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2. ÉTAT DE SITUATION DE CERTAINES COMMISSIONS SCOLAIRES

2.4. Commission scolaire des Hautes-Rivières

La Commission scolaire des Hautes-Rivières (CSHR) est située dans le secteur de St- Jean-sur-Richelieu dans la région de la Montérégie. Elle « offre des services éducatifs à

quelque 17 361 élèves dans ses 49 établissements répartis dans 23 municipalités »

(CSHR, s.d.a). Ainsi, elle compte 37 écoles primaires, 7 écoles secondaires, 2 CFP et 2 CEA. Par ailleurs, la CSHR comporte une équipe de 2500 employés pour desservir ses établissements.

2.4.1. Enjeux de la CSHR

Le Plan stratégique 2008-2013 de la CSHR(s.d.b) expose des défis à relever, ceux-ci constituant les enjeux à la base des orientations stratégiques. Ils sont au nombre de 3.

• Persévérance scolaire et réussite du plus grand nombre • Diminution de ses effectifs scolaires

• Création, maintien et optimisation de partenariats bénéfiques pour les élèves

Ces enjeux font ressortir l’importance accordée à la dimension pédagogique et dans une moindre mesure à la gestion puisque la diminution du nombre d’élèves aura pour conséquence une réorganisation des services.

2.4.2. Politique de développement durable

La politique de DD de la CSHR a été adoptée le 15 juin 2009 afin d’entrer en vigueur le 16 juin 2009.

Le premier élément d’analyse concerne la signification du DD auquel la CSHR adhère. Elle le définit comme :

« La capacité de “répondre aux besoins du présent sans compromettre la possibilité pour les générations futures de satisfaire les leurs” (Commission Brundtland). Ce concept exige que la satisfaction des besoins humains et

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l’amélioration de la qualité de vie se réalisent par une utilisation des ressources limitées dont nous disposons qui soit à la fois efficace et respectueuse de l’environnement » (CSHR, 2009, p.1).

Comme la définition le précise, la CSHR reprend les termes du Rapport Brundtland pour expliquer le DD. De plus, l’explication qui suit la définition nous laisse croire que l’aspect économique ne se résume qu’à l’utilisation des ressources alors que l’on peut y inclure la création d’emplois, les investissements, etc.

Concernant le second élément d’analyse, soit les principes directeurs de la politique, la CSHR n’en mentionne aucun.

Le troisième élément analysé a trait aux objectifs retenus pour la politique de DD. Il n’y en a qu’un seul. Il s’agit de « promouvoir et encourager les actions visant le respect de

l’environnement et les principes du développement durable » (CSHR, 2009, p. 1). Cet

objectif laisse croire que l’environnement occupera une place prépondérante dans la suite de la politique. Fait intéressant de cette politique est qu’elle nomme plusieurs champs d’intervention regroupés en 2 catégories.

• « la première est d'ordre environnemental et touche l'adoption de pratiques saines dans la conduite des activités de la Commission scolaire des Hautes- Rivières notamment, en ce qui a trait à la gestion des déchets dangereux, au recyclage, ainsi qu’à la réutilisation et à la récupération des matières;

• la seconde est d'ordre éducatif et touche la participation de la Commission scolaire des Hautes-Rivières à l'effort de promotion du concept de développement durable et de pratiques environnementales saines dans sa communauté » (CSHR, 2009, p.2).

Ainsi, au niveau environnemental les champs d’intervention sont les suivants : • L’approvisionnement;

• La gestion de l’énergie; • La gestion de l’eau;

• La gestion des matières dangereuses; • La gestion des déchets;

• L’entretien et l’aménagement des terrains et bâtiments; • La gestion du transport.

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En ce qui a trait à la catégorie d’ordre éducatif, les champs d’intervention sont les suivants :

• Le développement et la gestion des programmes de formation • L’éducation relative à l’environnement et au développement durable

La politique de DD de la CSHR touche principalement à deux dimensions du DD : équité sociale et préservation de l'environnement.

2.4.3. Plan d’action en développement durable

Un entretien téléphonique avec M. François Bergeron, directeur des ressources matérielles de la CSHR, a permis de mieux comprendre la structure adoptée afin d’implanter le développement durable et de mettre en œuvre la politique. Un plan d’action vient supporter la mise en place de la politique. Celui-ci précise 4 actions prioritaires :

« Adopter une politique de développement durable;

Chaque année, et sur une période de trois ans, dresser un bilan de l’implantation

de la politique;

Éliminer l’utilisation de styromousse;

Éliminer l’utilisation de produits d’entretien non écologiques (CSHR, 2008, p.1) » À chacune de ces actions, un échéancier est établi, mais aucun indicateur. De plus, le plan d’action indique une autre action : « mettre en place des actions dans chacun des

champs d’intervention en matière de développement durable » (CSHR, 2008, p.1). Bien

que cette action soit plutôt vaste, on perçoit tout de même son lien avec l’objectif précisé à la politique de la CSHR qui est de « Promouvoir et encourager les actions visant le respect

de l’environnement et les principes de développement durable ».

L’indicateur pour cette action concerne le pourcentage d’écoles et de centres qui auront mis en place au moins une action dans chacun des champs d’intervention indiqués à la politique de DD. De plus, la cible est progressive puisque le pourcentage des établissements évolue chaque année comme le montre le tableau suivant (tiré de CSHR, 2008, p.1).

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Tableau 2.1 Cibles pour les actions non prioritaires dans les différents champs d’intervention

Janvier 2010 50 %

Janvier 2011 75 %

Janvier 2012 100 %

Ainsi, pour arriver à mesurer le niveau d’atteinte de la cible, un questionnaire est envoyé à chaque école et centre. La direction de l’école n’a qu’à cocher les actions qui sont mises en place dans son milieu parmi une liste préétablie. Si une action ne fait pas partie de la liste, la direction a la possibilité de l’ajouter dans la section « autre » (CSHR, s.d.c). À partir de cela, une compilation est faite au niveau du service des ressources matérielles afin d’établir le bilan.

2.4.4. Synthèse des constats

La Commission scolaire des Hautes-Rivières a choisi de privilégier 2 dimensions du DD dans la politique : social et environnemental. Ceci est marqué par le fait que cette CS a décidé d’agir dans différents champs d’intervention regroupés en 2 catégories soit l’une d’ordre éducatif et l’autre d’ordre environnemental.

Une fois de plus, la politique de développement durable de cette CS n’est pas en lien avec les enjeux décrits dans le Plan stratégique 2008-2013 de la CSHR.

Dans la catégorie d’ordre éducatif, il y a un champ d’intervention relié à l’éducation relative à l’environnement et au développement durable. Le domaine de l’éducation au développement durable est encore très récent et les appellations sont nombreuses pour en parler : éducation pour le développement durable, éducation au développement durable, éducation en vue du développement durable, éducation relative à l’environnement et au développement durable, etc. Toutefois, ce qui est intéressant ici c’est que l’on ne se limite pas à l’ERE, mais que l’on inclut également l’éducation au développement durable auprès des élèves. Il s’agit d’un pas plus loin que la CSVDC et la CSDRS.

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Le plan d’action informe que beaucoup d’autonomie est laissée aux écoles dans les gestes à poser en vue de rejoindre les visées de la politique de DD de la CSHR. Par contre, on peut se questionner sur le moyen mis en place pour suivre l’état d’avancement du plan d’action. En effet, chaque établissement se doit de mettre en œuvre au moins une action par champ d’intervention. Ce qui fait que l’on peut obtenir une liste des actions de chaque école. En quelque sorte, on parle des attributs d’un établissement. Toutefois, cette manière de procéder ne permet nullement d’évaluer la performance des actions mises en place.

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