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1 Mise en perspective de la Mecanic Vallée par rapport à son territoire et identification de sa

1.2 La construction d’un cadre territorial

Le contexte du SPL étant présenté, il est maintenant nécessaire d’observer comment ledit SPL a émergé. Il s’agit donc de comprendre comment l’initiative de développement économique a été générée, les enjeux qui y sont liés et les objectifs qui y sont associés.

Le processus de mise en œuvre d’un SPL : la phase européenne

1.2.1

Recherche d’une dynamique du développement économique local par le biais des

1.2.1.1

coordinations

La Mecanic Vallée est un Système Productif Local, actuellement Grappe Exemplaire d’entreprises, qui a été structurée en trois phases. La première prend place en 1997, grâce à l’action combinée de l’Union Européenne et de la DATAR9. L’Union Européenne souhaite, grâce à son programme PIC-ADAPT 10mesure numéro 7, aider activement les régions des États membres qui rencontrent des difficultés

économiques. Ces difficultés peuvent prendre deux formes plus ou moins combinées. D’une part, cela peut être l’ensemble des difficultés liées aux restructurations industrielles parfois violentes vécues après le choc pétrolier de 1973 et qui ont profondément marqué des pans entiers de l’industrie fordiste. Ces restructurations ont créé des régions sinistrées où le chômage a très fortement augmenté et où les perspectives de redémarrage économique suffisant pour remédier à ce même chômage semblent être très difficiles à réunir. Le programme a aussi pour objectif d’aider les régions périphériques et reculées qui, elles, n’ont jamais bénéficié d’un développement économique important. Il s’agit généralement de

9 Délégation à l’Aménagement du Territoire et de l’Attractivité Régionale 10 Programme d’Initiative Communautaire ADAPT

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régions enclavées, qui, sans avoir connu de crise particulière, n’ont pas connu non plus de boom économique.

L’Union Européenne pointe, dans son appel à projets, que :

« Sur certains bassins d’emploi, les PME sont confrontées à un double défi : s’adapter aux évolutions technologiques et industrielles et faire face à un isolement géographique et informatique qui pénalise ou ralentit le (re)déploiement de leur activité. De plus, ces entreprises ne sont souvent pas en capacité de travailler individuellement sur les questions liées à leur développement et notamment la valorisation de leur capital humain »11.

L’ambition de l’Union Européenne est de mettre en place des appels à projets destinés à l’ensemble des acteurs cherchant à (re)déployer leur activité, c’est-à-dire à dynamiser, reconvertir, impulser les activités économiques leur donnant une capacité à produire des richesses et à gommer les inégalités qui les distinguent des autres territoires. La notion de territoire est définie, dans le même cahier des

charges, par un premier filtre posé par l’Union Européenne : la mesure est à destination de zones qui « souvent recoupent les surfaces géographiques couvertes par le zonage objectif 2 et 5b »12. Aussi,

tous les espaces ne sont pas concernés. Ces espaces deviennent territoires quand, en plus de définir des zones géographiques administratives, l’Union Européenne exige la présence préalable de systèmes d’acteurs permettant ainsi de disposer de base au développement économique qu’elle souhaite impulser et étayer. L’appel à projets indique donc :

« Toute action d’encouragement au développement industriel suppose donc une structuration préalable en réseau d’entreprises, entre elles, d’une part (donneurs d’ordre, fournisseurs par exemple), et avec d’autres acteurs locaux, d’autre part (centres de services, organismes de formation, centres technologiques…) pour optimiser leur potentiel, leur créativité, mais aussi permettre leur accès à des appuis extérieurs »13.

11 DATAR, 1997, Appel à projets Initiative ADAPT : cahier des charges mesure 7 (FEDER) ; archives

départementales de la Haute-Garonne, section Secrétariat Général aux Affaires Régionales (SGAR), document non coté au moment de sa consultation et sa reproduction en juillet 2016.

12 Ibid. 13 Ibid.

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L’existence préalable de systèmes d’acteurs repose sur la notion de territoire : il est nécessaire de disposer à la fois d’un espace d’action mais aussi d’une construction humaine implantée sur ce même espace et le valorisant. En effet, le cahier des charges précise que :

« Les actions de développement [qui seront soutenues par PIC-ADAPT donc] ne peuvent trouver leur sens que si elles associent étroitement aux entreprises les pouvoirs publics (État, Région et plus largement collectivités territoriales) pour concilier les stratégies individuelles d’entreprises aux stratégies collectives impulsées par les pouvoirs publics et les collectivités territoriales »14.

PIC-ADAPT est donc basé sur une coopération ancrée entre les différents acteurs du développement économique. L’apport de la mesure européenne est de stimuler la coordination des acteurs économiques locaux grâce à la mise en œuvre de « cellules légères d’animation économique territoriale »15.

Ces cellules constituent un :

« Dispositif proche des entreprises et des décideurs locaux, [qui] animera et soutiendra des projets locaux articulés sur les activités de PME, stimulant entre autres, la prise de conscience par les entreprises de l’importance d’un investissement sur leur capital humain » 16.

Les cellules, créées ex nihilo ou déjà existantes, bénéficieront de fonds européens pour financer leurs actions et, ainsi, atteindre les objectifs fixés par l’Union :

« Accélérer l’adaptation de la main-d’œuvre au changement industriel, accroître la compétitivité des entreprises, anticiper et accélérer la création de nouveaux emplois et de nouvelles activités, encourager des regroupements de PME pour que s’établissent entre elles des échanges d’expériences et de méthodes en matière de stratégie de développement, de

14 Ibid.

15 Ibid.

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recherche de marchés, de gestion des compétences humaines, de choix organisationnels, développer le dialogue entre PME et décideurs du développement local, de mettre en perspective développement économique d’un territoire et besoins en emplois »17.

Les cellules constituent donc des intermédiaires, selon la terminologie utilisée dans le cahier des charges, pour l’ensemble des acteurs qui souhaitent s’impliquer dans le développement économique. L’initiative européenne entraîne deux réponses distinctes fondatrices de l’initiative Mecanic Vallée : une portée par le Département du Lot et une autre portée par l’agence de développement de l’Aveyron ; ceux deux Départements sont limitrophes. Les caractéristiques de réponses – toutes deux retenues en 1997 – sont reprises, pour plus de facilité de lecture, dans le tableau 25 en annexe.

Des projets locaux marqués par les ressources à valoriser et les périmètres locaux

1.2.1.2

jugés pertinents

Les plans d’action courent d’avril 1997 à décembre 1999 en Aveyron et de janvier 1998 à décembre 1999 dans le Lot. Une différence assez sensible démontre le besoin de temps exprimé par le Département du Lot pour mettre en place une structure d’animation idoine ; structure qui existe d’ores et déjà en Aveyron (Aveyron Expansion en l’espèce). Le document récapitulatif ci-dessus ne fait part que des intentions formulées lors de l’appel à projets. Il n’est pas vraiment utile de s’intéresser aux résultats intermédiaires obtenus puisque les seuls résultats pris en compte dans cette analyse sont ceux qui ont cours aujourd’hui. Deux éléments très importants illustrent les dossiers déposés à ce stade. D’une part, bien que limitrophes, les deux Départements lancent des initiatives de développement dans un domaine assez similaire : celui de la métallurgie auquel le dossier lotois fait référence en indiquant deux secteurs implantés dans ce domaine (aéronautique et machine-outil) tandis que le dossier aveyronnais s’y réfère par une appellation beaucoup plus large (travail des métaux). Ces deux initiatives similaires fonderont le futur territoire de la Mecanic Vallée comme cela pourra être constaté plus bas. D’autre part, les initiatives, bien que similaires sur leurs objectifs de production, observent plusieurs divergences. Le contenu des initiatives existantes se distinguent : l’Aveyron se concentre sur un effort technologique (un contenu productif) tandis que le Lot s’intéresse beaucoup plus à la structuration commerciale (valorisation des productions).

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Cette différence fait apparaître des attentes et des ressources beaucoup plus techniques et sophistiquées en Aveyron (partenaires technologiques et de formation) que dans le Lot. De même, le projet aveyronnais s’intéresse particulièrement aux compétences transversales tandis que le projet lotois porte ses efforts sur des filières ce qui, en termes de public visé, peut avoir des conséquences. Le Lot affiche une volonté de toucher 150 entreprises tandis que l’Aveyron vise 275 entreprises. Enfin, les ambitions géographiques sont différentes : le Lot se penche sur son seul périmètre tandis que l’Aveyron n’hésite pas à étendre la pertinence de son projet à ses voisins dont… le Lot. Cela démontre assez clairement que les deux projets ne sont pas coordonnés voire sont même concurrents. L’existence de ces deux projets vient du fait que l’Aveyron vise les compétences techniques productives des salariés. Le Lot cible, quant à lui, les compétences commerciales ce qui ne donne pas la même population. Les compétences visées sont révélatrices des intentions territoriales des initiatives : le Lot souhaite que ses industriels, en travaillant entre eux, conservent les richesses sur le territoire départemental. L’Aveyron souhaite, quant à lui, donner plus d’ampleur à l’installation de l’École des Mines d’Albi-Carmaux et ne peut donc chercher à circonscrire les effets de cette implantation. Les projets déterminent les populations visées. Ces projets sont directement aussi dépendants du niveau de structuration économique. Le Lot n’en est qu’à une phase préliminaire : il n’existe pas d’initiative préalable aussi forte en termes de structuration économique. Dans l’Aveyron, en revanche, le projet européen permet de renforcer une initiative assez solidement ancrée et qui cohabite avec, en particulier, des initiatives privées (clubs d’entreprises par exemple, syndicats patronaux plus forts comme l’UIMM dans la métallurgie). Aussi, le Lot ne peut se permettre de viser un territoire trop étendu contrairement à l’Aveyron qui bénéficie d’une assise plus solide en termes de coordination des acteurs économiques.

L’émergence du SPL Mecanic Vallée : la construction d’un nouveau périmètre

1.2.1.3

d’action

Au cours de l’année 1999, une « extension » des projets agréés en 1997 par l’Union Européenne peut être demandée. Cette extension permet de disposer de fonds constituant le reliquat du programme européen qui arrive à échéance. Le détail des réponses à la demande se trouve dans le tableau 25 en annexe. Deux grands enseignements sont à retenir de ce prolongement : l’Agence Lotoise de Développement retirera sa demande pour des difficultés de subvention. L’Aveyron se projette pleinement dans le SPL Mecanic Vallée qui point à l’horizon. C’est dans le document aveyronnais qu’apparaît, pour la première fois, la dénomination de « Mecanic Vallée ». La Mecanic Vallée prend un contour géographique novateur car précis : un arc industriel allant de Rodez à Saint-Céré en passant par Decazeville et Figeac. Cet arc se distingue par la présence d’un certain nombre d’industriels

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spécialisés dans l’aéronautique, l’automobile et la machine-outil. Le concept de Mecanic Vallée est introduit dans le dossier aveyronnais mais ne prendra sens que dans le cadre de la démarche SPL de la DATAR. Le dossier aveyronnais se projette pleinement dans la Mecanic Vallée en en dessinant le contour géographique et une partie du projet. Le périmètre géographique en vigueur recouvre les Départements du Lot, de l’Aveyron et de la Corrèze uniquement. La dénomination Mecanic Vallée fait directement référence à deux éléments.

D’une part, à la thématique productive centrale adoptée à savoir la mécanique dans une acceptation assez large. D’autre part, il s’agit de souligner, comme cela a été valorisé à l’époque (Vicente, 2016), la continuité géographique entre les acteurs impliqués, le long de la Route Nationale 140 (Guillaume, 2008a). Il s’agit aussi de souligner les relations privilégiées (à caractère non géographique cette fois- ci) qui unissent ces mêmes acteurs. Parmi les relations non géographiques se trouve le projet aveyronnais de développement et de diffusion des technologies dans l’ensemble du tissu économique avec, comme locomotives des initiatives, les grandes entreprises locales et l’École des Mines d’Albi- Carmaux. Le dossier aveyronnais innove aussi par l’étude de faisabilité d’un Centre de Ressources. Ce dernier est vu comme une interface privilégiée dans le transfert de technologies entre acteurs de la recherche et acteurs économiques.

Le processus de mise en œuvre d’un SPL : la phase française

1.2.2

L’apparition d’un nouveau maître d’œuvre du développement économique

1.2.2.1

En 1998, la DATAR, voyant le programme européen ADAPT arriver à échéance, choisit de faire perdurer l’action de structuration économique locale en lançant des appels à projets devant initier des Systèmes Productifs Locaux (SPL). Une réponse commune est déposée par les départements du Lot, de l’Aveyron et de la Corrèze, le 21 septembre 1998. Ce dossier est déposé au nom de l’ADIMAC 18.

Ce choix résulte de la conjonction de deux éléments. Les initiatives menées jusqu’alors à l’échelon départemental ont été fusionnées en un seul projet de sorte à assurer, à la fois, une cohérence entre ces mêmes initiatives mais aussi une nouvelle forme d’action. L’échelon départemental est abandonné en raison de la forte influence de l’échelon politique sur les initiatives de développement et, comme observé précédemment, un cloisonnement des initiatives qui pourraient être pertinentes pour l’ensemble des départements impliqués. Ces initiatives restent cantonnées à un périmètre précis en raison de la volonté politique de s’assurer à la fois, sur le territoire, de l’impulsion de l’initiative et de

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la maîtrise de leurs retombées. Pour éviter toute politique non coopérative, un nouveau périmètre d’action est dessiné : il recouvre les trois départements. L’existence d’un nouveau périmètre d’action va de pair avec un nouvel acteur central : l’ADIMAC.

Cette dernière, déjà mobilisée par l’initiative ADAPT aveyronnaise, était chargée, à ce moment-là, de réaliser l’ouverture du projet aveyronnais vers les départements du Lot et de la Corrèze. L’ADIMAC permet à la fois de rassembler l’ensemble des acteurs pertinents mais aussi de les dépasser. L’ADIMAC est une association affiliée à la DATAR qui rassemble l’ensemble des industriels et des collectivités locales cherchant à s’impliquer dans le développement économique au sein de l’espace Massif Central. Les départements de la Corrèze, du Lot et de l’Aveyron font pleinement partie de sa zone de compétences. De plus, l’association fédère des industriels. Ces derniers prennent une part plus importante dans le processus de développement. Jusqu’alors, leur mobilisation était le fait des acteurs politiques qui cherchaient à mobiliser ces industriels pour faire prendre corps aux initiatives de développement impulsées par ces mêmes acteurs politiques. Au sein de l’ADIMAC, politiques et industriels se trouvent sur un pied d’égalité en tant qu’adhérents sans qu’aucune distinction n’existe. Enfin, l’ADIMAC permet de mobiliser les différents départements tout en les dépossédant de l’initiative. Les départements (mais aussi les acteurs à vocation départementale) sont des partenaires à part entière du dossier SPL mais ne sont plus les maîtres d’œuvre de la mise en place des initiatives de développement économique. Le transfert de cette maîtrise d’œuvre à l’ADIMAC permet d’éviter toute asymétrie en faveur d’un département ou même en faveur d’un industriel.

La recherche de cohérence territoriale : la capitalisation des expériences

1.2.2.2

L’ADIMAC a dépassé les acteurs impliqués dans le développement économique en capitalisant sur les différentes initiatives menées jusqu’alors ; initiatives qui vont fournir les fondements du dossier déposé auprès de la DATAR. Le succès du dépôt de ce dossier permettra au SPL de disposer des fonds nécessaires pour se structurer mais aussi prendre de l’ampleur en termes d’initiatives. Ces fonds seront versés de mai 1999 à décembre 2001, à la suite d’ADAPT. L’ADIMAC peut s’appuyer sur le dossier ADAPT du Lot et de l’Aveyron. Le premier permet de dégager le développement des relations d’affaires comme un axe d’action du SPL. Il s’agit alors de développer les « actions commerciales » et de « développer les interactions entre entreprises ». Le dossier ADAPT aveyronnais est valorisé puisqu’il constitue le deuxième axe d’action privilégié du SPL : « l’animation et les transferts

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technologiques »19. Enfin, le département de la Corrèze est lui aussi impliqué dans le dossier. Ce

département a suivi sa propre voie en matière de développement et de structuration économiques. La Corrèze a constitué un territoire largement influencé par l’implantation de l’entreprise de fabrication d’armement GIAT à Tulle. Cette large influence a pu être malheureusement mesurée au cours des différentes restructurations effectuées au sein du complexe militaro-industriel. Les changements géopolitiques mais aussi les profondes réformes effectuées au sein de la Défense Nationale ont entraîné une restructuration de GIAT Tulle et la perte de plusieurs centaines d’emplois.

Au cours des années 1990, le Ministère de la Défense français met en œuvre des mesures compensatoires afin d’absorber les chocs sur l’emploi local provoqués par la restructuration que ce même ministère a largement contribué à opérer. Le Fonds de Reconversion des Entreprises de la Défense (FRED) est mis en œuvre en Corrèze. Ce fonds permet de financer des initiatives locales de développement économique. En Corrèze, les deniers publics versés ont été utilisés, au sein du seul département, pour structurer une filière métallurgie et une filière mécanique. Ce choix a été effectué en fonction des compétences des salariés licenciés de GIAT qui opéraient pour la quasi-totalité dans ces deux domaines. Les fonds du FRED ont permis de structurer des initiatives en faveur des entreprises locales pouvant être amenées, par leur développement, à salarier les ex-GIAT. Un Pôle Métallurgique de la Corrèze, adossé aux CCI20 de Brive et de Tulle a émergé.

Ce pôle s’est donné comme mission d’assurer la visibilité des PME locales afin de développer leurs marchés et, in fine, leur santé économique et leurs besoins en emplois. Les PME ont pu gagner en visibilité auprès des donneurs d’ordres locaux afin de renforcer les liens existants ; comme ce fut le cas dans le département du Lot. Parallèlement, le pôle métallurgique cherche, dans la lignée de l’initiative aveyronnaise, à impliquer les partenaires technologiques pour améliorer la valeur ajoutée de la filière ainsi créée. Toutefois, ces initiatives sont déconnectées de celles des départements de l’Aveyron et du Lot. Les trois initiatives départementales perdurent donc jusque dans les années 2010. Toutefois, elles deviennent partenaires de la Mecanic Vallée qui capitalise leurs résultats et les intègre dans une dynamique unique. La Mecanic Vallée deviendra, au fil du temps, le seul acteur pertinent dans le domaine de la structuration économique des secteurs de la mécanique et de la métallurgie. Guillaume

19 Dossier du SPL Mecanic Vallée déposé auprès du SGAR Midi-Pyrénées et transféré à la DATAR à

Paris. Dossier disponible aux Archives Nationales de Paris, cote ……., site de Pierrefitte-sur-Seine, consulté le mercredi 30 mars 2017.

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(2008) notera que l’ADIMAC a constitué un « ferment identitaire » local en rassemblant les initiatives et en favorisant un marketing territorial commun.

Une action dirigée vers la création d’emplois et la formation

1.2.2.3

Le projet de SPL axe fortement ses actions vers la création et l’enrichissement d’emplois. Le SPL constitue un troisième axe de travail, en plus de celui des relations interentreprises et celui des développements technologiques, autour « d’actions de formation et de recrutement innovantes ». 21 De

même, la Mecanic Vallée se présente comme « bassin d’emploi ». Un des résultats recherchés du regroupement des initiatives lotoises, corréziennes et aveyronnaises est la concentration d’emplois. En effet, le projet déposé auprès de la DATAR précise que le SPL Mecanic Vallée représente « environ 5 % de la branche d’activité nationale »22 de la métallurgie et de la mécanique grâce à environ 210

entreprises allant de la « major » de plusieurs centaines (voire milliers) de salariés à des PME et TPE de quelques salariés. La concentration de ces emplois permet au dossier Mecanic Vallée de disposer d’une masse critique qui en fait un acteur majeur de l’emploi. C’est d’ailleurs l’un des objectifs du programme SPL de mobiliser et valoriser la spécialisation territoriale en faisant apparaître des territoires associés à des productions. La valorisation de l’importance de l’emploi dans les domaines de la métallurgie et de la mécanique permet au SPL d’apparaître comme un acteur économique majeur

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