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COMMENTAIRES ET DISCUSSION

6. COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS :

L’objectif de notre étude était d’étudier la tuberculose chez les enfants à L’Hôpital du Mali.

6.1 Les limite de l’étude :

Au cours de notre étude, les difficultés rencontrées ont porté essentiellement sur l’indisponibilité à réaliser certains examens complémentaires par faute de moyen des parents.

6.2 Résultats globaux :

À notre connaissance, cette étude est la 5ème étude sur la tuberculose chez les enfants au Mali. Elle a porté sur 5794 enfants hospitalisés au cours de l’année 2015-2019 au service de pédiatrie de l’HDM sur lesquels le diagnostic de tuberculose a été retenu chez 54 (soit une fréquence de 0,93%) ce qui concorde avec les données de l’OMS au Mali en 2016 dont l’incidence de la TB chez les enfants de 0 à 14 ans était estimée à 0,95% (52). Cette fréquence est supérieure à celle de Coulibaly en 2017 avec 0,1% (12) et Morba en 2011 avec 0,2% (11) sur une année. Des fréquences variables encore plus élevées que la nôtre ont été rapportées par différents auteurs : 5,5 % par Koueta et coll. au Burkina Faso en 2011 ; 11 % par Sassan en 1994 et 29,7 % par Cisse L. en 1999 en Côte d’Ivoire

; 36 % par Kumar en Inde en 2007 et 46,6% par Walters en Afrique du Sud en 2008 (53).

Morba A. et coll. ont trouvé 17 cas sur une période d’un an au service de pédiatrie au CHU Gabriel Touré en 2011 (11).

En 2006, Cissé A. et coll. ont étudié 345 cas sur une période de 6 ans dans les 6 centres de santé de référence du District de Bamako. Safiatou et coll. ont trouvé 30 cas en 1994 au service de Pneumo-phtisiologie de l’Hôpital du Point G sur une période de 6 ans (9).

Koueta et coll. au Burkina Faso ont trouvé 22 cas vivants avec le VIH sur une période de 6 ans au CHU Pédiatrique Charles de Gaulle d’Ouagadougou en

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2011 (53). Au Niger, Soumana et coll. ont colligé 29 cas sur une période de 2 ans en 2011 dans les deux Hôpitaux nationaux et au Centre National (54)

En 2017, Coulibaly à trouve 12 cas à L’Hôpital du Mali sur une période d’un an.

Au Mexique en 2016, José et coll. ont traité 93 dossiers de tuberculose chez les enfants traités dans un hôpital de niveau tertiaire au Mexique sur une période de 3 ans (55).

Le nombre de cas dans notre étude est élevé par rapport à certains auteurs des littératures précédentes (9) (10) (11) 53) (56) (57). Cette différence du nombre de cas pourrait s’expliquer par le fait que notre étude a été menée sur une période de 4 ans.

6.3 Caractéristiques sociodémographiques : Niveau d’instruction et profession du père et de la mère, résidence, âge des enfants, sexe

6.3.1 Niveau d’instruction et profession du père :

Dans notre série d’étude la majorité des pères des enfants étaient des paysans et non scolarisés soient respectivement, 40,7%, 77,8 % contre 58,3% dans l’étude de Coulibaly A en 2017,

6.3.2 Niveau d’instruction et profession de la mère :

La plupart des mères de nos enfants étaient des ménagères et non scolarisées respectivement 88,9%, 83,3% ceux-ci sont inferieur a Coulibaly A soit 100%.

6.3.3Provenance :

La majorité des enfants sont venue directement pour une consultation dans le service sans passer par d’autres structures donner le pôurcentage est 27,8%

6.3.4 Age :

Dans notre série les enfants âgés de 1 an à 9 ans étaient les plus représentées soit 63,8%.

La moyenne d’âge était de 6,48 ans avec un âge minimum de 5 mois et Maximum 15 ans.

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Notre taux dans cette tranche d’âge est supérieur à ceux trouvés par Anane R et Coll (39) en Algérie soit 15% ; Cisse L et Coll (40) en côte d’ivoire soit 5,35% . 6.3.5 Sexe :

Chez l’enfant, les travaux évoquant le sexe sont pratiquement inexistants. Dans une série nous observons une prédomine féminine (le sexe_ ratio était de 0,93) contre Coulibaly en 2017 qui avait trouvé un sexe ratio de 1,93 en faveur des garçons .Nous avons constaté, comme d’autres auteurs que la répartition selon le sexe n’avait pas beaucoup de valeur en pédiatrie, cela d’autant plus que le risque de contamination est le même dans le contexte familial africain(42,44)

6.4 Résultats cliniques et analytiques : Notion de contage, BCG, symptômes, formes cliniques, pathogies associées

6.4.1 Notion de contage :

Dans notre étude la notion de contage a été retrouve chez 31,5% contre 16,7%.

Chez Coulibaly A en 2017 6.4.2 BCG :

La couverture vaccinale était 88.9% contre 50% chez Coulibaly A ,,cela signifie que la vaccination est bien suivie par les parents des enfants,,,,,,,,,,,,,,,,,,

6.4.3 Symptômes :

Dans notre étude la toux était la plus représentée soit 72,2% ceux-ci est inférieur à celui de Coulibaly A soit 83,3%.

6.4.4 Formes cliniques :

La forme extra pulmonaire était la plus représentée soit 15,8% ce taux etait inférieur à celui de Coulibaly A soit 33.3%

6.4.5 Pathogies associées

La malnutrition aiguë sévère était la plus représentée dans notre étude soit 64, 9% contre Coulibaly A soit 25%

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Dans l’ensemble de ces études, les formes cliniques pulmonaires, ganglionnaires et ostéo-articulaire étaient les plus représentées. Diagnostic

Radiologie : 19

Bactériologie (Examen direct, culture, PCR) : 22 Cytologie : 6

Histologie : 6 Clinique : 1

Technique moléculaire (PCR) a permis d’identifier 4 agents pathogènes donc les plus fréquents respectivement : M .avium ; M.phlei, M.spei, soit 100%

chacun, suivie de M. tuberculosis à 12%.

Les mycobactéries n’ont pas pu être isolées dans certains cas, soit 46,9%. Il n’existe pas assez d’études menées sur l’identification et l’antibiogramme des souches de mycobactéries isolées chez les enfants. D’où la nécessité de faire une identification car tout examen positif aux BAAR n’est pas égal à la tuberculose.

Examens biologiques : NFS (GB, Hb) 6.5 Traitement et évolution :

Le schéma thérapeutique 2RHZ / 4RH de la première ligne était le plus représenté dans le traitement de la tuberculose, soit 45,6% des enfants. Le traitement antituberculeux a conduit à un taux de guérison à 54,4%, supérieur à ceux trouvés par Coulibaly, soit 33,3%. Ce taux de guérison pourrait s’expliquer par une bonne observance au cours du traitement antituberculeux des enfants Dans notre étude deux (2) enfants ont présenté une résistance aux antituberculeux, soit respectivement 1,8% chacun ; ce qui s’explique par l’inobservance du traitement chez une patiente et le second a présenté la forme urinaire.

Le taux de mortalité était à 24,6%, inférieur à ceux trouvés par Coulibaly en 2017cela pourrait signifier que les patients ont été observés au traitement soit

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41,7%. La réussite du traitement antituberculeux des enfants pourrait être amélioré par leur hospitalisation du début jusqu’à la fin du traitement pour une meilleure observance.

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