;

10. les conseils régionaux de l’environnement. » Selon l’article 58 de la loi :

« Tout au long du processus menant à l’élaboration des plans, le ministre voit à ce que la planification forestière se réalise selon un aménagement écosystémique et selon une gestion intégrée et régionalisée des ressources et du territoire. »

1.2 Dispositions relatives aux communautés autochtones

La prise en considération des préoccupations, des valeurs et des besoins des communautés autochtones présentes sur les territoires forestiers fait partie intégrante de l’aménagement durable des forêts. En effet, une consultation distincte des communautés autochtones affectées par la planification forestière est menée afin de connaître les préoccupations de celles-ci relativement aux effets que pourraient avoir les activités planifiées sur leurs activités exercées à des fins domestiques, rituelles ou sociales. À partir du résultat obtenu par ces consultations, les préoccupations, valeurs et besoins des communautés autochtones sont pris en considération dans l’aménagement durable des forêts et dans la gestion du milieu forestier.

1.3 Politique du Ministère à l’égard de la certification

Dans le contexte de la mise en oeuvre de la Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier, le MRN sera responsable, à compter du 1er avril 2013, de la gestion et de la planification forestière sur les terres du domaine de l’État. De ce fait, il devient également responsable de la certification forestière des territoires publics sous aménagement. La Loi sur le ministère des Ressources naturelles et de la Faune a également été modifiée afin d’ajouter l’obligation que le Ministère se munisse d’un système de gestion environnementale. Comme ce système s’applique à la planification forestière, aux opérations forestières de même qu’au suivi et au contrôle des activités, la responsabilité de sa mise en oeuvre revient au secteur des Opérations régionales du MRN. Le système de gestion environnementale permettra également de soutenir le maintien du statut des territoires forestiers actuellement certifiés en vertu des normes issues des organismes suivants :

l’Association canadienne de normalisation (CSA) pour l’aménagement forestier durable;

le Forest Stewardship Council (FSC);

la Sustainable Forestry Initiative (SFI).

Dans la poursuite de cet objectif, le secteur des Opérations régionales du MRN a défini et adopté une politique environnementale et forestière. Cette politique place la gestion environnementale et forestière au sommet de ses préoccupations. Ainsi, le secteur des Opérations régionales affirme son engagement à se conformer aux exigences légales et, même, à les dépasser, à améliorer de façon continue sa performance environnementale et forestière, à non seulement prévenir et réduire la pollution, mais également à lutter contre celle-ci, et à agir en propriétaire averti.

Le slogan « Mettons le CAP sur l’aménagement durable des forêts » est une indication des orientations de la politique pour les employés et les fournisseurs. L’acronyme « CAP » tire son appellation de :

la conformité aux lois, règlements et autres exigences;

l’amélioration continue;

la prévention de la pollution.

Pour véhiculer sa politique environnementale et forestière, le secteur des Opérations régionales met en place un système qui satisfait aux exigences de la norme internationale ISO 14001. Ce système permettra au MRN de respecter ses engagements sur le plan environnemental et de gérer ses responsabilités sur ce même plan. Les activités inhérentes au système de gestion environnementale touchent la planification, la récolte, la voirie, le transport, les travaux sylvicoles ainsi que les suivis et les contrôles exécutés dans les unités d’aménagement des forêts du domaine de l’État.

De plus, en vertu de sa politique environnementale et d’aménagement durable des forêts, le ministère des Ressources naturelles s’engage, pour les territoires détenant un certificat FSC au 1er avril 2013, à protéger et préserver l’intégrité écologique de la forêt à long terme et ce sur la durée du présent plan d’aménagement forestier intégré. Le présent plan, ses buts, objectifs et les suivis qui y sont associés répondent aux principes de précaution et l'aménagement adaptatif.