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Les contemporains de John Donne George HERBERT, Poète et Divin

Né en 1593 dans une proéminente famille de Montgomery. Il a étudié à l’école Westminster, il a suivi ses études au Trinity College à Cambridge où il devient doctorant où il est élu comme University’s Praelector in Rhetoric puis un Public Orator. Il est rentré dans les ordres comme «deacon» en juillet 1626 malgré le fait qu’il ne deviendra prêtre paroissial qu’en 1630. Il est décédé le 01 mars 1633.

«The Temple» apparait de manière posthume dans la même année.

Il a publié Sacred Poems and Private Ejaculations, un corps de 160 poèmes. Fait en 3 éditions en 1680.

La qualité essentielle de ses poèmes réside dans le fait que ses poèmes sont ingénieux, par la nature de leurs images et par leur belle présentation.

Ses conceits peuvent être trouvés extravagants. Ses poèmes ne sont pas reconnus tout de suite, ils le seront plus tard à l’époque de Cowper et Coleridge.

Il est l’auteur d’une petite prose intitulée ‘A Priest to the Temple (1652) donnant des recommandations aux jeunes prêtres de villages.

Edward HERBERT, 1st Baron of Cherbury, 1583 – 1648,

Philosophe, poète et diplomate. Frère ainé de George Herbert, le poète. Il a étudié à l’University College, Oxford. Il est venu à Londres en 1606 afin d’entrer dans le cercle de la cour. Il était ambassadeur en France entre 1619-24 et a voyagé beaucoup. Son œuvre importante était « De Veritate », un traité philosophique en latin, publié à Londres en 1625, un travail de métaphysique qui l’a rapproché des ‘Cambridge Platonists’, les principes de la religion naturelle, qui a apporté le titre de ‘Father Deism’. Il a aussi publié quelques vers d’esprit en anglais.

Le roi, Charles I l’a nommé comme ‘Baron Herbert of Cherbury’ et il est affecté au conseil de la guerre.

Son autobiographie (arrêtée en 1624) est une révélation intéressante de l’époque. Elle a été publiée pour la première fois en 1764 par Horace Walpole.

Robert HERRICK 1594 – 1644 Poète de la dévotion

Il a étudié à Cambridge d’où il est sorti avec le diplôme de M.A. en 1620. Il est venu à Londres et s’est mêlé aux cercles des savants.

Il est devenu un ami de Ben Jonson, un grand poète à cette époque. Malgré le fait qu’il ait commencé à écrire, il n’a rien publié.

En 1623 il a prêté de serment pour « Holy Orders ».

Il exerça comme Chaplain à Buckingham et participait à l’expédition de l’Ile de Ré. A cette époque, il a commencé à écrire des vers et arrive à la composition de 2500 vers environ. Le roi Charles I le nomme comme « Dean Prior » dans le diocèse d’Exeter en 1629.

Pendant le régime de « Common Wealth, » il a refusé d’adhérer comme « Covenant of the Solemn League ». Après, il est affecté de nouveau à Exeter en 1662. A l’âge de 81, il est décédé comme célibataire à sa paroisse. En 1648, il a publié sa majeure collection « Hesperides » avec 1200 poèmes courts en tant que élégies, épitaphes, épigrammes anacreonation, hymnes, chansons. Il y a un rythme musical qui s’installe dans ses poèmes d’amour. « To the virgins, to make much of time » une classique exposition de thèmes sur le carpe-diem. Ses poèmes érotiques sont hautement sensuels. Selon Swinburne, il est « the greatest song-writer ever born in English race ». En guise d’exemple nous pouvons analyser l’un des poèmes de cet auteur. L’idée de Robert Herrick, s’articule bien avec la conception de John Donne concernant la femme.

240

240BRUGIERE, Bernard, Anthologie bilingue de la poésie anglaise, Paris : Gallimard, 2005, p 318-319 TO THE VIRGINS,

TO MAKE MUCH OF TIME240

Gather ye rosebuds while ye may, Old time is still a-flying ;

Lis same flower that smiles today, Tomorrow will be dying.

The glorious lamp of heaven, the sun, The higher he’s a-getting,

The sooner will his race be run, And nearer he’s to setting. That age is best which is the first, When youth and blood are warmer ; But being spent, the worse, and worst Times still succeed the former. Then be not coy, but use your time, And while ye may, go marry ; For having lost but once your prime, You may forever tarry.

AUX VIERGES, POUR QUE DU TEMPS ELLES TIRENT PROFIT

Tant que vous le pouvez, cueillez la rose ; Vieux temps ne cesse de voler,

Et cette fleur qui aujourd’hui sourit Demain sera à l’agonie.

Le soleil, flamboyant éclat, Monte, et plus il va haut, Plus il achèvera sa course tôt, Et plus proche sera sa fin.

L’âge le meilleur est le premier âge ; Jeunesse et sang sont pleins d’ardeur, Mais ensuite lui succèdent des temps Bien pires, les pires qui soient. N’hésitez plus, usez de votre temps ; Et tant que vous le pouvez, marriez-vous Car, une fois perdu votre bel âge, Vous pourriez à jamais languir.

Après le titre « To the Virgins, to Make Much of Time », nous pouvons dire que l’interlocuteur s’adresse, dans ce poème, à un groupe de jeunes femmes.

Il dit que les femmes doivent cueillir la rose dans un temps particulier sinon le temps ne leur permettra plus de cueillir cette rose.

Pour insister sur ce point, il montre quelques exemples de nature comme la fleur qui meurt et le soleil couchant.

Il pense que la période de la jeunesse est le meilleur temps dans la vie et les années qui suivent ne sont pas considérées comme importantes.

Il termine son poème en conseillant aux jeunes filles de se marier au bon moment, afin d’éviter la perte de leurs jeunesse et la belle vie.

Il dit que la jeunesse est le meilleur moment dans notre vie. Cet âge est le premier signe de maturité (âge d’adulte). Le pire temps signifie l’âge de la vieillesse.

Les gens remarquent souvent que le poème « To the Virgins, to Make Much of Time » exemplifie parfaitement le « carpe diem ». En latin, « seize the day », une phrase qui signifie profite au maximum du temps dont vous disposez. Le poème signifie également que, quand nous devenons vieux, on change. On devient plus fragile au niveau de la santé, moins vigoureux et plus frileux.

Analyse

Comme la vie est très courte, le poème attire vivement l’attention du lecteur et particulièrement, les « vierges », comme le spectateur de faire la plupart du temps juste comme le suggère le titre. Herrick adopte un ton allégorique dans ce poème afin d’attirer la femme à laquelle il s’adresse. Quand il écrit il insiste pour que les vierges ne soient pas timides et décident de se marier et d’avoir de plaisir sexuel ce qui est important. Les vierges sont comparables à des boutons de roses qui doivent s’épanouir. Ce poème s’appelle un « carpe diem », c’est-à-dire profite du jour, poème qui veut dire saisi le jour en latin.

Richard CRASHAW 1612 – 49 Poète de la dévotion

Fils de William Crashaw, un prêtre puritain.

Il passa sa vie courte d’adulte en trouvant des arguments contre l’austérité de la religion de son père.

Il étudie au Pombroke College à Cambridge et a obtenu son diplôme en 1634 ainsi que la bourse de recherche de Peterhouse dans l’année suivante.

Avec les défaites des Royalistes dans la guerre civile, il a perdu sa bourse de recherche en 1664 et déjà quitté Cambridge lors de l’année précédente.

Il était en exile pendant deux ans et est devenu un Catholique romain, il a aussi passé ses dernières années au service de la cathédrale de Loreto.

On se souvient de lui comme un poète de la religion. Quelque fois, on trouve des liens entre les lignes – mais les matières de ses poèmes est selon D.J. Enright, « lovingly handled, but sometimes too lovingly fondled ».

On peut voir clairement dans ses poèmes lyriques « Wishes : To His (supposed Mistress) ». Mais, il y a des lignes fines qu’on trouve, notamment l’intensité des sentiments qui renforcent dans sa propre discipline le sentiment de l’extravagance baroque.

Ses premières collections sont : « Steps to the Temple » « Sacred Poems with other Delights of the Muses »

qui étaient publiées en 1646. En 1652, un ami de Crashaw, Miles Pinkney a publié une collection complète, le volume posthume de « Carmen Deo Nestro ».

L’auteur des poèmes de style précieux, mais d’inspiration métaphysique.

Andrew MARVELL (1621 - 78)

English poet and political writer of Parlementarian sympathies Fils d’un vicaire, né à Winestead-in-Hoderness, Yokshire.

Il a une éducation à l’école grammaire à Hall où la famille est installée depuis 1624. Il a étudié au Trinity College à Cambridge en 1633.

Il a reçu un stage intense en linguistique en lisant les poètes latins comme Juvenal et Horace qui lui facilité de composer ses poèmes plus tard.

Son père est décédé en 1641. Marvell quitta l’Angleterre en 1642 pour un Grand Tour vers le continent. Il est retourné en 1647 après avoir visité les Pays-Bas, la France, l’Italie et l’Espagne.

Quand il était à Rome, il a rencontré Richard Fleknoe, qui donne l’inspiration pour ses poèmes.

Le Grand Tour a donné beaucoup d’intérêts culturels et de civilisations qui sont présentés comme un ton urbain dans ses vers.

En 1650, Marvell a eu des affiliations avec la politique et il écrit « An Horatian Ode » sur le retour de Cromwell de l’Irlande.

Marvell est devenu un ami de Milton, qui le recommande pour un poste d’ « Assistant de Latin Secretay to the Council of State » en 1657. Il est devenu un MP de Hull en 1659. Après la « Restoration », graduellement il a perdu la réputation de Charles II. Il voyageait aux Pays-Bas, en Suède, au Danemark et est retourné en Angleterre en 1665.

Il écrit plusieurs satyres politiques et religieuses comme : « Clarindon’s House Warning »

« The Local Scots »

« The Statue in Stocks-Market »

« The Rehearsel Transprosed » une dénonciation de l’opinion de Samuel Parker, Archdeacon de Canterburry.

Le 16 août 1678, Marvell est décédé à cause de la malaria (tertian ague).

Avant 1681, peu de ses poèmes étaient publiés. Dans la même année, ses œuvres intitulées « Miscellaneous Poèmes » by Andrew Marvell, Esq., sont publiées.

Marvell était reconnu dans le dix-neuvième siècle par Tennyson comme un écrivain avec le beau poème pastorale concernant le jardin «The Garden » et les fleurs et il est devenu célèbre comme « Poète de la verdure ».

Sa première influence est venue de John Donne, plus particulièrement, de ses conceits métaphysiques qui étaient bien influencées par Marvell.

Son célèbre poème, « To His Coy Mistress », un poème érotique, « carpe diem mode», est construit précisément.

TO HIS COY MISTRESS

Had we but world enough, and time,

This coyness, lady, were no crime.

We would sit down, and think which way

To walk, and pass our long love’s day.

Thou by the Indian Gange’s side

Should’st rubies find; I by the tide

Of Humber would complain. I would

Love you ten years before the Flood,

And you should, if you please, refuse

Till the conversion of the Jews.

My vegetable love should grow

Vaster than empires, and more slow;

An hundred years should go to praise

Thine eyes, and on the forehead gaze;

Two hundred to adore each breast,

But thirty thousand to the rest;

An age at least to every part,

And the last age should show your heart.

For, lady, you deserve this state,

Nor would I love at lower rate.

But at my back I always hear

Time’s winged chariot hurrying near;

And yonder all before us lie

Deserts of vast eternity.

Thy beauty shall no more be found,

Nor, in thy marble vault, shall sound

My echoing song; then worms shall try

That long-preserved virginity,

And your quaint honor turn to dust,

And into ashes all my lusts :

The grave’s a fine and private place,

But none, I think, do there embrace.

Now therefore, while the youthful hue

Sits on thy skin like morning dew,

And while thy willing soul transpires

At every pore with instant fires,

Now let us sport us while we may,

And now, like amorous birds of prey,

Rather at once our time devour

Than languish in his slow-chapped power,

Let us roll all our strength and all

Our sweetness up into one ball,

And tear our pleasures with rough strife

Thorough the iron gates of life;

Thus, though we cannot make ours sun

A SA TROP PRUDE MAÎTRESSE Si le monde était à nous, et le temps, Votre pruderie n’aurait rien d’un crime, Madame. Assis, nous réfléchirions où Aller pour passer ce long jour d’amour. Toi, le long de rives du Gange indien Trouverais les rubis ; et moi, au bord De l’Humber, me désolerais. Mon amour Serait né dix ans avant le Déluge, Et vous refuseriez, s’il vous plaisait, Attendant que les Juifs soient convertis. Mon amour végétal irait croissant, Plus vaste et plus lent que tous empires. Il faudrait cent années pour louer Tes yeux et contempler aussi ton front. Deux cents pour adorer chacun des seins, Mais trente mille iraient à tout le reste ; Chaque partie aurait un siècle au moins, Et le dernier montrerait votre cœur ; Vous méritez, Madame, un tel honneur. Je ne saurais aimer ni moindres frais. Mais derière moi, constamment, j’entends Le char ailé du temps qui se dépêche : Et tout au loin devant nos yeux s’étendent Les déserts de l’immense éternité.

Ta beauté plus ne se retrouvera, Ni sous ton marbre ne résonnera

Mon chant vibrant ; les vers éprouveront Cette virginité longtemps gardée ; Et ton pudique honneur sera poussière, Et tout mon désir ne sera que cendre. La tombe est un lieu charmant et discret, Mais, à mes yeux, on ne s’y étreint point. Or donc, tant que ce teint de la jeunesse Baigne ta peau, tel la rosée de l’aube, Tant que ton âme consentante exhale A chaque pore des feux impérieux, Ebattons-nous tant que nous le pouvons ; Et comme d’amoureux oiseaux de proie, D’un coup, dévorons notre temps plutôt Que de languir en ses lentes mâchoires. Roulons toute notre vigueur et toute Notre douceur en une seule sphère ; Arrachons nos plaisirs, âpre combat, Pour qu’ils passent les herses de la vie. Lors, faute d’arrêter notre soleil,

Ce poème241 est divisé en trois strophes. Les interlocuteurs sont anonymes.

Dans la première strophe, celui qui parle dit à sa maîtresse que s’ils avaient plus de temps et d’espace, sa pruderie ne serait pas un crime. Il développe ses discussions en décrivant comment il pouvait la complimenter et admirer si seulement il y avait du temps. Il pourrait se focaliser sur chaque partie de son corps jusqu’à ce qu’il arrive au cœur. Il délimite exactement comment il pouvait utiliser la vaste expansion au temps, avant le déluge de Noé et la fin de monde elle-même. Il aurait le temps pour sa maîtresse de s’asseoir et de passer du temps pour se promener aisément à la manière du bord de la Gange (Fleuve de l’inde : 2700 km). Il descend de l’Himalaya, arrose Bénarès et Patna, et se jette dans le golfe de Bengale par un vaste delta couvert de rizières. Dans ce fleuve sacré se baignent les pèlerins parfois en cherchant le trésor par son amante et du temps pour écrire et chante longtemps des chansons lyriques d’amour pendant qu’il titube doucement par la marée d’Humber (Estuaire de l’ouest et de la Trent, sur la côte est de l’Angleterre. Trent la rivière de l’Angleterre, qui se réunit à l’ouest pour former la Humber).

Dans la seconde strophe, il dit : « Mais nous n’avons pas de temps, nous sommes au point de mourir ». Il dit à sa compagne que la vie est courte, mais que la mort est toujours certaine. Dans un moment choquant, il avertit qu’elle sera dans le cercueil et que les vers lui prendront sa Virginité, si elle n’a pas eu un moment intime avec lui. Si elle refuse d’avoir un moment intime avec lui, il y aura des répercussions pour lui également. Tous ses désirs seront brulés à chaque fois.

Dans la troisième strophe, il dit : « Maintenant. Je te dis ce qu’il va arriver quand tu seras morte ». Donc, il est mieux d’avoir la relation intime quand nous sommes encore jeunes. Regardez les oiseaux qui picorent. C’est comme ça qu’on devrait faire. Ainsi, il veut jouer un jeu. Nous tournons nous-mêmes dans un jeu de balle. Il suggère que toutes les frustrations auront disparues pendant le moment d’intimé.

Dans le couplet final, il se calme. Il dit qu’avoir une relation intime ne va pas arrêter le mouvement du soleil. A l’époque de Marvell, le mouvement du soleil autour de la terre crée le temps. On ne peut pas arrêter le temps, on peut changer de place avec lui. Cette personne a des idées confuses concernant la sexualité. Ce poème offre une chance d’explorer quelques-unes de ses pensées complexes.

Ce poème sera classé dans la catégorie des poèmes métaphysiques, car il parle du temps, de l’espace, de l’éternité et des références bibliques comme le déluge de Noé, la paix avec les juifs et l’immobilisation du soleil par Moîse.

Ici, le cœur est représenté non seulement dans un corps, mais aussi dans son humanité.

La flatterie est une technique de séduction. L’interlocuteur déclare que la beauté de sa maîtresse mérite au moins trente mille années de flatterie par parties différentes de son corps. De cette manière, il n’aura pas de possibilité pour conserver son temps en vénérant sa maîtresse.

Cette idée de séduction, flatterie et sexualité fait écho au poème de John Donne « The Flea »

The Flea

Marke but this flea, and marke in this How little that which thou deny’st me is; It suck’d me firsst, and now sucks thee, And in this flea, our two bloods mingled bee; Thou know’st that this cannot be said A sinne, nor shame, nor losse of maidenhead, Yet this enjoyes before it wooe,

And pamper’d swells with one blood made of two, And this, alas, is more then wee would doe.

Marvell témoigne bien qu’il est le prédécesseur de John Donne. La dernière section de ce poème est admirable comme avec une mono syllabe qui sonne à l’intérieur de la section.

Le passé ne donne pas le temps et le futur est certain, mais c’est de la poussière. Ainsi, il y a une urgente nécessité à explorer nos jeunesses maintenant.

The pattern of ‘To His Coy Mistress’ is, as befitting an argument, roughly syllogistic in form ; If there were enough time, the speaker and his mistress could go on courting forever, but time is fast disappearing. Therefore they must squeeze their joys into today ; there is no time to be coy.

The most celebrated image of the poem. « Time’s winged chariot » combines the image of speed with harassment and gains even more power by being contrasted with the sterility of « Deserts » and the stark stillness of « vast eternity ».The propriety of the image of devouring worms in a love poem (as well as the possible allusion to Chaucer’s « Miler’s Tale » in « quaint honor ») has been questioned, but the worms

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