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Conclusion sur le bilan hydrologique :

Partant des résultats précédents, il est évident que l’estimation des autres éléments du bilan (R et I), en se basant sur des données moyennes, sera insignifiante pour la région étudiée.

L’équation du bilan s’écrit : P = R + I + D où :

"P" sont les précipitations, "R" le ruissellement, "I" l’infiltration et "D"le déficit d’écoulement - Le ruissellement peut-être estimé par différentes méthodes. La plus couramment utilisée en

Algérie est celle de Tixerant-Berkaloff, établie sur les oueds tunisiens : R = P3 /3 ETP2

avec P=39.97mm et ETP=1492mm à la station de Béni-Abbès, R= 0.00956mm Cette valeur du ruissellement serait donc pratiquement nulle.

- Le déficit d’écoulement étant dans tous les cas considéré comme égal aux précipitations, la valeur de l’infiltration serait donc nulle. H. Schoeller qui cite un ensemble d’observations effectuées avant 1945, estime que la profondeur d’humectation des sables de la dune ne doit pas dépasser deux mètres, même lors des plus fortes pluies. Par ailleurs, les données isotopiques, notamment les mesures de Tritium ont confirmé ces conclusions, surtout pour la nappe de l’Erg Occidental. Les eaux de pluies intenses contribueraient surtout à l’alimentation des eaux de la nappe de l’inféro-flux (Roche, 1973).

Au terme de ce bilan, nous pouvons conclure que dans les zones arides, où les précipitations sont nettement inférieures à la capacité évaporatoire de l’atmosphère, les méthodes de calcul de bilan, basées sur des valeurs moyennes ne sont pas efficaces.

CHAPITRE 2. GEOLOGIE

INTRODUCTION

La vallée de la Saoura forme un couloir de palmiers, qui traverse le Sahara entre les sables du Grand Erg Occidental à l’Est et la Hamada du Guir à l’Ouest. Cette dernière est un vaste plateau assez monotone d’altitude moyenne 600 mètres d’âge tertiaire.

Le substratum de la région, d’âge paléozoïque, parfois antérieur, est recouvert par les terrains tertiaires et quaternaires. Le socle précambrien, affleurant à Sebkhat el Melah, est recouvert en discordance par le Primaire des chaînes d’Ougarta qui s’étalent sur la rive droite de l’oued. Les pistes et voies de circulation sont, par contre, implantées sur la rive gauche, assurant la liaison entre les différentes palmeraies, toutes situées en bordure du Grand Erg Occidental, qui les alimente en eau potable.

Les ergs se sont mis en place durant le Quaternaire. Ce dernier est représenté par un ensemble de terrasses emboîtées, qui se suit tout au long de l’oued.

A - STRATIGRAPHIE

I. Précambrien (Pr)

Le socle précambrien est constitué de terrains métamorphiques et de terrains volcaniques. Des coulées de rhyolites forment le cœur des anticlinaux des chaînes de l’Ougarta et semblent être le prolongement des rhyolites infracambriennes de l’Anti-Atlas. Il comprend essentiellement du flysch schisto-gréseux souvent de couleur verte, comportant des dykes de basaltes porphyrique en intrusion. On y rencontre également des andésites et des brèches volcaniques.

Le Précambrien affleure dans la Sebkhet el Melah. Il forme le cœur d’un anticlinal

II. Paléozoïque

Les formations paléozoïques affleurent généralement en rive droite de la Saoura, festonnant ainsi le contour de la Hamada (Fig.2.1). La série est monoclinale, avec un pendage variant entre 5 et 20°, de direction générale Est-Ouest. Elle est bien représentée dans les Monts d’Ougarta, formés par un substratum volcanique et volcano-sédimentaire attribué au Primaire supérieur (Chikhaoui, 1974). On y rencontre plusieurs alternances de schistes, grès et quartzites, dont les "grès d’Ougarta" d’âge cambro-ordovicien, surmontées d’une série essentiellement argileuse d’âge Silurien. Plus au Nord, la série paléozoïque constitue une voûte anticlinale ovale évidée suivant son axe par la dépression de la Zousfana et de l’Erg de Taghit (Fig. 2.2) (C. Pareyn, 1961).

En ce qui concerne les différentes subdivisions de la série paléozoïque, nous adopterons les recommandations de C. Pareyn (1961) et M. Legrand Blain (1967) en attribuant à chaque unité le nom du lieu-dit le plus proche.

II. 1. Cambrien (cb)

Les subdivisions lithologiques du faisceau de la Saoura (Compagnie pétrolière, 1962) ont révélé les formatons suivantes :

• Formation conglomératique du Djebel Ben Tadjine (Monts d’Ougarta).

• Formation des arkoses de la Sebkha el Maleh (400m).

Fig. 1 : Carte de la vallée de la Saoura (C. Pareyn, 1961)

(Echelle approximative réduite de la carte au 1/300 000) F

Fig. 2.1: Carte de la vallée de la Saoura (C. Pareyn, 1961, modifiée) (Echelle approximative réduite de la carte: 1/300 000)

Ces formations avaient été attribuées au Cambrien sans aucune preuve paléontologique. Mais récemment une étude des micro-organismes, faite sur un échantillon de base de la série par Bouima (1986) a confirmé la précédente attribution.

Le Cambrien comprend à la base une centaine de mètres de grès arkosiques rouges (cb1), puis au dessus 500 à 600 mètres de grès micacés plus ou moins quartzitiques, à stratification entrecroisée (cb2). La série se termine par des bancs de quartzites à Tigillites constituant la première crête des "grès d’Ougarta". Des Lingules ont été trouvées dans les quartzites du sommet. La partie inférieure des grès, partiellement d’origine continentale, dépourvue de fossiles, est toutefois considérée comme cambrienne.

II. 2. Ordovicien (S1)

Il comprend deux complexes argilo-gréseux :

- l'ensemble argilo-gréseux inférieur (S1a) : La base est formée d’une succession de schistes micacés, de grès et de quartzites. Les épaisseurs de chaque série ne sont pas constantes. Les quartzites supérieures forment une corniche, la deuxième crête des « grès d’Ougarta ». L’épaisseur totale de l’Ordovicien inférieur est en moyenne de 150 à 200 m dans la région étudiée.

- L'ensemble argilo-gréseux supérieur (S1b) : Il est constitué d’une triple alternance d’importance inégale de schistes micacés, grès et quartzites. La série se termine aussi par une série de quartzites formant la troisième crête des grès d’Ougarta.

L’épaisseur de l’Ordovicien supérieur est estimée à 200 ou 300m en moyenne.

Globalement, les formations cambro-ordoviciennes constituent un ensemble de noyaux anticlinaux :

- dans le Guir au nord de Boudenib (frontière marocaine) et de Béchar

- dans les Monts d’Ougarta (Djebel Bou Kbhaissat et anticlinaux de la Sebkha el Melah

II. 3. Silurien :

Le Silurien est constitué d’une puissante série argileuse avec des intercalations calcaires et gréseuses qui représentent la "Formation d’Ouled Ali". Le membre supérieur de cette formation est attribué au Pridoli supérieur-Lochkovien basal, c’est-à-dire que le Dévonien succède au Silurien sans discontinuité apparente (Legrand-Blain, 1985).

Dans la région étudiée, le Silurien n’affleure pas. Il est recouvert par les terrains tertiaires et quaternaires de la vallée de la Saoura. Il aurait un millier de mètres d’épaisseur. Il est constitué de schistes à graptolites, d’argiles souvent schisteuses et de quelques bancs de calcaires et de grès. Il forme un substratum imperméable pour les aquifères.

II. 4. Dévonien :

Il représente une épaisseur de 3000 m environ.

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