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En décembre 1984, suite au concours international d'urbanisme qui avait été lancé, le projet de Rob Krier fut retenu pour l'aménagement du secteur Nord du Centre Ville. Ce projet s'est concrétisé administrativement par la création de la ZAC Cathédrale aux termes de la délibération du Conseil Municipal du 19 mai 1987 et par l'approbation le 20 mai 1988 du dossier de réalisation. Le projet en 29 mars fut résilié par Gilles De Robien le nouveau maire en accédant à l’OPAC le réaménagement de la Z.A.C. Cette résiliation était le résultat d’un débat et d’une médiatisation qui n’a pas obtenu l’adhésion de plusieurs associations et personnalités dont les grands objectifs ont été politiques, sociaux, économiques et esthétiques ainsi que architecturaux. Les grands critiques se sont focalisées sur la fermeture de Rob Krier pour le parvis de la cathédrale d’Amiens par une architecture jugée fermée, ensuite sa planification jugée trop haute ne donne pas des perspectives vers la vue de la cathédrale. Ces aspects du projet Krier contredisaient les travaux du Pierre Dufau, soutenus toujours par le comité de sauvegarde et de l’environnement de la cathédrale d’Amiens.

Lors de l’annulation du projet en mars 1990, Krier se maintint car il avait un contrat signé avec la ville en juillet 1988. L’accession de l’OPAC pour le réaménagement de la ZAC s’est déroulée selon trois étapes, la délibération (29 mars 1990), l’adaptation (8 novembre 1990) et la signature du cahier des charges (22 janvier 1991). Durant la période de ces trois étapes Krier a travaillé avec l’OPAC selon des modifications par ce dernier pour le plan Krier. Ensuite lors de la signature de la mairie pour le cahier des charges (après les trois étapes), L’OPAC a signé un contrat avec Rob Krier selon le bilan présenté par l’OPAC et selon les conditions de l’OPAC. Durant cette période l’architecte a présenté des travaux sur papier toujours jugés incomplets et insuffisants pour des opérations demandées par l’OPAC et la ville. De plus le bilan présenté par l’OPAC en 1991 après la résiliation du projet Krier était jugé approprié pour la ville et moins cher que le bilan de Krier. Ce facteur économique s’accumula aux autres facteurs pour résilier le projet Krier.

Ensuite lors d’une délibération du conseil municipal le 19 décembre 1989, le concours universitaire pour construire une faculté de droit et une bibliothèque fut lancé le 21 février 1991 où Rob Krier était l’architecte coordonateur, donnant ses conseils pour les candidats qui doivent s’inspirer de son architecture dans de ce concours. Après l’examen des candidatures des architectes qui ont assisté à ce concours, la résultat fut donc bafoué, à cause du problème de localisation des opérations jugée trop proche de la cathédrale, ce qui a causé, en mai 1992, la démission de Rob Krier du projet de la ZAC. L’implantation de l’université et l’annulation des idées de Krier dans le première concours, est le second facteur qui mena à la résiliation du projet Krier à la fin de 1991. Cependant, si la nouvelle génération demande aujourd’hui à l’ancienne mairie représentée par Gilles De Robien, pourquoi avez vous résilié le projet Krier ? La réponse sera que l’OPAC a présenté un bilan prévisionnel moins cher que le bilan de Krier, et deuxièmement que l’implantation de l’université ne convenait pas à la morphologie terrain dans l’époque, même si ces raisons furent explicitées après la résiliation du projet, et non lors de la résiliation du projet.

Néanmoins, Après le départ de Krier la ville avait besoin d’un architecte coordonateur à la place du Krier, pour cela la ville choisit lors d’une réunion le 10 février 1992, l’architecte Bernard Huet pour succéder à Krier. Suite à cet événement, un deuxième concours fut lancé pour construire

le pôle juridique et la bibliothèque, ce fut l’architecte Francesco Venezia qui gagna le concours en mai 1992. L’architecture de Venezia satisfait Gilles De Robien en rassemblant pour ce dernier une architecture moderne et historique, c’est ce que nous avons défini dans ce mémoire par l’actualisation de l’architecture historique qui a répondu d’une manière à une autre aux critiques du projet Krier.

Enfin, Le travail de Bernard Huet sur la ZAC devait réconcilier, combiner les mentalités des deux architectes Pierre Dufau, et Rob Krier. M. Huet conserva l’aménagement général de Dufau sur le parvis de la cathédrale (perspectives ouvertes) et a gardé les inspirations du bas parvis (escalier). Ensuite M. Huet a respecté l’esprit de Krier dans les tracés généraux dans le quartier Saint- Germain. Ces deux visions des deux architectes ont montré que les deux architectes partageaient les mêmes buts : conserver le patrimoine monumental des villes françaises endommagées, mais ces buts sont appliqués par différents principes selon l’époque de chaque architecte.

Rob Krier a montré qu’il faut organiser la coexistence possible entre, d’une part l’échelle urbanistique d’Amiens médiévale et d’autre part l’échelle pratique des années 80. En effet, le projet de construire une nouvelle Amiens à l’échelle d’Amiens médiévale est définitivement abandonné par Pierre Dufau sous les exigences de la nouvelle ère, en donnant un caractère spécifique de sa doctrine à la ville moderne. La physionomie d’Amiens moderne se trouve ainsi définie : une ville qui ne tente pas de faire revivre Amiens médiéval dans son tracé et sa physionomie, mais qui a su sauvegarder ses monuments et a appris à les fréquenter et à les admirer, comme des témoignages du passé.

Bibliographie :