Conclusion, progression et perspectives
A.5 Classification des op´ erateurs de dimensions sup´ erieures
Dans cette annexe, on s’int´eresse aux structures possibles des op´erateurs de dimensions su-p´erieures dans le cadre de notre mod`ele. Comme l’op´erateur de m´elange du syst`eme quintuplet-singlet est de dimension sept, on discutera des op´erateurs effectifs jusqu’`a la dimension sept. Cependant, l’´etude compl`ete de tels op´erateurs ´etant un sujet en soi, on ne d´etaillera r´ eelle-ment que les op´erateurs de dimension cinq, et une grande partie des op´erateurs de dimensions six. Pour le reste, cette annexe est `a consid´erer comme une feuille de route, une m´ethodologie `
a poursuivre.
Le point important que l’on abordera est que, pour une dimension donn´ee, les op´erateurs ne sont pas tous ind´ependants les uns des autres. Mais avant cela, une premi`ere partie est consacr´ee `a l’alg`ebre de groupe associ´ee `aSU(2)⊗U(1). Ensuite nous verrons une classification des op´erateurs. Une derni`ere partie est la d´emonstration d’une formule utilis´ee lors de la manipulation des ces op´erateurs.
A.5.1 Un peu d’alg`ebre
Afin d’ˆetre coh´erent tout en restant le plus g´en´eral possible, on red´efini ici quelques no-tations.
La charge associ´ee `aU(1)est l’hyperchargeY . Une repr´esentation deSU(2)est d´ecrit par son isospin j, et par le nombre m tel que−j ≤ m ≤ j. Ainsi, une repr´esentation de nY est d´ecrit par les trois nombres quantiquesy, j et m. On rappelle que le nombre j peut prendre les valeurs enti`ere et demi-enti`ere positives. D´efinissons l’entier natureln, tel que n= 2j + 1. Repr´esentations Apr`esEWSB, la charge ´electrique estQ= T3+ Y . Toute repr´esentation de nY peut alors ˆetre vue comme le n-plet contenant les ´etats physiques ψQ, o`u la charge ´electrique se r´e´ecrit Q = j − k + 1 + y avec 1 ≤ k ≤ n. Prenons l’exemple du triplet d’hypercharge nulle,i.e.n= 3 ou j = 1 et y = 0. On a alors
ψ= ψ+ ψ0 ψ− . (A.97)
G´en´erateurs Consid´erons des n-plet de SU(2). Les g´en´erateurs ta=1,2,3 sont des matrices de taillen× n. Dans la base des ´etats propres physiques, t3 est choisie de sorte quet3|j, mi = m|j, mi. On d´efinit les matrices ´echelles t+ et t− telles quet± = t1± i t2. On montre alors que, pour1 ≤ k, l ≤ n, (t3)kl= (j − l + 1) δk,l (A.98) (t±)kl= s 2j − l + 3 ± 12 l−1 ± 1 2 δk,l∓1 (A.99)
En fonction den, les matrices Ta=1,2,3 sont (t1)kl= 1 2 q (n − l + 1)(l − 1) δk,l−1+q l(n − l) δk,l+1 (A.100) (t2)kl= 12q(n − l + 1)(l − 1) δk,l−1−ql(n − l) δk,l+1 (A.101) (t3)kl= 1 2(n − 2l + 1) δk,l (A.102)
Relations utiles
Tr(tatb) = 12n(n2− 1) δab (A.103) SiT est associ´ee `a la repr´esentationm, alors pour(1 ≤ k, l ≤ n) et (1 ≤ κ, λ ≤ m),
(ta)kl(Ta)κλ= 14(n − 2l + 1)(m − 2λ + 1) δklδκλ +12q (n − l + 1)(l − 1)λ(m − λ) δk,l−1δκ,λ+1 +12q (m − λ + 1)(λ − 1)l(n − l) δk,l−1δκ,λ+1 (A.104)
Note : Dans le cas o`un= m = 2, les g´en´erateurs sont les matrices de Pauli divis´ee par deux. On retrouve bien l’expression4 (τa)kl(τa)κλ= 2δkλδlκ− δklδκλ d´ej`a connue.
Pour n impair, on a automatiquement (ψI(Ta)I
JψJ) = 0. Ce r´esultat est important, car dans le cas ou n est impair, de nombreux op´erateurs qu’il est possible d’´ecrire sont en fait nuls. Ainsi, comme on le vois dans la suite, le nombre d’op´erateurs pourn impair est moindre que dans le cas oun est pair.
Pour tout n, ψI = EIJ ψJ, o`u EIJ d´epend de n, voir les Sec.3.3.4 et 3.3.5 pour plus de d´etails.
A.5.2 Lagrangien renormalisable
La th´eorie est d´ecrite par le Lagrangien de L’Eq. (3.1), soit LThéorie = LSM+ LDM. Le
SM est ´evidemment une th´eorie renormalisable, tous les termes LSM ´etant de dimension 4. On ne s’y int´eressera pas d’avantage dans la suite.
Les termes contenus dansLDM peuvent quant `a eux ˆetre scind´es en deux cat´egories. Ceux de dimension quatre et donc renormalisables, et les terme de dimensions sup´erieures. Quoi-qu’il en soit, chaque terme est invarient de jauge, et respecte la sym´etrie discr`ete Z2, sous laquelle les nouvelle particules χ et ψ sont impaires. On va ici donner les termes renormali-sables contenu dans LDM.
n impair Pour n impair, notamment lorsque n= 3 ou n = 5, le Lagrangien renormalisable associ´e χetψ est LDM(4)= i ψ†σµDµψ+ i χ†σµ∂µχ− 1 2M ψψ+ 12mχχ+ h.c. , (A.105)
Avec ψ un fermion de Majorana se transformant dans n0, etχ un singlet de Majorana. Les
equation du mouvement –ou Equation Of Movement – (EOM) pour χ and ψ sont ( i σµ∂µχ= m χ† ∂µ(i χ†σµ) = −m χ ( i σµDµψ= M ψ† ∂µ(i ψ†σµ) = −M ψ (A.106) n pair Pour n pair, notamment n= 4, on a
LDM(4) = i ψ† σµDµψ+ i ψ† σµDµψ+ i χ† σµ∂µχ− M ψψ+12mχχ+ h.c., (A.107) ici (ψ, ψ†
) forme un spinneur de Dirac se transformant dans n1
2. On a toujours χ singlet de Majorana. Les EOMs sont
( i σµ∂µχ= m χ† ∂µ(i χ†σµ) = −m χ ( i σµDµψ= M ψ† i σµDµψ= M ψ† ( Dµ(i ψ†σµ) = −M ψ Dµ(i ψ† σµ) = −M ψ (A.108)
A.5.3 Op´erateurs de dimensions sup´erieures
En plus des termes renormalisables,LDM contient ´egalement des op´erateurs de dimension sup´erieure `a quatre. Par exemple, on a les op´erateurs de dimension cinq avec notamment Lquartic. On veut dans cette annexe faire la liste, pour une dimension donn´ee, des op´erateurs qu’il est possible d’´ecrire dans la mesure ou ces derniers respectent la sym´etrie discr`ete Z2
et sont invariant de jauge. Avant de commencer, un op´erateur `a un statut particulier car sa dimension d´epend de la valeur den, autrement dit de la taille de la repr´esentationψ.
Op´erateur de m´elange Sch´ematiquement on a
O(n+2)mix = λ Λn−2(φ†φ)n−1 2 ψχ+ h.c. (n odd) 1 Λn−2(φ†φ)n−2 2 λ φχψ− λ0 φ†χψ+ h.c. (n even) (A.109)
Lorsquen= 2, cet op´erateur est de dimension 4. Par cons´equent il est renormalisable. Pour des valeurs sup´erieures `a 2, on a un op´erateur de dimension sup´erieure.
Pour rester le plus g´en´eral possible dans les notation, ind´ependamment de la valeur den, on se place dans la base des ´etats physiques, et on notedi...j le tenseur `an− 1 indices associ´es `
a la repr´esentation ψ. Pour n= 3, ces tenseurs sont les matrices de Pauli divis´ee par deux,
cf.Sec.3.3.3. Voir les sections 3.3.4et 3.3.5pour plus de d´etails dans le casn= 4 ou n = 5, ainsi que pour voir la structure d´etaill´ee de ces op´erateurs.
Les tenseurs d ´etant totalement sym´etriques, il n’y a qu’une fa¸con ind´ependante de contracter ces derniers avec les doublets de Higgs. Par cons´equent, il est redondant d’en inclure plus d’un dans le Lagrangien.
On viens de voir la notion de d´ependance. En g´en´eral, pour une th´eorie donn´ee, lorsque l’on fais la liste de tous les op´erateurs effectifs de dimension n, ils ne sont pas tous ind´e-pendants les uns des autres. Cela signifie qu’il est possible, `a partir d’un ou plusieurs de ces op´erateurs, de retrouver les autres par des transformations. Il suffit donc d’inclure une base libre de ces op´erateurs dans le Lagrangien pour prendre en compte tous les effets physiques, sans qu’il y ai d’informations superflues.
L’objet de cette annexe est donc d’´ecrire les op´erateurs effectifs, puis de d´eterminer les d´ependances ´eventuelles. On ne consid`ere que les op´erateurs faisant intervenir les nouvelles repr´esentationsχ etψ, qui respectent la sym´etrie discr`eteZ2 et l’invariance de jauge.
On rappelle que ψ a une hypercharge nulle lorsque n est impair. Pour n pair, ψ `a une hypercharge de +1/2, donc ψ a une hypercharge de −1/2. Le doublet de Higgs quant `a lui `a une hypercharge de+1/2.
Dans la suite, on d´esignera par f un fermion, φ le doublet de Higgs standard et D la d´eriv´ee. Le dimension d’un champ scalaire est de 1, celle d’un champs fermionique est de3/2
et la d´eriv´ee `a une dimension de 1. Le cut-offde la th´eorieΛ correspond `a une ´energie, il est donc de dimension 1. Enfin on travaille avec des couplages sans dimension, ou de dimension 0. Pour connaitre la dimension d’un op´erateur, on fais la somme des dimensions des ´el´ements qui le compose au num´erateur, puis on soustrait les somme des ´el´ements du d´enominateur. En r´esum´e, si l’on d´esigne la dimension d’un objet comme ´etant celui-ci entre crochet, on a
[f] = 32 , [φ] = 1 , [D] = 1 , et [Λ] = 1 . (A.110) Dans la suite on compte la dimension des op´erateurs sans prendre en compte le cut-off. On le garde tout de mˆeme pour rappeler que l’on regarde des op´erateurs effectifs. Sa pr´esence, `
Op´erateurs de dimension 5
Type f f φ φ : Etant donn´´ e que les op´erateurs respectent la sym´etrieZ2 sous laquelle seuls les nouveaux fermionsχ etψsont impairs, ces derniers ne peuvent apparaitre que par paire. On peut avoir χ χ, ψ ψ o`u χ ψ. Pour n > 3, la derni`ere possibilit´e est exclue car χ est un singlet. Si n= 3 on retrouve l’op´erateur de m´elange O(5)
mix. Les op´erateurs restants qu’il est possible d’´ecrire sont
1 2Λ1(χχ)(φ†φ) + h.c. (A.111) For n odd : 1 2 λ Λ(ψψ)(φ†φ)+ 1 2 1 Λa1b1...an−2bn−2dua1...an−2 I ψI φ†u dxb1...bn−2 J ψJ xy φy+ h.c. (A.112) For n even (n >= 4) : 1 Λ(ψψ)(φ†φ) +Λ1(ψI(ta)I JψJ)(φ† i(τa)i jφj) +Λ1(ψI(ta)I JψJ)(φ† i(τa)i jφj) + h.c. +1 Λ(ψI(ta)I JψJ)(ij φj(τa)i kφk) + 1 Λ(ψI(ta)I JψJ)(φ† i(τa)i jjkφ†k) + h.c. +Λ1a1b1...an−2bn−2 dua1...an−2 I ψIφ†u dxb1...bn−2 J ψJ xy φy+ h.c. +1 Λa1b1...an−2bn−2dua1...an−2 I ψIuvφv dxb1...bn−2 J ψJφ†x+ h.c. +Λ1a1b1...an−2bn−2dua1...an−2 I ψIuvφv dxb1...bn−2 J ψJ xyφy+ h.c. +Λ1a1b1...an−2bn−2 dua1...an−2 I ψIφ†u dxb1...bn−2 J ψJφ†x+ h.c. (A.113)
Il est `a not´e qu’ici on a na¨ıvement ´ecris toutes les possibilit´es qui soient en accord avec les sym´etries du mod`ele. Cela ne signifie pas qu’ils soient ind´ependants.
Type f fD φ : Pour n > 2, il est impossible d’´ecrire un tel op´erateur qui respecte `a la fois la sym´etrie discr`ete et l’invariance de jauge.
Type f fD D : Les deux fermions doivent ˆetre impairs sous Z2, car on ne regarde que les nouvelles repr´esentations. De plus, pour ˆetre invariant de jauge les deux fermions doivent ˆetre dans la mˆeme repr´esentation de SU(2). Ainsi les op´erateurs possibles sont
∂µχ ∂µχ+ χ ∂µ∂µχ+ h.c. (A.114)
et,
Dµψ Dµψ+ ψ DµDµψ+ h.c. (n impair)
ψ DµDµψ+ DµDµψ ψ+ Dµψ Dµψ+ h.c. (n pair) (A.115) Remarquons que∂µχ ∂µχ= T D − χ ∂µ∂µχ, ou lad´eriv´ee totale –ou Total Derivative– (TD)
n’est pas physique et peut ˆetre ignor´ee. Ainsi on ne garde que l’op´erateur o`u les d´eriv´es agissent sur le mˆeme champs. Il en est de mˆeme pourψ avec n impair.
Pour n pair, on a Dµψ Dµψ = T D − ψ DµDµψ et ψ DµDµψ = T D − Dµψ Dµψ = T D+ ψ DµDµψ, toutes ces ´ecritures sont donc ´equivalentes puisque lesTD ne sont pas phy-siques et peuvent ˆetre ignor´ees.
On vient de voir que plusieurs op´erateurs a priori ind´ependants sont en fait ´equivalents. Il suffit de ne garder qu’un seul de ces op´erateurs pour d´ecrire toute la physique avec un minimum de param`etres (couplages) dans le Lagrangien.
On va maintenant s’int´eresser `aOD = ψ DµDµψ dans le cas n pair, mais il est tr´es simple d’adapter ce qui suit pour toutn. On peut ´ecrire
OD = ψ DµDµψ= ψα gµνDµDν ψα= ψαgµνδα
β DµDν ψβ. (A.116) En utilisant les relations gµνδα
β = (σµσν)α β+ 2i (σµν)α β , o`u (σµν)α β = i 4(σµσν− σνσµ)α β et(σµσν + σνσν)α β = 2 gµνδα β , on r´e´ecris OD = i ψα(σµν)α β [Dµ, Dν]ψβ+ ψα(σµσν)α βDµDν ψβ. (A.117) Connaissant la relation ci-dessous (voir Sec.A.5.5), on a introduit le commutateur des d´eriv´ees.
[Dµ, Dν] = −i g0
Y Bµν− i g Wi
µν Ti. (A.118)
On consid`ere ici la d´eriv´ee covariante agissant sur une repr´esentation de nY, avec ti les g´en´erateurs correspondants de SU(2). On a alors
i ψα(σµν)α
β [Dµ, Dν]ψβ = g0 Y ψα(σµν)α
β ψβ Bµν+ g ψα(σµν)α
β taψβ Wµνa . (A.119) Remarquons qu’en consid´erant l’´egalit´e σµν = −i
2µνρκ σρκ, l’´equation pr´ec´edente peut se r´eecrire
i ψα(σµν)α
β [Dµ, Dν]ψβ = −i g0
Y ψ σµνψ ˜Bµν− ig ψ σµν taψ ˜Wµνa (A.120) avec le tenseur dual ˜X d´efinit comme ˜Xµν = 1
2 µνρκ Xρκ, o`u X peut ˆetre B ou W .
Le second terme de l’Eq. (A.117) se calcul avec la relation (σµ)αβ = αγ βδ σδγ . On obtient ψα(σµσν)α βDµDν ψβ = ψα(σµ)αγ(σν)γβ DµDν ψβ = −ψαi(σµ)γα Dµ i(σν)γβ Dν ψβ (A.121) Afin de simplifier les choses, on utilise les EOM vue `a la Sec.A.108. On se retrouve alors avec ψα(σµσν)α
βDµDν ψβ = M2 ψα ψα. ¸Ca n’est rien d’autre qu’un terme de masse (avec M ∼ M2/Λ). Par cons´equent on retombe sur un op´erateur d´ej`a pr´esent dans le Lagrangien. Donc ce terme est redondant.
Finalement, partant de OD, on obtient les deux op´erateurs g0 Y ψ(σµν) ψ Bµν+ g ψ (σµν) Tiψ Wi
µν+ h.c. (A.122)
On choisi de garder ces derniers en d´efaveur de ψ DµDµψ, car ils sont directement reli´es `a des quantit´es physiques mesurables, et donc plus naturels en ce sens.
Puisque qu’on vient de voir que les op´erateurs de l’Eq. (A.122) sont ´equivalents `a ceux du typef fD D, on en a termin´e avec les op´erateurs de dimensions 5.
Op´erateurs de dimension 6
Type f f φ3 : Il n’y pas de tels op´erateurs qui pr´eservent les sym´etries de jauge et la sym´etrie discr`ete, except´e pourn= 4, ou l’on retrouve l’op´erateur de m´elange O(6)
Type f f D φ2 : La d´eriv´ee ayant un indice de Lorentz, elle peut ˆetre contract´ee avec un σ comme pour les termes cin´etiques. Si la d´eriv´ee agit sur l’un des fermions, en utilisant les
EOMon voit facilement que l’on retombe sur des op´erateurs du typef f φ2, qui ont d´ej`a ´et´e ´
etudi´e pr´ec´edemment. Il est donc suffisant de ne consid´er´e les op´erateurs o`u la d´eriv´ee agit uniquement sur le scalaire φ.
Un utilisant les propri´et´es de la d´eriv´ee, et en ignorant lesTD, on se ram`ene au termes de la formeφ†↔Dµφ= φ†D→µφ−φ†←Dµφ. Cette expression est int´eressante car elle est hermitienne. On se retrouve alors avec des op´erateurs du typeχ†σµχ φ†↔Dµφ, que l’on multiplie par un facteuri de fa¸con `a avoir des coefficients de Wilson r´eels, exactement comme pour les termes cin´etiques.
Enfin, en rempla¸cant χ par ψ, on peut toujours ins´erer les g´en´erateurs ta, on obtient alors de nouveaux op´erateurs invariants de jauge et qui respectent la sym´etrie discr`ete. On a donc χ†taσµχ φ†↔Daµφ with φ†D↔µa φ= φ†τaD→µφ− φ†←Dµτaφ. Notons qu’il n’est pas n´ecessaire d’ajouter le hermitien conjugu´e, comme pour le terme cin´etique. En r´esum´e on a
iχ†σµχ φ†↔Dµφ , (A.123) et iψ†σµψ φ†↔Dµφ+ iψ† taσµψ φ†↔Daµφ (n impair), iψ†σµψ φ†↔Dµφ+ iψ† taσµψ φ†↔Daµφ (n pair), iψ†σµψ φ†↔Dµφ+ iψ† taσµψ φ†↔Daµφ (n pair). (A.124)
Pour n pair, on peut ´egalement ´ecrire les op´erateurs
a ψ†σµψ(abφa↔Dµφb) + b ψ†Taσµψ(cdφc↔Daµφd) (A.125)
Type f f D2φ : Pour n >2, on ne peut pas ´ecrire de tels op´erateurs qui soient invariants de jauge.
Type f f f f : On sait que χ χ est invariant de jauge et respecte la sym´etrieZ2. De mˆeme, les termes ψ†ψ pour n impair respectent ces sym´etries. Pour n pair les combinaisons ψ†ψ, ψ†ψ et ψ ψ respectent ´egalement ces sym´etries. On parlera de terme de type χ χ et ψ ψ pour simplifier.
Partant de ce constat, on peut donc combiner ces expressions entre elles, ou avec des terme du type f f duSM pour former de tels op´erateurs. Il ne faut pas non plus oublier les op´erateurs avec les g´en´erateurs, qui restent invariant de jauge. Bref, il y a toute une famille de tels op´erateurs.
Type f f D3 : L’invariance de Lorentz nous enseigne que de tels op´erateurs existent si et seulement si f f se transforme comme un vecteur, i.e.(χ†σµχ)DρBρµ ou Dρ(χ†σµχ)Bρµ. Dans les cas, avec lesEOM, on peut se ramener `a des op´erateurs du type f fD2H, f fD D (`a un facteur de masse pr`es) ou f f f f . Par cons´equent il n’y a pas de nouvel op´erateur ind´ependant `a prendre en compte. On ne donne pas la liste de ces derniers car ce n’est pas int´eressant pour notre ´etude, mais il faut savoir qu’ils existent.
De mani`ere g´en´erale, ce sont des op´erateurs de contact `a quatres fermion, supprim´e par le cut-off Λ ´elev´e au carr´e. De telles interactions sont n´egligeables compar´e aux interactions ´
A.5.4 Op´erateurs de dimension 7
On ne va pas d´etailler ici tous les op´erateurs de dimensions 7. Cependant on peut remar-quer que les quantit´es du type χ χ et ψ ψ, qui sont invariantes de jauge et qui respectent la sym´etrie discr`ete Z2, sont de dimension 3. Donc, n’importe quelle op´erateur de dimension 4 multipli´e par l’un de ces termes est de dimension 7 et respecte les sym´etries. Cela donne une id´ee de la quantit´e d’op´erateurs que l’on peut ´ecrire. Ces op´erateurs sont supprim´es par le
cut-offau cube.
Pour n = 5, l’op´erateur de m´elange est de dimension sept. N´eanmoins, c’est le seul que l’on consid`ere dans notre mod`ele car c’est lui qui induit le m´elange. Son impact est donc essentiel, contrairement aux autres op´erateurs de dimensions sept, dont les effets sont a priori n´egligeables sur les quantit´es physiques qui nous int´eresses.
A.5.5 Preuve de la relation [Dµ, Dν] =−i g Xa
µν Ta
On consid`ere la d´eriv´ee covarianteDµ= ∂µ− i g Xa
µTa, agissant sur la repr´esentationψ. On se place dans le contexte non-ab´elien. On a
[Dµ, Dν]ψ =h ∂µ− i g XµaTa ∂ν− i g Xνb Tb− (∂ν− i g XνcTc) ∂µ− i g XµdTdiψ = [∂µ, ∂ν]ψ − g2[Xa µTa, XνbTb]ψ − i g ∂µ(Xb νTbψ) + Xa µTa∂νψ− ∂ν(Xl µTlψ) − Xc νTc∂µψ = [∂µ, ∂ν]ψ − i g ∂µ(Xa νTa)ψ + i g ∂ν(Xa µTa)ψ − g2[Xa µTa, Xb νTb]ψ . (A.126) Comme les d´eriv´ees commutent, le premier commutateur est nul. En factorisant l’expression parψ on obtient, [Dµ, Dν] = −i g ∂µ(Xa νTa) − ∂ν(Xa µTa) − i g [Xa µTa, XνbTb] . (A.127) ´
Etant donn´ee que lesTasont des matrices constantes, on peut les sortir des d´eriv´ees. De plus, on peu simplifier d’avantage l’expression pr´ec´edente on voyant que
[Xa
µTa, XνbTb] = Xa
µXνb[Ta, Tb] (A.128)
Il reste `a ´evaluer le commutateur des g´en´erateurs. Or l’alg`ebre est bien connue, ce n’est rien d’autre que la constante de structure multipli´ee par un g´en´erateur, sch´ematiquement parlant. Dans notre mod`ele on s’int´eresse notamment aux repr´esentations deSU(2), ´ecrivons [Ta, Tb] = i abcTc par identification.
[Xb
µTb, Xc
ν Tc] = i Xb µXc
ν bcaTa (A.129)
Finalement, on se retrouve avec [Dµ, Dν] = −i g Xa
µν Ta with Xa
µν = ∂µXνa− ∂νXµa+ g abcXµb Xνc (A.130) Quelques mots sur le cas non-ab´elien, qui en en fait plus simple. Consid´erons U(1) avec la d´eriv´ee covarianteDµ= ∂µ− i g0Y Bµ. On obtient
[Dµ, Dν] = −i g0
Y Bµν avec Bµν = ∂µBν− ∂νBµ. (A.131) Pour terminer, consid´erons un cas plus g´en´eral tel que U(1)×SU(2), o`u Dµ = ∂µ − i g0 Y Bµ− i g Wa
µ Ta. On obtient alors [Dµ, Dν] = −i g0 Y Bµν − i g Wa
µν Ta avec la mˆeme d´emonstration. En effet, les termes crois´es sont nuls puisque B et W commutent.