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Pour la ssiixxiièèmmee aannnnééee consécutive, le DBG s’est évertué à faire le bilan du suivi des politiques sensibles au genre en vue d’apprécier les efforts consentis par l’Etat. Depuis 2016, l’approche progressive d’intégration du genre dans le processus de budgétisation, des départements a permis d’enrôler, en 2020, l’ensemble des départements ministériels.

Cet exercice constitue une opportunité pour mieux internaliser les questions et enjeux liés au genre dans les programmes budgétaires, lesquels représentent un ou des pans des politiques publiques. Cette budgétisation ciblée dans le cadre de la gestion axée sur les résultats, repose sur un double objectif :

- prendre en compte les besoins différenciés des hommes et des femmes dans la conception et la mise en œuvre des politiques publiques sectorielles dans le cadre d’une vision holistique, intégrée et cohérente ;

- donner la juste mesure des insuffisances et des gaps qui nécessitent encore des mesures positives en faveur des femmes (scolarisation, activités génératrices de revenus, accès ou retour à l’emploi, création d’entreprise, etc.).

En vue de faciliter l’institutionnalisation du genre dans les politiques publiques, les maquettes de budgétisation conçues à cet effet, ont pris en charge cette problématique au niveau des programmes budgétaires des ministères.

Cette œuvre, fruit d’efforts et de travail collégial entre le ministère en charge des Finances et l’ensemble des départements ministériels, a nécessité la mobilisation des ressources humaines à tous les niveaux de l’administration. Toutefois, des efforts restent à faire pour parvenir à une intégration effective du genre dans le budget, ce qui passe nécessairement par des efforts supplémentaires en matière de planification.

En effet, le processus d’intégration du genre dans le budget demande du temps et un bon portage de tous les acteurs à tous les niveaux.

Au regard de la volonté politique affichée, le Sénégal est dans une bonne dynamique avec la création des cellules genre, la production des rapports budgétaires genre des ministères mais également avec l’intégration du genre dans le processus budgétaire à travers le DBG qui accompagne le projet de Loi de Finances depuis 2016. De plus, le genre est érigé en critère d’éligibilité pour l’inscription de projet dans le PAP 2A.

Par ailleurs, malgré la situation sanitaire, des acquis significatifs sont enregistrés aux niveaux global et sectoriel avec :

- le recensement des activités correctrices des inégalités de genre dans les ministères ;

- la redéfinition des priorités ;

- la capitalisation des bonnes pratiques en matière de prise en compte du genre dans les politiques publiques ;

- le renforcement des outils de plaidoirie pour l’intégration effective du genre dans les politiques publiques ;

- la capitalisation des acquis en matière de genre ;

- la création de chapitres genre, dotés à hauteur de 10 millions FCFA en guise d’appui ;

- l’amélioration de la visibilité des cellules genres ;

- l’implication des cellules genre dans le processus budgétaire ;

- l’intégration du document dans le processus budgétaire (il accompagne le projet de loi de finances initiale).

En outre, l’opérationnalisation du genre à travers le renseignement de la maquette de budgétisation sensible au genre a permis de relever les inégalités et disparités de genre des différents programmes budgétaires des ministères et de proposer des activités correctrices, budgétisées et assorties d’un cadre de performance.

Les principaux pprroojjeettss//pprrooggrraammmmeess dduu pprroojjeett ddee llooii ddee ffiinnaanncceess 22002222 à forte connotation « genre » traduisent la volonté politique affichée par les autorités pour résorber le gap sur les inégalités.

Toutefois, des contraintes spécifiques continuent d’entraver l’élan enclenché par les différents acteurs pour une intégration effective du genre dans la chaine PPBS.

En définitive, les défis à relever devraient être pris en compte à travers : - la prise en compte du genre dans la chaine PPBS ;

- une disponibilité de liste d’indicateurs sexospécifiques pertinents dans le cadre de performance de chaque projet annuel de performance du ministère ;

- la disponibilité de données désagrégées ;

- la poursuite de la capacitation et du développement des compétences des acteurs sur les enjeux de genre et la définition d’indicateurs de performance ; - la formation des responsables des cellules genre pour assurer correctement le

rôle de suivi de la prise en compte du genre dans la chaine PPBS ; - le plaidoyer pour une mobilisation des ressources ;

- l’instauration d’un dialogue constructif et inclusif afin de poursuivre les efforts des départements ministériels ;

- le plaidoyer fort en direction des élus pour renforcer le cadre législatif pour la promotion de l’égalité et de l’équité de genre ;

- l’élaboration d’un bilan chiffré en capitalisant l’ensemble des interventions notamment celles des organismes non gouvernementaux, des collectivités territoriales et des partenaires ;

- l’intégration de lignes genre dans la Nomenclature budgétaire de l’Etat (NBE) ; - la prise en compte du genre dans la Loi organique relative à la Loi de Finances

(LOLF).

Il convient de retenir que le DDooccuummeenntt bbuuddggééttaaiirree GGeennrree constitue un outil stratégique pour le MMiinniissttèèrree ddeess FFiinnaanncceess eett dduu BBuuddggeett qui accompagne et rapproche, les départements ministériels dans leur processus de programmation budgétaire sensible

au genre. En effet, il permet de s’assurer que les ressources de l’Etat bénéficient équitablement aux hommes et aux femmes et contribuent à la réduction des inégalités persistantes.

Ainsi, les engagements pris en faveur de l’égalité et de l’équité, intègrent une perspective genre dans tout le processus du cycle budgétaire, la mise en œuvre et le suivi avec des investissements concrets en vue de combler les disparités liées au genre et de s’assurer qu’aucune personne ne sera laissée pour compte.

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REPUBLIQUE DU SENEGAL

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