• Aucun résultat trouvé

CHAPITRE 1 : PROSPECTIVE EN MILIEU RURAL DE MONTAGNE ET

III. Conflits d’usages/ complémentarités Des spécificités locales comme atouts à

1) Conflits d’usages : illustrations des « dangers » de la

poursuite des tendances actuelles :

Les risques de standardisation de l’architecture, de perte d’identité

patrimoniale et de baisse de la qualité des paysages :

Le « laisser-faire68 » met en danger les paysages bâtis, urbains et naturels de caractère

faisant la richesse du patrimoine communal et son identité.

Ce scénario laisse le développement des formes d’habitat comme les pastiches ou le nouveau bâti en rupture de type lotissement mettant en péril l’identité des villages et hameaux. L’étalement du bâti soulève la question des espaces ouverts et naturels, des vues et de la définition des espaces.

La perte des centralités dominantes et question de l’appréciation des lieux de

vie :

La hiérarchie et la structure urbaine de la commune risque d’être difficilement lisible, l’habitat prenant une place non-maîtrisée et n’ayant aucune logique d’adéquation avec les équipements et services.

68

Voir scenario 0 (Chapitre 3, II.)

Habitat dispersé : Cohérence ? Patrimoine ? Identité ? Centralités (spécialisation)

Beaufort : demain ? La démarche prospective par scenarii de développement. Application au village-station de Beaufort : entre identité et tourisme.

Projet de Fin d’études - LEFEBVRE Sabrina Année universitaire 2013-2014

Le développement de la tâche urbaine:

Le développement de la tâche urbaine à partir des hameaux, villages et groupements d’habitations déjà existants entraine une extension de l’enveloppe urbaine (notamment sur les Versants du Soleil et par les résidences secondaires du secteur d’Arêches).

Risque d’étalement de l’urbanisation sur les espaces de coteau et mitage par le

développement de l’habitat dispersé :

Morcellement des espaces agricoles et forestiers et pression foncière sur ces

espaces :

L’urbanisation se développant, le risque est au morcellement des espaces agricoles. Cette dérive met en danger l’AOC du fromage Beaufort qui a besoin d’un foncier conséquent et « sans rupture » (d’un seul tenant) pour pérenniser la qualité de sa production. L’autre possible tendance qui accentuerait d’avantage les pressions sur les espaces agricoles serait l’expansion de la forêt.

Les déplacements essentiellement « voiture » et le manque de sécurisation des

modes « doux » :

Les déplacements des modes doux restent dangereux et les aménagements qui leur sont dédiés inadaptés ou peu nombreux. Les principaux espaces de partage sont routiers et la qualité des espaces de vie peut donc être en danger. Les traversées des deux villages principaux ne permettent pas une appréciation des déplacements des piétons et des cyclistes. Cela pose également la question de la perméabilité des déplacements, de la place des usagers hors ceux véhiculés, de l’accès aux commerces et aux lieux de vie…

Les limites liées à la question de la maîtrise foncière :

La maîtrise foncière s’analyse en grande partie par un inventaire des parcelles étant de propriétés communales comparé à celle qui sont du ressort d’acquéreurs privés. La maîtrise foncière est primordiale comme outil de planification et ne peut être négligée dans les phases de réflexions amont pour entrevoir les limites de l’aboutissement, de la réalisation et

« Effet-barrière » de la traversée

d’Arêches Le mitage des espaces de coteau et d’alpages par le

développement de l’urbanisation pourrait s’accentuer en cas de non-maîtrise.

Beaufort : demain ? La démarche prospective par scenarii de développement. Application au village-station de Beaufort : entre identité et tourisme.

Projet de Fin d’études - LEFEBVRE Sabrina Année universitaire 2013-2014

de la fiabilité entre le concept de projet communal et son application sur le territoire. Le degré de liberté et de faisabilité du projet communal sont donc fortement impactés par le degré de maîtrise foncière qui induit une échelle d’actions possibles, des indicateurs et des orientations à prendre en compte dans les phases amont.

Toutefois, on remarque que la commune de Beaufort est propriétaire de nombreuses parcelles. Or, ces tènements sont principalement des alpages et des propriétés forestières. Ainsi, il convient de relativiser la maîtrise foncière de la commune qui est forte sur ses espaces « naturels et agro-silvo-pastoraux » mais plus mitigée concernant ses espaces urbains et bâtis.

2) Les complémentarités, force de la commune :

Les interactions dites « horizontales », entre thématiques, telles que agriculture-urbanisation, environnement-agriculture, trafic-qualité des espaces, climat-tourisme, tourisme- environnement, …, induisent inéluctablement des pressions diverses de tout ordre

notamment sur la ressource foncière disponible pour subvenir et pérenniser toutes les

facettes nécessaires à la durabilité et l’identité communale.

Toutefois, on convient que ces interactions à l’échelon de Beaufort sont relativement complémentaires malgré « des risques » qui se dessinent depuis les dernières décennies comme notamment l’expansion du pavillonnaire qui dénature le paysage urbain typique et l’architecture traditionnelle faisant la force des hameaux d’Arêches et de Beaufort.

L’anthropisation d’un territoire engendre des impacts certains. Ainsi, une maîtrise pour concilier ces domaines d’activités permet à la commune de tirer les bénéfices de ces

richesses et diversités culturelles qui font toute sa valeur.

En effet, l’agriculture, le patrimoine et le cadre de vie, si conciliés de manière efficace, peuvent porter ses fruits à l’activité touristique. A contrario, le tourisme peut apporter un dynamisme et une valeur d’ajout à la magnificence des savoir-faire et traditions locales qui, sans ce tourisme, seraient ramenés à la banalité, dans le sens de vie quotidienne, du lieu en question.

De même, la petite station des domaines skiables, en cours de liaison, d’Arêches et du Planay, est d’une taille et d’une typologie qui favorise son caractère et sa spécificité en tant que « valeur humaine », « «valeur de nature », « valeur de tourisme doux et de villégiature », etc.

Par ailleurs, la valorisation et le maintien des entités patrimoniales qu’elles soient aussi bien bâties, naturelles, agraires ou autres, participent au tourisme et inversement. Les mutuels enrichissements de la qualité des lieux peuvent être entendus de la sorte et il conviendra à la commune de Beaufort à l’avenir de savoir bénéficier judicieusement de toute sa palette de caractéristiques intrinsèques pour construire un projet durable sur le moyen et long terme.

la révélation des spécificités locales à leur magnificence par l’élaboration d’une logique prospective des devenirs possibles et des indicateurs d’évaluation des impacts potentiels.

Projet de Fin d’études - LEFEBVRE Sabrina Année universitaire 2013-2014

- CHAPITRE 3 : BEAUFORT, DEMAIN ? VERS