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L’objectif de notre travail consistait à répondre à nos hypothèses de départ, venant de nos motivations personnelles, et portant sur trois sujets concernant l’accès aux soins, la satisfaction et la solitude des sans-papiers.

Nous avons supposé que les sans-papiers en (Suisse et a Genève) rencontrent des difficultés dans l’accès aux soins. Ces difficultés seraient en lien avec le statut (peur d’être dénoncé et de perdre le travail entre autre), les connaissances linguistiques, le manque d’information sur les systèmes de santé le coût élevé de la prise en charge médicale.

Nous avons également formulé l’hypothèse que les difficultés dans l’accès aux soins engendraient de la solitude chez les sans-papiers et/ou inversement la solitude était à l’origine des difficultés dans l’accès aux soins. Ensuite, nous cherchions à savoir quelle était la satisfaction des sans-papiers concernant la prise en charge médicale à Genève. En réalisant notre travail de Bachelor, nous nous sommes rendu compte de la complexité de notre thématique comportant trois aspects différents. De plus, le fait de vouloir comparer les résultats obtenus des recherches, portant sur deux populations de sans-papiers, a ajouté une difficulté supplémentaire. Pour cela, nous avons dû trouver des personnes de deux populations distinctes en reprenant la suggestion donnée lors de l’entretien exploratoire à la CAMSCO.

Pour une meilleure approche des problèmes des sans-papiers, nous avons aussi voulu connaître le point de vue des infirmières travaillant auprès de cette population (infirmières travaillant à la CAMSCO). Pour confronter nos résultats de notre démarche empirique nous nous sommes appuyées sur la lecture de la littérature scientifique relative au sujet de l’accès aux soins, la satisfaction et la solitude.

Au fur et à mesure de la construction du présent travail, nous avons pu répondre à nos hypothèses de départ et atteindre nos objectifs. Nous considérons que les résultats auxquels nous sommes parvenues reflètent la situation des sans-papiers décrite dans la littérature scientifique.

De plus, ce travail nous a fourni des informations par rapport à la solitude des sans-papiers qui suscitait notre plus grand intérêt. Nous estimons que le fait d’avoir interviewé les sans-papiers est important, car il reflète le vécu subjectif de ces personnes qui se trouvent parmi nous. Nous considérons que cela donne un aperçu concret venant du terrain.

En partant de ces résultats, nous pouvons établir une perception des difficultés des sans-papiers qui nous servira dans notre travail en tant qu’infirmière. Nous pensons aussi que ce travail pourrait être enrichissant dans la prise en charge de cette population au sein de la CAMSCO et/ou dans d’autres lieux des soins, du fait que les sans-papiers, eux-mêmes apportent les suggestions par rapport à l’amélioration des soins infirmiers.

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1. AUTO-EVALUATION

La dynamique de travail, était dans l’ensemble productive. L’élaboration de chaque partie de travail a demandé un effort important de notre part, notamment d’ordre rédactionnel et interpersonnel. Néanmoins, nous sommes parvenues à atteindre notre objectif.

Nous pensons que cela est dû au fait que dès le départ nous étions d’accord avec notre thématique de travail de fin d’études et nous avions déjà l’habitude de travailler ensemble. Cependant, nous avons eu quelques difficultés dans l’organisation et dans la façon de travailler, car le rythme de chacune était différent; ce qui a quelque fois retardé la progression du travail. De plus, le français n’est pas notre langue maternelle, ce qui demande un surplus d’investissement dans la rédaction du travail.

Un autre point se rapporte à la thématique choisie. Vu sa complexité, nous avions envisagé de restreindre notre sujet. Néanmoins, nous avons décidé de poursuivre notre travail tout en sachant qu’il demandera des efforts non négligeables.

Notre implication et notre motivation nous ont permis de surmonter les obstacles et de réaliser le présent travail qui représente pour nous un apport personnel et professionnel. Ce travail enrichissant, nous a rendus plus sensible à la problématique des sans-papiers et cela confirme que l’intérêt que nous portions sur ce sujet était fondé.

2. LIMITES

Concernant les limites de notre travail, nous trouvons que la population des sans-papiers choisie n’est pas représentative, car nous ne parlons pas des sans-papiers vivant dans une extrême précarité, vivant dans la rue ou de ceux qui entrent dans la clandestinité après avoir été refusé comme demandeurs d’asile, par exemple.

Au départ, nous souhaitions interroger les patients sans-papiers de la CAMSCO. Cependant, nous n’avons pas eu la possibilité de le faire à cause des démarches administratives qui demandaient du temps.

Par la suite, nous avons décidé d’interviewer nos connaissances, ce qui a pu biaiser les résultats en abordant des questions sensibles.

Nous supposons également que le guide d’entretien que nous avons utilisé a pu induire certaines réponses à nos interlocuteurs comme par exemple les questions concernant la solitude.

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3. PISTES D’ACTION

Ce travail de Bachelor nous a proposé des pistes d’action pour la prise en charge des personnes sans-papiers. Cependant, il serait judicieux d’avoir le regard d’infirmières travaillant dans d’autres lieux de soin (urgences, cliniques par exemple) concernant la problématique de notre travail et la prise en charge des sans-papiers . Nous pourrions également développer davantage ce qui ressort du rôle propre de l’infirmière.

Comme nous l’avons mentionné auparavant, il serait aussi intéressant de connaître la situation des sans-papiers vivant dans la précarité, dans la rue ou encore d’autres populations (par exemple les chinois).

De plus, il faudrait explorer les pistes qui pourraient apporter des réponses concernant les freins qui empêchent ces personnes de se rendre dans les lieux des soins.

Nous pensons qu’il serait important de se pencher sur la problématique d’automédication des sans-papiers en raison des conséquences pour la personne.

Nous estimons qu’une future recherche pourrait développer l’aspect culturel (problèmes socio culturel des sans-papiers) et les problèmes en lien avec la prise en charge interculturelle.

Nous trouvons aussi intéressant de savoir quels pourraient être les obstacles dans l’accès aux soins des sans-papiers venant des pays francophones qui n’auraient pas de problème d’ordre linguistique.

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