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PARTIE 3 : LES ENTRETIENS PHARMACEUTIQUES

3. Le fond des entretiens pharmaceutiques

3.3. Conclusion de l’entretien

Il est temps de conclure l’entretien, pour cela, il est approprié de demander au patient

s’il a besoin d’éclaircissements sur certains points, ou s’il a encore d’autres questions à poser.

Ainsi, le pharmacien pourra lever les dernières interrogations, et s’il ne peut répondre aux

questions posées, il pourra faire des recherches pour le prochain entretien. Le pharmacien peut aussi proposer la date du prochain rendez-vous qui sera plus ou moins rapproché en fonction du travail qui reste à accomplir, il pourra également préciser les points qui devront être abordés lors du prochain entretien, soit pour approfondir une question, soit pour vérifier la

réussite d’objectifs qui auront pu être fixés au patient comme la régularité de la mesure de l’INR, etc… Le pharmacien doit également apprécier le niveau de compréhension du patient, et la nécessité éventuelle d’être accompagné par un proche lors du prochain entretien. Le

pharmacien peut également juger utile de réorienter le patient vers le médecin, ou encore de

contacter le prescripteur pour l’informer de certains éléments qu’il jugera important. Enfin, le

pharmacien et le patient pourront convenir ensemble du rythme des entretiens pour apporter au patient un suivi optimal, ce qui dépendra bien sûr de son niveau de réceptivité.

4.

Conclusion

Personnellement, je trouve que ces entretiens sont une excellente innovation, car ils

sont vraiment une valeur ajoutée à l’accompagnement du patient. Ils permettent dès aujourd’hui de responsabiliser le patient dans son traitement et d’augmenter ses connaissances

sur celui-ci, et sûrement que demain, ils permettront de réduire les accidents iatrogènes imputables aux AVK. De plus, d’un point de vue personnel, je trouve la conduite d’un entretien très agréable, car il s’agit là d’un moment privilégié avec le patient dans lequel on se sent particulièrement utile. Ces entretiens apportent également une nouvelle dimension à notre diplôme et le valorisent, en nous permettant de renforcer notre statut de professionnel du médicament. Ils nous permettent également de cultiver la confiance entre nous et nos patients, ce qui permet par voie de conséquence, une meilleure prise en charge. Malgré tout, il reste à savoir dans quelle mesure les pharmaciens se prêteront « au jeu », et feront de ces entretiens une pratique courante de notre profession, surtout si les classes pharmacologiques éligibles à ces entretiens sont élargies (NACO, anti-diabétiques, anti-asthmatiques…). Seul l’avenir nous le dira.

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Toujours est-il que les premiers chiffres disponibles sont encourageants (26). En effet, en décembre 2013, soit 6 mois après la parution de l’avenant au JO, on estime que 79 % des titulaires avaient mis les entretiens en place dans leur officine, et plus de 20 % des pharmaciens, tous postes confondus, avaient déjà reçu plus de 10 patients, ce qui est une

excellente nouvelle. En revanche, d’après les pharmaciens titulaires, seuls 48 % des patients concernés adhèrent au projet, 18 % sont intrigués, et 20 % n’en voient pas l’intérêt. On voit

donc que le pharmacien a encore un énorme travail à faire pour mobiliser les patients, et les convaincre que ce dispositif est utile à leur prise en charge thérapeutique.

Il est également à noter que la plupart des logiciels informatiques apportent

aujourd’hui une aide très appréciable, puisque de nouveaux modules permettent la gestion

informatique du recrutement des patients, mais aussi un remplissage informatique des

réponses données par les patients au cours de l’entretien. Cette dématérialisation des données

permet ainsi de gagner en simplicité, et sera peut-être un atout pour aider les pharmaciens à

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CONCLUSION

Ici se termine notre voyage aux pays de la coagulation et des anticoagulants. Et le

sentiment que j’ai à l’issu de ce voyage, c’est que mes craintes étaient justifiées, la

coagulation est une machine très complexe, et lorsque celle-ci est déséquilibrée, vouloir la rééquilibrer est un « jeu » compliqué et périlleux. Malgré tout, il est clair que les innovations de ces dernières années sont un signe encourageant de la détermination des professionnels de santé à améliorer leurs pratiques et leur prise en charge des patients sous anticoagulant oral, et

surement qu’un jour, cette volonté paiera et se traduira par une baisse des accidents

iatrogènes. D’autant que l’avenir risque de voir apparaître de nouveaux anticoagulants encore plus performants. Je pense par exemple à l’edoxaban qui a déjà montré dans les premiers essais (menés auprès de 8240 patients) une non-infériorité en termes de traitement des thromboses veineuses profondes et des embolies pulmonaires par rapport à la warfarine, mais avec une réduction des hémorragies (27). Il a également montré de meilleurs résultats que la warfarine dans les récidives de ces évènements thromboemboliques. Enfin, en ce qui concerne les NACO déjà sur le marché, surement que dans les mois à venir, de nouvelles recommandations apparaîtront, ce qui permettra, à n’en pas douter, de sécuriser l’utilisation de cette classe médicamenteuse. Je pense particulièrement aux 2 études pharmaco-

épidémiologiques nationales menées par la CNAM et l’ANSM (12) qui ont pour but de

comparer les effets indésirables observés avec les différentes classes d’anticoagulants, et dont les premiers résultats sont attendus dans les semaines à venir. Il sera également très

intéressant de suivre l’évolution des entretiens pharmaceutiques dans les prochains mois, et surtout, d’évaluer leur bénéfice en termes d’amélioration d’implication du patient dans son

traitement et de diminution des accidents iatrogènes. Encore une fois, et je sors du cadre de la coagulation, ces entretiens pharmaceutiques sont un tournant important dans notre métier, saurons-nous prendre le virage ? Je l’espère de tout mon cœur, mais j’espère également que les autorités nous donneront les armes pour prendre ce virage de la plus belle des manières. Réponse dans quelques années.

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ANNEXE 1a

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ANNEXE 1b

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ANNEXE 2a

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ANNEXE 2b

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ANNEXE 3a

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ANNEXE 3b

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ANNEXE 3c

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ANNEXE 3d

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ANNEXE 3e

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ANNEXE 3f

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ANNEXE 3g

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ANNEXE 3h

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ANNEXE 4a

Récapitulatif des données du patient disponibles sur le site

Ameli.fr

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ANNEXE 4b

Récapitulatif des données du patient disponibles sur le site

Ameli.fr

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Bibliographie et Sitographie

1. « L’hémostase » : Cours du Dr A. BOREL DERLON, exerçant au CHU de Caen

2. « Hémostase 2005-2006 » Cours du Pr P. DE MOERLOOSE et du Dr F. BOEHLEN exerçants aux Hôpitaux Universitaires de Genève

3. « L’Hémostase » : Cours de l’Association pour le Développement de l’Hématologie et de

la Transfusion rédigé en collaboration par les enseignants du laboratoire d’Hématologie

du CHU de Montpellier et de Nîmes (http://www.adhet.info/#!hemostase/c1l56)

4. « Physiologie et sémiologie de l’hémostase » : Cours du Pr. P. SIE exerçant au CHU de Toulouse

5. « L’Hémostase » du site : www.corpshumain.ca/Coagulation_hemostase.php

6. « Physiologie de l’hémostase » : cours du Pr J.F SCHVED exerçant au CHU de Montpellier

7. « Hématologie clinique et biologique » 2eme édition, livre de Gérard SEBAHOUN 8. « L’hémostase… autrement ? », livre de Jacques SZEFNER

9. « Bon usage des médicaments antivitamine K (AVK) », document de l’ANSM : http://ansm.sante.fr/var/ansm_site/storage/original/application/6d550a9311848623e57d31 1cc0ebacbe.pdf.

10. « Spécial AVK et Nouveaux Anticoagulants oraux, 1re partie » : Cahier 2 du Moniteur des pharmacies du 19 janvier 2013

11. « Les anticoagulants en France en 2012 : Etat des lieux et surveillance », document de

l’ANSM :

http://ansm.sante.fr/content/download/42641/553644/version/1/file/Rapport_Anticoagula nts_Juillet2012.pdf.

12. « Point sur l’utilisation des nouveaux anticoagulants oraux – Communiqué », document

de l’ANSM : http://ansm.sante.fr/S-informer/Presse-Communiques-Points-presse/Point-

sur-l-utilisation-des-nouveaux-anticoagulants-oraux-Pradaxa-dabigatran-Xarelto- rivaroxaban-et-Eliquis-apixaban-Communique

13. « Nouveaux anti-coagulants oraux : une étude de l’Assurance Maladie », document de

l’ANSM : http://ansm.sante.fr/content/download/56115/722405/version/1/file/DP-Etude-

Cnam-NACO-2013.pdf.

14. « Gestion du patient sous anti-vitamine K : rôle du pharmacien d’officine » du Journal des Maladies Vasculaires de Juillet 2009

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15. Le Dictionnaire VIDAL 2014

16. « Traitement par AVK » : Le VIDAL Recos

17. « TP/INR au laboratoire » : http://www-sante.ujf-grenoble.fr/sante/CIME/TPCIME.html 18. « Dabigatran etexilate : A Novel Oral Direst Thrombin Inhibitor » :

http://www.medscape.com/viewarticle/748180

19. « Quand faut-il remplacer les AVK par les nouveaux anticoagulants? » : La revue du praticien de septembre 2013

20. « Fac-similé JO du 27/06/2013, texte 11 » :

http://www.legifrance.gouv.fr/jopdf/common/jo_pdf.jsp?numJO=0&dateJO=20130627& numTexte=11&pageDebut=10620&pageFin=10629

21. « Top départ, suivi des patients sous AVK » du Moniteur des pharmacies de juillet 2013 22. « Spécial AVK, 2eme partie – Les entretiens de suivi» du Moniteur des pharmacies de

Mars 2013

23. « Réussir les Entretiens pharmaceutiques », livret du laboratoire Sandoz

24. « Conseils et accompagnement, suivi personnalisé, entretien confidentiel », livret de

l’Assurance Maladie

25. « A la conquête des AVK » : Le Pharmacien de France de Janvier 2013 26. « 2014, ce qui vous attend… » : La revue pharma de Décembre 2013

27. « L’Edoxaban marque des points » : Le Panorama du médecin du 16 au 22 Septembre 2013

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Serment de Galien

Je jure, en présence des maîtres de la Faculté, des conseillers de

l’ordre des Pharmaciens et de mes condisciples :

D’honorer ceux qui m’ont instruit dans les préceptes de mon art et de

leur témoigner ma reconnaissance en restant fidèle à leur

enseignement ;

D’exercer, dans l’intérêt de la santé publique, ma profession avec

conscience et de respecter non seulement la législation en vigueur,

mais aussi les règles de l’honneur, de la probité et du

désintéressement ;

De ne jamais oublier ma responsabilité et mes devoirs envers le

malade et sa dignité humaine, de respecter le secret professionnel.

En aucun cas, je ne consentirai à utiliser mes connaissances et mon

état pour corrompre les mœurs et favoriser des actes criminels.

Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes

promesses.

Que je sois couvert d’opprobre et méprisé de mes confrères si j’y

manque.