Au lancement de ce projet, le laboratoire d’Astrophysique de Toulouse - Tarbes à l’OMP disposait d’un système informatique fonctionnel mais perfectible. Plusieurs points d’effort avaient été identifiés par le service et devaient être traités pour améliorer le fonctionnement et la pérennité du système comme la gestion des comptes utilisateurs, la gestion des redondances et des incohérences des données ou encore le contrôle des accès au réseau filaire.
En 2009, l’informatique du laboratoire arrivait à un moment charnière où le renouvellement de plusieurs serveurs d’infrastructure, en fin de garantie, devait être effectué. L’équipe a pris la décision de réfléchir à une réorganisation du système d’information afin d’améliorer l’offre de services et de d’en accroître la disponibilité.
Cette volonté a été présentée à la direction et à la commission informatique qui ont validé ce projet et m’ont confié, dans le cadre de mon mémoire d’ingénieur, sa réalisation.
Outre la gestion du travail quotidien et le maintien de l’existant, l’équipe informatique devait assurer le développement de ce nouveau système. A la vue de la charge de travail et afin de réaliser le projet dans un délai optimal, nous avons décidé de renforcer notre équipe en procédant à l’embauche d’un assistant ingénieur en CDD (Michel L’Hostis). En tant que chef de projet, l’encadrement de Michel m’a été confié pour cette action.
Au lancement du projet, nous avons organisé plusieurs réunions de type « brainstorming » afin de réfléchir à une nouvelle structure de système d’information. Plusieurs concepts ont été avancés tels que la mise en place d’un référentiel unique de données, le contrôle des accès utilisateurs au réseau, la minimisation des points individuels de défaillance mais aussi la volonté d’explorer et de mettre en pratique de nouvelles technologies à forte valeur ajoutée.
Ces nouveaux concepts ont été développés dans la phase de prototypage du projet. Cette dernière a permis de valider les concepts, de les adapter à notre environnement et d’effectuer des tests en exploitation sur un échantillon représentatif. Les résultats de l’analyse du fonctionnement de ce prototype ayant été positifs, nous avons décidés de pousser plus avant nos développements afin d’intégrer ces concepts au système en production.
Dès lors, nous avons, en avril 2010, débuté la phase de mise en exploitation des nouveaux outils. Pour cela, j’ai décidé de conserver nos concepts en étudiant la mise en place de technologies permettant de pérenniser chacun des services mis en œuvre. Afin d’obtenir un résultat optimum en accord avec les contraintes du laboratoire, j’ai réalisé une étude sur la mise en place des plans de continuité et de reprise d’activité (PCA et PRA). Les préconisations que j’ai effectuées ont été majoritairement appliquées, ce qui a engendré une modification des infrastructures physiques et logiques ainsi qu’une amélioration de l’offre de services.
En juillet 2010, nous avons poursuivi la phase de mise en exploitation du nouveau système d’information. Sans réaliser de coupure de services, nous avons pu modifier notre architecture matérielle et organisationnelle.
En octobre 2010, le projet était terminé et le nouveau système d’information était en exploitation. Depuis lors, le nouveau système d’information, issu du travail de mon stage d’ingénieur, est en production. Nous constatons jusqu’à ce jour un taux de disponibilité de 100% sur les services d’infrastructure ainsi que sur les services impactés par la refonte du système. Un retour positif a été constaté de la part des utilisateurs qui ont aujourd’hui accès à plusieurs nouveaux services, et restent demandeurs de davantage d’améliorations.
Le système en production a permis d’impliquer l’ensemble des acteurs permettant ainsi une meilleure réactivité vis-à-vis des demandes et une meilleure répartition de la charge d’administration.
La gestion des services d’infrastructure est aujourd’hui simplifiée, la satisfaction des utilisateurs constatée et la cohérence des données du système assurée.
Ce stage m’a permis d’approfondir ma connaissance sur plusieurs technologies, d’en développer les concepts et d’en assurer la mise en œuvre. J’ai découvert et identifié, au travers de la méthode MEHARI, la notion de plans de continuité et de reprise d’activité.
L’apport personnel de cette action a été aussi important du point de vue organisationnel que technique. La gestion de projet et l’encadrement de personnel sont des fonctions que je n’avais pas exercé jusque là. Ce stage d’ingénieur m’a apporté une expérience de la gestion de projet ainsi que des contraintes relationnelles et organisationnelles attenantes. D’un point de vue technique, j’ai pu aborder et pratiquer des technologies nouvelles permettant d’apporter une réelle plus-value au système d’information.
Concernant mon évolution professionnelle, ce projet m’a offert une visibilité positive auprès de l’OMP. Nous avons organisé une journée technique de présentation de nos travaux le 29 juin 2010, où nous avons pu exposer nos concepts d’architecture et nos points d’avancement à nos collègues informaticiens de l’Observatoire. Cette visibilité a eu pour incidence de recevoir une proposition de la part de la direction de l’OMP pour que je prenne la responsabilité du pôle systèmes et réseaux de l’UMS. Ce pôle coordonne les actions entre les laboratoires, fournit et gère les ressources informatiques mutualisées.
Depuis le 1er janvier 2011, j’occupe la fonction de responsable de ce service qui se compose de six informaticiens. Parallèlement à cette responsabilité, j’ai accepté la mission de chef de projet pour la mise en place d’un référentiel unifié à l’échelle de l’Observatoire. Ce référentiel, continuité de mon stage, servira de socle technique à la mise en place d’une nouvelle offre de services mutualisés.
Les compétences, l’expertise et les résultats, acquis durant ma scolarité au CNAM et mon stage d’ingénieur, m’ont permis de faire évoluer ma carrière vers un poste d’encadrement tout en restant au plus près des évolutions techniques. Mes nouvelles responsabilités me permettent aujourd’hui de m’investir sur des actions motivantes comme la gestion de projets ou le management d’équipe et d’assurer le soutien scientifique à notre communauté.