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Conditions d’équilibre biomécanique et incidence sur la conception de l’armature métallique (44)

Subdivision 2 : altération des courbes et de la dimension verticale Pathologies de types III ou majeures :

I.4 Conditions d’équilibre d’une prothèse partielle amovible (PPA)

I.4.2 Conditions d’équilibre biomécanique et incidence sur la conception de l’armature métallique (44)

 

Conditions d’équilibre prothétique  

Une PPA en fonction doit respecter les trois principes bio-mécaniques suivants :

‐ Stabilisation : il s’agit de la résistance aux forces appliquées à une prothèse dans le plan horizontal, dus à des contacts occlusaux en plans inclinés.

‐ Rétention : il s’agit de la résistance aux forces appliquées à une prothèse dans le sens cervico- occlusal durant la mastication d’aliments collants.

‐ Sustentation : il s’agit de la résistance aux forces appliquées à une prothèse dans le sens occluso-cervical lors de la mastication d’aliments durs.

     

 

Du fait même de ses caractéristiques, une prothèse partielle amovible ne peut jamais être assurée de « l’immobilité » de la prothèse fixée. Toutes sortes de déplacements sont possibles par rapport aux dents restantes et à la surface d’appui ostéo-muqueuse, principalement la rotation et la translation.

Ces mouvements théoriques ont été décrits par TABET dans les trois plans de l’espace. Il s’agit de la rotation et de la translation.

La rotation est le mouvement d’un corps autour de l’un de ses propres axes.

La translation correspond au mouvement de glissement de toutes les parties d’un corps simultanément.

Les mouvements prothétiques les plus nocifs restent les mouvements de rotation autour d’un axe passant par les dents limitant le(s) secteur(s) édenté(s). Plus l’axe de rotation sera oblique, plus le mouvement prothétique pourra être nocif pour les dents restantes et la fibro- muqueuse.

Le travail de conception de l’armature consiste à neutraliser les différents mouvements autour de ces axes, soit par l’utilisation d’une rétention, soit par l’emploi d’un appui. Ces artifices sont d’autant plus efficaces qu’ils sont loin de l’axe de rotation. Dans les cas où il existe au moins trois axes de rotations et que ceux-ci forment un triangle, la prothèse sera en général auto-équilibrée.

 

Le principal écueil de l’édentement dans la Classe I est la rotation distale terminale de la prothèse autant dans le sens de l’enfoncement que dans celui du soulèvement. En règle générale, des crochets NALLY-MARTINET sont indiqués sur les dents bordant les édentements terminaux pouvant provoquer le soulèvement de la prothèse. L’enfoncement de la prothèse est limité par l’utilisation de surfaces d’appui étendues (plaques palatines au maxillaire).

La Classe II présente le même type de mouvements parasites que la classe I, ainsi que le mouvement de rotation frontale qui lui est spécifique. L’utilisation d’un crochet de BONWILL, côté denté, permet de limiter ce phénomène.

Les Classe III, de faible ou moyenne étendue, justifient en principe une prothèse fixée (ou prothèse composite : conjointe et PPA).Les mouvements de rotation sont limités, ils sont principalement latéraux.

Dans les Classes IV, le mouvement de rotation est antéro-postérieur. Il peut y avoir un phénomène de bascule de la prothèse maxillaire lors de la propulsion de la mandibule.

Incidence sur la conception de l’armature : (1) (8) (10) (18) (30) (33) (52)  

 

Le tracé de l’armature répond à la fois aux exigences mécaniques et biologiques. Il ne s’effectue pas au hasard mais selon une certaine chronologie. De manière générale : on commence par représenter les indices positifs (vert) et négatifs (rouge). Puis on effectue le tracé des lignes faîtières, des repères du décolletage, et des repères d’axes. On trace ensuite le décolletage et les potences et connexions. On détermine ensuite les limites (postérieure et antérieure) et les renforts. On trace enfin les crochets.

Les différences fondamentales entre une plaque maxillaire et une plaque mandibulaire résident dans l'armature qui est ajustée au maxillaire et espacée à la mandibule. L'ajustage maxillaire va obliger le concepteur à réaliser un tracé "curviligne" afin de ne pas risquer de pincer ou d'irriter la fibro-muqueuse. Pour des raisons de confort pour le patient, il faut s'efforcer de symétriser la partie médiane de la plaque métallique. De cette manière, la prothèse maxillaire risquera moins d'interférer avec le dos de la langue lors de la déglutition ou de la phonation. Le tracé d'une plaque mandibulaire répond à des impératifs différents. La symétrie n'est plus de mise : la forme de l'arcade et l'interposition de la langue obligent à réaliser une plaque "simplifiée". Le tracé est plus rectiligne: les potences et connexions seront perpendiculaires au tracé de l'armature.

Le tracé doit être effectué par le chirurgien dentiste. C’est le concepteur clinique ainsi que le maître d’œuvre de la réalisation technique (article R 655-5-3 du Code de Santé Publique). Des délégations de tâches sont évidemment possibles, dans l’intérêt du patient, le travail du prothésiste amenant une valeur ajoutée par son savoir-faire au travail clinique du chirurgien dentiste, mais elles ne devraient pas, dans l’idéal, concerner le tracé. Cet aspect est porté à mal avec l’utilisation de la CFAO.

 

problématique propre à la PPA qu’est la dualité d’appui. Cet appui est à la fois dento- parodontal et ostéo- muqueux puisque la prothèse s’appuie à la fois sur les dents restantes et sur les crêtes édentées.

L’appui dento-parodontal assure la proprioception : il s’agit de la perception sensitive d’une force sur les dents et notamment sur le desmodonte. L’appui ostéo-muqueux est responsable de l’extéroception. Il est nécessaire de trouver un équilibre entre ces deux appuis afin que les dents supports restantes puissent supporter les différentes forces auxquelles elles seront soumises.