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COMMENTAIRES ET DISCUSSION

IV. COMMENTAIRES ET DISCUSSION 1. Prévalences

Durant notre étude transversale et prospective de 115 cas de métrorragies ont été recensé sur les 3 714 échographies réalisées, soit une prévalence de 3,09%.

Nos résultats sont inférieurs à ceux de Coulibaly MY [10] et Traore A [13] qui ont retrouvé une prévalence respective de 8,62% et 6,92% au Service de Radiologie de l’HGT en 2010 et en 2001. Cette faible prévalence pourrait s’explique d’une part par la taille de notre échantillon et les efforts consentis dans l’amélioration du suivi des grossesses d’autres parts.

2. Données sociodémographiques.

Tranche d’âge : Au cours de notre étude, l’âge moyen des femmes enquêtées a été de 28,5 ans avec des extrêmes de 16 et 41 ans. Ses résultats sont proche à celui de Larrieu-Sans C [3] en France qui avait aussi retrouvé un âge moyen de 29 ans.

La tranche d’âge la plus représentée a été 16 à 19 ans avec 37,39 %, contrairement à Coulibaly MY dont l’âge la plus représenté a été 30 à 34 ans avec 25,5%. Cette différence pourrait s’expliquer que l’âge minime a été un facteur favorisant de saignement de premier trimestre de la grossesse dans notre étude.

- Situation matrimoniale : Notre étude a été dominée à 90,4% par des femmes mariées. Cette prédominance des femmes mariées serait liée à la qualité de notre population d’étude qui était constituée à 80% de femmes de plus de 20 ans sachant que les mariages dès cet âge sont très fréquents dans la société malienne quand bien même la femme est encore scolarisée et sachant que la procréation hors mariage y est très mal perçu. Notre résultat était supérieur à celui de Coulibaly MY [10], qui avait aussi retrouvé une

prédominance de femme mariée à 75% et de Larrieu-Sans C [3] en France, qui avait trouvé 83% de femmes en concubinage ou en mariage

- Scolarisation et profession : Les femmes instruites ont été les plus représentées avec 57,4% ceci s’expliquerait par le fort taux de scolarisation nationale depuis des années et surtout de la fille en particularité. Cependant malgré ce taux de scolarité significatif les ménagères ont été les plus représentées avec 52,2% des patientes dans notre étude. Ce fort pourcentage de femme ménagère dans notre étude s’expliquerait par diverses raisons d’une part le chômage, le refus de certains époux de laisser travailler leur femme à cause de certaines idéologies socioculturelles et d’autre part par le refus de certaines femmes de travailler.

3. Dosnnées cliniques

- Antécédents médicaux et chirurgicaux : Durant la période de notre étude au CSréf de la Commune VI, plus de la moitié de nos patientes avaient des antécédents médicaux ou chirurgicaux soit 64,3%. L’HTA a été l’antécédent médical le plus représenté avec 31,3 % des cas et la grossesse extra-utérine (GEU) l’antécédent chirurgical prédominant avec 6,1%. Contrairement, Coulibaly MY avait retrouvé que les infections sexuellement transmissibles dominaient les ATCD médicaux à 30 % et les ATCD chirurgicaux étaient dominés par la césarienne à 20% [10]. Ces résultats pourraient s’expliquer par la fréquence élevée des primigestes dans notre étude.

- Antécédents gynécologiques : Les primipares et les pauci gestes ont été les plus représentées durant notre étude avec des fréquences respectives de 37,4

% et 61,7 %. La moyenne de parité et de gestité a été de 1,27±1,15 et 2,43±1,178. Dans la littérature, certains auteurs ont montré la parité comme étant une variable explicative des métrorragies sur la grossesse chez les femmes africaines [12]. Ainsi Coulibaly MY avait retrouvé dans son étude

une prédominance des paucipares 45,5 %, des nullipares 24,5 % et des primipares 11,8% [10].

- Motifs d’échographie : Les métrorragies spontanées ont été le principal motif d’échographie dans notre étude avec 74,8%. Elle était suivie de loin par les métrorragies post prise médicamenteuse et les métrorragies post traumatique avec respectivement 8,7% et 7,0%.

- Taux d’hémoglobine : Le taux d’hémoglobine compris entre 7 - 10 g/dl avaient été retrouvés chez 50,43% des femmes. Larrieu-Sans C [3] en France, avait retrouvé un taux d’hémoglobine légèrement supérieur soit 12,2 g/dl en moyenne au premier trimestre. Cette différence pourrait s’expliquée par le retard de la prise en charge des femmes dans notre étude.

4. Données échographique

- Anomalie échographiques retrouvées : Les débris ovulaires, le décollement trophoblastique et les grossesses arrêtées ont été les principales anomalies retrouvées avec respectivement 22,6%, 16,5% et 12,2%. Ces résultats sont contraires à ceux de Coulibaly MY et de Balayira M qui avaient retrouvé une prédominance de décollement trophoblastique [10 ; 23].

- Diagnostics échographiques et pathologie associée : Après une analyse échographique en corrélation avec les aspects clinico-biologiques, nous n’avons pas retrouvés d’anomalie échographique chez 36 patientes soit 31,3%. Comme mentionne la littérature, la majorité des métrorragies demeurent inexpliquées.

Les notre étaient inférieures à ceux de Larrieu-Sans C [3] qui a retrouvé 36,5%.

Les anomalies échographiques ont été reparties comme suite : menace d’avortement 19 patientes soit 19,1%, avortement complet chez 17 femmes soit 14,8%, et un avortement incomplet chez 13 femmes soit 12,2%. Ces résultats sont comparables à ceux de Larrieu-Sans C [3] qui avait rapporté comme étiologie le décollement de l’œuf dans 37,5% des cas, un décollement du

trophoblaste plus ou moins important dans un quart des cas et un décollement du pôle inférieur de l’œuf dans 12,5%. Dans notre étude, la grossesse extra-utérine rompue représentait 3,48 %, non rompue 2,61 % et la grossesse môlaire complète avec kyste 1,74 %, môle partiel 0,87 %. Ces résultats étaient différents à ceux de Sidibe DM [11] et de Diarisso [14] qui avaient pris la grossesse extra-utérine et celle de molaire en globale sans tenir compte de ces aspects sémiologiques associés. La pathologie associée chez la plupart des femmes a été le kyste de l’ovaire (organique ou fonctionnel) avec une proportion de 17,4% de notre échantillon.

5. Traitement

Durant notre étude, le repos a été le traitement dans 53,3%, suivi d’aspiration manuelle intra-utérine (AMIU) avec 40%. Ces résultats sont différents de ceux rapportés par Diarisso A [14] en 2011 ou les principaux traitements avaient été l’AMIU et la laparotomie respectivement à 67,2% et 23,4%. Un arrêt de travail avait été aussi recommandé dans l’étude de Larrieu-Sans C. dans 27,1 %, un antispasmodique était prescrit en priorité dans 15,6% et une injection d’immunoglobulines anti-D dans 10,4 % des cas.

CONCLUSION ET

RECOMMANDATION

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