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Par cet outil, nous cherchons à faire parler les ergothérapeutes sur les obstacles qu’ils rencontrent dans la mise en place d’une éducation sexuelle pour les DI. Nous allons utiliser l’entretien semi directif qui donne plus de liberté de parole aux personnes interrogées. Pour ne pas créer de biais, les interviewés connaîtront uniquement le thème général de notre enquête étant « la prise en compte de la sexualité des adolescents atteints de déficience intellectuelle en institution ».

Nous avons constitué notre entretien semi directif [Cf. Annexe 7 p.61] en mettant les questions par thème et en utilisant les notions utilisées lors de la 1ere partie de ce mémoire. Nous nous basons surtout sur le modèle systémique pour constituer les thèmes. En effet, nous nous intéressons aux différents systèmes qui rentre en jeu dans la prise en soins : L’ergothérapeute (valeur personnelle, culturelle..), l’institution (règlement, équipe pluridisciplinaire), le patient atteint de DI, et l’environnement social du patient. L’éthique et le tabou, pourront être évalués dans le discours des ergothérapeutes, sans que nous incorporions des questions spécifiques pour lesquelles il serait difficile de répondre objectivement.

Ce guide nous a permis de n’oublier aucun point, de relancer les ergothérapeutes, et de recentrer les discussions si besoin. Nous avons dû néanmoins l’adapter selon les réponses de nos interlocuteurs.

Les entretiens ont duré entre 25 et 50 minutes. Deux ont été faits par téléphone, pour des raisons de contrainte géographique, et deux en face à face sur le lieu d’intervention des ergothérapeutes. À la place des entretiens téléphoniques, nous avions proposé aux ergothérapeutes d’utiliser Skype afin d’avoir un contact visuel. Malheureusement, cela ne fut pas possible.

De manière globale, notre outil s’articule autour de 3 grands axes et de thèmes. Afin de mesurer l’impact des préjugés, nous avons ajouté dans chaque thème deux phrases que l’on

peut qualifier de croyance populaire et nous avons demandé l’avis des interviewés sur ces phrases.

Notre entretien suit le plan suivant:

Introduction 

Formation en ergothérapie et parcours professionnel

Nous avons souhaité débuter l’entretien par une présentation générale des ergothérapeutes. Cela nous a permis d’amorcer la discussion, mais également d’identifier certaines notions. Connaitre leur âge et leur sexe nous permet de voir s’il y a une différence de mentalité entre les générations (évolution des mœurs) et s’il y a une influence en fonction du sexe de la personne.

Nous avons ainsi pu repérer l’influence du lieu de formation sur la connaissance de l’éducation sexuelle, de la prise en compte de la sexualité en général, et avoir une vision globale des ergothérapeutes pour comprendre leur parcours, leur cheminement, et ainsi leur connaissance des personnes déficientes intellectuelles au vue de leur expérience.

I. Déficience intellectuelle et éducation à la Vie Affective et Sexuelle (VAS)

Conscience du thérapeute des besoins sexuels et affectifs des adolescents atteints de déficience intellectuelle

Dans cette partie nous questionnons la connaissance des professionnels vis-à-vis des besoins de leurs patients déficients intellectuels. Nous cherchons à savoir s’ils ont conscience des problématiques en lien avec la VAS que les ados DI rencontrent. Car sans avoir conscience qu’un problème existe il est impossible d’agir dessus.

Rôle des familles dans la PES

Nous questionnons la présence de la famille dans la PES des adolescents et de l’influence qu’elle pourrait avoir sur la prise en compte de la sexualité de leur enfant.

Connaissance de L’EVAS

Nous cherchons maintenant à savoir les connaissances des ergothérapeutes au niveau de l’EVAS et à les interroger sur la provenance de ce savoir (formation initiale, complémentaire

…). Cela nous permet de voir s’il y a une corrélation entre les connaissances et la mise en place de projets.

II. Prise en compte de la sexualité dans l’institution Politique de l’institution

En lien avec le modèle systémique développé précédemment, l’institution aura forcément un impact sur le champ d’action de l’ergothérapeute. C’est pourquoi, il est indispensable de connaitre le positionnement officiel de celle-ci en ce qui concerne la sexualité.

Equipe pluridisciplinaire

Nous cherchons à connaitre le rôle de l’équipe pluridisciplinaire et sa position au niveau de la mise en place d’actions d’EVAS. Nous interrogeons sur l’existence de tels projets dans la structure et le rôle de chacun dans ceux-ci.

III. L’Ergothérapeute Valeur personnelle

Ces questions nous permettent d’avoir une idée des valeurs de l’interrogé en ce qui concerne la sexualité. S’il est à l’aise avec le sujet ou pas du tout, s’il est influencé par des idées reçues et qu’elle est leur représentation de la sexualité.

Rôle de l’ergothérapeute

Nous cherchons à connaitre la vision qu’a l’ergo de son rôle à jouer dans l’accès à la sexualité, mais aussi celui que les patients ainsi que les autres professionnels lui attribuent.

FIN

Remarque complémentaire

Nous demandons ensuite aux ergothérapeutes les éléments qui pour eux interagissent le plus avec la mise en place de l’EVAS. Puis nous donnons aux ergothérapeutes l’opportunité de nous faire part d’une réflexion qu’ils ont pu développer lors de l’entretien, mais qu’ils n’ont pas réussie à exprimer lors de notre discussion. En effet il est possible qu’au fil de l’interview une réflexion supplémentaire se mette en place ou que des éléments qu’ils n’ont pas évoqués leurs reviennent.

Avant de faire passer nos entretiens, nous avons fait le test de validité de cet outil en le faisant lire à des membres de notre famille, de notre promo ainsi qu’à nos référents méthodologiques. Cela nous a permis d’être sûr que les questions soient bien claires et d’amoindrir le risque d’incompréhension de ces questions.

Résultats