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Les classes des expressions fig´ ees

6.4 Les classes des expressions fig´ees

Les classes des expressions fig´ees (cf. Tab. 5.1(c)) sont principalement celles de Gross

(1982, 1988, 1996), elles sont au nombre de 54 (en incluant les 4 qui n’ont jamais ´et´e publi´ees). Nous expliquons comment nous avons proc´ed´e pour d´efinir leurs constructions de base (6.4.1), comme nous l’avons fait dans Tolone et al. (2010). De mˆeme, celles de

Giry-Schneider (1987) sont d´etaill´ees (6.4.2). `A la suite de quoi nous nous penchons sur le cas de la classe de verbes 31I qui auparavant n’´etait pas consid´er´ee comme fig´ee (6.4.3), et nous terminons par les constructions enˆetre Pr´ep X´etudi´ees parDanlos(1980) (6.4.4).

6.4.1 Classes d’expressions fig´ees de M. Gross

Chaque classe correspond `a une classe morpho-syntaxique des expressions fig´ees (Gross, 1982), le d´ecoupage a donc ´et´e fait en fonction de la structure de l’expression fig´ee. Ensuite, les intitul´es des diff´erentes colonnes qui codent les mots de l’entr´ee fig´ee correspondent `a cette structure.

Nous avons d´efini chaque construction de base en incluant cette structure dans la phrase, c’est-`a-dire en ajoutant le verbe et les arguments libres qui ne sont pas inclus dans l’expression fig´ee19. Nous avons gard´e la notationN0,N1etN2pour les arguments

libres, et nous avons utilis´e la notation C0, C1 et C2 pour les substantifs fig´es inclus dans la structure d’un argument fig´e tel que par exemple, Det1 C1 dans la construction N0 V Pr´ep1 Det1 C1 Pr´ep2 N2.

Cette construction est la construction de base que nous avons d´efini pour la table CPQ. Cela signifie que le sujet est libre, le verbe est fig´e, le premier compl´ement est fig´e (avec pour structure Det1 C1) et introduit par une pr´eposition fig´ee, le deuxi`eme compl´ement est libre et introduit par une pr´eposition fig´ee (par exemple, l’entr´ee aboutir `

a la conclusion de).

Les tables d’expressions fig´ees avec le verbe ˆetre, suivi d’une pr´eposition, et un sujet libre (EPAC `a EPDETC) sont `a traiter `a part, car plutˆot que de les consid´erer comme des expressions fig´ees verbales, on peut les consid´erer comme des expressions fig´ees ad- jectivales (voire adverbiales) avec le verbe support ˆetre (Luc est sans g`ene → Il a fait ¸

ca sans g`ene). Pour simplifier la classification, nous les avons laiss´ees dans la cat´egorie des expressions fig´ees.

Si l’on prend par exemple la table EPCPN, la construction de base est N0 ˆetre Pr´ep1 Det1 C1 Pr´ep2 N2 (ˆetre `a la fronti`ere entre). Dans cette expression, le second compl´ement libre Pr´ep2 N2 est forc´ement complexe (Sartre est `a la fronti`ere entre la d´epression et le g´enie) ou pluriel obligatoire (B´enazet est `a la fronti`ere entre les deux nations). Le verbe ˆetre n’est pas fig´e, il est support car il peut s’effacer (cf. section 3.2) :

Je connais quelqu’un qui est `a la fronti`ere entre la d´epression et le g´enie = Je connais quelqu’un `a la fronti`ere entre la d´epression et le g´enie

En revanche, la n´egation ´eventuelle est fig´ee, car elle ne s’efface pas. C’est pourquoi, nous sp´ecifions le verbe support ˆetre dans le lexique LGLex, comme pour les tables de noms pr´edicatifs.

Dans chaque table, il y a une colonne pour chaque mot faisant partie de l’expression fig´ee. Toutes les colonnes ont ´et´e renomm´ees pour correspondre `a la construction de base. Pour la table vu pr´ec´edemment (EPCPN), on a <ENT>Ppv (qui correspond au codage des colonnes Ppv =: en fig´e et Ppv =: Neg), <ENT><ˆetre>, <ENT>Pr´ep1, <ENT>Det1, <ENT>C1 et <ENT>Pr´ep2. Notons que la colonne <ENT><ˆetre> permet de coder le verbe ˆetre, mais, par exemple, ´egalement l’adverbe n´egatif pas. Il est en effet indiqu´e dans l’entr´ee verbale, comme pour les tables de verbes, lorsque la colonne <ENT>Ppv est cod´ee ne ou n’, la colonnePpv =: Neg est cod´ee +, et que l’adverbe est contraint, ce qui est toujours le cas dans les expressions fig´ees. Notons que les pronoms clitiques et les adverbes fig´es avec le verbe sont inclus dans l’entr´ee verbale de la construction de base (c’est-`a-direˆetre,V, etc.), c’est pourquoiPpvne figure jamais parmi les constituants de la construction de base. Puis, on a des propri´et´es distributionnelles sur les arguments libres, telles que N0 =: Nhum, N0 =: N-hum et N0 =: Qu P pour le sujet, ainsi que N2 =: Nhum etN2 =: N-hum pour le second compl´ement libre.

Notons que la notation <E> est utilis´ee pour toute cat´egorie n’apparaissant pas dans l’entr´ee, comme par exemple pour l’entr´ee ˆetre en <E> flirt avec20. Mais il faut sur- tout pr´eciser que les diff´erents intitul´es correspondant aux diff´erentes zones fig´ees des expressions sont approximatifs. En effet, d’une part, les structures sont tellement vari´ees que si l’on voulait donner aux zones des intitul´es exacts, cela produirait une multitude de classes minuscules. D’autre part, si l’on supprimait compl`etement les intitul´es, cela gˆenerait le codage manuel des nouvelles entr´ees. Ces intitul´es approximatifs rendent donc la formalisation exacte tr`es d´elicate (actuellement, seule l’entr´ee compl`ete est gard´ee). En effet, les mots de l’entr´ee ne correspondent pas toujours `a la cat´egorie syntaxique indiqu´ee par l’intitul´e de la colonne, mais ils peuvent appartenir `a une autre cat´egorie ou `a une combinaison de plusieurs cat´egories.

Par exemple, l’entr´ee ˆetre dans de bonnes dispositions envers figure ´egalement dans la table EPCPN, sans y avoir ajout´e une colonne <ENT>Adj1. C’est donc la colonne <ENT>Det1qui contient le d´eterminant et l’adjectif de bonnes. Ajouter une colonne peut paraˆıtre simple, mais il a fallu limiter le nombre de colonnes pour des raisons de lisibilit´e. Par exemple, la table CPP contient les colonnes <ENT>V, <ENT>Pr´ep1, <ENT>Det1, <ENT>C1, <ENT>Pr´ep2, <ENT>Det2 et <ENT>C2, ce qui permet d’y ins´erer, sans que cela pose probl`eme, l’entr´ee r´epondre `a la force par la force. Mais cette table contient ´egalement l’entr´ee vivre de <E> amour et de <E> eau fraˆıche o`u la colonne<ENT>Pr´ep2 contient la conjonction et la pr´eposition et de, l’entr´ee tomber sur plus fort que <E> Lui-0, o`u la colonne <ENT>Pr´ep1 contient l’adverbe plus et la colonne <ENT>Pr´ep2 contient la conjonction de subordination que, et l’entr´ee tirer sur la corde jusqu’`a ce 20. Afin de pouvoir mettre en relation les entr´ees avec la structure de l’expression fig´ee, nous note- rons <E> chaque cat´egorie vide pour chaque entr´ee, sauf lorsqu’il s’agit de la colonne <ENT>Ppv puisqu’elle ne figure pas dans la construction de base.

6.4 Les classes des expressions fig´ees qu’elle casse, o`u la colonne <ENT>Det2 contient le ce de la compl´etive, tandis que la colonne <ENT>C1contient la compl´etive qu’elle casse.

Sans compter les expressions fig´ees adjectivales dont nous avons d´ej`a parl´e (avec le verbe support ˆetre et un sujet libre), les autres classes d’expressions fig´ees sont verbales, sauf la table C0E qui rassemble les expressions fig´ees de diverses cat´egories empoy´ees en tant que phrases. Elle contient des verbes `a l’imp´eratif (<E> <E> <E> sauve <E> qui peut ! <E>), des noms (<E> au (=`a le)21 le plaisir de vous revoir ! <E>), des adverbes (<E> <E> <E> prochainement sur vos ´ecrans <E>), des pronoms interrogatifs (<E> `a <E> quoi <E> <E> bon ? <E>), etc. Sa construction de base a ´et´e d´efinie par Conj Pr´ep0 Det0 C0 Pr´ep1 (Det1 C1+N1) Pr´ep2 N2. Par exemple, pour l’entr´ee sauve qui peut !, le C0 correspond `a sauve, le Det1 correspond `a qui et le N1 correspond `a peut !. Notons que la colonne <ENT>Ppv figure ´egalement dans cette table mais est vide pour toutes les entr´ees sauf une : ne pas <E> se pencher au dehors <E>. Elle contient donc le pronom clitique ne fig´e avec le verbe comme dans les autres tables, puisque le C0correspond au verbe pronominal `a l’infinitif se pencher22.

Voyons `a pr´esent le cas des trois tables avec le verbe ˆetre et un sujet fig´e : EC0, E0P1 et E01. Elles ont les constructions de base suivantes :

– la table EC0 : Ce ˆetre Pr´ep1 Det1 C1 Pr´ep2 Det2 C2 (c’ˆetre <E> du beau <E> <E> <E>) ;

– la table E01 : Det0 C0 ˆetre Adj1 (l’agonie ˆetre lente) ;

– la table E0P1 : Det0 C0 ˆetre Pr´ep1 Det1 C1 (les actions ˆetre en baisse et les actions ˆetre en hausse).

Pour la table EC0, son sujet fig´e est ce ou c’, apr`es avoir cod´e cette variante dans la colonne <ENT>Cede la table.

Dans ces tables, la colonne<ENT><ˆetre>permet de coder le verbe ˆetre mais ´egalement pas, plus, jamais, point, ni, donc, bien, toujours, que ou une combinaison de ceux-ci. Cela permet aussi d’indiquer dans de rares cas une variante du verbe ˆetre, telles que va ˆetre, Lui ˆetre, est-ce, soit, avoir ´et´e ou es-tu, dont voici quelques exemples :

<E> ¸ca va ˆetre <E> la fˆete <E> il Lui est d’ <E> avis que P <E> qu’est-ce qu’il y a ?

le ciel soit lou´e !

la journ´ee a ´et´e longue

Il faut donc traiter ces expressions comme ´etant des expressions totalement fig´es, y compris au niveau verbe. A part pour ces cas-l`a, la colonne <ENT><ˆetre> doit ˆetre toujours `a l’infinitif pour indiquer que le verbe peut ˆetre conjugu´e `a tous les modes et `a tous les temps. N’ayant aucune information sur la personne, il sera conjugu´e ´egalement 21. Pour plus de lisibilit´e, les ellisions des d´eterminants ont ´et´e syst´ematiquement faites pour chaque entr´ee et ne sont indiqu´ees entre parenth`eses que dans le cas o`u la pr´eposition et le d´eterminant ne forme plus qu’un seul mot, comme c’est le cas ici, pour rendre compte des deux mots cod´es dans la table.

22. Ppv ne figure pas non plus dans cette table parmi les constituants de la construction de base puisque cela ne concerne qu’une entr´ee. Aucun <E> ne correspond donc `a la colonne<ENT>Ppv.

`

a toutes les personnes.

De plus, nous avons dupliqu´e cette colonne pour garder la conjugaison originale telle qu’elle est dans les exemples (colonneExemple) : la colonne<ENT>est n’est donc l`a qu’`a titre informatif. Dans de rares cas, le verbe est dans un autre temps que le pr´esent : il ´etait une fois un N qui V W

¸

ca sera un caf´e pour Max ! il fut un temps o`u P

Ceci ´etait cod´e `a l’origine dans <ENT><ˆetre>, nous avons pr´ef´er´e laiss´e l’infinitif, car dans certains cas tous les temps sont possibles. Par exemple, c’´etait donc ¸ca ! ou ce sera pour une autre fois (les phrases c’est pour une autre fois ou ce serait pour une autre fois sont acceptables). Au pr´esent, nous avons conjugu´e le verbe ˆetre comme suit :

– sont lorsque <ENT>Det0 = les, <ENT>Det0 = Det, suivi d’un nom au pluriel ou <ENT>C0 = ils;

– est lorsque <ENT>Det0 = le, <ENT>Det0 = la, <ENT>Det0 = Det, suivi d’un nom au singulier, <ENT>C0 = ilou <ENT>C0 = on;

– suis, es, sommes ou ˆetes lorsque <ENT>C0 = je,<ENT>C0 = tu, <ENT>C0 = nous ou<ENT>C0 = vous, ce qui ´etait d´ej`a fait pour certaines entr´ees.

La construction de base de chaque table d´epend donc de la construction pr´evue au d´epart par M. Gross, en incluant les intitul´es des diff´erentes colonnes qui codent les mots de l’entr´ee fig´ee. Les constructions de base de chaque table sont d´etaill´ees dans la section6.6. Quelques tables m´eritent un commentaire, car elles ont plus d’une propri´et´e d´efinitoire :

– les tables C1D, C1DPN, C1I et C1IPN contiennent la nature du d´eterminant fig´e, qui peut ˆetre soit d´efini (Det1 =: d´ef) pour les tables C1D (abandonner la comp´etition) et C1DPN (abaisser les bras devant ), soit ind´efini (Det1 =: ind´ef) pour les tables C1I (allumer une m`eche) et C1IPN (accorder une large confiance `a) ; – les tables C5 (bouillonner dans le ciboulot ) et C5C1 (aller contre l’´evidence) sont

des tables `a compl´etives sujet (N0 =: Qu P) ;

– la table E1HC (ˆetre une andouille) a un sujet humain (N0 =: Nhum) ;

– la table EPAC (ˆetre d’un mauvais acabit ) a pour construction de base N0 ˆetre Pr´ep1 Det1 Adj1 C1, l’adjectif ´etant toujours plac´e avant le nom. Comme il s’agit de l’ordre inhabituel par rapport aux autres tables, la propri´et´eAdj1 permut obl a ´et´e ajout´ee pour clarifier l’ordre des mots de l’expression fig´ee ;

– la table CAN (abattre le moral ) avait `a l’origine la construction de base N0 V Det1 C1 (`a+de) Nc, que nous avons scind´ee en deux : N0 V Det1 C1 `a Nc comme construction de base et N0 V Det1 C1 de Nc comme deuxi`eme construction d´efinitoire, la table CDN ayant N0 V Det1 C1 de Nc comme construction de base (allonger le pas) ;

– la table EC0 (c’ˆetre de l’alg`ebre <E> <E> <E> pour ) avait `a l’origine la construc- tion de base Ce ˆetre Pr´ep1 Det1 C1 Pr´ep2 Det2 C2 Pr´ep3 N3 alors que le troisi`eme compl´ement n’est pas toujours possible (ce n’ˆetre pas le tout <E> <E> <E> <E>, la valeur de la colonne <ENT>Pr´ep3ne figurant pas dans cette entr´ee), nous l’avons donc renomm´ee Ce ˆetre Pr´ep1 Det1 C1 Pr´ep2 Det2 C2. Ensuite, dans la table,

6.4 Les classes des expressions fig´ees nous avons ajout´e la colonne Ce ˆetre Pr´ep1 Det1 C1 Pr´ep2 Det2 C2 Pr´ep3 N3 avec la valeur + lorsqu’au moins l’une des cinq colonnes suivantes vaut + : N3 =: Nhum, N3 =: N-hum, N3 =: ce Qu Pind, N3 =: ce Qu Psubj et N3 =: (de) V-inf W. De plus, la colonne<ENT>Pr´ep3 est mise `a − (et non <E>) lorsque cette nouvelle colonne est cod´ee − pour distinguer les cas o`u la pr´eposition vaut r´eellement<E>(c’ˆetre le cas de <E> dire <E>) des cas o`u le compl´ement n’existe pas ;

– la table CV (sentir de quel cˆot´e venir le vent ) a pour construction de base N0 V Pr´ep1 (Det1 C1+N1) V2 Pr´epv (Detv Cv+Nv)mais les colonnesPr´epvetDetvsont fusionn´ees en une seule colonne intitul´ee<ENT>Pr´epDetv (correspondant `a le dans l’exemple pr´ec´edent et `a par dans ne demander qu’`a se laisser convaincre par ), mais cela ne pose pas de probl`eme pour r´ecup´erer l’entr´ee compl`ete.

6.4.2 Classes d’expressions fig´ees de J. Giry-Schneider

Les tables FC `a FCPNN de J. Giry-Schneider sont 9 classes d’expressions fig´ees suivant les mˆemes principes que les tables de noms pr´edicatifs `a verbe support faire (FN `a FNPNN) de J. Giry-Schneider. La diff´erence est que leur d´eterminant est fig´e, comme cela est d´ecrit dans Giry-Schneider (1987) (p. 153). Leur construction de base est donc ´

etablie de la mˆeme mani`ere que pour les classes d’expressions fig´ees pr´ec´edentes, avec la structure compl`ete dans la phrase.

L’ensemble des tables dont le nom commence par FC ont pour construction de base : – table FC (faire l’affaire) : N0 faire Det1 C1;

– table FCA (faire l’enfant gˆat´e) : N0 faire Det1 C1 Adj1;

– table FCN (faire la part des choses) : N0 faire Det1 C1 Pr´epc Detc Cc.

L’ensemble des tables dont le nom commence par FCPN ont pour construction de base :

– table FCPN (faire la croix sur ) : N0 faire Det1 C1 Pr´ep2 N2;

– table FCPNA (faire table rase de) : N0 faire Det1 C1 Adj1 Pr´ep2 N2;

– table FCPNN (faire le pied de grue Loc) :N0 faire Det1 C1 Pr´epc Detc Cc Pr´ep2 N2. L’ensemble des tables dont le nom commence par FCAN ont pour construction de base :

– table FCAN (faire la gueule `a) : N0 faire Det1 C1 `a N2;

– table FCANA (faire la courte ´echelle) : N0 faire Det1 C1 Adj1 `a N2;

– table FCANN (faire la chasse `a l’homme) : N0 faire Det1 C1 Pr´epc Detc Cc `a N2.

6.4.3 Classe de verbes 31I

La table 31I (sujet Il) est d´ecrite dans Boons et al.(1976b) (p. 263), elle est `a l’origine une classe de verbes avec comme construction de baseIl V(Il pleut ). Nous la consid´erons actuellement comme une classe d’expressions fig´ees, car le sujet est fig´e et not´e C0, ce qui est ´egalement le cas d’autres classes, comme nous l’avons mentionn´e pr´ec´edemment. De plus, des entr´ees ont ´et´e ajout´ees n’acceptant pas le sujet il mais ¸ca, comme dans C¸ a d´egringole. Par ailleurs, toutes les entr´ees acceptant le sujet il, acceptent ´egalement le sujet ¸ca (C¸ a pleut ). Nous avons donc not´e la construction de baseC0 VavecC0 =: ¸ca (et

nonN0 =: il+¸ca, ainsi que cela est not´e dansLecl`ere(1990)), ceci ´etant ´egalement justifi´e par le fait que la colonne C0 =: il est cod´ee dans la table. Par ailleurs, une construction avec un sujet libre ´etant ´egalement possible pour certains verbes, la colonneN0 V W(Les tomates pleuvent (E+sur la sc`ene)) est ´egalement cod´ee dans la table.

6.4.4 Constructions en

ˆetre Pr´ep X

Les tables Z `a ZS de L. Danlos d´ecrites dans Danlos (1980) (p. 117) sont au nombre de 8, mais seulement 5 ont ´et´e num´eris´ees et corrig´ees manuellement : Z5D, Z5P, Z1, ZS et ZP23. Seules les entr´ees de ces 5 tables font partie du lexique LGLex.

De la mˆeme mani`ere que pour certaines tables de M. Gross (EPAC `a EPDETC, cf. 6.4.1), plutˆot que de les consid´erer comme des expressions fig´ees verbales, on peut les consid´erer comme des expressions fig´ees adjectivales (voire adverbiales) avec le verbe support ˆetre. Le point important est de savoir quels sont le ou les verbes supports possibles, y compris en fonction de l’aspect. Par exemple, pour l’entr´ee (ˆetre+partir) `a la retraite, `a la retraite est un adjectif (Les gens `a la retraite sont pauvres), mais cela n’est pas peut-ˆetre pas le cas pour toutes les entr´ees. C’est pourquoi pour simplifier la classification, nous les avons laiss´ees dans la cat´egorie des expressions fig´ees. Il faudrait ´egalement comparer toutes les entr´ees avec celles de M. Gross pour voir s’il y a des doublons.

Les propri´et´es d´efinitoires ont ´et´e d´efinies comme suit (la premi`ere ´etant la construc- tion de base) :

– table Z5D (ˆetre `a la charge de) : N0 ˆetre Pr´ep1 Det1 C1 de N2, il ˆetre Pr´ep1 Det1 C1 de N2 Qu P et N0 =: Qu P. La colonne <ENT>Pr´ep2 ne fi- gurant pas dans cette table, elle a ´et´e ajout´ee, mˆeme si valeur vaut de pour toutes les entr´ees. En effet, cela permet d’avoir l’entr´ee compl`ete (plus lisible), `a savoir avec la pr´eposition fig´ee. Ces modifications ont ´egalement ´et´e r´ealis´ees pour les tables Z1 et ZD ;

– table Z5P (ˆetre de la premi`ere urgence pour ) : N0 ˆetre Pr´ep1 Det1 C1 (E+Pr´ep2 N2), il ˆetre Pr´ep1 Det1 C1 (E+Pr´ep2 N2) Qu P,Pr´ep2 # de etN0 =: Qu P (Z5D et Z5P sont les deux uniques tables `a accepter cette propri´et´e). Le deuxi`eme compl´ement n’´etant pas toujours possible (ˆetre dans l’ombre d’un doute, la valeur de la co- lonne <ENT>Pr´ep2ne figurant pas dans cette entr´ee), les deux premi`eres construc- tions ont ´et´e renomm´ees en N0 ˆetre Pr´ep1 Det1 C1 et il ˆetre Pr´ep1 Det1 C1 Qu P. Ensuite, dans la table, les deux constructions N0 ˆetre Pr´ep1 Det1 C1 Pr´ep2 N2 et il ˆetre Pr´ep1 Det1 C1 Pr´ep2 N2 Qu P ont ´et´e ajout´ees avec la valeur − lorsque l’une des 2 colonnesN2 =: NhumetN2 =: N-humvaut +. La colonne<ENT>Pr´ep2contient la pr´eposition cod´ee lexicalement dans ces cas-l`a ´egalement, dans les autres cas, elle

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