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Comparaison des coûts par journée

V. RÉADAPTATION

3. Exigences en matière de qualité

2.2 Comparaison des coûts par journée

Ce sont avant tout les données relatives aux coûts qui permettent de juger de l’économicité d’un prestataire de soins. Une comparaison des coûts par journée est appropriée pour permettre une comparaison équitable des établissements de réadaptation.

Comme base pour la comparaison des coûts, la transmission d’une comptabilité analytique 2012 (modèle ITAR-K ou autre modèle reconnu) a été exigée par le canton. Pour rappel, la Clinique romande de réadaptation ainsi que la Clinique genevoise de Montana ont uniquement une comptabilité financière et, ainsi, le traitement des données s’est porté sur cette dernière.

La méthode de comparaison des coûts choisie par le canton s’est basée en majeure partie sur les recommandations de la CDS concernant l’examen de l’économicité. Afin d’assurer une comparabilité optimale, les coûts non imputables pour les prestations stationnaires LAMal doivent être déduits. En outre, les coûts qui sont indemnisés séparément ou qui amèneraient des biais dans les comparaisons (par exemple, ne pas péjorer un établissement qui formerait plus qu’un autre) ne sont pas pris en compte. Ainsi, il a été déduit du total des coûts d’exploitation de l’établissement, les coûts suivants :

./. les coûts d'utilisation des immobilisations

./. les coûts des prestations à des tiers et ambulatoires

./. les coûts des rémunérations supplémentaires (dialyses, facteurs coagulants, etc.) ./. les coûts de la formation non universitaire

./. les coûts de l'enseignement universitaire et de la recherche

./. les honoraires des médecins en division semi-privée et privée (assurance complémentaire) ./. les coûts relatifs à la division semi-privée et privée (assurance complémentaire)

Les coûts restants, soit ceux reconnus pour la planification, ont été divisés par le nombre de journées pour ainsi obtenir un coût par journée. Cette procédure a été appliquée à chaque établissement pour chaque type de prestations si les données étaient disponibles.

La qualité des données de comptabilité analytique diffère fortement d’un hôpital à l’autre. Seuls l’Hôpital du Valais, la Clinique lucernoise et la Clinique bernoise (établissement certifié REKOLE) répondent à l’exigence légale de comptabilité par unité finale d’imputation.

A titre de référence pour déterminer si un établissement travaille de manière économique, la moyenne des coûts par journée de tous les établissements évalués, indiquée par une ligne rouge dans les graphiques ci-après, a été retenue. Toutefois, la différence entre le coût par journée d’un établissement et le coût moyen de l’ensemble des établissements évalués n’est pas nécessairement due à une mauvaise rentabilité de l’établissement. Elle peut également s’expliquer par des différences dans la délimitation des coûts, des caractéristiques propres à l’établissement, des charges à payer inhabituelles ou une hétérogénéité dans le type de patientèle (cas lourds, cas légers). Pour ces raisons, un établissement est considéré comme non économique lorsque son coût par journée est nettement au-dessus du coût moyen de l’ensemble des établissements évalués, soit une marge de sécurité de 10% qui est indiquée par une ligne verte dans les graphiques ci-après.

Les graphiques suivants comparent les coûts par journée pour la réadaptation musculosquelettique, en médecine interne et oncologique, pulmonaire, cardiovasculaire, neurologique et psychosomatique

de tous les postulants à la liste hospitalière 2015. En effet, les coûts peuvent être différents selon la discipline médicale. A titre d’exemple, une réadaptation musculosquelettique est généralement moins coûteuse qu’une réadaptation neurologique. La réadaptation en cas de paraplégie étant uniquement offerte par la Clinique romande de réadaptation, elle n’a pas fait l’objet d’un benchmark. Vu que des tarifs uniques sont appliqués et qu’un seul établissement (HVS) a postulé pour la réadaptation polyvalente gériatrique, une comparaison des coûts par journée n’a pas été réalisée pour cette prestation.

Le Centre valaisan de pneumologie (CVP) et le Rehazentrum Leukerbard (RZL) se situent en dessous de la moyenne. La Clinique lucernoise est juste au niveau de la moyenne. Les autres établissements ont quant à eux des coûts supérieurs à la moyenne, mais restent en dessous de la limite de 10%

(ligne verte). La Clinique bernoise présente le coût/journée le plus élevé.

Le CVP (le coût par journée correspond à la réadaptation générale) et la Clinique lucernoise sont en dessous de la moyenne. La Clinique genevoise a quant à elle des coûts supérieurs à la moyenne, mais se situe dans la limite de 10%. La Clinique bernoise est juste au niveau de la limite de la marge de 10% par rapport à la moyenne.

Figure 8 : Comparaison des coûts par journée des établissements postulant pour la réadaptation musculosquelettique

Figure 9 : Comparaison des coûts par journée des établissements postulant pour la réadaptation en médecine interne et oncologique

Le CVP est en dessous de la moyenne et possède le coût par journée le moins élevé. La Clinique lucernoise se situe dans la limite de 10%.

Le CVP est en dessous de la moyenne et possède le coût par journée le moins élevé. La Clinique lucernoise a quant à elle des coûts supérieurs à la moyenne, mais est en dessous de la limite de 10%.

Figure 10 : Comparaison des coûts par journée des établissements postulant pour la réadaptation cardiovasculaire

Figure 11 : Comparaison des coûts par journée des établissements postulant pour la réadaptation pulmonaire

Le coût par journée du SZO se base sur les données analytiques de l’activité de neurologie dans le Haut-Valais, sachant que la prestation ne sera fournie que dès 2015. Dans ce sens, les comparaisons pour ce domaine sont pour l’heure limitées. La Clinique romande de réadaptation (CRR) est en dessous de la moyenne et possède le coût par journée le moins élevé. La Clinique bernoise et le Spitalzentrum Oberwallis (SZO) ont des coûts supérieurs à la moyenne, mais sont en dessous de la limite de 10%.

Le Clinique bernoise et le CVP sont en dessous de la moyenne. La Clinique lucernoise et genevoise ont quant à elles des coûts supérieurs à la moyenne, mais sont en dessous de la limite de 10%. La Clinique bernoise possède le coût par journée le plus bas.

Les comparaisons entre les établissements ne permettent pas de juger qu’un des postulants offrirait des prestations non économiques si on tient compte d’une marge de tolérance de 10%

par rapport à la moyenne des coûts par journée.

Il est à noter que le coût par journée ne correspond pas aux tarifs facturés lors d’une hospitalisation. Les tarifs font l’objet d’une négociation entre assureurs et établissements de réadaptation. L’évaluation de l’économicité ne porte pas sur les tarifs mais sur les coûts.

Figure 12 : Comparaison des coûts par journée des établissements postulant pour la réadaptation neurologique

Figure 13 : Comparaison des coûts par journée des établissements postulant pour la réadaptation psychosomatique

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