5.5 What mechanisms drive galactic winds?
6.1.1 Conclusions de th` ese
6.2 English version . . . 103
6.2.1 Thesis conclusions . . . 103
6.2.2 Perspectives . . . 104
6.1 French version
6.1.1 Conclusions de th`ese
Dans le contexte de la formation et de l’´evolution des galaxies, et plus
par-ticuli`erement celui des flots de mati`ere autour des galaxies de faibles masses,
d’importantes questions se posaient. Des questions comme “quelle quantit´e de
mati`ere est ´eject´ee par les vents galactiques? A quelle vitesse?”, ou encore
“est-ce que le gaz est capable de quitter le halo gravitationnel de la galaxie et ainsi
enrichir le milieu inter-galactique ou aurait-il tendance `a retomber sur celle-ci et
apporter du combustible permettant la formation de futures ´etoiles?” Nous nous
sommes ´efforc´es de r´epondre `a ces questions du mieux possible. Il est important
de rappeler que l’observation du gaz ´eject´e en ´emission est tr`es difficile car ce gaz
a une brillance de surface tr`es faible par rapport `a celle de la galaxie hˆote. Ce
gaz ´eject´e est donc d´etect´e principalement en absorption. C’est `a dire qu’il va
absorber une partie de la lumi`ere ´emise par l’objet en arri`ere plan (dans notre cas
le quasar) et pour pouvoir quantifier les propri´et´es de ce gaz, il va falloir essayer
de reproduire cette absorption. La technique que nous utilisons fait appel `a des
quasars en arri`ere plan.
Au d´ebut de cette th`ese, nous avions d´ej`a acc`es `a de nombreuses donn´ees
ac-quises avec SINFONI et UVES n´ecessitant d’ˆetre analys´ees. Le premier ´echantillon
de donn´ees (SIMPLE) fˆut analys´e et publi´e dans Schroetter et al. (2015) (voir
Ap-pendice A). Nous avons obtenu les caract´eristiques de vents galactiques pour 3
paires galaxie-quasar. Pour une de ces trois paires, nous avons complexifi´e le
mod`ele de vent afin de reproduire les donn´ees. Cette complexification correspond
`
a l’impl´ementation d’une composante d’acc´el´eration pour les paires ayant un faible
param`etre d’impact afin de reproduire l’assym´etrie du profil d’absorption (voir les
d´etails au § 4.2.3 et dans Schroetter et al. (2015)). Combinant notre analyse `a
ceux de la litt´erature (voir Figure 4.8), nous avons vu que le facteur de charge
avait tendance `a ˆetre de l’ordre de l’unit´e, ce qui correspond `a une quantit´e de
mati`ere ´eject´ee ´equivalente au taux de formation stellaire de la galaxie. Mais il y
avait trop peu d’observations pour pouvoir conclure sur des propri´et´es g´en´erales
des vents galactiques. Nous avions donc besoin d’observations suppl´ementaires.
Pendant ce temps, la construction de l’instrument MUSE ´etait en chemin et
nous avions d´ej`a commenc´e `a ´etablir notre strat´egie d’observation afin d’augmenter
le nombre de paires galaxie-quasar d’un ordre de grandeur. Pour atteindre cet
objectif, nous avons utilis´e la strat´egie d´ecrite en d´etail dans la section § 2.3.1.
Cette strat´egie consiste `a chercher plusieurs absorbants Mgii(au moins 3) dans le
spectre de quasars contenus dans la base de donn´ee SDSS. Ces absorbants devaient
avoir une largeur ´equivalente au repos (Wλ2796
r ) supp´erieure `a 0.8 ˚A (compar´e `a 2 ˚A
pour SIMPLE), ainsi qu’un redshift compris entre 0.4 et 1.4 afin de pouvoir d´etecter
l’´emission [Oii] des galaxies potentiellement responsables de ces absorptions.
Mars 2014, MUSE fˆut un v´eritable succ`es et commen¸ca `a collecter de nombreuses
observations. Nous avons aussi obtenu des donn´ees compl´ementaires de nos champs
de quasar avec le spectrographe `a haute r´esolution UVES afin d’avoir la r´esolution
spectrale n´ecessaire dans les profils d’absorptions d´etect´es dans les spectres des
quasars. Contrairement au temps MUSE, le temps d’observation avec l’instrument
UVES ne nous ´etait pas garanti.
Etant les premiers `a avoir des observations MUSE, un travail intensif sur la
r´eduction des donn´ees brutes ´etait n´ecessaire afin de pouvoir travailler avec les
meilleurs donn´ees possibles pour atteindre nos objectifs scientifiques (voir § 3.2).
Suite `a ce travail de r´eduction, nous avons r´eussi `a d´etecter 85% des galaxies que
nous qualifions ˆetre `a l’origine des absorptions Mgii dans les spectres des quasars.
Ceci nous a amen´e `a multipli´e par 2-3 l’´echantillon que nous avions ainsi que les
contraintes sur les propri´et´es physiques des vents galactiques (dont une paire est
d´ecrite dans Schroetter et al. (2016), accessible `a l’Apendice B). Ces contraintes
sont pr´esent´ees sur la Figure 5.14.
Nous en avons conclu que si nous voulions mesurer un facteur de charge qui ait
une signification, il fallait que la quantit´e de masse ´eject´ee et le taux de formation
d’´etoiles de la galaxie soient estim´es sur des ´echelles de temps similaires afin de
pouvoir ˆetre compar´e avec les simulations. Ceci donna lieu `a une discussion sur la
pertinence de ce param`etre. D’autres param`etres ´etaient donc n´ec´essaires si nous
voulions en d´eduire des propri´et´es entre les vents galactiques et les param`etres des
galaxies hˆotes (voir § 5.4).
Un r´esum´e des r´esultats obtenus durant cette th`ese est la suivante:
• Les facteurs de charge ont tendance `a ˆetrent proches de l’unit´e (η ∼ 1), ce
qui veut dire que le taux de mati`ere ´eject´e est de l’ordre du taux de formation
stellaire de la galaxie.
• Le gaz faiblement ionis´e que nous d´etectons semble retomber sur la galaxie `a
partir du moment o`u la galaxie poss`ede une masse stellaire d’environ 109M
(voir § 5.3).
• Nous avons montr´e que les vents ont une phase d’acc´el´eration jusqu’`a environ
10 kpc de la galaxie.
• Nous avons aussi d´evelopp´e un mod`ele de cˆone creux afin de pouvoir
re-produire le profil d’absorption cr´e´e par les vents et nous avons trouv´e cette
configuration dans 5 cas de l’´echantillon MEGAFLOW.
• En combinant nos observation avec d’autres travaux sur les vents, nous avons
confirm´e certaines corr´elations entre diff´erentes propri´et´es des vents et de
leurs galaxies hˆotes comme la vitesse d’´ejection des vents et le SFR de la
galaxie, le taux de masse ´eject´ee et le SFR ou bien le facteur de charge et la
masse de la galaxie.
• Certaines corr´elations comme la d´ependance entre la vitesse d’´ejection des
vents et la masse de la galaxie ou bien celle entre le facteur de charge et le
redshift furent, quand `a elles, infirm´ees.
• Les vents galactiques semblent ˆetre entraˆın´es par une combinaison des m´ecanismes
de transfert de moment cin´etique et d’´energie cin´etique (voir dernier chapitre).
Dans le document
The role of galactic winds in galaxy evolution and formation using 3D spectroscopy
(Page 130-133)