Les réponses au questionnaire pré-vidéo des internes de 1er et 5ème semestre ont été comparées pour mettre en évidence une potentielle différence de perception et connaissance sur l’EDC entre ces deux promotions et, de ce fait, savoir si le troisième cycle des études médicales avait un impact sur ces deux paramètres. Les résultats sont présentés au sein du tableau 2.
Il n’existe une différence significative (p < 0.05) que pour les réponses à deux questions, à savoir la question 26 « Est-ce que, selon vous, les traitements de première intention pour un épisode dépressif caractérisé peuvent être les tricycliques ? » et la question 28 « Pensez-vous que, dans certaines situations, les neuroleptiques peuvent faire partie de l’arsenal thérapeutique dans la prise en charge de l’épisode dépressif caractérisé par le médecin
généraliste ? ». Ainsi, l’ensemble des internes de 5ème semestre ont répondu « non » à la
question 26 alors que seulement 67.9 % des 1er semestre ont donné cette même réponse. De même, pour la question 28, les internes de 5ème semestre étaient significativement plus nombreux (77.3%) à répondre « non » que les internes de 1er semestre (50%)
Tableau 2 : Comparaison des résultats du questionnaire pré vidéo entre premier et cinquième semestre
Modalité Premier N=28 Cinquième N=22 pvalue
Q2 : Considérez-vous l'épisode dépressif caractérisé comme un problème de santé
publique ?
Oui 28 (100%) 22 (100%) NA
Q3 : Pensez-vous que l'épisode dépressif caractérisé
affecte plus les personnes d'un groupe d'âge particulier
?
Oui 4 (14.3%) 1 (4.5%) NA
Non 24 (85.7%) 21 (95.5%)
Q4 : Pensez-vous que l'épisode dépressif caractérisé
affecte plus un sexe en particulier ?
Oui 12 (42.9%) 6 (27.3%) 0.25
Non 16 (57.1%) 16 (72.7%)
Q5 : Diriez-vous que l'épisode dépressif caractérisé est une pathologie grave pouvant mener au décès du patient ?
Oui 28 (100%) 21 (95.5%) NA
Non 0 (0%) 1 (4.5%)
Q6 : Connaissez-vous un outil utilisé pour évaluer les patients souffrant d’un épisode dépressif caractérisé
? Si la réponse est oui, veuillez spécifier l'outil à la question suivante.
Oui 17 (60.7%) 13 (59.1%) 0.91
Non 11 (39.3%) 9 (40.9%)
Q8 : Pensez-vous que le risque suicidaire doit être évalué chez tous les patients
présentant un épisode dépressif caractérisé, qu’il
soit léger ou grave, réactionnel ou spontané ?
Oui 28 (100%) 22 (100%) NA
Q9 : Pensez-vous connaitre tous les mécanismes physiopathologiques sous- tendant l'épisode dépressif
caractérisé ?
Non 28 (100%) 22 (100%) NA
Q10 : Pensez-vous que les patients souffrant d’un épisode dépressif caractérisé
ont tendance à être discriminés dans la société ?
Oui 26 (92.9%) 21 (95.5%) NA
Modalité Premier N=28 Cinquième N=22 pvalue
Q11 : Vous sentez vous à l'aise face aux patients souffrant d’un épisode dépressif caractérisé et trouvez-vous ça facilement
gérable en cabinet de médecine générale ?
Oui 7 (25%) 5 (22.7%) 0.85
Non 21 (75%) 17 (77.3%)
Q12 : Trouvez-vous gratifiant le fait de passer du temps à soigner des patients souffrant
d’un épisode dépressif caractérisé ?
Oui 21 (75%) 17 (77.3%) 0.85
Non 7 (25%) 5 (22.7%)
Q 13 : Trouvez-vous que travailler avec des patients
souffrant d’un épisode dépressif caractérisé est difficile ou fastidieux ou appréhendez-vous parfois
leur prise en charge ?
Oui 24 (85.7%) 21 (95.5%) 0.29
Non 4 (14.3%) 1 (4.5%)
Q14 : Pensez-vous avoir reçu une formation suffisante tout
au long de votre cursus universitaire concernant la prise en charge d’un épisode
dépressif caractérisé en cabinet de médecine générale ? Oui 2 (7.1%) 3 (13.6%) NA Non 26 (92.9%) 19 (86.4%) Q15 : Connaissez-vous la prise en charge exacte d’un épisode dépressif caractérisé
en première intention ?
Oui 11 (39.3%) 12 (54.5%) 0.28
Non 17 (60.7%) 10 (45.5%)
Q16 : En médecine générale, diriez-vous que les seules
options thérapeutiques disponibles pour la prise en charge d’un épisode dépressif
caractérisé sont les antidépresseurs et les psychothérapies ? Oui 9 (32.1%) 10 (45.5%) 0.34 Non 19 (67.9%) 12 (54.5%) Q 17 : Connaissez-vous les alternatives thérapeutiques disponibles pour la prise en
charge d’un épisode dépressif caractérisé n’ayant
pas ou insuffisamment répondu aux thérapeutiques
de première ligne ?
Oui 13 (46.4%) 8 (36.4%) 0.47
Modalité Premier N=28 Cinquième N=22 pvalue
Q18 : Pensez-vous qu’il reste plusieurs stratégies de prise
en charge à proposer aux patients déprimés qui ne réagissent pas à ce que font
les médecins généralistes ?
Oui 24 (85.7%) 20 (90.9%) NA
Non 4 (14.3%) 2 (9.1%)
Q19 : Pensez-vous qu’une prise en charge psychothérapeutique doit être proposée à tous les
patients présentant un épisode dépressif caractérisé,
quelle que soit sa gravité ?
Oui 24 (85.7%) 18 (81.8%) 0.72
Non 4 (14.3%) 4 (18.2%)
Q20 : Diriez-vous que la psychothérapie pour les patients souffrant d’un épisode dépressif caractérisé
doit toujours être confiée à un spécialiste ?
Oui 10 (35.7%) 4 (18.2%) 0.17
Non 18 (64.3%) 18 (81.8%)
Q21 : Pensez-vous que certains épisodes dépressifs
caractérisés peuvent bénéficier d'une prise en
charge uniquement psychothérapeutique ?
Oui 27 (96.4%) 21 (95.5%) NA
Non 1 (3.6%) 1 (4.5%)
Q22 : Est-ce que, selon vous, les antidépresseurs seuls produisent généralement un
résultat satisfaisant dans le traitement des patients
souffrant d’un épisode dépressif caractérisé en
médecine générale ?
Oui 6 (21.4%) 4 (18.2%) 1.00
Non 22 (78.6%) 18 (81.8%)
Q23 : Pensez-vous que le délai de réponse aux
traitements
pharmacologiques est de 4 à 8 semaines ?
Oui 25 (89.3%) 15 (68.2%) 0.083
Non 3 (10.7%) 7 (31.8%)
Q24 : Est-ce que, selon vous, les traitements de première intention pour un épisode dépressif caractérisé peuvent
être des ISRS ?
Oui 27 (96.4%) 21 (95.5%) NA
Modalité Premier N=28 Cinquième N=22 pvalue
Q25 : Est-ce que, selon vous, les traitements de première intention pour un épisode dépressif caractérisé peuvent
être les thymorégulateurs ?
Oui 3 (10.7%) 0 (0%) NA
Non 25 (89.3%) 22 (100%)
Q26 : Est-ce que, selon vous, les traitements de première intention pour un épisode dépressif caractérisé peuvent
être les tricycliques ?
Oui 9 (32.1%) 0 (0%) 0.003
Non 19 (67.9%) 22 (100%)
Q27 : Est-il possible, selon vous, d’associer plusieurs anti-dépresseurs en cas d’échec du traitement de première ligne ? Oui 6 (21.4%) 7 (31.8%) 0.41 Non 22 (78.6%) 15 (68.2%)
Q28 : Pensez-vous que, dans certaines situations, les neuroleptiques peuvent faire
partie de l’arsenal thérapeutique dans la prise
en charge de l’épisode dépressif caractérisé par le
médecin généraliste ?
Oui 14 (50%) 5 (22.7%) 0.048
Non 14 (50%) 17 (77.3%)
Q29 : Pensez-vous que l'épisode dépressif caractérisé résistant à deux
lignes de traitement peut être géré en cabinet de
médecine générale ?
Oui 1 (3.6%) 3 (13.6%) NA
Non 27 (96.4%) 19 (86.4%)
Q 30 : Pensez-vous qu’un traitement antidépresseur ayant été efficace dans un
premier épisode dépressif caractérisé doit être
poursuivi au long cours ?
Oui 11 (39.3%) 5 (22.7%) 0.21