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inutile d’´etudier l’influence d’un sommet d’un sous-graphe sur un autre.

Au final, les ensembles caract´eris´es sont S1 = {x1,x2,x3}, S3 = {x3}, S6 = {x6,x9} et

S9 ={x6,x9}.

Il faut `a pr´esent classer ces ensembles afin d’avoir `a placer le moins de capteurs possible. Les deux relations suivantes sont alors obtenues S3 ⊆S2 et S6 =S9.

Finalement, il est conclu que le nombre d’´el´ements minimaux est ´egal `a deux. Ces ´el´ements sont S3 et S6. Par cons´equent, X est observable si :

z1 est connect´e `ax3 et `a n’importe quelle combinaison d’´el´ements de Xobs, etz2 est connect´e `a x6 ou x9 et `a n’importe quelle combinaison d’´el´ements de Xobs.

Cette partie nous a permis de caract´eriser les capteurs permettant de recouvrer l’observabilit´e

d’une partie ¯X des composantes de l’´etat. Notre m´ethode de placement de capteurs ne

permet pas d’obtenir un nombre minimal de capteurs du fait de la m´ethode utilis´ee (les capteurs potentiels sont caract´eris´es ind´ependamment). Comme il a ´et´e dit pr´ec´edemment, obtenir ce nombre minimal de capteurs ne peut se faire qu’en consid´erant tous les capteurs en mˆeme temps ce qui entraˆıne une combinaison de possibilit´es non n´egligeable. En revanche, notre m´ethode permet de garantir que le nombre de capteurs est au plus ´egal `a card( ¯X).

2.6 Conclusions

Dans ce chapitre, nous avons dans un premier temps rappel´e les r´esultats des ´etudes par approche graphique sur les syst`emes lin´eaires structur´es. `A partir de ces r´esultats, nous avons d´eduit les conditions n´ecessaires et suffisantes d’observabilit´e de l’ensemble de l’´etat d’un syst`eme bilin´eaire structur´e par approche graphique. Nous avons pour cela utilis´e deux repr´esentations : les graphes orient´es et les graphes bipartis. La premi`ere repr´esentation est la plus l´egitime pour la validation de la condition dite de “ connectivit´e aux sorties” tandis que la seconde repr´esentation permet un gain en temps de calcul pour la d´etermination de la condition dite de “ couplage complet”. Suite `a l’´etude de l’observabilit´e de l’ensemble de l’´etat, nous nous sommes int´eress´es `a l’observabilit´e d’une partie des composantes d’´etat. Nous avons pour cela introduit la notion de chemins A-disjoints afin d’obtenir des conditions n´ecessaires et suffisantes.

Par la suite, nous nous sommes int´eress´es au probl`eme de placement de capteurs dans le cas o`u un syst`eme ne r´epond pas aux conditions d’observabilit´e de l’ensemble ou d’une partie de l’´etat. Nous avons caract´eris´e un nombre minimal global de capteurs permettant de rendre un

syst`eme observable dans sa globalit´e. Cette ´etude peut ´egalement ˆetre utilis´ee dans une phase de conception de syst`eme (sans capteurs). La mˆeme ´etude a ´et´e men´ee pour l’observabilit´e d’une partie des composantes d’´etat. En revanche, elle ne permet pas dans ce cas de garantir un nombre minimal de capteurs et n’est pas exhaustive. Les conditions donn´ees sont en effet suffisantes mais pas n´ecessaires. Afin d’obtenir de telles conditions, l’´etude nous paraˆıt beaucoup plus complexe `a mettre en œuvre en terme de m´ethode.

Chapitre 3

Diagnosticabilit´e des syst`emes

bilin´eaires structur´es

Le second probl`eme abord´e dans ce manuscrit est celui de la d´etection et la localisation de d´efauts pour les syst`emes bilin´eaires structur´es. L’objectif est de savoir s’il est possible de d´etecter et de localiser les d´efauts en utilisant un observateur causal appel´e g´en´erateur de r´esidus. Il ne s’agit pas ici de faire la synth`ese de ces g´en´erateurs de r´esidus mais seulement de savoir si elle est possible. Le probl`eme fondamental de g´en´eration de r´esidus pour les syst`emes bilin´eaires (bfprg) est diff´erent de l’´etude d’observateurs d’entr´ees inconnues et peut ˆetre vue comme une ´etape interm´ediaire. En effet, on ne cherche pas ici `a connaˆıtre la valeur des d´efauts mais seulement `a savoir si un d´efautfiest ou non pr´esent.

Une fois les conditions graphiques ´enonc´ees, le second objectif de ce chapitre est de s’int´eresser au diagnostic dit actif. Dans ce cas, on utilise l’effet de la commande sur le syst`eme afin d’am´eliorer le diagnostic ou, ce qui sera notre cas, recouvrer les conditions de d´etection `a l’aide de l’entr´ee u(t).

Une partie de l’entr´ee inconnue du syst`eme bilin´eaire est donc suppos´ee r´ev´eler des d´efauts alors que la partie restante repr´esente des perturbations (bruits,. . .). On consid`ere ainsi le syst`eme bilin´eaire structur´e Σd

Λ tel que : ΣdΛ:      ˙ x(t) = A0x(t) + m % i=1 Aiui(t)x(t) +Ef(t) +Hw(t) y(t) = Cx(t) (3.1)

Remarque 3.1

Pour des raisons de pr´esentation et de simplicit´e des notations, la matrice structur´ee C est suppos´ee ˆetre de la forme (diag(λi1, λi2, . . . , λip)|0).

Le graphe orient´e associ´e au syst`eme Σd

Λ est similaire au graphe G(ΣΛ) avec l’adjonction des deux ensembles de sommets F = {f1, . . . ,fq} associ´e aux composantes de d´efaut et

W = {w1, . . . ,wr} associ´e aux composantes de perturbation et des deux ensembles d’arcs

E-arcs ={(fi,xj)|E(j, i)'= 0} et H-arcs ={(wi,xj)|H(j, i)'= 0}.

Soit le syst`eme bilin´eaire structur´e Σd

Λ, on d´efinit le probl`eme de g´en´eration de r´esidus comme ´etant de trouver un filtre de la forme [Hammouri et al., 2001]

       ˙ z(t) = A¯(u)z(t) + ¯D(u)y(t) +φ(g(t))r(t) ˙ g(t) = ψ(u(t), g(t)) r(t) = Cz¯ (t) +Ly(t) (3.2)

o`u le r´esidu r∈Rq est tel que, pour touti∈ {1,2, . . . , q}

• sifi = 0 alorsri est insensible `a w et `a tout fj avec j '=i. Il doit tendre vers z´ero quelles que soient l’entr´eeu et les conditions initiales x(0) et z(0).

• l’´evolution deri est affect´ee par fi i.e. le r´esidu prend une valeur non nulle `a partir d’un temps t quelles que soient les conditions initialesx(0) et z(0).

Ce probl`eme a ´et´e r´esolu en utilisant une m´ethode g´eom´etrique [Hammouri et al., 2001]. Dans le cas mono-d´efaut, il est conclu que le probl`eme de g´en´eration de r´esidus a une solution si E '∈ O¯H o`u ¯OH est le sous-espace non observable minimal contenant ImH. Le premier objectif de ce chapitre est de trouver des conditions graphiques ´equivalentes `a la pr´ec´edente. Ces conditions se veulent plus simples `a v´erifier (en terme de “ visibilit´e”) et sont mieux adapt´ees aux syst`emes de grande dimension. Le sous-espace ¯OH est donn´e par la limite de la suite non croissante suivante :

       T0 = RH + ker(C) Ti+1 = RH +, m . j=0 / Aj1Ti 0 -∩ker(C) (3.3)

o`u RH repr´esente le sous-espace (C, Aj)-invariant (j = 0, . . . , m) minimal contenant ImH. Plus pr´ecis´ement, RH est la limite de la suite non-d´ecroissante suivante :

3.1 Diagnosticabilit´e d’un syst`eme lin´eaire par approche graphique 81        R0 = ImH Ri+1 = Ri+ m % j=0 Aj(Ri∩ker(C)) (3.4)

Dans un premier temps, nous allons rappeler les r´esultats connus de [Commault et al., 2002] pour les syst`emes lin´eaires structur´es. Cela va nous permettre de mieux appr´ehender la m´ethode `a suivre afin de trouver les conditions graphiques ´equivalentes aux conditions g´eo-m´etriques pour les syst`emes bilin´eaires. De plus, les r´esultats de [Commault et al., 2002] nous seront ´egalement utiles lors de la partie consacr´ee au diagnostic actif.

3.1 Diagnosticabilit´e d’un syst`eme lin´eaire par

ap-proche graphique

Les conditions n´ecessaires et suffisantes de solubilit´e du probl`eme fondamental de g´en´eration de r´esidus propos´ees dans [Commault et al., 2002] pour les syst`emes lin´eaires reposent sur le calcul de taille de liens maximaux et sont donn´ees par le th´eor`eme 3.1.

Th´eor`eme 3.1

Soit le syst`eme lin´eaire structur´e ΣL

Λ d´efini par ΣL Λ:    ˙ x(t) = A0x(t) +Ef(t) +Hw(t) y(t) = Cx(t) (3.5)

repr´esent´e par le graphe orient´e G(ΣL

Λ). Le probl`eme fondamental de g´en´eration de r´esidus est g´en´eriquement soluble pour ΣL

Λ si et seulement si ρ(W∪F,Y) =card(F) +ρ(W,Y) Les d´efauts sont donc localisables si ρ(W ∪ F,Y) − ρ(W,Y) = card(F). Cela signifie qu’il existe, pour tout i = 1, . . . , q, un chemin {fi}-Y disjoint dans chaque lien W∪F-Y

maximal. Il est possible de distinguer un chemin {fi}-racine parmi tous les chemins. Le fait de pouvoir discerner un chemin `a partir du sommet fi signifie qu’il est possible de g´en´erer un r´esidu permettant de localiser le d´efaut fi.

L’objectif de notre ´etude est d’´etendre au cas bilin´eaire les conditions du th´eor`eme 3.1. Il est ´evident que pour les syst`emes bilin´eaires, il n’est pas possible d’arriver `a un r´esultat aussi simple. Comme pour l’observabilit´e, il faut ´etendre la d´efinition des chemins disjoints. Dans

ce but, nous proposons un algorithme permettant de donner les conditions de solubilit´e du

bfprg pour les trois cas consid´er´es : – un seul d´efaut,

– plusieurs d´efauts simultan´es, – plusieurs d´efauts non simultan´es.

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