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Annexe 2 :

Communication ICAR

Tours 2016

Mating rams clearly prefer heavy ewes

Alhamada M.a, Debus N.a, González-García Ea., Bocquier F.a,b

a

INRA, UMR868 Systèmes d’élevage méditerranéens et tropicaux, F-34000 Montpellier, France

b

Montpellier SupAgro, Dept. MPRS, F-34000 Montpellier, France

It is generally accepted that nutritional status of the ewe affects its fertility. It has however never been shown that ram’s decision to mate a ewe may also contribute to this fertility. Such a ram’s decision remains mostly unknown although even if many factors may influence its choice. Inversely, ewes’ behaviour may also take part. Its behaviour has been characterised by using three criterions resulting from different pen-tests to be held during limited time. Attractiveness (A)[1] of an estrus ewe is defined as its relative ranking within a group of ewes considering the time spent by the ram when courting and mounting each of them. Considering time spent seeking for rams gives the criterion of Proceptivity of the ewe (P)[2] i.e. % of time spent close to rams in a situation of choice between rams and ewes. Finally, ewe Receptivity (R)[2] is the number of agonistic activities toward a unique ram placed with the ewe. Thirty-six Merinos d’Arles ewes with similar age, body weight (BW; 46.5±3.7kg) and sexual behaviour (A, R, P) were randomly assigned to long-term (3 months) contrasting diets in order to change their nutritional status and body condition score (BCS). All diets were made by mixing straw cap, beet pulp, alfalfa and long hay so that three different feeding regimes were obtained: High (H: 175% of Maintenance Energy Requirements), Medium (M: 105% MER) and Low (L: 72% MER). The average final attractiveness rank was compared by analysis of variance or compared to initial individual values using Spearman's rank correlation coefficient with R package. Mean final BW were significantly (P<0.002) different i.e. H: 55.0±2.7kg, M: 46.9±4.1kg and L: 36.3±3.1kg. Attractiveness of ewes was simultaneously evaluated on 2 oestrus induced ewes per diet which were joined, successively, to 6 active rams. The R and P tests were performed alternating ewes from each diet. Diets did not change (P>0.1) R and P behaviours of ewes, but induced a change in the average A scores i.e. H: 4.47±0.4(a), M: 3.63±0.6(b) and L: 2.42±0.7(c) (a, b, c; P<0.01). Furthermore, we found that rams can finely tune their choice according to the ewe’ BW regardless of the diet: Attractiveness score (1-6) = +0.1002 BW(kg) -2.1 ; r=+0.82; n=36; P<0.001). Even if cues for these mating preferences were not identified, our results clearly prove that nutritional status of the ewe is of great influence on the rams’ mating decision.

[1] Tilbrook AJ, Lindsay DR. Differences in the Sexual "Attractiveness" of Oestrous Ewes to Rams. Applied Animal Behaviour Science 1987; 17: 129-8.

[2] Fabre-Nys C, Venier G. Development and use of a method for quantifying female sexual behaviour in ewes. Applied Animal Behaviour Science 1987; 17: 289-4.

Résumé

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Les chevauchements, enregistrés automatiquement lors de la reproduction des ovins, sont des indicateurs de la libido des béliers et de la valeur reproductive des brebis

La demande en produits animaux de qualité pousse les éleveurs à réduire les intrants et supprimer les traitements hormonaux utilisés en reproduction ovine. Ces exigences relancent des méthodes qui s’appuieraient davantage sur les comportements spontanés des mâles et des femelles. Le détecteur électronique des chaleurs, développé par l’UMR Selmet, semblait prometteur et il fallait l’accompagner de validations expérimentales.

Nos études ont été réalisées en race Mérinos d’Arles au Domaine du Merle. Ces ovins sont élevés en système extensif et se reproduisent à contre saison. Nous avons tout d’abord validé ce détecteur sur des brebis (n=6 x 2) suivies par vidéo. Nous montrons que 93% des chevauchements sont effectivement enregistrés et comme les brebis en œstrus acceptent plusieurs chevauchements : toutes les brebis sont détectées. Dans une deuxième étape nous avons utilisés plusieurs béliers avec des effectifs de brebis plus importants (n=60). Nous confirmons chez la brebis des fortes variabilités 1) de la réponse aux traitements hormonaux, 2) de la durée des chaleurs et 3) du nombre de chevauchements par brebis. Chez les béliers, nous observons une forte dispersion du nombre de chevauchements. Toutefois le classement des béliers s’est répété au cours des cycles suivants.

Nous avons étudié précisément le comportement sexuel des béliers en les plaçant en tests visuels (méthode de référence) avec quelques brebis en chaleur. Pour cela nous avons évalué 6 béliers entiers et 6 vasectomisés, à un an d’intervalle lors des luttes de printemps et une seule fois à l’automne. Nous montrons que la somme des deux activités qui composent la libido des béliers (Act. Consommatoires et Act. Exploratoires) est très corrélée (r=+0,80 ; n=18) au nombre de chevauchements que les béliers réalisent en troupeau. Ainsi la libido des béliers peut être facilement mesurée automatiquement et sans manipulation. Le classement des béliers selon leur libido est très répétable intra-saison (d’un cycle à l’autre) et inter-saisons (d’une saison à l’autre). A un an d’intervalle la répétabilité a été meilleure (94%) avec les chevauchements mesurés automatiquement qu’avec les mesures des tests (80%).

Sachant que la fertilité des brebis sous-alimentées est plus faible, nous avons étudié les comportements de brebis ayant subi 3 régimes alimentaires contrastés appliqués pendant 3 mois. Nous montrons que la réceptivité et la proceptivité de brebis ne changent pas selon leur état nutritionnel, par contre leur capacité à attirer les béliers (attractivité) est d’autant plus forte qu’elles sont plus lourdes et/ou qu’elles ont des profils métaboliques favorables (métabolites et hormones). Ces données, obtenues en lots expérimentaux par des méthodes de référence ont été validées en troupeau avec le détecteur électronique.

Dans cette thèse nous montrons qu’en système d’élevage extensif, les brebis jouent un rôle central dans l’attraction, ou pas, des béliers. Ces béliers, bien que choisis pour la reproduction, ont des libidos très différentes mais répétables. Le détecteur de chaleur, inclus dans un système d’élevage de précision, pourrait servir en élevage pour améliorer la reproduction des ovins en s’appuyant sur ces connaissances.

Mots clés : Comportement sexuel, Accouplement préférentiel, Libido, Attractivité, élevage de précision.