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Chapitre 1

L'intelligence économique,

pour une lecture pertinente de la relation

entre l'entreprise et son environnement

1. Introduction

L'intelligence économique (IE) a suscité depuis longtemps plusieurs débats, tentatives de définitions et réflexions théoriques portant sur ce que cache cette expression et ses apports à la stratégie de l'entreprise. Cependant, nous avons remarqué dans la littérature qu'il y a parfois une confusion sémantique et une ambiguïté autour de ce que représente l'IE. D'ailleurs, nous avons constaté que beaucoup de dirigeants d'entreprises confondent l'IE avec de la veille stratégique, voire même avec de l'espionnage industriel.

Partant d'un tel constat sur l'ambiguïté autour de ce que représente l'IE, nous proposons dans cette première partie de la thèse, une étude bibliographique autour de la notion de l'IE qui se focalise sur deux principaux aspects à clarifier. D'abord, et c'est l'objet de ce premier chapitre, nous voulons montrer comment l'IE permet une lecture pertinente de la relation qu'entretient l'entreprise avec son environnement, et ensuite, dans le second chapitre, nous abordons l'IE comme une pratique managériale au service de la stratégie de l'entreprise.

Dans ce chapitre, nous nous proposons de montrer que l'IE permet de mieux appréhender et maîtriser l'environnement de l'entreprise en réconciliant la perspective déterministe qui considère que l'entreprise est soumise à son environnement, et la perspective volontariste qui, au contraire, considère l'entreprise comme dominant son environnement. Au delà de l'opposition entre le déterminisme et le volontarisme, l'IE permet d'optimiser la relation qu'entretient l'entreprise avec son environnement et ce en inscrivant une telle relation dans une logique dynamique, permettant à l'entreprise de s'émanciper des contraintes environnementales et les minimisant dans le cadre d'une logique anti-déterministe et d'avoir la possibilité d'influencer l'environnement en sa faveur, dans une logique proactive.

L'organisation du présent chapitre se structure ainsi.

La première section traite des principaux travaux ayant porté sur la nature de la relation qui existe entre l'entreprise et son environnement. D'abord, nous proposons d'expliquer que l'entreprise représente un système ouvert sur l'environnement, ensuite nous clarifions les différentes caractéristiques de l'environnement de l'entreprise qualifié de turbulent, incertain et complexe. Enfin, nous présentons les principales approches portant sur l'étude de la nature de la relation qu'entretient l'entreprise avec l'environnement.

Dans la seconde section de ce chapitre, nous souhaitons, dans un premier temps, éclairer la définition de l'IE en nous référant aux principales définitions que nous retenons dans notre travail. Dans un second temps, nous abordons l'IE selon les dimensions historique et terminologique qui nous éclairent sur l'origine du concept d'IE, l'ancienneté de sa pratique et les différentes terminologies de l'IE. Dans un troisième temps, nous étudions les limites éthiques et déontologiques en matière de pratique de l'IE au sein des entreprises.

Après avoir défini l'IE, nous montrons comment l'IE apporte une meilleure lecture de la relation qu'entretient l'entreprise avec son environnement. Par la suite, nous présentons que l'IE, à travers ses outils que sont l'apprentissage organisationnel et le knowledge management, permet la production, le développement ainsi que l'organisation de connaissances stratégiques à haute valeur ajoutée pour servir le processus décisionnel. Enfin, dans la dernière section de ce chapitre, nous expliquerons les éléments de différence entre la veille stratégique et l'IE et nous synthétiserons les fonctions attribuées à cette dernière.

2. L'entreprise face à un environnement de plus en plus compétitif

L'objectif de cette section est de comprendre la nature de la relation qui existe entre l'entreprise et son environnement. L'intérêt d'étudier une telle relation revient principalement au fait que l'entreprise peut être considérée comme un système ouvert sur le monde qui l'entoure, c'est à dire son environnement et que l'entreprise est en permanente interaction avec celui-ci. Afin de mieux comprendre une telle relation, nous commençons d'abord par étudier les différentes caractéristiques de l'environnement d'entreprise. Puis, nous proposons de présenter les différentes écoles de pensée sur la théorie des organisations, partant du courant du déterminisme environnemental, jusqu'au courant du volontarisme. De tels courants de pensée nous permettent de mieux dresser

le bilan des travaux existants sur la relation de l'entreprise avec son environnement.

Les courants de pensée privilégiant le déterminisme couvriront la théorie de la contingence et la théorie de la sélection naturelle ou l'écologie des populations. Le courant de pensée volontariste, quant à lui, se retrouvera dans la théorie des choix stratégiques, la théorie de l'action collective ou encore la théorie de l'écologie humaine. L'engouement pour de tels courants de pensée autour de la question portant sur la relation entre l'entreprise et son environnement illustre bien tout l'intérêt d'essayer d'y porter un regard nouveau en tentant d'allier les apports de chacune des théories existantes. Une telle tentative prend tout son sens à travers la démarche de l'IE. Ainsi, après avoir présenté les différents courants de pensée existants, nous montrerons comment l'IE se propose comme une voie intermédiaire entre les courants de pensée opposés, permettant de mieux appréhender la relation entre l'entreprise et son environnement et de réconcilier déterminisme et volontarisme.

2.1. L'entreprise, un système en interaction permanente avec son environnement

A l'époque du taylorisme, l'entreprise était considérée comme une entité dont le fonctionnement est irrémédiablement rationnel et sa survie ne dépendait que de la stratégie élaborée par son dirigeant, exclusivement motivée par un seul objectif, celui de la production en masse. À cette époque là, l'ampleur de la concurrence et le dynamisme de l'environnement n'était pas suffisamment ressentis et c'est sans doute pour cette raison que l'environnement était ignoré dans l'élaboration de la stratégie de l'entreprise. De nombreux chercheurs ont, depuis, considéré l'entreprise comme un système ouvert qui interagit en permanence avec l'environnement externe dans lequel elle évolue. De ce fait, l'entreprise ne peut être considérée comme une unité isolée qui s'opposerait à l'environnement ou qui l'ignorerait, c'est même le contraire car elle intègre dans sa propre stratégie les variables environnementales tout comme elle fait partie d'un tel environnement.

2.1.1. Définition d'un système

Un système est considéré, selon J.L. Le Moigne (1977), comme un ensemble organisé d'éléments en interaction dynamique pour atteindre un objectif et possède les caractéristiques illustrées dans le tableau suivant :

Sa frontière qui le délimite dans l'environnement Sa finalité (intention d'atteindre un but)

Son évolution (passé, présent, futur)

Son organisation : sa structure « constituants et leurs relations », ses processus « activités et interactions »

Tableau 1 : Les caractéristiques d'un système, J.L. Le Moigne (1977)

Un système regroupe généralement trois éléments essentiels. Le premier est constitué par les intrants, le deuxième représente un processus de transformation et le troisième représente les extrants qui sont les produits et/ou les services proposés par le système.

De plus, J.L. Le Moigne (1977) a proposé une typologie des systèmes distinguant trois types de systèmes : d'abord, les systèmes-machines relevant de la mécanique et de l'ingénierie ; ensuite, les systèmes vivants et artificiels dans lesquels apparaissent les processus de mémorisation, des centres de décision ou de commande et de coordination ou de pilotage ; et enfin les systèmes humain et social permettant une auto-organisation par des mécanismes abstraits d'apprentissage et d'invention.

2.1.2. L'approche systémique appliquée à l'entreprise

L'approche systémique, appliquée à l'entreprise nous a permis de mieux considérer la relation qui existe entre l'entreprise et son environnement selon plusieurs angles de vue.

• L'entreprise comme système ouvert et en interaction permanente avec son environnement

En tentant de nous immerger dans le concret de l'entreprise, nous pouvons constater plus précisément l'utilité d'une approche systémique. Les approches analytiques traditionnelles tentent d'analyser l'entreprise comme

l'ensemble de plusieurs unités découpées et indépendantes ayant chacune un objectif bien déterminé, isolant ainsi les éléments ou les variables environnementales. L'approche systémique quant à elle considère l'entreprise comme un système dynamique constitué d'un ensemble d'éléments en interaction permanente. C'est en ce sens que L.V. Bertalanffy (1995) précise que « l'approche des systèmes n'est pas limitée aux êtres matériels [...] elle s'applique

aussi à des êtres en partie immatériels et totalement hétérogènes. Par exemple, l'analyse des systèmes appliquée à une entreprise [...] donne des réponses sûres et des avis pratiques ».

Afin de mieux comprendre la nature d'un système ouvert, il est judicieux de comprendre plutôt ce qu'est un système fermé. Les systèmes fermés, selon L.V. Bertalanffy (1995) sont considérés comme des systèmes « isolés

dans leur environnement. [...] Cependant on trouve des systèmes qui par leur nature même et par leur définition ne sont pas des systèmes fermés. Tout organisme vivant est essentiellement un système ouvert, il se maintient dans un flux entrant et un flux sortant continuels, une génération et une destruction de composants ». En fait, une

entreprise est par nature ouverte parce qu'il existe des flux entrants en matières premières, des ressources et des informations, et des flux sortants en produits finis et des services proposés à ses clients. Si l'entreprise se renferme sur elle-même et ne s'ouvre pas sur l'extérieur, elle est ainsi à la merci des aléas et des changements brusques de l'environnement et se positionne comme soumise, simple témoin inactif mettant en péril sa survie à long terme. D'ailleurs, M. Weill (1994) estime que « analyser l'entreprise comme un système fermé, c'est affirmer qu'une

entreprise bien gérée doit être efficace quel que soit l'environnement dont elle est présumée n'être que faiblement dépendante ». Par conséquent, l'entreprise est considérée comme un système « ouvert dès lors qu'on envisagera ses relations avec l'environnement dans une double dimension d'émetteur et de récepteur d'effets » (G. Gueguen,

2001).

En considérant un système comme « un ensemble d'éléments en interaction entre eux et avec leur

environnement », L.V. Bertalanffy (1995) appréhende l'entreprise comme un système ouvert et en interaction

permanente avec l'environnement « l'entreprise passe d'une représentation de boite noire ou système fermé à

celle de système ouvert en interrelation avec son environnement ». C'est en ce sens que l'auteur considère qu'« un système ouvert est défini par son échange continuel avec son environnement », notamment les clients, les

partenaires, les fournisseurs, les concurrents, etc.

• L'entreprise comme système finalisé

L'entreprise est aussi un système finalisé qui se fixe des objectifs. Les objectifs sont souvent liés à la quête de profit et de compétitivité sur le marché. L'entreprise en tant que système s'organise pour atteindre de tels objectifs en définissant et développant des stratégies compétitives efficaces.

• L'entreprise comme système composé et complexe

L'entreprise peut être considéré comme un système composé de plusieurs sous-systèmes qui sont en interaction permanente et qui évoluent en adéquation avec les évolutions environnementales. Nous distinguons par exemple le sous-système de production, le sous-système commercial et marketing, le sous-système financier et comptable, le sous-système ressources humaines, etc. Chacun de ces sous-systèmes entretient des relations avec les autres sous-systèmes et avec l'environnement. D'ailleurs, L.V. Bertalanffy (1995) disait que « les caractéristiques

constitutives d'un système dépendent des relations spécifiques [...], pour les comprendre, il nous faut donc connaître outre les parties, les liens qui les unissent. [...] La connaissance de l'ensemble des parties contenues dans un système et celle des relations qui les lient permettra de déduire du comportement des parties, celui du système ». En outre, nous notons que la compréhension d'un système dans son ensemble dépend de celle de

chacun de ses éléments constitutifs, mais aussi et surtout de l'interaction entre ses éléments.

L'approche systémique rend compte de la complexité dans le sens où l'architecture d'un système se structure en un ensemble de composants en inter-relation source de complexité. C'est en ce sens que L.V. BertalanfFy (1995) disait qu'« alors que dans le passé la science essayait d'expliquer les phénomènes observables en les réduisant à

s'attachant à ce qu'on appelle vaguement la totalité, c'est-à-dire à des problèmes d'organisation, les phénomènes ne se réduisant pas à des événements locaux ; aux interactions dynamiques manifestées dans la différence de comportement des parties quand elles sont isolées ou situées dans un ensemble complexe ; bref, à des systèmes de divers ordres qui ne peuvent s'appréhender par l'étude de leurs parties prises isolément ». Ainsi, l'entreprise, en

tant que système, se structure en un ensemble d'unités ou de départements qui sont en interaction permanente. Dès lors, l'approche systémique ne se contente pas de maquiller la complexité réelle des interactions entre les éléments mais elle tente bien au contraire de mieux décrypter une telle complexité et de la représenter de façon relativement simple selon les propos de P. Senge & al. (2000) qui considère que « la pensée systémique nous

permet [...] de nous simplifier la vie, en permettant de connaître les schémas qui sous-tendent les événements auxquels nous assistons et leurs détails ».

• L'entreprise comme système « vivant »

Pour décrire l'entreprise, Rapoport & Horvarth (1959) soulignent que celle-ci peut même être considérée comme un organisme dit vivant « il n'est pas dénué de sens de considérer une organisation réelle comme un organisme.

[...] On peut trouver des fonctions quasi biologiques dans les organisations. Elles se maintiennent ; elles réagissent aux tensions ; elles vieillissent et elles meurent ».

Nous partons du constat qu'un « un système vivant » est actif dans son environnement et non passif. En effet, un organisme vivant tente par tous les moyens en sa possession d'une part de s'adapter à son environnement comme s'adapte une espèce à des conditions climatiques rudes, et d'autre part de modeler l'environnement pour le rendre plus propice à son épanouissement, ce qui correspond au cas de l'espèce humaine. C'est l'intelligence de l'être humain qui lui permet de prendre le contrôle de son environnement, tout comme l'entreprise, grâce également à l'intelligence de son personnel et à la stratégie mise en place, arrive à dominer son environnement.

Les travaux de A.D. Geus (1997) sur « l'entreprise en tant que système vivant », rejettent ce qu'il appelle les « modèles traditionnels » qui sont « fondés sur un concept d'entreprise immuable, immortelle. Or les entreprises

naissent et meurent à un rythme bien plus élevé que nous avons tendance à le croire [...] souvent des géants économiques s'enlisent dans un déclin irréversible ». Ainsi le caractère « vivant » de l'entreprise lui confère la

fragilité de tout organisme vivant. Elle doit alors oeuvrer pour protéger ses intérêts et assurer sa pérennité tout comme un être vivant se battrais pour garder la vie sauve.

° ° ° ° ° °

Sans prétendre à une étude exhaustive, nous tenterons dans les sections suivantes d'étudier d'abord, les différentes caractéristiques de l'environnement de l'entreprise, ensuite la nature de la relation qu'entretient l'entreprise avec son environnement ; nous présenterons enfin une explication des apports de l'IE comme une nouvelle lecture de la relation entre l'entreprise et son environnement et nous verrons comment une telle lecture permet de réconcilier le déterminisme environnemental et le volontarisme stratégique, deux approches traditionnellement opposées.

2.2. Les différentes caractéristiques de l'environnement d'entreprise

L'environnement d'entreprise, ou encore environnement organisationnel, a suscité l'intérêt de plusieurs chercheurs qui ont particulièrement constaté la difficulté d'étudier ou encore de définir une telle entité. Les propos de William Dill (cité par R.T. Lenz & J.L. Engledow 1986) attestent d'une telle difficulté « at one level, environment is not a

very mysterious concept. It means the surroundings of an organization; the ‘climate' in which the organization functions. The concept becomes challenging when we try to move from simple description of the environment to analysis of its properties ». À travers ces propos, nous voyons que si nous voulons définir ce qu'est un

environnement organisationnel, nous devons suivre une logique d'analyse de l'environnement précise et rigoureuse parce que les cadres de réflexion et d'analyse de l'environnement de l'entreprise ne sont pas homogènes. C'est face à cette diversité des perspectives que R.T. Lenz & J.L. Engledow (1986) ont classifié l'étude de l'analyse de l'environnement de l'entreprise et plus particulièrement de son évolution, en cinq catégories :

– Le modèle de la structure industrielle

Le modèle de la structure industrielle où l'environnement est constitué d'un ensemble de forces concurrentielles de l'industrie issues des actions des entreprises concurrentes présentes sur le marché est illustré par M.E. Porter (1980). Le changement de l'environnement sera lié aux concurrents et aux événements au niveau de l'environnement général, il n'est pas aléatoire, mais évolutionnaire.

– Le modèle cognitif

Le modèle cognitif est envisagé selon la conception de K.E. Weick (1979) qui a étudié la relation entre l'environnement et l'organisation. Selon l'auteur, l'environnement est la résultante des représentations et des actions des membres de l'organisation. La logique de changement de l'environnement est provoquée par le processus d'apprentissage des acteurs de l'organisation.

– Le modèle du champ organisationnel

Le modèle du champ organisationnel repose sur les travaux de L.J. Bourgeois (1980) qui consistent à considérer l'environnement sous forme de strates plus ou moins éloignées de l'organisation. L'environnement est ainsi composé de différents champs pouvant être hiérarchisés. Une telle hiérarchie implique une répercussion du changement dans l'environnement général sur l'environnement proche.

– Le modèle de l'écologie et de la dépendance des ressources

Le modèle de l'écologie et de la dépendance des ressources envisage l'environnement comme un système de ressources au sein duquel sont inter-connectées différentes organisations (F.E. Emery & E.L. Trist, 1964 ; H. Aldrich, 1979). Le changement apparaîtra comme un processus graduel avec des ajustements entre les éléments interdépendants.

– Le modèle des périodes

Le modèle des périodes est envisagé par Lodge ou Yankelovitch, cités par G. Guguen (2001). L'environnement y est vu comme un ensemble de structures sociales et de valeurs particulières à certaines périodes du temps. Le changement s'opère en trois temps. D'abord l'ordre, puis une période de turbulence transitoire et enfin l'émergence d'un ordre différent.

Cette diversité dans l'appréhension de l'environnement est pour H.I. Ansoff (1987) une raison permettant de comprendre pourquoi plusieurs théories tendent à admettre la pérennité de comportements stratégiques à priori différents pour la même entreprise face à son environnement.

Pour aborder le concept d'environnement, il importe de clarifier tout d'abord les caractéristiques de l'environnement concurrentiel. Notre objectif sera d'identifier les dimensions de l'environnement (niveau d'incertitude, de complexité, de dynamisme et de turbulence) qui, une fois perçus, auront une influence sur le comportement stratégique de l'entreprise, en particulier, la PME. Par la suite, nous essayerons de clarifier ce qu'est un environnement réel et ce qu'est un environnement perçu. Nous proposerons par la suite, la définition d'un environnement pertinent dans le cadre de notre recherche (environnement subjectif : perçu, interprété et analysé par les acteurs de l'entreprise).

L.J. Bourgeois (1980) considère que l'étude de l'environnement peut être classée en trois catégories : l'environnement en fonction de ses attributs, l'environnement en fonction de ses objets et l'environnement en fonction des perceptions qu'en ont les membres de l'organisation. Dans la suite de cette section, nous allons clarifier ces trois catégories d'étude de l'environnement.

2.2.1. L'environnement défini en fonction de ses attributs

il existe une difficulté de repérage des dimensions pertinentes de l'environnement. Ensuite, les conceptions se retrouvent bien souvent enchevêtrées les unes aux autres, induisant ainsi une ambiguïté conceptuelle.

Lorsque nous nous penchons sur l'étude de l'environnement en fonction des dimensions classiques, retenues dans la littérature en management stratégique, nous pouvons être confrontés à un enchevêtrement des conceptions. Bien souvent, nous constatons que la substitution remplace la complémentarité entre les conceptions. De ce fait, les

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