On reproduit de [16] (avec quelques modifications) des définitions et proprié-tés premières de certains faisceaux de transformations sectorielles. SoitS1⊂C le cercle unité, etU ⊂S1 connexe. On désigne aussi parU le secteur de C, de sommet0, formé des pointsz6= 0tel que |z|z ∈U et|z|< R(le rayon n’est pas précisé en général). On dit que le secteurU est ouvert (resp. fermé) si l’arc qui le représente dansS1 est ouvert (resp. fermé).
Faisceaux. — Soitα∈S1. On considère l’ensembleVαdes germes en0∈C×Cn de fonctions analytiquesf :Vα×∆→C,C∞au sens de Whitney (cf. [10], [20]) surV ×∆, où on désigne par Vα=Vα(r, θ)le secteur fermé bissecté parαR+ de rayonr et d’ouverture2θ, et par∆un polydisque fermé de centre 0∈Cn.
Les fonctions f peuvent être considérés comme des fonctions analytiques admettant un développement asymptotique fort (cf. section2) : en effet, le jet
o
infini de f le long de{0} ×∆ s’interprète comme une série formelle en z∈V avec coefficient à paramètre x∈∆
(10.1) fˆ(z, x) =X
n≥0
fn(x)zn,
où les coefficientsfnsont analytiques sur un même polydisque de centre0∈Cn. Si on note fˆk =Pk
n≥0fn(x)zn, on a pour toutk, l∈N,V¯ ⊂V secteur fermé et K⊂∆ compact
|z−k+1|
∂lf
∂rz(z, x)−∂lfˆk
∂lz (z, x)
z→0−→0 uniformément surV¯ ×K.
On définit Bbcomme l’anneau des séries formelles de forme (10.1), et B le faisceaux d’anneaux sur S1 tel pour toutα∈S1, la fibre enαsoit l’ensemble Vα. On noteBαla fibre enα∈S1deB.
SoitDR,Λle faisceau de groupes (ditdes transformations sectorielles) surS1 dont la fibre enα∈S1est constituée des transformationsΦα: (z, x1, . . . , xn)→ (z, x1ef1, . . . , efn), avecfi∈ Bα,fi(0, x) = 0et tel quexR◦Φα=xR,xΛ◦Φα= xΛ.
On note DEp,Λ∞ ⊂ DR,Λ le sous-faisceau (dit destransformations infiniment plates) tel que les transformationsΦα soient infiniment plates enz le long de {0} ×∆(les fi sont alors également infiniment plats).
Cochaînes, cocycles et isomorphisme. — Soit U = {U1, . . . , Um} un recouvre-ment ouvert deS1tel que lesUi soient des arcs de longueur inférieure ou égale à 2π,Ui,i+1≡Ui∩Ui+16=∅.
On noteC0(U,DR,Λ)(0-cochaînes) le groupe des applications qui àUi ∈ U font correspondre une sectionΦi du faisceauDR,Λ et telles que pour tout1≤ i, j≤mon aΦˆi= ˆΦj.
On noteC1(U,DR,Λ∞ )(1-cochaînes) le groupe des applications qui à toutUi∩ Uj6=∅font correspondre une sectionΨijdu faisceauD∞R,Λdes transformations infiniment plates. Soit Z1(U,D∞R,Λ) ⊂ C1(U,D∞R,Λ) (1-cochaînes) tel qu’on a Ψij◦Ψjk= Ψik surUi∩Uj∩Uk 6=∅(Pour les raisons de ces dénominations cf. [16] et à la bibliographie qui s’y trouve).
On définit l’applicationcobord de Cˇech ∂:C0(U,DR,Λ)→Z1(U,D∞R,Λ)par
∂{Φi} =¶
ΦiΦ−1j ©
Pour la preuve du résultat suivant du à B. Malgrange et repris par Martinet-Ramis, on renvoie à [11].
Théorème 10.1. — L’application∂ est surjective.
On considère maintenant la restriction à la surfacez=xRde ce qui précède.
SoitBˆ l’anneau des séries formelles de la forme fˆ=X
n≥0
fn(x)(xR)n
où les coefficientsfn sont analytiques sur un même polydisque deCn centré en 0. Posons π: Cn →Cdéfini parπ(x) =xR. Soit B le faisceau d’anneaux sur S1 défini ainsi : pour toutα∈S1, un élément de la fibreBα enαest le germe en 0 ∈ Cn d’une fonction f :π−1(U)∩∆ →C, oùU ≡Uα(r, θ)⊂C est un secteur fermé bissecté parαR+, d’ouverture2θet de rayon r;∆∈Cn est un polydisque fermé de centre0. On suppose la fonctionf analytique sur l’intérieur deπ−1(U)∩∆. Let jet infini d’une telle fonction le long deE∩∆est un élément deB, c’est-à-dire queˆ f admet un développement asymptotique fort (cf. section 2) en le monômexR. On noteB∞ le faisceau des fonctions infiniment plates surπ−1(U)∩∆. Soit le faisceauDR,Λ de groupes (non-abélien) surS1 dont la fibre enα∈S1 est constituée des transformations
(x1, . . . , xn)7→(x1ef1, . . . , xnefn) avec pour tout1≤i≤n,fi ∈BαetPn
i=1Rifi= 0,Pn
i=1Λifi = 0. On désigne par DR,Λ∞ ⊂DR,Λ le sous-faisceau (dit des transformations infiniment plates) défini par la condition supplémentaire que pour tout 1 ≤i ≤n,fi est infini-ment plat surπ−1(U)∩∆. On désigne parDˆR,Λle groupe des transformations formelles deC×Cn en0de la forme
(x1, . . . , xn)7→(x1ef1, . . . , xnefn) avec pour tout 1≤i≤n,fi∈Bˆ etPn
i=1Rifi = 0,Pn
i=1Λifi= 0.
Soit C0(U, DR,Λ) ( 0-cochaînes) le groupe des applications qui à Ui ∈ U font correspondre une section Φi du faisceau DR,Λ et telles que pour tout 1≤i, j≤m on aΦˆi= ˆΦj.
On définit alors comme plus haut C0(U, DR,Λ), C1(U, DR,Λ∞ ) ainsi que Z1(U, D∞R,Λ) . La preuve du résultat qui suit est identique à celle de [12]
(corollaire 4.6, p. 603).
Corollaire 10.1. — L’applicartion ∂:C0(U,DR,Λ∞ )→Z1(U, DR,Λ∞ )est sur-jective.
Soient{fi}i=1,...,ndes fonctions analytiques bornées surπ−1(Ui)∩∆ admet-tant toutes fˆcomme développement asymptotique au sens de Gérard-Sibuya dans π−1(Ui)∩∆. Posons fi,i+1 =fi◦fi+1−1 dans π−1(Ui,i+1)∩∆. Lesfi,i+1 admettent la fonction nulle comme développement asymptotique au sens de Gérard-Sibuya. La preuve du résultat qui suit est identiques à [11] (proposi-tions I.6.2, I.6.3, p. 91-92).
o
Proposition 10.1. — Supposons que{fi,i+1)} ∈Z1(U, B∞). Alorsfˆ appar-tient àBˆ.
Dans le reste de cette section on considère une forme normale polynomiale fixée Πn = Π2+xRΠR telle que dans le théorème 3.1 (de normalisation sec-torielle). Le but est de donner une classification analytique des structures de Poisson holomorphes formellement conjuguées à Πn, à multiplication par une unité analytique près. Soit 0 < < π/2 fixé quelconque. D’après le théorème 3.1 on a Λ, δ tels que pour toute structure de Poisson holomorphe de forme normale formelle Πn il existevΛ,r, r0>0 etΦΛj,j= 0,1 tels que surDSjR on a (ΦΛj)∗(vΛΠ) = Πn. Fixons maintenant le recouvrement ouvertU deS1
U ={Uj}j=0,1 Uj=
θ∈S1;|θ−[argδ+π(j+ 1/2)]|< π− . Définition 10.1. — On dit que Φ01 ∈ DR,Λ∞ est une isotropie sectorielle de Πn si on aΦ∗01(Πn) = Πn. On dit queΦ01∈D∞R,Λ est uneisotropie sectorielle de x1ΛXΠn(xΛ)siΦ∗01 x1ΛXΠn(xΛ)
=x1ΛXΠn(xΛ).
Désignons par DR,Λ,Πn ⊂ D∞R,Λ le sous-faisceau des transformations iso-tropes deΠn, et parDR,Λ,[ 1
xΛXΠn(xΛ)]⊂D∞R,Λle sous-faisceau des transforma-tions isotropes de x1ΛXΠn(xΛ).
Proposition 10.1. — On aDR,Λ,Πn=DR,Λ,[ 1
xΛXΠn(xΛ)].
Preuve de la proposition 10.1. — SoitΦ∈DR,Λ∞ . CommexΛ◦Φ =xΛ, on a Φ∗
Å 1
xΛXΠn(xΛ) ã
= 1
xΛXΦ∗(Πn)(xΛ).
Il suit DR,Λ,[ 1
xΛXΠn(xΛ)] ⊂ DR,Λ,Π. Montrons l’inclusion inverse. Supposons Φ ∈ DR,Λ,[ 1
xΛXΠn(xΛ)]. On a Φ∗(Πn) = Πn +R où R est tel que dans la proposition 8.1. En même temps x1ΛXΦ∗(Πn)(xΛ) = x1ΛX(Πn)(xΛ). On montre alors comme dans la preuve du théorème3.1queR= 0.
Définissons encore l’espaceH1(U, DR,Λ,Π∞
n)dont on a besoin plus bas. Deux 1-cochaînes{Ψij}et{Ωij} ∈C1(U, D∞R,Λ,Πn)sont dites cohomologues s’il existe une 0-cochaîne {Φi} ∈ C0(U, D∞R,Λ,Π
n) tel que Ωij = Φ−1i ΨijΦi. Cela définit une relation d’équivalence sur C1(U, D∞R,Λ,Π
n) et on montre qu’elle respecte Z1(U, D∞R,Λ,Π
n) : si {Ψij} et {Ωij} sont cohomologues et si {Ψij} est un 1-cocycle, alors {Ωij} est également un 1-cocycle. On définit H1(U, D∞R,Λ,Π
n) comme l’ensemble des classes d’équivalences dansZ1(U, D∞R,Λ,Π
n).
PuisqueU est uniquement composé de deux ouverts on aC1(U, D∞R,Λ,Π
n) = Z1(U, D∞R,Λ,Π
n), et on montre comme dans [16, section 3.4], en utilisant la
proposition10.1, queC0(U, D∞R,Λ,Π
n)est réduit à la cochaîne triviale : l’identité deCn.
Rappelons x1ΛXΠ2(xΛ) :=µ1Y1+· · ·+µnYn et posonsN = (µ1, . . . , µn)∈ Cn. En utilisant la proposition 10.1on obtient comme dans [16, prop. 3.4.3] : Proposition 10.2. — On a
H1(U, DR,Λ,Π∞
n)∼=C1(U, DR,Λ,Π∞ n).
De plus, cet espace s’identifie à l’espace des2nséries holomorphes au voisinage de0∈Cn de la forme
Ñ
X
(−1)j(Q,N)/δ<0
aji,QxQ é
i=1,...,n
j= 0,1
et Pn
i=1Riaji,Q= 0,Pn
i=1Λiaji,Q= 0.
Désignons par EΠn l’ensemble des structures de Poisson holomorphes de forme normale formelleΠn telles que l’unité analytiquevΛ fourni par le théo-rème3.1soit égale à la fonction constante1.
Remarque. — Par multiplication par une unité analytique adéquate, toute structure de Poisson telle que dans le théorème 3.1, peut être ramenée à une structure de Poisson appartenant àEΠn.
Théorème 10.2. — L’espace des orbites de DR,Λ dans EΠn est en bijection avec H1(U, DR,Λ,Π∞
n).
Démonstration. — Soit : EΠn →C1(U, DR,Λ∞ ,Πn) =H1(U, DR,Λ∞ ,Πn) l’ap-plication qui associe à une structure de Poisson Π ∈ EΠn l’isotropie secto-rielle
ΦΛ0 ◦(ΦΛ1)−1 , où ΦΛj, j = 0,1, est la transformation analytique sur DSjR(r, r0, δ)fourni par le théorème3.1, conjuguantΠà la forme normaleΠn. Montrons que l’application passe au quotient en une application injective
¯:EΠn/DR,Λ→H1(U, D∞R,Λ,Πn). SoientΠ1,Π2∈EΠnanalytiquement conju-guées par Ψ ∈ DR,Λ sur un voisinage V de 0 ∈ Cn. Par le théorème 3.1, ils existent des transformations ΦΛ,1j ,ΦΛ,2j ∈ DR,Λ, j = 0,1, uniques telles que (ΦΛ,1j )∗(Π1) = Πnet(ΦΛ,2j )∗(Π2) = ΠnsurDSjR(r, r0, δ)j= 0,1. On en déduit que sur DSRj(r, r0, δ)∩V,j = 0,1, on a Ψj = (ΦΛ,2j )−1◦ΦΛ,1j . On en déduit que l’application passe bien au quotient.
Montrons l’injectivité. Supposons qu’on a (Π1) = (Π2), avec Π1,Π2 ∈ EΠn, c’est-à-dire ΦΛ,10 ◦1 ΦΛ,1 = ΦΛ,20 ◦ ΦΛ,21 sur π−1(U0 ∩ U1) ∩ ∆ :=
DS0R(r, r0), δ∩DS1R(r, r0, δ). La transformationΨj:= (ΦΛ,2j )−1◦ΦΛ,1j est défi-nie, analytique est bornée surπ−1(Uj)∩∆. Dans l’intersectionπ−1(U0∩U1)∩∆
o
on a Ψ1 = Ψ2. Les transformationsΨ0,Ψ0 se prolongent donc en une trans-formationΨanalytique et bornée sur W\ {0}, oùW désigne un voisinage de 0∈Cn, etΨse prolonge analytiquement en0. D’oùΨ∗(Π2) = Π1 surW.
Reste à montrer la surjectivité de l’application¯, i.e. à synthétiser une struc-ture de Poisson Πappartenant àEΠn à partir d’une1-cochaîne{Ψ01}surU à valeurs dansDR,Λ,Π∞ n qui est aussi un cocycle – on rappelleC1(U, D∞R,Λ,Πn) = Z1(U, D∞R,Λ,Π
n). D’après le corollaire 10.1, il existe une 0-chaîne {Φ0,Φ1} ∈ C0(U, DR,Λ)telle que Φ1◦Φ−10 = Ψ01 (rappelons que Φ1 et Φ2 admettent le même développement asymptotique fort enxR).
Posons Πi = (Φ−1i )∗(Πn), i = 0,1. Sur π−1(U0∩U1)∩∆ on a Π0 = Π1, puisque (Φ0◦Φ−11 )∗(Πn) = Πn. Par conséquentΠ0et Π1se prolongent en une structure de PoissonΠanalytique sur un voisinage de0∈Cn et on vérifie que Πsatisfait les hypothèses du théorème3.1et que l’unité analytique associé est égale à1. D’oùΠ∈EΠn.
BIBLIOGRAPHIE
[1] V. I. Arnol0d–Mathematical methods of classical mechanics, second éd., Graduate Texts in Math., vol. 60, Springer, 1989.
[2] B. Braaksma & L. Stolovitch – «Small divisors and large multi-pliers», Ann. Inst. Fourier (Grenoble)57(2007), p. 603–628.
[3] M. Chaperon–«Géométrie différentielle et singularités de systèmes dy-namiques»,Astérisque 138-139(1986).
[4] J. F. Conn– «Normal forms for analytic Poisson structures»,Ann. of Math.119 (1984), p. 577–601.
[5] J.-P. Dufour&A. Wade–«Formes normales de structures de Poisson ayant un1-jet nul en un point»,J. Geom. Phys.26(1998), p. 79–96.
[6] J.-P. Dufour & N. T. Zung – Poisson structures and their normal forms, Progress in Mathematics, vol. 242, Birkhäuser, 2005.
[7] J. Écalle– «Singularités non abordables par la géométrie»,Ann. Inst.
Fourier (Grenoble) 42(1992), p. 73–164.
[8] R. Gérard&Y. Sibuya–«Étude de certains systèmes de Pfaff avec sin-gularités», inÉquations différentielles et systèmes de Pfaff dans le champ complexe (Sem., Inst. Rech. Math. Avancée, Strasbourg, 1975), Lecture Notes in Math., vol. 712, Springer, 1979, p. 131–288.
[9] P. Lohrmann–«Normalisation holomorphe de structures de Poisson», article soumis.
[10] B. Malgrange–Ideals of differentiable functions, Tata Institute of damental Research Studies in Mathematics, No. 3, Tata Institute of Fun-damental Research, 1967.
[11] J. Martinet & J.-P. Ramis– «Problèmes de modules pour des équa-tions différentielles non linéaires du premier ordre»,Publ. Math. I.H.É.S.
55(1982), p. 63–164.
[12] , « Classification analytique des équations différentielles non li-néaires résonnantes du premier ordre», Ann. Sci. École Norm. Sup. 16 (1983), p. 571–621.
[13] A. Newlander & L. Nirenberg – «Complex analytic coordinates in almost complex manifolds»,Ann. of Math.65(1957), p. 391–404.
[14] J.-P. Ramis–«Les sériesk-sommables et leurs applications», inComplex analysis, microlocal calculus and relativistic quantum theory (Proc. Inter-nat. Colloq., Centre Phys., Les Houches, 1979), Lecture Notes in Phys., vol. 126, Springer, 1980, p. 178–199.
[15] L. Stolovitch–«Sur un théorème de Dulac»,Ann. Inst. Fourier (Gre-noble)44(1994), p. 1397–1433.
[16] ,«Classification analytique de champs de vecteurs1-résonnants de (Cn,0)»,Asymptotic Anal.12(1996), p. 91–143.
[17] , « Singular complete integrability », Publ. Math. I.H.É.S. 91 (2000), p. 133–210.
[18] , «Sur les structures de Poisson singulières»,Ergodic Theory Dy-nam. Systems 24(2004), p. 1833–1863.
[19] ,«Normalisation holomorphe d’algèbres de type Cartan de champs de vecteurs holomorphes singuliers», Ann. of Math. 161 (2005), p. 589–
612.
[20] J.-C. Tougeron – Idéaux de fonctions différentiables, Springer, 1972, Ergebnisse der Mathematik und ihrer Grenzgebiete, Band 71.
[21] S. M. Voronin–«Analytic classification of germs of conformal mappings (C,0)→(C,0)»,Funktsional. Anal. i Prilozhen. 15(1981), p. 1–17, 96.
[22] A. Weinstein–«The local structure of Poisson manifolds»,J. Differen-tial Geom.18(1983), p. 523–557.
o