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Compétences de référence pour l’ensemble du cycle terminal

Dans le document Programmes d’enseignement du lycée (Page 77-81)

Programme

Compétences de référence pour l’ensemble du cycle terminal

Tout au long du cycle terminal, l’élève développe des compétences d’ordre artistique, culturel, technique et méthodologique. En réalité imbriquées, ces compétences sont distribuées ci-dessous en catégories distinctes par souci de clarté et d’efficacité.

Compétences artistiques et culturelles L’élève est capable :

- d’avoir une vision synthétique des grandes étapes de l’histoire du cinéma et de l’audiovisuel, de mettre cette histoire en perspective avec celle des autres arts ;

- de distinguer et d’analyser les différents modes et genres d’écritures cinématographiques et audiovisuels puis les principales pratiques et théories du montage ;

- de maîtriser un vocabulaire technique et artistique approprié ;

- d’identifier tant dans l’écriture que dans la réalisation l’expression d’un point de vue, c'est-à-dire l’ensemble des choix et partis pris qui fondent le regard d’un auteur ;

- de mesurer l’impact des innovations techniques sur la création cinématographique et audiovisuelle ;

- d’associer dans sa démarche d’écriture et de réalisation les composantes techniques et artistiques indispensables à la cohérence et au sens du projet ;

- de réinvestir dans une pratique personnelle tout ou partie des acquis de son cursus (formes et démarches d’écritures puis choix et pratiques de montage) ;

- de situer sa propre pratique d’écriture puis de réalisation ainsi que les œuvres étudiées par rapport aux courants et ruptures les plus représentatifs de l’histoire du cinéma et de l’audiovisuel, notamment en relation avec quelques écrits théoriques majeurs ;

- d’être à l’écoute des autres, au service du projet, sans renoncer à défendre ses choix esthétiques ; - de justifier les contenus, la démarche d’écriture et de réalisation, en référence à des repères artistiques et esthétiques, et en fonction de choix personnels ;

- de porter un regard critique sur son travail et sur celui des autres et d’apprécier le rapport entre intentions de départ et écriture aboutie, entre écriture et réalisation finale ;

- d’avoir une démarche active de spectateur, de s’informer et de choisir parmi les propositions culturelles de son environnement, de construire sa propre cinéphilie.

Compétences techniques et méthodologiques L’élève est capable :

- de travailler de façon autonome et de s’insérer dans une équipe au service d’un projet collectif, de tirer profit du regard extérieur pour enrichir et faire évoluer son projet ;

- de percevoir l’enchaînement des moments successifs de l’écriture, de lier les démarches d’écriture aux conditions concrètes de la réalisation, puis d’observer la diversité des aspects de l’écriture filmique et audiovisuelle tels que le montage les met en cohérence ;

- de mobiliser ses connaissances et ses capacités pour les synthétiser dans un processus de création ;

- de développer, sur les œuvres comme sur sa propre production, une démarche d’analyse consciente de ses outils et de ses méthodes, en faisant la part de son rapport personnel à l’œuvre et des critères plus objectifs ;

- de pratiquer la recherche documentaire pour approfondir ses connaissances, nourrir son projet ;

- d’élaborer une réflexion argumentée, de présenter avec clarté et précision son travail à l’oral comme à l’écrit, d’expliquer et de justifier ses choix, de participer à un débat.

Évaluation des acquis des élèves

Les compétences présentées ci-dessus aident à construire une progression et à déterminer les critères pour

induire des enjeux dramatiques ;

- élaboration d’un découpage technique d’un court fragment de scénario : utilisation des notions concernant la description et la définition technique des plans ; capacité à créer une mise en scène mettant en valeur une dramaturgie ;

- rédaction d’une note d’intention : capacité à développer un argumentaire ; capacité à exposer un projet d’écriture à partir d’un thème (sujet 1) ou à construire un projet de réalisation à partir de l’analyse d’un scénario (sujet 2) ; capacité à justifier les procédés de réalisation qui découlent de ce projet.

Elle porte sur les différentes étapes de l’écriture et de la réalisation, qu’il s’agisse d’exercices ou d’un projet mené à son terme dans le cadre de la pratique artistique, en appréciant :

- la pertinence des choix esthétiques et techniques ;

- l’appropriation des connaissances acquises dans l’analyse des œuvres comme dans la réalisation ; - l’implication de l’élève dans l’équipe et son aptitude à occuper un ou des postes de travail.

Elle prend en compte la capacité de l’élève à affirmer et à défendre son point de vue, ses partis pris d’écriture et de réalisation. Ce discours critique fait l’objet d’une évaluation spécifique à l’écrit avec la « note d’intention ». Il

accompagne l’élaboration et la présentation orale des exercices pratiques. Le carnet de bord, obligatoire en terminale et initié précédemment, est l’un des outils qui permettent à l’élève de construire progressivement ce regard critique.

Contenus

Classe de première

L’enseignement du cinéma-audiovisuel en classe de première s’organise autour de la notion d’écriture et de ses liens avec la mise en scène et la réalisation, sans négliger la notion de montage qui constituera l’axe principal en classe terminale. L’écriture se conçoit et se pratique comme une anticipation et une suggestion d’images et de sons du film à venir. Elle est indissociable de l’ensemble des choix formels, des dispositifs techniques et de mise en scène destinés à représenter au mieux, lors du tournage, les choix et partis pris qui constituent le point de vue de l’auteur. Le niveau, les goûts, les acquis des élèves peuvent conduire à aménager la progression de la pratique artistique comme de l’approche culturelle.

La pratique artistique

Elle permet à l’élève de maîtriser progressivement de courtes formes d’écriture aussi variées que possible. Ces écritures sont constamment confrontées à la réalité de la mise en images et en sons par le biais d’exercices successifs de plus en plus complexes.

La pratique artistique aborde les différents types d’écriture liés aux formes suivantes : - fiction (scénario original ou adaptation) ;

- documentaire, essai ;

- cinéma expérimental, art vidéo ; - clip, publicité.

Elle expérimente différentes étapes de l’écriture : « pitch », synopsis, note d’intention et traitement, découpage séquentiel, continuité dialoguée (ou scénario), découpage technique et plan au sol, story-board (ou scénarimage).

Pour la fiction, une attention particulière est accordée au statut et à la caractérisation du ou des personnages, à la construction du récit filmique.

La pratique d’exercices simples et courts permet d’appréhender la construction progressive d’un point de vue et les divers traitements des notions suivantes :

- le temps : respect ou non-respect de la chronologie dans la narration, ellipse, dilatation, contraction du temps ; - l’espace : choix et traitement des lieux ; champ et hors-champ ; échelle des plans ; plongée et contre-plongée ; profondeur de champ ; cadre et mouvements de caméra ; décor naturel, décor artificiel (studio, virtuel, etc.) ; - les modes de narration : rôle des éléments visuels et sonores dans la scénarisation, caméra subjective ; procédés de la voix intérieure ou du commentaire ;

- l’image et son traitement : lumière, couleur, contraste, infographie, surimpression ;

- le son : voix, voix off, bruit, musique ; son diégétique et non diégétique ; matière sonore. Pour sensibiliser les élèves au travail du son et à ses enjeux, on s’intéressera particulièrement aux relations dynamiques entre le cadre et le son, à la focalisation sonore (détermination et variations du point d’écoute, relations avec le point de vue). Le choix de sons diégétiques ou non diégétiques, le passage de l’un à l’autre, dans la perspective de la réalisation d’une bande son par exemple, constituent également des pistes de travail.

Ces exercices sont l’occasion de prendre conscience de l’importance de la préparation du tournage qui doit rester ouverte aux notions d’improvisation et d’imprévu, d’expérimenter des moments indispensables de la mise en scène : direction d’acteurs, composition du cadre, répétitions, prise de son.

L’approche culturelle

En classe de première, elle se donne deux objets : l’étude des différentes pratiques d’écriture et le repérage des grandes étapes et des principaux genres de l’histoire du cinéma et de l’audiovisuel des origines à nos jours.

L’étude des différentes pratiques d’écriture

Il s’agit d’observer et d’analyser les pratiques d’écriture cinématographiques et audiovisuelles. Cette étude permet de

l’audiovisuel, à différentes époques et dans différents pays. Elle s’appuie sur divers « objets d’écriture » (versions successives de scénarios, traitements, découpages, story-boards ou scénarimages, cahiers de scripts, scripts de tournage, plans de travail) qui éclairent la diversité des partis pris artistiques et des approches professionnelles.

On peut ainsi découvrir et approfondir :

- le fonctionnement des « couples » scénaristes-réalisateurs ou scénaristes-producteurs (dans le système hollywoodien des studios par exemple) ;

- les démarches singulières des scénaristes-dialoguistes, des écrivains-scénaristes, des auteurs-réalisateurs ; - la mise en scène sonore d’une scène de dialogue et la mise en scène de la parole (mise en espace, effets et enjeux) ;

- l’interaction des espaces grâce au son et les effets possibles de complexification d’un scénario ;

- le travail spécifique de recherche et d’écriture qu’impliquent le genre documentaire et ses approches variées (rapport préalable au sujet filmé et modes de préparation très différents selon les auteurs) ;

- les méthodes et les codes d’écriture imposés de certaines formes audiovisuelles (films de commande, clips et publicités, en particulier).

Le repérage des grandes étapes et des principaux genres de l’histoire du cinéma et de l’audiovisuel, des origines à nos jours

L’étude porte, entre autres, sur les débuts du cinéma (Lumière, Méliès), le burlesque américain, le cinéma soviétique des années 20, l’expressionnisme allemand, le cinéma français des années 30, le cinéma hollywoodien classique, le cinéma japonais, le cinéma néoréaliste italien, la Nouvelle Vague, ainsi que sur les grands courants et les formes spécifiques de la très récente histoire du cinéma. On privilégie dans cet ensemble globalement abordé un ou deux éléments que l’on choisit d’approfondir : l’étude d’un genre, d’une période, l’étude de la cinématographie d’un pays, ou encore d’un auteur, etc.

Elle permet de donner une vision chronologique et synthétique de l’histoire du cinéma et d’identifier les principaux genres et styles (comédie, mélodrame, film policier, thriller, film musical, biopic, science-fiction, animation, film historique, documentaire, etc.). Elle conduit à aborder quelques textes théoriques sur le cinéma et plus largement quelques grandes problématiques esthétiques, mais aussi à articuler histoire du cinéma et histoire des arts et des techniques.

L’étude donne également quelques repères dans l’histoire de l’audiovisuel, et notamment de la télévision, afin de permettre aux élèves d’identifier et de situer les principaux genres et formes des réalisations liées à ces formes et supports particuliers depuis le milieu du XXème siècle, en s’attachant à interroger leur relation avec les démarches artistiques. Ce repérage peut être l’occasion d’aborder les questions liées à l’économie du cinéma et de l’audiovisuel (production, distribution, droits d’auteurs) mais aussi plus largement de réfléchir sur la place et le statut des images et des sons dans la société contemporaine.

Classe terminale

En classe terminale de la série littéraire, l'enseignement du cinéma et de l'audiovisuel réinvestit et consolide les acquis théoriques et pratiques antérieurs en matière d’image et de son. Il prolonge le travail engagé en classe de première sur l'écriture du film et les liens unissant écriture et tournage en privilégiant la notion de montage. Le montage, considéré comme la « troisième écriture » du film, se définit comme l'opération qui consiste à passer de la discontinuité du tournage à la continuité du film achevé, à partir de l'assemblage et du mixage des éléments qui sont mis en jeu dans la fabrication et la réalisation du film. Ces éléments sont les rushes (image et son synchrone, image muette), les sons additionnels (ambiances, effets, doublage, bruitages), la musique et les effets sonores. Il s’agit de développer la conscience de l'articulation forte entre tournage et montage, essentielle pour la production de sens et la génération d'émotions dans le film achevé. Le montage apparaît ainsi comme le moment où tous les éléments issus de l'écriture et du tournage se répondent et se complètent pour construire la cohérence et l'unité du film.

L'approfondissement de la culture cinématographique et audiovisuelle par la rencontre avec des œuvres majeures du patrimoine et de la création contemporaine, resituées dans leur contexte historique, social et artistique, sera

particulièrement éclairé par la perception du montage. La découverte d'œuvres cinématographiques et audiovisuelles contemporaines permet d’aborder des formes, des genres hybrides ou en rupture avec les grands courants.

La pratique artistique

À partir des acquis des années antérieures, l'élève prend conscience à travers sa pratique du processus global de l'écriture filmique. L'attention particulière portée au montage doit être conçue comme la découverte d'un savoir-faire et d'opérations spécifiques à travers des exercices courts, progressifs et variés permettant aux élèves d'explorer et d'approfondir des formes et des méthodes de montage aussi diversifiées que possible, quels que soient le support des images (pellicule, vidéo, numérique) et l'outil de montage : montage en parallèle à partir de rushes communs,

équipe de réalisation) ;

- le montage comme moment de créativité et de mise en cohérence ; - la confrontation des élèves avec un public.

Cette réalisation peut mettre en œuvre des dispositifs divers d'images et de sons et aborder différents genres : fiction, documentaire, animation, essai. Elle est un des éléments qui servent de support au questionnement sur la démarche de création et sur l'engagement personnel de l'élève au moment de l’évaluation au baccalauréat. La pratique

artistique en classe terminale ne délaisse aucun des aspects de l'art des images et des sons : travail sur la

scénarisation, le point de vue, le jeu des acteurs, sur la qualité de l'image et de la matière sonore. La notion de point de vue sera étudiée dans ses différentes acceptions, étroitement liées : position de la caméra et point de

« vision », focalisation (point de vue, point d’écoute) et construction cognitive du récit, parti pris et regard du réalisateur. La pratique doit permettre d’expérimenter les interactions entre les différents sons (bruitages, paroles, musique), leurs enchaînements et leur hiérarchisation. Au cours de ce travail, les élèves appréhendent la spécificité du montage sonore, les liens entre image et son dans le montage en lien étroit avec l’analyse filmique et le travail sur l’histoire du cinéma et les théories du montage. La pratique artistique articule l'implication individuelle et le travail en équipe qui caractérise la création cinématographique et audiovisuelle.

L'approche culturelle

En classe terminale, l'approche culturelle du cinéma et de l'audiovisuel prend en compte les acquis de la classe de première, intègre naturellement l'étude des œuvres du programme limitatif, et se donne deux objets : l'étude des principales étapes et théories du montage, et celle des principales cinématographies contemporaines. Ces œuvres orientent notamment l’étude du montage sonore et des liens image/son dans le montage. À partir de films et d'extraits de films qu'il a analysés, comme à partir de ses propres réalisations ou de celles de la classe, l'élève apprend à lire et à comprendre les différents choix de montage, à en expliciter les effets, le sens et les enjeux.

Grâce à des temps de confrontation et de débat, l'élève formule plus précisément sa pensée, affine son esprit critique et développe son sens créatif.

Aussi l'année de terminale est-elle l'occasion, pour l'élève, d'approfondir sa culture en assistant à des projections de films et d'œuvres audiovisuelles (notamment en lien avec le programme limitatif), à des interviews, à des rencontres avec les auteurs et les professionnels du cinéma et de l'audiovisuel, avec des critiques, mais également en travaillant sur des écrits critiques, des notes de tournage et de montage, des écrits d’artistes, des textes illustrant différentes théories de la réalisation et du montage (S.M. Eisenstein, J. Renoir, R. Bresson, F. Truffaut, W. Wenders, etc.). Ces rencontres, ces travaux de recherche et d’analyse permettent notamment d’aborder quelques grandes problématiques esthétiques (celles du goût et du beau, de la relation entre art et technique, entre création et outils, par exemple), de réfléchir au statut de l'art, des images et des sons dans la société (le cinéma, la télévision, l'art vidéo, les nouvelles images), d’approfondir les démarches de création s'appuyant sur les nouvelles technologies. Ces approfondissements favorisent l’interdisciplinarité avec d’autres domaines artistiques et les autres disciplines enseignées au lycée, et permettent aux élèves de mieux percevoir la cohérence de leurs études. Année charnière dans le parcours de formation, la classe terminale doit offrir une sensibilisation aux différents métiers et à l'économie du cinéma et de l'audiovisuel, et être l’occasion d’un bilan sur le cycle dans son ensemble.

- Les principales étapes et théories du montage

Cette étude, directement liée à la dominante du programme de classe terminale, consiste à revisiter l'histoire et la théorie du cinéma sous l'angle du montage. Elle s'appuie sur l'étude d'œuvres et d'auteurs particulièrement

représentatifs de l'importance et de la diversité des procédés du montage et qui ouvrent des pistes de variations et de croisements originaux. On peut citer à titre d'exemples :

- le plan unique des origines ;

- D. Griffith et la naissance du montage hollywoodien ;

- les expériences du jeune cinéma soviétique de D. Vertov à S.M. Eisenstein ; - le montage dans la production des grands studios hollywoodiens ;

- les grandes théories critiques du montage (le « montage interdit » d’André Bazin) et leurs limites ; - la place éminente du montage dans l'œuvre de quelques grands auteurs (K. Dreyer, J. Renoir, O. Welles, R. Bresson, A. Hitchcock, R. Rossellini, A. Resnais, J-L.Godard, S. Kubrick par exemple) ;

- le nouveau cinéma anglo-saxon (D. Lynch, D. Cronenberg, Q. Tarentino, A. Egoyan, etc.) ;

- le montage comme scénarisation du réel à travers l'œuvre de quelques grands documentaristes (R. Flaherty, C. Marker, J. Rouch, R. Depardon par exemple.), le montage comme exploration plastique (P. Greenaway, Y. Pelechian, S. Bartas, J. Mekas, A. Sokourov), ou comme écriture globale intégrée à la fois au repérage, au scénario et au tournage (la « cinécriture » d’Agnès Varda).

- Les cinématographies contemporaines

Cette étude prolonge et complète celle qui, en première, a porté sur les grandes étapes et les principaux genres de l'histoire du cinéma et de l'audiovisuel. Elle s'attache aussi bien aux cinématographies contemporaines déjà reconnues qu'aux formes et genres audiovisuels et cinématographiques relevant de la marge, ouvrant des failles à l'intérieur des codes dominants, et menant à l'expérimentation de pistes nouvelles dans l'art des images et des sons.

On peut citer, à titre d'exemples :

- les nouveaux auteurs du cinéma asiatique ou méditerranéen (L. Chan, W. Kar-wai, W. Bing, T. Kitano, K. Kurosawa, B. Joon-ho, A. Kiarostami, A. Gitaï, E. Suleiman) ;

- le nouveau cinéma français (O. Assayas, X. Beauvois, A. Desplechin) ;

- les nouvelles tendances du cinéma baroque (A. Ripstein, E. Kusturica, P. Almodovar) ;

- les nouvelles façons d'écrire et de tourner avec les outils numériques, dans le cadre de formats audiovisuels (« petites caméras » d'Arte), mais aussi chez quelques grands auteurs (le dernier film d’I. Bergman, les derniers M. Mann ou J. Cameron) ;

- l’émergence de formes contemporaines d’écriture du « moi » en images et sons, et la complexité de ce nouvel

« espace autobiographique » entre différents médias et supports (A. Cavalier, J. Morder, J. Caouette, J. Van der Keuken, S. Dwoskin) ;

- les formes hybrides du nouveau cinéma européen et indépendant américain, entre réel et fiction (K. Loach, R. Guédiguian, L. Cantet, J-L. et P. Dardenne, B. Dumont, G. Van Sant), entre cinéma et multimédia (J-L. Godard, C. Marker, P. Greenaway).

La réalisation du dossier en vue des épreuves du baccalauréat repose sur une articulation étroite d’une approche artistique et d’une approche culturelle. En s'appuyant sur le programme de l'année, axé sur la notion de montage mais prenant également en compte les acquis de la classe de première, l'élève élabore progressivement ce dossier en y intégrant l'ensemble des éléments personnels et collectifs qui témoignent de son parcours et de ses apprentissages.

Ainsi, chaque élève constitue progressivement un ensemble comprenant carnet de bord et production audiovisuelle : - le carnet de bord rend compte des recherches et des éléments d'analyse en relation avec les différentes questions abordées dans l'année ;

- la production audiovisuelle est une forme courte, librement choisie mais aboutie, intégrée ou non à un travail collectif, éventuellement accompagnée d'essais, de variantes ou de formes intermédiaires.

L'élève apprend à élaborer et à présenter à l’oral les diverses productions écrites et audiovisuelles qui serviront de support à l'interrogation au baccalauréat.

L'utilisation des Tice permet aux élèves d'aller plus loin non seulement dans leurs recherches documentaires et la présentation qu'ils peuvent en faire (sites internet, DVD, cédéroms), mais aussi dans l'exploration de nouvelles démarches créatives et formes artistiques (scénarii interactifs, écriture multimédia, jeux sonores et plastiques).

CINÉMA-AUDIOVISUEL AU CYCLE TERMINAL, ENSEIGNEMENT FACULTATIF TOUTES

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