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Durant la période d’étude, 247 patientes traitées pour un cancer épithélial de l’ovaire ont récidivé sous forme de carcinose seule. La répartition était la suivante : le CHU de Tours (n=74 ; 30%), CHU de Tenon (n=45 ; 18,2%), CHU de Lyon (n=37 ; 15%) le CHU de la Pitié-Salpêtrière (n=24 ; 9,7%), le CHI de Créteil (n=16 ; 6,5%), le CHU de Rennes (n=16 ; 6,5%), le CHU de Lille (n=14 ; 5,7%), le CHI de Poissy/Saint-Germain-en-Laye (n=12 ; 4,9%) et le CHU de Strasbourg (n=9 ; 3,6%). Le tableau 7 présente les caractéristiques démographiques de ces patientes.

Il n’y avait pas de différence significative entre les caractéristiques des patientes ayant récidivé sous forme ganglionnaire isolée par rapport à celles ayant récidivé sous forme de carcinose isolée, à la fois sur l’âge (p=0.88), sur l’IMC (p=0.70), le statut ménopausique (p=0.77), la parité (p=0.68), le type histologique (p=0,22), la présence d’emboles lymphovasculaires (p=1), le stade FIGO (0,62), et le dosage du CA 125 lors du diagnostic initial (p=0,87). Les caractéristiques de prise en charge des patientes ayant récidivé sous forme de carcinose isolée sont présentées dans le tableau 8.

Les deux groupes était comparables en termes de traitement chirurgical initial (p=0,89) et de résidu tumoral (p=0.22). Par contre il existait une différence entre les deux groupes en ce qui concerne le geste ganglionnaire réalisé. En effet, la proportion de lymphadénectomie complète réalisée était plus importante dans le groupe RGI (p=0.004). Il n’y avait pas de différence de proportion de patiente avec envahissement ganglionnaire entre les deux groupes (p=0.21), cependant on retrouvait plus de ganglions pelviens atteints dans le groupe récidive ganglionnaire isolée par rapport au groupe carcinose (2.4

Faculté de Médecine de Tours – 10, Boulevard Tonnellé – CS 73223 – 37032 Tours Cedex 1 – 02.47.36.66.00 – www.med.univ-tours.fr 32 vs 1.07 ; p=0,008). Cette différence ne concernait pas le nombre de ganglions lombo-aortiques atteints dans les deux groupes (3.25 vs 2.53 ; p=0.37). Dans ce groupe : 48 patientes (19.4%) ont été considérées résistantes aux sels de platines, 77 (31.2%) avaient une sensibilité intermédiaire et 108 (49.4%) étaient sensibles aux sels de platines, ce qui était comparable au groupe RGI (p=0.14).

Tableau 7 : Caractéristiques générales de la population avec récidive sous forme de carcinose Caractéristiques démographiques Population (n=247)

Age au diagnostic (en années) 60.3 ± 12.4 [20-92] Indice de Masse Corporelle (en kg/m²) 24.9± 4.8 [13.5-42.3] Patiente ménopausée

Nulliparité 191 (77) 64 (26)

Antécédent personnel de cancer du sein

Antécédent familial de cancer de l’ovaire 11 (4.5) 11 (4.5) Prédisposition génétique BRCA1 BRCA2 Autres 14 (5.7) 3 (1.2) 2 (0.9) Histologie tumorale Séreux : Haut grade Bas grade Indéterminé Adénocarcinome indifférencié Carcinome à cellules claires Endométrioïde Mucineux Carcinosarcome Autres 178 (72,1) 146 (59.1) 13 (5.3) 19 (7.7) 24(10) 15 (6.1) 15 (6.1) 3 (1,2) 5 (2) 5(2) Présence d’emboles lymphovasculaires 47 (19) Stade FIGO initial

Stade I Stade II Stade III Stade IV 18 (7.3) 9 (3.6) 188 (76.1) 30 (12.1) CA125 (en mg/L) au diagnostic initial 1804 ± 2381[8-48000] Les données sont présentées par moyenne ± écart-type [1er quartile - 3ème quartile] ou nombres (%)

Faculté de Médecine de Tours – 10, Boulevard Tonnellé – CS 73223 – 37032 Tours Cedex 1 – 02.47.36.66.00 – www.med.univ-tours.fr 33 Tableau 8 : Caractéristiques de la prise en charge initiale des patientes avec récidive sous forme de carcinose.

Caractéristiques Population (n=247) Chirurgie de cytoréduction première 91 (36.8)

Chirurgie d’intervalle 134 (54.2)

Chirurgie après 6 cures de chimiothérapie 22 (8.9) Résidu tumoral

Absence de résidu macroscopique Résidu <1 cm Résidu >1 cm NA 166 (67.2) 24 (9.7) 42 (19) 15 (6,1) Absence de prélèvement ganglionnaire

Lymphadénectomie complète (LA + pelvienne) Curage pelvien isolé

Dont curage lombo-aortique isolé

82 (33.2) 132 (53.4)

3 (1.2) 22 (8.9) Curage pelvien

Atteinte ganglionnaire pelvienne Nombre de ganglions pelviens atteints

135 (54.7) 49 (19.8) 1,1 ± 1,8 [0-9] Curage lombo-aortique

Atteinte ganglionnaire lombo aortique

Nombre de ganglions lombo-aortiques atteints

154 (62.3) 75 (30.4) 2,5 ± 4,8 [0-37] Les données sont présentées par moyenne ± écart-type [extrêmes] ou nombres (%).

§ Facteurs prédictifs associés au type de la récidive

L’analyse en régression logistique univariée recherchant des facteurs prédictifs de l’une des deux formes de récidives retrouvait que le type de lymphadénectomie (p=0.0062), en particulier la lymphadénectomie complète (OR = 1.937 ; IC 95% (1.05-3.57)) et la réalisation d’un curage pelvien seul (OR = 8.039 IC 95% (1.75-36.89)) était un facteur prédictif de RGI. De même, la réalisation ou non d’un curage pelvien indépendamment du geste lombo-aortique (OR = 2.352 ; IC 95% (1.32-4.91), p=0,0026) ainsi que le nombre de ganglions pelviens envahis (OR = 1.245 ; IC 95% (1.085-1.428), p=0,0013) étaient prédictifs d’une RGI. En analyse multivariée, seul le nombre de ganglions pelviens envahis était un facteur prédictif indépendant de RGI (OR = 1.231 ; IC 95% (1.074-1.412), p = 0,0024).

§ Comparaison des données de survie

La médiane de SSR après la fin du traitement initial dans la population des patientes atteintes de récidives sous forme de carcinose isolée était de 22 mois (1-335) et n’était pas statistiquement différente du groupe RGI (p=0.51).

Faculté de Médecine de Tours – 10, Boulevard Tonnellé – CS 73223 – 37032 Tours Cedex 1 – 02.47.36.66.00 – www.med.univ-tours.fr 34 La SG après le diagnostic initial était de 85.2% à 3 ans et de 53.7% à 5 ans dans le groupe RGI, contre 68.1% à 3 ans et 46.8% à 5 ans chez les patientes en récidive sous forme de carcinose isolée. La comparaison des courbes de SG après diagnostic initial ne retrouvait pas de différence significative (p=0.18) figure 1.

Les survies après le diagnostic de récidive sont représentées en figure 2. Elles étaient de 62.6% à 3 ans et de 15.6% à 5 ans dans le groupe RGI, contre 44% à 3 ans et 15.7% à 5 ans chez les patientes en récidive sous forme de carcinose isolée. On ne retrouvait pas de différence significative en comparant ces courbes de SG (p=0.21).

Malgré l’absence de différence significative, ces courbes de survie semblent indiquer que dans les trois premières années qui suivent le diagnostic initial et le diagnostic après récidive, la SG est meilleure dans le groupe RGI avant de rejoindre très rapidement celle des patientes atteintes de carcinose isolée pour devenir semblable à 5 ans.

Figure 1 : Comparaison des courbes de survies après diagnostic initial entre RGI et récidive sous forme de carcinose isolée.

Time (months) O ve ra ll Su rvi va l 0 12 24 36 48 60 72 84 96 108 120 0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 p=0.18 --- RGI Carcinose isolée

Faculté de Médecine de Tours – 10, Boulevard Tonnellé – CS 73223 – 37032 Tours Cedex 1 – 02.47.36.66.00 – www.med.univ-tours.fr 35 Figure 2 : Comparaison des courbes de survies après récidive entre RGI et récidive sous forme de carcinose isolée.

5. Comparaison de la RGI par rapport aux récidives ganglionnaires associées à de la

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