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4.2. Les caractéristiques des commerces « traditionnels » du territoire d’étude. 115 4.3. Le commerce non « traditionnel »... 133 4.4. Typologie commerciale des espaces marchands... 140 Chapitre 5. Historique du commerce sur le territoire d’étude ... 169

5.1. Evolution du commerce sur notre territoire d’étude depuis une trentaine d’années ... 169 5.2. L'évolution du nombre des commerces à travers des localités témoins... 176 5.3. Disparition, déclin, maintien et développement des différents types de

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Introduction

Notre territoire d’étude s’inscrit dans le contexte de l’aire urbaine de Saint-Brieuc, depuis les limites du grand pôle urbain central jusqu’aux espaces ruraux situés au-delà de la troisième couronne. Par conséquent, il est marqué par l’importance des mobilités, notamment celles des navetteurs. Aussi, nous avons cherché à savoir de quelles manières se traduisent les évolutions générées par la diffusion de la périurbanisation tant au niveau des types de magasins qu’au niveau des formes marchandes ou des espaces d’échanges.

Dans un premier temps, nous nous intéresserons à l’appareil commercial de notre territoire d’étude grâce à la réalisation d’un inventaire des structures présentes. L’analyse des résultats ainsi obtenus nous permettra de réaliser une typologique des espaces marchands. Dans un second temps, à travers huit localités témoins, nous traiterons de l’évolution diachronique du commerce sur notre territoire d’étude.

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Chapitre 4. Les commerces du territoire

Introduction

La raison d’être du commerce est la « vente de marchandises en petites quantités,

voire à l’unité, aux consommateurs finals et, spécialement, aux particuliers ». Il

comprend « tous les gabarits de taille d’établissements pérennes : la simple boutique, la

supérette, la moyenne surface, l’hypermarché » mais aussi « les formes périodiques, voire épisodiques, de commercialisation non sédentaire ou foraine ». « Aux établissements au sens strict s’ajoute des formes de commercialisation sans lieu d’exposition mais avec contact commerçant-client »177. C’est le cas, par exemple, du e- commerce. L’interaction peut alors s’effectuer à l’occasion de la remise de la livraison au consommateur.

Au cours de ce chapitre, nous procéderons à la réalisation d’un état des lieux du commerce sur notre territoire d’étude. Celui-ci sera effectué en deux temps : à travers un inventaire puis par le biais de la définition d’une typologie commerciale des communes.

4.1. Un inventaire du commerce

La classification des établissements présentée ci-dessous (Tableau 18) est issue de la Commission de Géographie du Commerce du Comité National Français de

Géographie (cf. annexe n°2)178. Elle comprend des services, les banques par exemple, lorsque ceux-ci sont implantés dans un local doté d’une vitrine. Par ailleurs, des activités artisanales, boulangerie par exemple, ou agricoles, fermes auberges notamment, seront intégrées à notre inventaire dès lors que leur lieu de production sera associé à un espace de vente.

177 Soumagne J., « Commerce de détail » in Desse R.-P., Fournie A., Gasnier A., Lemarchand N., Metton

A., Soumagne J. (dir.), Dictionnaire du commerce et de l’aménagement. Presses Universitaires de Rennes, 2008. pp. 59 – 63.

178 Classement catégoriel des établissements commerciaux établi par Jean Soumagne et Bernadette-

Mérenne Schoumaker pour la Commission de Géographie du Commerce du Comité National Français de Géographie. Version d’octobre 2014 :

http://www.cnfg.fr/images/stories/docs_com_commerce/2014/classification_des_activites_commerciales%2 0(octobre%20_2014).xls.

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Type de magasins Nombre de cellules commerciales (ayant au moins une unité de ce Nombre de communes type de magasins)

Alimentation 43 19

Magasins à rayons multiples 13 10

Equipement de loisirs-sport-culture 8 4

Equipement de la personne 19 5

Equipement de la maison et de la profession 56 13

Entretien de la personne 19 9

Hôtels - Restaurants – Cafés 91 30

Matériel de transports 30 13

Services à caractère commercial 105 14

Tableau 18 : Synthèse des commerces du territoire d’étude (réalisation et source : I. Le Clec’h)

4.1.1. Méthodologie

Afin de réaliser notre inventaire des commerces du territoire d’étude, nous avons, dans un premier temps, décidé de ne pas utiliser le fichier SIRENE de l’Insee. En effet, sa classification des activités ainsi que son niveau de mise à jour ne nous apportaient pas des données exploitables, de par une imprécision de ses données de l’ordre de 10 à 20 %179. Nous avons, alors, utilisé d’autres listings complétés par du travail de terrain. Outre une fiabilité plus importante, la réalisation de cet inventaire permet d’obtenir d’autres données telles l’intégration spatiale de l’établissement, sa taille ou son standing. Qui plus est, ce travail a rendu possible la constitution d’une base photographique, et, de par la lecture d’informations diffusées sur la vitrine ou la porte du magasin voire à l’intérieur de celui-ci, l’obtention d’informations supplémentaires quant à l’activité ou la vie du commerce. Il a également été facilitateur de la prise de contact avec des commerçants.

x L’utilisation de listings

Afin de procéder au recensement des commerces du territoire d'étude, une première identification par le biais de listings fournis par la Chambre de Commerce et

d'Industrie a été réalisée. Cependant, ces données consulaires sont, elles aussi, à manier

avec une grande précaution180. En effet, la seule utilisation de celles-ci aurait engendré un taux d’erreur par rapport à notre inventaire de l’ordre de 10 %. Plusieurs facteurs expliquent cela :

179 Desse R.P. et Griffish F., « Sources statistiques du commerce » in Desse R.-P., Fournie A., Gasnier A.,

Lemarchand N., Metton A., Soumagne J. (dir.), Dictionnaire du commerce et de l’aménagement. Presses Universitaires de Rennes, 2008. p. 225.

99 - la prise en compte des fichiers SIRENE comme base de données originelles, - une mise à jour lourde et longue de la base de données,

- la non-inscription d’un nouveau commerce ou la non-radiation d’un ancien, - la prise en compte des sièges sociaux, parfois localisés au lieu de résidence du

commerce, et non des lieux d’activités,

- des imprécisions quant à la nature même des activités commerciales, - l’inscription dans une autre chambre consulaire (agriculture ou artisanat).

A titre d’exemples, le café du Vieux-Bourg était considéré comme étant une boulangerie tandis qu’une bijouterie voisine se rélévelait, sur le terrain, n’être qu’un manoir vieillissant. Une exception toutefois, Plaintel, 4 000 habitants, à la jonction des routes reliant Saint-Brieuc aux principales villes du sud de la région. Le nombre d’établissements y est trop important181 pour que leur liste puisse être facilement obtenue auprès des services consulaires. Nous avons ainsi eu recours à l’annuaire des entreprises

et services diffusé par la commune sur son site internet182. Celui-ci s’est avéré fiable quant à l’existence et à la localisation des entreprises mais, pour autant, ne précisait pas de façon explicite la nature même de l’ensemble de ces établissements.

De fait, la réalisation d’un inventaire sur le terrain est la méthode la plus adaptée à ce territoire, majoritairement rural.

x Un travail de terrain

Afin de réaliser notre inventaire des commerces présents sur le territoire d’étude, nous avons mené un travail d'identification de terrain, commune par commune. Nous nous sommes ainsi rendu dans l’ensemble des localités de notre espace de travail. Les principaux axes de communications ainsi que les principaux lieux de vie ou d’activités ont également été parcourus. Aussi, nous avons consacré une demi-journée d’étude de terrain pour chacune des principales communes de notre territoire ainsi que quatre autres pour l’ensemble des entités les plus modestes. Parallèlement, nous avons procédé à des vérifications à l’aide des données de la Chambre de Commerces et d’Industrie.

181 Plus de 100.

182 Annuaires des entreprises et services de la Mairie de Plaintel :

100 x Les données obtenues

Ce travail de terrain a permis d'élaborer des fiches récapitulatives communales ainsi que des fiches commerciales pour chacun des établissements du territoire d'étude. Celles-ci comprennent des indications quant à la localisation mais qui sont malgré tout à relativiser en raison de la présence d'activités annexes pour une part importante des commerces identifiés, par exemple un dépôt de pain ou la vente de tabac dans des cafés.

Aussi, l’absence de données fiables pré-existantes à nos travaux ou telles que le nombre de salariés et le chiffre d’affaire des établissements limite la qualité des informations obtenues. Par ailleurs, la différence des statuts des commerces, indépendants, d’une part, succursalistes ou membres de groupements coopératifs, d’autre part, a également un impact au niveau de la qualité des données obtenues. Par exemple, la seule date disponible concernant la création du discounter alimentaire de Quintin, Lidl, est celle de sa maison mère, Lidl France ; qui plus est dans le cas d’un établissement ayant changé plusieurs fois de statut, d’enseigne ou de propriétaire, Market de Plédran, par exemple, seule la date du permis de construire pourra être utile.

Il en ressort des difficultés dans l’appréhension de l’évolution de certains commerces sur le moyen terme, notamment au niveau la datation précise de certains évènements, dont les successions. Afin de les appréhender, nous procéderons à la réalisation d’entretiens auprès de commerçants (Chapitre 6).

4.1.2. Les évolution au cours de nos travaux

Lors de la réalisation de nos entretiens (cf. chapitres 6 à 9), nous nous sommes régulièrement rendu sur notre terrain de recherche. Nous avons ainsi pu actualiser, régulièrement nos données. Du 1er janvier 2015 au 31 décembre 2017, les commerces, situés sur notre territoire d’étude, n’ont pas connu de bouleversements importants (Tableau 21), particulièrement dans les communes n’accueillant que des cafés ou restaurants dans leurs centres (Tableau 19).

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COMMUNE EVOLUTION NEGATIVE EVOLUTION POSITIVE

LANRODEC Réouverture du café (seul commerce du bourg)

SAINT-CONNAN Réouverture de l’auberge (à l’Etang-Neuf)

SENVEN-LEHART Fermeture de l’épicerie fine

SAINT-DONAN Fermeture du restaurant

LA HARMOYE Fermeture du café (avant dernier commerce du bourg)

Tableau 19 : Exemples d’évolution de commerces dans les communes les plus rurales (source et réalisation : I. Le Clec’h)

Dans les polarités principales, nous constatons une diminution de l’équipement commercial des centres-villes de Châtelaudren et de Quintin, ainsi que dans une moindre mesure à Corlay et Plédran. Parallèlement, les espaces périphériques voient leurs nombres d’établissements ainsi que la surface commerciale de ceux-ci augmenter. C’est particulièrement le cas, à Quintin et à Plaintel le long des axes qui relient Saint-Brieuc à Quimper, Lorient et Vannes (Tableau 20).

OUVERTURES FERMETURES

CHATELAUDREN 2 en centre-ville 2 dans des espaces périphériques 6 en centre-ville 1 dans un espace périphérique 1 à Plélo (La Poste)

CORLAY 1 à La Croix 3 en centre-ville

PLAINTEL 3 en centre-ville 4 dans des espaces périphériques 1 à Saint-Julien

2 en centre-ville

5 dans des espaces périphériques 1 à Saint-Julien

PLEDRAN - 2 en centre-ville

QUINTIN 2 en centre-ville agrandissement de Leclerc 1 à Saint-Brandan

5 en centre-ville 1 à Saint-Brandan

Tableau 20 : Quelques évolutions commerciales dans les villes et pôles périurbains du territoire d’étude, au cours de nos travaux (source et réalisation : I. Le Clec’h)

Cette évolution négative globale touche l’ensemble des domaines d’activités, à l’exception, de celui du commerce de l’automobile. Ce dernier concerne fortement notre territoire de par la dépendance de ses habitants vis-à-vis de l’automobile, en lien avec la diffusion du phénomène de périurbanisation (Tableau 21). Cependant, l’extension de

Leclerc, à Saint-Brandan, et d’Intermarché à Plaintel, (cf. 8.1.) fait que le nombre de

102 Tableau 21: Commerces identifiés comme ayant fermé ou ouvert au cours de nos travaux

(Réalisation et source : I. Le Clec’h)

4.1.3. Résultats de l’inventaire du commerce

A la date du 1er juillet 2017, ce sont ainsi 382 commerces qui ont été recensés sur le territoire d'étude et plus précisément sur trente et une des trente-trois communes qu'il comporte.

4.1.3.1. Les commerces inventoriés

Nous allons procéder ici à l’analyse de l’équipement commercial de notre territoire d’étude, branche par branche. Pour cela, nous reprenons la classification de la

Commission de géographie du commerce du Comité National Français de Géographie :

- les magasins d’alimentation, - les magasins à rayon multiple,

- les magasins d’équipement de loisir – sport – culture, - les magasins d’équipement de la maison et de la profession, - les magasins d’équipement de la personne,

- les magasins d’entretien de la personne, - les hôtels, restaurants, cafés,

- les magasins de matériels de transport,

- les magasins de services à caractère commercial. x Les magasins d'alimentation (43 établissements)

Près d'un commerce alimentaire sur deux que compte le territoire est une boulangerie. Les commerces de viande, les caves à vin ainsi que les alimentations générales figurent également en nombre non négligeable. Ce n'est pas le cas des de fruits et légumes ni des commerces d'alimentation biologique présents, chacun, une seule fois sur le territoire d'étude (Tableau 22).

A l'exception de deux boulangeries et de trois caves à vins situées dans des nouveaux espaces d'activités périphériques ainsi que d'une boucherie-charcuterie et d'une

FERMETURES OUVERTURES BILAN

Hôtels, restaurants, cafés (HORECA) 6 2 -4

Services 6 2 -4

Equipement de la personne 4 -4

Equipement de la maison, du jardin et de l’entreprise 4 1 -3

Alimentation 4 3 -1

Santé 2 1 -1

103 charcuterie situées à des carrefours, la première sur une importante route de campagne, la deuxième au bord de l’axe reliant Saint-Brieuc aux principales villes du sud de la Bretagne, l'ensemble de ces établissements se localise dans les bourgs-centres ou dans des centres villes (Figure 32).

Type de magasins Magasins Communes

Boulangerie - Pâtisserie 21 13 Boucherie - Charcuterie 7 6 Vins et alcools 5 3 Alimentation générale 3 3 Charcuterie 2 2 Epicerie 2 2 Confiserie - Chocolats 1 1 Alimentation biologique 1 1 Fruits-légumes / Primeurs 1 1 TOTAL 43 19

Tableau 22: Répartition des commerces alimentaires (par type) (Réalisation et source : I. Le Clec’h)

Figure 32: Répartition des commerces alimentaires au 1er janvier 2017 (par commune) (Réalisation et source : I. Le Clec’h)

Les communes les plus importantes, et principalement les petites villes sont bien équipées en commerces alimentaires. A l’échelle d’une étude réalisée dans le centre-est

de la France, Milhan Chaze constate un fait similaire183. Par ailleurs, contrairement aux supermarchés qui tendent à les remplacer, l’ensemble de ces commerces s’avère être de taille modeste, notamment la boulangerie, présente dans une commune sur deux, principalement à proximité de Saint-Brieuc ou des routes principales.

x Les magasins à rayons multiples (13 établissements)

Il s’agit ici des établissements en libre service non spécialisés, à dominante alimentaire. Le territoire d'étude compte six supermarchés situés dans des espaces périphériques ainsi qu’un petit hypermarché184 implanté à proximité de Quintin. Deux supermarchés sont des discounters185 proches d'un autre établissement à l'enseigne Market ou

Carrefour Market. Les supérettes186, quant à elles, sont situées, soit en centre-ville ou centre bourg, soit en sortie de bourg (Tableau 23). De fait, à l’image de celles, de taille similaire, du centre-est de la France, les villes de notre territoire d’étude s’avèrent être bien équipées en grandes surfaces alimentaires187 dont la taille, modeste, est adaptée à la masse démographique locale188.

Type de magasins Magasins Communes

Supérettes 6 5

Supermarchés 6 5

Hypermarché 1 1

TOTAL 13 10

Tableau 23 : Répartition des Grandes et Moyennes Surfaces (par type – réalisation et source : I. Le Clec’h)

Ainsi, les grandes et moyennes surfaces sont situées principalement à Quintin et Saint-Brandan, à Châtelaudren et Plouagat, à Plaintel ainsi qu’à Plédran, les quatre principaux pôles de notre territoire d’étude. Ce phénomène s’est s’accentué avec les agrandissements de deux petits hypermarchés voisins (Leclerc à Saint-Brandan et

Intermarché à Plaintel) effectués au cours de nos travaux. Cependant, aucune de ces quatre

petites villes ne rivalise avec les agglomérations briochine et guingampaise pour ce qui est des surfaces commerciales. Quatre communes de tailles plus modestes, Boquého, Corlay,

183 Chaze M., Le commerce des petites villes : Organisation géographique et stratégie d’aménagements. : Etude

du centre-est de la France. Thèse de doctorat réalisée sous la direction de Christian Jamot, Université Clermont-

Ferrand II, 2014. p. 137.

184 Magasins en libre service. D’une taille comprise entre 400 m² et 2 500 m², le supermarché réalise plus des

2/3 de son chiffre d’affaire en alimentaire. L’hypermarché, pour sa part, fait plus de 2 500 m² et réalise au moins 1/3 de son chiffre d’affaire en alimentaire (Insee).

185 Magasins proposant des produits à faible coût.

186 Magasins en libre service plus petit qu’un supermarché. 187 Chaze M., ibidem p. 175.

Plésidy et Saint-Julien, possèdent, également, une offre en magasins à rayons multiples, une supérette pour trois d’entre elles, deux supérettes pour Corlay189 (Figure 33). En effet, « la

méthode du petit format de magasin permet […] aux grandes surfaces de s’implanter dans des villes dont le potentiel de chalandise est réduit par rapport aux grandes agglomérations »190 apportant aux populations une offre nouvelle. Si celle-ci s’avère plus faible que dans des enseignes similaires situées dans les grands centres urbains, elle n’en est pas moins plus importante qu’avant l’implantation de la première grande ou moyenne surface191.

Figure 33 : Localisation des grandes et moyennes surfaces au 31 décembre 2018 (Réalisation et source : I. Le Clec’h)

Les espaces commerciaux en orange appartiennent aux deux grands pôles urbain voisin au terrain d’étude

Ainsi les grandes et moyennes surfaces se répartissent sur le territoire d’étude dans les secteurs les plus peuplés et à proximité des principaux axes routiers. Leurs développements semblent bloqués par la concurrence avec les grandes surfaces implantées dans les deux pôles urbains majeurs de Saint-Brieuc et de Guingamp.

189 Du fait d’une offre de services supérieure à celle des autres supérettes du territoire d’étude et d’une

localisation en espace péricentral, nous avons, sur la carte, assimilé le magasin 8 à Huit de Corlay à un supermarché.

190 Chaze M., ibidem p. 198. 191 Ibidem, p. 198.

x Les magasins d'équipement de loisir-sport-culture (8 établissements)

Les magasins d'équipement de loisir, sport, culture sont peu nombreux et peu diversifiés (Tableau 24). Seules quatre villes en accueillent : Châtelaudren, Corlay, Plaintel et Quintin (Figure 34). A l'exception d'une armurerie, ils ont tous une localisation centrale dans leurs espaces urbains.

Type de magasins Magasins Communes

Journaux-Librairie-Papeterie-Jouets-Tabac 2 2 Photographes 2 2 Armurerie 1 1 Articles de sport 1 1 Librairie 1 1 Tabac 1 1 TOTAL 8 4

Tableau 24 : Répartition des magasins de loisir, sport et culture (par type d’établissements) (Réalisation et source : I. Le Clec’h)

Figure 34 : Répartition des commerces de loisirs, sports et culture au 1er janvier 2017 (par communes)

x Les magasins d'équipement de la maison et de la profession (56 établissements) La carte ci-dessous (Figure 35) nous montre une différence entre les communes fortes au niveau de la taille globale de ces magasins, essentiellement favorable aux deux communes de Plaintel et Saint-Brandan situées au niveau de la jonction des routes Saint-Brieuc – Vannes / Lorient et Saint-Brieuc – Quimper. La périphérie de Corlay compte également des établissements de grande taille, plutôt orientés vers des activités rurales telles que des points de ventes de coopératives agricoles ayant évolué en partie en jardineries et magasins de bricolages destinés à des clientèles plus variées. Inversement, les centres de Châtelaudren, Corlay et Quintin ne comptent que des petites cellules.

En effet, ces commerces se situent majoritairement dans les nouveaux espaces commerciaux créés en périphérie des villes, le long des routes principales qui desservent notre territoire d’étude. Par conséquent, à l’exception de quelques magasins d’électroménager, souvent tenus par des électriciens, et la plupart des magasins de fleurs, ils sont peu nombreux à se trouver dans les bourgs et les centres des petites villes. Les jardineries et magasins de motoculture, pour leurs parts, sont fortement représentés dans cet ensemble (Tableau 25). Si les premières sont implantées dans les zones d’activités qui entourent les villes du territoire d’étude, nous retrouvons également les seconds sur les lieux d’implantations d’artisans, notamment des mécaniciens ou des forgerons exerçant en rase campagne.

Nous retrouvons ces mêmes phénomènes à l’échelle des petites villes du centre-est de la France où Milhan Chaze constate que « le nombre de grandes surfaces de bricolage est

surreprésenté » tandis qu’il existe une « faiblesse relative des grandes surfaces dans les autres branches du commerce anomal »192. Parallèlement, il observe, dans le secteur de l’électroménager, « une forte domination des moyennes et petites surfaces ». Il explique ce phénomène par l'importance des implantations de ce type de commerces dans les centres de petites villes aux zones de chalandises réduites193.

Tableau 25 : Répartition des magasins d’équipement de la maison et du jardin (par types) (Réalisation et source : I. Le Clec’h)

192 Ibidem, p. 177. 193 Ibidem, p. 198.

Type de magasins Magasins Surface (ordre) Communes

Outillage-ustensiles 16 2 200 m² 8 Ameublement 16 1 000 m² 9 Décoration 16 900 m² 9 Electricité 7 800 m² 5 Revêtements 1 10 m² 1 TOTAL 56 4 910 m² 13

Figure 35 : Répartition et surface commerciale des magasins d’équipement de la maison et du jardin au 1er janvier 2017 (par communes)

(Réalisation et source : I. Le Clec’h)

x Les magasins d'équipement de la personne (19 établissements)

Si l'on excepte un magasin de vêtements localisé à Plouagat, les vingt-deux établissements sont situés dans les quatre villesque sont Châtelaudren, Corlay, Plaintel et Quintin et majoritairement dans leurs centres. Cette centralisation liée au caractère urbain de la commune est particulièrement visible en ce qui concerne les commerces d’habillements

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