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2.5 Production sonore

2.5.2 Cas complet

ecart entre chacun des pulses ´emis dans le milieu aquatique (not´e sur la figure IPI) qui repr´esente l’intervalle interpulse et d´ependant du temps que l’onde met pour faire l’aller-retour dans la tˆete. Les deux IPI pr´esent´es sont d’ailleurs un peu diff´erents car le trajet que parcourt le second pulse (not´e PJ 1) comprend le circuit noir et rouge alors que celui de PJ 2 comprend le noir, le jaune, le noir et enfin le rouge, ce dernier trajet ´etant plus grand que le jaune les IPI P0PJ 1 et PJ 1PJ 2 ne peuvent ˆetre identiques. Ce syst`eme est tr`es performant car il suffit ainsi d’une seule origine pour avoir cr´eation de plusieurs ´ev`enements sonores, cela est fortement plus ´econome en ´energie que de faire une d´etonation par ´ev`enement, cependant il n’a pas encore ´et´e prouv´e si l’animal utilise toutes les ´emissions qu’il ´emet. Bien entendu, le mod`ele pr´esent´e ici a ´et´e simplifi´e afin de permettre une bonne compr´ehension, mais maintenant que la base est acquise nous allons le compl´eter.

2.5.2 Cas complet

Comme vu pr´ec´edemment, le signal parcourt la tˆete du cachalot et les ´

ecarts observ´es entre les pulses sont un indicateur de sa taille ; extraire une telle information permet de mesurer un individu grˆace `a une loi allom´etrique (formule math´ematique qui relie la taille de la tˆete `a la taille globale) sans n´ecessairement avoir besoin de le voir. N´eanmoins il est beaucoup plus dif-ficile de trouver l’intervalle interpulse car beaucoup d’autres reflexions ap-paraissent dans le signal lorsque l’enregistrement ne se fait pas dans l’axe ant´ero-post´erieur de l’animal. Elles sont dues `a des fuites dans la tˆete et l’ex-plication de leur origine est d´ecrite dans la figure 2.8.

Figure 2.8 – Mod`ele de production acoustique. Repr´esentation du sys-t`eme et du mode de production d’un clic chez le cachalot. Figure issue de la th`ese de Laplanche [40].

En fait chaque zone de rebonds implique une fuite possible qui devient une source productrice de r´eflexions. Ainsi dans l’exemple de la figure 2.5 le trajet rouge repr´esentait les PJ x, `a ceci il faut rajouter les Px qui sont des ´emissions provenant de la zone du museau du singe et les PF x (avec x={1,2,3,...}) qui correspondent aux fuites apr`es r´eflexion sur le sac frontal [40]. Une difficult´e suppl´ementaire est que l’ordre d’arriv´ee des diff´erents pulses, leur intensit´e relative et leur pr´esence sont intimement li´es `a la position de l’hydrophone par rapport au cachalot, ce qui empˆeche d’obtenir une structure de clic fixe.

L’exemple de la figure pr´ec´edente montre bien que l’orientation joue un grand rˆole dans la forme qu’arbore le clic dans des enregistrements r´eels [67], nous avons dans le premier cas d’´ecoute de face, et dans l’axe ant´ ero-post´erieur de l’animal un faible P0, un fort PJ 1 et PJ 2 (comme dans la figure 2.7). Dans le cas d’un enregistrement de dos (hydrophone `a 160˚) les pulses pr´esents ne sont pas les mˆemes et cela consiste `a avoir un P0 beaucoup plus intense que les autres pulses (que P1 et P2 comme dans la figure 2.6). Pour finir un enregistrement fait de face mais en dehors de l’axe ant´ero-post´erieur fait apparaˆıtre dans le clic un P0, un PF 1 et PJ 1 tr`es intense. De plus le fait que les points d’´emissions entre le P0 et les PJ x de la figure 2.9 soient dif-f´erents entraˆıne une l´eg`ere variation de temps si on compare P0PJ 1 et PJ 1PJ 2.

Figure 2.9 – Effet sch´ematique de l’orientation sur le clic. Repr´ esen-tation des clics suivant diff´erents angles d’enregistrement (face, profil et dos). Figure adapt´ee de celle de l’article de Teloni [67].

L’´etude de Zimmer [75] qui compare les enregistrements (fig 2.10) fait avec un appareil pos´e sur le museau de l’animal, appel´e DTAG, et d’autres `a distance montre clairement les variations d’arriv´ees des diff´erentes impulsions d’un clic. Dans le d´etail, cette analyse a consist´e en la pose d’hydrophones, un sur le cachalot `a l’aide d’une perche et les autres, tract´es par un bateau, dispos´es en un r´eseau horizontal. Avec les donn´ees GPS acquises par l’en-registreur pos´e sur le c´etac´e il a ´et´e possible de calculer le temps d’arriv´ee mis par les clics pour atteindre la structure traˆın´ee par le zodiac, les clics correspondants ont pu ainsi ˆetre identifi´es et compar´es en les alignant hori-zontalement `a ceux en sortie de l’animal, il devient de ce fait plus facile de voir quels sont les changements qui sont obtenus lorsqu’il y a une variation de l’orientation.

(a) R´eseau d’hydrophones (b) DTAG

Figure 2.10 – Effet r´eel de l’orientation sur le clic. Repr´esentation des clics avec `a gauche un changement d’orientation de l’animal et `a droite une orientation fixe. Figure issue de l’article de Zimmer [75].

Ce qui pr´ec`ede t´emoigne bien des effets intra-museau mais il ne faut pas oublier que des perturbations sonores s’ajoutent aussi pendant le trajet d’un clic jusqu’`a l’hydrophone. La tˆache n’est donc pas facile pour ´etiqueter chaque pulse apparent mais les informations qui en d´ecoulent sont tr`es importantes car li´ees `a la taille et `a l’orientation de l’animal pendant sa prospection.

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