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Mise en œuvre numérique des simulations 3D

4.4 Conditions aux limites

Pour la vitesse on utilise en général des conditions de DIRICHLET, i.e. T est constante ou fonction de la couche limite sur la face d’entrée du fluide et constante nulle pour le cas de non glissement. Pour la température plutôt un mixage entre la condition de DIRICHLET de NEWMAN est imposé, en effet il existe des parois où l’on impose une température chaude ou froide, alors sur le reste des parois on impose un gradient thermique nul.

4.4.1 Conditions aux limites de la concentration

La condition à la frontière la plus délicate est celle de la concentration, du fait qu’elle se réajuste avec la température par la condition de flux nul. L’expression du flux découle de la loi de FICK et dépend aussi bien de  que de X.

—„. zƒ„  ˆµšƒƒ„CŽ gXx1  Xxƒƒ„TŽ¶. zƒ„ 4.21 Afin de rendre sans unités l’expression du flux de matière on multiplie et on divise par les grandeurs de références les variables de l’équation (4.21).

ú  ˆšî´I †´ ËXŽŽ. X. X×~‘ ×~‘Š g šXx1  Xx ´´I †ËŽŽ. . ×~‘ ×~‘Šï J ú  ˆšË. XŽ×~‘†X g šXx1  Xx X×~‘ ×~‘Š J ú  ˆšË. XŽ×~‘X  ^g 4.22 Une condition d’imperméabilité à l’espèce sur une frontière est équivalente à un flux ú nul ce qui engendre :

0  X  ^g 4.23 On résume l’ensemble des conditions aux frontières applicables sur n’importe quelle paroi du parallélépipède de rapports d’aspects I et dans la table 4.4.

130 4.4.2 Conditions aux limites d’entrée :

Le profil de vitesse ˜™Û¿h , [ pour un écoulement tridimensionnel dans un canal à extensions finies est solution de l’équation de POISSON (4.24) avec conditions de non glissement aux parois latérales rigides.

´o˜™Û¿hŽ

´ o ´o´[˜™Û¿hŽo  1vvI 4.24 Analytiquement ˜™Û¿h , [ est donnée par l’expression ci-dessous, où la vitesse moyenne d’un écoulement de POISEUILLE plan (i.e. dans un canal 2D) s’exprime par l’égalité ˜x  ˲ 12⁄ ´Ž⁄´IŽ .

˜™Û¿hŽ  ˜x6[1  [ 48\w L , 1üÂþiÞl_ ß2z  1\ }  ¦2 á iÞl |2z  1\ ç[ 12è} 2z  1wiÞl_ ß2z  1\ ¦2 á q üýx  4.25

La vitesse moyenne ˜™Û¿hŽ de l’écoulement de POISEUILLE est donnée par :

˜Û¦Ž  ˜x1 192\\ , 1üÂþlÉz_ ß2z  1\ ¦2 á lÉz |2z  1\2} 2z  1\ ¦iÞl_ ß2z  1\ ¦2 á q

üýx 

Certes ces vitesses sont dimensionnelles. Ainsi lors de l’implémentation des conditions aux limites nous avons à établir le rapport de ces grandeurs par la vitesse de référence. Cette solution de POISEUILLE n’est utilisable que lorsqu’on prend ˜Û¦Ž comme vitesse de référence. Par suite on se ramène aux formes adimensionnelles (2.15) et (2.16). Dans le cas où on a une cavité peu élargie nous pouvons utiliser la solution approchée de l’équation de POISSON donnée par :

T0, , [  6 [  [o †i¦Á }i¦ÁoŠ 4.26 Le profil à l’entrée peut être décrit comme parabole spatiale. Ci-dessous la visualisation vectorielle du sujet.

131 Figure 4-2 : Profil de POISEUILLE à l’entrée, solution de l’équation de POISSON 4.4.3 Conditions aux limites de sortie :

Lors de l’étude des écoulements binaires, sous effet SORET, traversant un domaine chauffé par le bas et refroidi par le haut, nous allons nous intéresser aux ondes progressives se formant sous l’effet de la convection. Ces ondes se manifestant sous forme de rouleaux conditionnant la circulation de la matière et de l’énergie, et qui ne se déplacent pas nécessairement en phase avec l’écoulement moyen. D’autre part l’une des hypothèses qu’on retient est que le domaine est très long, chose qu’on ne peut pas réaliser numériquement, pour cela on doit restreindre le domaine de calcul, ce qui fait apparaître des frontières du domaine de calcul qui sont arbitrairement déterminées par le modélisateur, et sur lesquelles on applique des conditions aux limites dites ‘numériques’, par opposition aux conditions aux limites usuelles, issues du problème physique.

Au passage de ces frontières l’écoulement doit subir des conditions aux limites passives vis-à-vis de la qualité de la qualité de la solution obtenue. En effet, pour être pertinentes ces conditions aux limites numériques doivent comporter une modélisation des interactions entre le domaine de calcul et la partie complémentaire du domaine d’étude, afin d’introduire implicitement dans le premier l’influence virtuelle du second. Notre problème est donc trouver les conditions aux limites qu’on devra imposer

0

4

Y X Z Température chaude Température froide Parabole de Poiseuille

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afin que les rouleaux mobiles ne soient pas altérés par l’ouverture imaginaire imposée par notre limitation sur la longueur du domaine ou par découplage du domaine de calcul avec un réservoir inférieur. La principale difficulté à surmonter provient du fait que tous les champs (vitesse, pression, température, concentration) sont inconnus sur la section de sortie du domaine de calcul, et que par conséquent les conditions aux limites sur la section de sortie sont de nature implicite. Les mathématiques appliquées donnent, selon la nature des équations à résoudre, quelques solutions dans les cas limites : lorsque les équations sont de nature elliptique, on doit nécessairement imposer des conditions aux limites sur toutes les frontières du domaine, tandis que dans le cas hyperbolique, il ne faut en imposer que sur les frontières où le flux est entrant au domaine. Cependant, quel type de conditions aux limites doit-t-on imposer dans les cas de nature parabolique, qui nous intéressent ici ? Pour cela nous partons des équations générales de la mécanique des milieux continus.

Í ÎÎ Ï ÎÎ Ð ‡ƒ„Tƒ„  0 /Ω µˆTƒ„¶ $  ƒƒ„Ñš  ]ƒƒƒ„ /Ω› Tƒ„  Tƒƒƒƒƒ„ /ُü E њ. zƒ„  ƒ„ñ, zƒ„ /ΩS Õ 4.27 Dans ces équations on injecte la loi de comportement de fluide newtonien.

њ  íKž   獟Tƒ„  µŸTƒ„¶gè 4.28 La difficulté réside donc à maintenir le caractère implicite de l’expression de la contrainte (qui contient la pression) dans le cadre de résolution par un algorithme de projection (SIMPLE par exemple), dont le principe consiste à fractionner le problème couplé vitesse-pression en deux parties, au sein d’une démarche itérative. La première étape de l’algorithme concerne la détermination du champ de vitesse, par résolution de l’équation de conservation de la quantité de mouvement du fluide (à champ de pression connu), tandis que la seconde étape est consacrée à la détermination de la correction du champ de pression assurant l’incompressibilité de l’écoulement précédemment calculé (étape de projection). MEDALE 1 (2006) propose l’adaptation de l'algorithme de projection incon-ditionnellement stable développé par GUERMOND et QUARTAPELLE (1997), afin d'y introduire le concept de condition aux limites de sortie proposée par PAPANASTASIOU et al. (1992). L’idée consiste à décomposer la pression en

1

133

deux contributions : la première est relative à la satisfaction de l'incompressibilité produite par l'étape de projection, tandis que la seconde tient compte de la présence de conditions aux limites de type NEUMANN (ou DIRICHLET non homogène) pour la pression.

  þ o 4.30 On démontre que les équations associées à la résolution des deux champs de pression sont les suivantes :

Champ de pression associé à la satisfaction de l'incompressibilité íþ : N

´íþ

´z  0 /´ΩE íþ  0 /´ΩS

Õ 4.31 Champ de pression associé à la contrainte de sortie désigné ío :

N´ío ío  0 /´ôj

´z ´z }2´ ´R´z /´ôeÕ 4.32 Cet ensemble de conditions sur le champ de pression permet de satisfaire une condition de passivité de la condition de sortie, que l'on peut interpréter par le fait que la contrainte mécanique ne soit pas modifiée au passage de la frontière de sortie. Ceci peut s'écrire formellement :

´њ. zƒ„

´z  0ƒ„ /´ôe 4.33 En réécrivant l’égalité (4.32). La condition de continuité de la contrainte sera sous sa forme adimensionnelle :

´í´z  ´´oz /´ôe 4.34 Cette condition sera implémentée sur un ensemble de nouds imaginaires nécessaires pour créer de nœuds intermédiaires où on calcule la vitesse. Ainsi se formule finalement la condition qui permet de considérer la frontière de sortie comme inexistante assurant une continuité de l’écoulement considéré comme s’il est entre deux plaques infinies.

4.4.4 Résumé des conditions aux limites

L’ensemble des conditions aux frontières possibles dans notre problème est résumé dans la table ci-dessous.

134 XÞzvÉ$ÉÞz lR Rz íÞÉ OIíllÉÞz lR Ê íÞÉ

Vitesse à

l’entrée Profil approché de POISEUILLE T0, , [  6 [  [o î

¦ † ¦Šoï Profil exact de POISEUILLE T0, , [  ˜™Û¿h Vitesse uniforme T0, , [   Adhérence TI, , [  0

Paroi adiabatique . I„  0ƒ„

Température imposée   š ÞR ‘ Imperméabilité à la masse ∇X  ^g. ∇ Vitesse à la sortie ´R ´z⁄  0 Pression à l’entrée ´ ´z⁄  0 Pression à la sortie ´ ´z  2´ oR ´z² Tableau 4-4 : Expressions des conditions aux frontières.