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Nous arrivons maintenant au chapitre qui concerne la conclusion de notre travail de Bachelor. En effet, réaliser et concrétiser ce projet nous dirige d’un pas de plus vers notre future profession. Cela nous a fait prendre conscience de la complexité d’un phénomène que nous serons amenées à gérer quotidiennement dans notre travail. Les apports positifs que nous retenons sont nombreux. D’une part, cela nous a permis de conscientiser ce qui peut se faire et ce qui peut être amené au sein de la pratique en termes de gestion de la douleur. D’autre part, nous avons relevé les manques et les besoins concrets qui peuvent être comblés et améliorés grâce à notre rôle propre infirmier. C’est un véritable bagage supplémentaire que nous pouvons désormais emporter avec nous dans notre future collaboration interdisciplinaire. Les facilités dans la rédaction de ce travail sont multiples. Tout d’abord, notre groupe est doté d’un grand esprit d’équipe et de solidarité qui nous a permis d’avancer ensemble et de résoudre les problèmes de manière efficiente. Nos liens sont plus profonds que de simples camarades de classe, ce qui permet une meilleure cohésion de groupe. Par le fait que nos expériences personnelles et professionnelles se ressemblent, nous avons su trouver une thématique de recherche qui corresponde à l’ensemble de l’équipe dans un intérêt collectif. Nos périodes de formation pratique nous ont servi de base solide afin de travailler sur notre problématique et d’approfondir les connaissances déjà

acquises. Notre curiosité commune pour les interventions relationnelles et l’approche humaine de notre métier nous a rassemblées sur notre recherche et a permis de développer notre vivacité d’esprit. Les éléments contraignants se trouvent plutôt dans l’aspect recherche et méthodologie de notre travail. Par exemple, le fait que la littérature des soins se trouve presque exclusivement en anglais a été un barrage important à la compréhension de certains documents. Cela nous a demandé plus de temps pour obtenir une traduction correcte et une bonne assimilation des textes. Trouver nos bons mots-clés correspondants à notre recherche a également été un exercice difficile, car comme expliqué dans le chapitre méthode, nous n’avons pas pu entrer le caring comme intervention dans les bases de données, les résultats étant peu convenables. Nous avons dû réfléchir à une autre alternative qui pouvait exprimer au mieux ce que nous cherchions. Sur un aspect plus global, réaliser un travail de recherche demande une remise en question constante, des avancées concrètes et quelques fois un retour à la case départ qui peut s’avérer décourageant. Un problème au sein de la construction a souvent été de devoir revenir en arrière sur nos idées, afin de les adapter et les articuler de manière plus précise au sein du projet. De plus, ce travail a été effectué en parallèle de nos périodes de formation pratique et des sessions d’examens. Il était parfois difficile et compliqué de gérer ces aspects de travaux différents dans une même intervalle. Le fait d’habiter dans des régions différentes ne nous a pas facilité la tâche. De plus, nous sommes toutes les trois engagées

comme ASSC dans des institutions de soins afin de pourvoir à nos besoins d’étudiantes. Tous ces éléments nous ont entrainé à jongler et établir une organisation précise, afin de respecter les échéanciers et la réalisation des travaux parallèles.

Les limites de notre recherche se situent plutôt au niveau du contexte de soins et de l’organisation du travail. Bien que ces différentes méthodes aient été relevées comme pertinentes à une meilleure gestion de la douleur en postopératoire, il est important de prendre en compte le cadre particulier de la chirurgie. Plusieurs articles ont souligné le manque de temps comme étant une barrière à l’application de ces différentes techniques. Ces contextes de soins comme la chirurgie ambulatoire et la chirurgie élective ont connu des changements considérables en mettant davantage l’accent sur un minimum de séjour à l’hôpital (Mitchell, 2015). De ce fait, il est parfois difficile de pouvoir approfondir la relation avec le patient, tant la charge de travail peut être conséquente avec un rythme soutenu. L’environnement hospitalier peut également porter préjudice à l’intimité du patient qui peut se montrer réticent à se confier et à participer à la création du lien avec l’infirmière. Certains grands hôpitaux universitaires comportent encore des structures avec des chambres à sept lits, pour des patients du même sexe mais parfois de tous âges confondus. Nous pouvons tout à fait concevoir que cela représente un frein important chez un individu. Les limites rencontrées dans la création du travail sont relatives à l’exercice de recherche d’articles. En effet, nous avons

trouvé peu d’articles qui traitent de la gestion de la douleur sous l’angle de vue que nous souhaitions appliquer, c’est-à-dire les méthodes non-médicamenteuses.

A travers ce travail, nous souhaitons encourager fortement la recherche infirmière à persévérer dans cette problématique et ces diverses techniques afin d’améliorer la gestion de la douleur postopératoire quotidienne au sein des services. Hormis les enjeux directement liés aux patients, à leur confort, à leur bien-être et à leur qualité de vie, c’est un véritable défi pour le système socio-sanitaire. Une mauvaise gestion de la douleur postopératoire dès le départ induit des conséquences néfastes qui peuvent être importantes sur les aspects biologiques, psychologiques et sociaux de l’individu. Cela entraine des complications, une prolongation de l’hospitalisation avec des coûts de la santé augmentés. Le risque de basculer dans une douleur chronique est réel, ce qui rejoint l’un des défis du système de santé qui est de limiter l’augmentation des maladies chroniques (Varesio, 2017). Le facteur déterminant est d’agir dès le début dans la gestion de la douleur, afin de promouvoir une qualité de soins et une qualité de vie sur le long terme. Les soignants peuvent également bénéficier des avantages de cette recherche. Effectuer des formations continues dans le but d’appliquer de nouvelles méthodes de soulagement de la douleur devrait être considéré comme un nouveau pôle dans le champ des compétences infirmières. Il en résulte une diversité de méthodes qui peuvent

s’allier de façon à décupler leur efficacité. Cela permet également d’adapter chaque méthode aux croyances et perceptions personnelles des patients. En finalité, nous relevons le réel potentiel existant d’améliorer la gestion de la douleur par le biais d’un ensemble de méthodes. Nous ne négligeons pas l’importance de l’utilisation adéquate des antalgiques classiques. Nous aimerions cependant promouvoir, au travers de ce Travail de Bachelor, l’essor de cette association. Nous sommes convaincues que dans la société actuelle nous avons la capacité et les moyens de faire évoluer nos pratiques grâce à une meilleure maitrise de ces solutions encore peu exploitées. Pour répondre de manière claire et concise à notre question de recherche, nous pouvons affirmer que l’utilisation du caring dans la gestion du syndrome douloureux en chirurgie postopératoire a un impact positif et contribue à soulager et améliorer la prise en charge de la douleur.

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