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5. Méthodologie

5.4 Variables à l’étude

5.4.3 Comportement alimentaire (version objective)

Les autres variables à l’étude consistent des deux versions du comportement alimentaire. L’évaluation des restes a été effectuée afin d’établir le comportement alimentaire des enfants de façon objective. Ces mesures ont été prises chez tous les enfants n’ayant pas reçu l’intervention HSDS en juin 2014 et tous les enfants en septembre 2014.

Afin de mesurer le comportement alimentaire de façon objective, nous avons déterminé ce que chacun des enfants consommait au repas du dîner en effectuant une évaluation des restes (plate waste). Le menu et les recettes des repas servis au dîner ont été obtenus de chaque milieu de garde. L’évaluation des restes s’est échelonnée sur deux jours consécutifs dans chaque centre afin de tenir compte de la variation de l’appétit des enfants, qui est souvent imprévisible à l’âge préscolaire (Birch et al., 1991).

La première étape de l’évaluation des restes consistait à prendre une photo digitale des ustensiles utilisés au dîner, c’est-à-dire les assiettes, les bols, les tasses et les verres, à l’aide d’un « ASUS Memo Pad HD7 » (modèle ME173X, Android US, Chine, 2013). Ceux-ci étaient ensuite pesés, en grammes, à l’aide d’une balance numérique tarée automatiquement (inStyle, 16x22x1.5 cm, Home Hardware Stores Limited, Canada, 2009). Les photographies étaient prises par un assistant à la recherche entrainé qui plaçait la lentille de l’« ASUS Memo Pad H7 » à une distance d’environ 0,6 cm de la cible, à un angle d’à peu près 45 degrés (Williamson et al., 2003). Une deuxième photo était reprise des aliments servis dans leurs ustensiles, de façon séparée, ou ensemble, selon la méthode de service propre à chacun des milieux de garde. Un simple calcul était ensuite effectué en soustrayant le poids des ustensiles vides avec celui des ustensiles contenant la nourriture et boisson afin de déterminer la quantité d’aliments qui était servi à chaque enfant. Une fois que les enfants avaient terminé leur portion, tous les aliments restant dans leurs assiettes étaient encore une fois photographiés et pesés. Certains milieux de garde permettaient aux enfants d’avoir des portions subséquentes de nourriture donc celles-ci, ainsi que les portions restantes, étaient pesées et photographiées jusqu’à ce que les enfants ne voulaient plus manger. La quantité de nourriture et boisson consommée au repas du dîner au milieu de garde a donc pu être calculée en soustrayant la quantité de nourriture restante de celle de la portion originale. Si les enfants avaient droit à plus d’un service, toutes les portions consommées étaient additionnées afin d’avoir la quantité finale d’aliments consommés. Les photographies des portions de chaque enfant avant et après la consommation, accompagnées du poids obtenu à l’aide de la balance alimentaire électronique, ont été utilisées afin d’estimer la portion consommée de chaque type d’aliment de façon séparée. Ceci dit, la comparaison entre la Photo 1 avec la Photo 2 servait à déterminer le pourcentage de la portion de nourriture que l’enfant avait consommé. L’analyse photographique, sans balance, démontre une excellente validité dans l’estimation de la portion consommée, ayant un biais d’estimation inférieur à 1,5g de la portion réelle (Williamson et al., 2003). Ceci dit, la méthode utilisée dans la présente étude, soit l’estimation photographique accompagnée de la balance alimentaire électronique, assure une estimation encore plus près de la portion consommée réelle. Le contenu nutritionnel de ce qui a été consommé a ensuite été analysé à l’aide du logiciel « Food Processor » (ESHA, version 10.10.00). Pour faire ainsi, une portion standard de nourriture était entrée et

enregistrée dans le logiciel « Food Processor », ce qui permettait d’obtenir le contenu nutritionnel de cette portion standard de nourriture. Par la suite, un calcul simple permettant d’obtenir la proportion de nourriture consommée par l’enfant par rapport à la portion standard de nourriture était effectué. Ceci dit, il ne suffisait que de faire la division de la portion de nourriture consommée par l’enfant avec la portion standard de nourriture dans le logiciel « Food Processor », et multiplier ce facteur avec les nutriments de la portion standard de nourriture afin d’obtenir la valeur nutritionnelle consommée par l’enfant. À titre d’exemple, pour calculer la quantité de calcium ingérée par un enfant qui consomme 50% de sa portion de lait, où une portion standard de lait consiste de 100 grammes, dans laquelle il y a 117 mg de calcium, il ne suffit que de multiplier 117 mg de calcium par 0,5 pour obtenir la quantité de calcium ingérée, soit 58,5 mg de calcium. Une quantité de grammes consommés a donc pu être déterminée pour les légumes, les produits céréaliers et féculents, les viandes et substituts, les produits laitiers et substituts, ainsi que les fruits en calculant la différence entre les grammes de nourriture servie et les grammes de nourriture restante. Un pourcentage consommé de chaque groupe alimentaire a été attribué selon le ratio de nourriture consommée sur la nourriture servie (% consommé de chaque groupe alimentaire). Par la suite, en évaluant le pourcentage minimal des cinq groupes alimentaires, c’est-à-dire en analysant les %légumes, %produits céréaliers et féculents, %viandes et substituts, %produits laitiers et substituts, %fruits obtenus, et en évaluant quel groupe alimentaire avait le % consommé le plus bas. Avec ces informations, un score de réticence pour la nourriture (% réticence) a pu être délimité pour chaque enfant. Un plus haut score représente un comportement découlant d’une non-réticence, c’est-à-dire d’une plus haute affinité pour la nourriture, alors qu’un score plus bas représente un comportement découlant d’une réticence envers la nourriture plus prononcée.