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La notion de citoyenneté est très contrastée entre la France, Israël et le Canada. Ces trois pays possèdent des histoires et des développements très tranchés, tout en parvenant à des niveaux de résultats aux principaux tests de niveaux internationaux, notamment en termes de résultats scolaires, comparables et des challenges analogues.

Le cas d’Israël est cependant quelque peu atypique puisque, au niveau des résultats scolaires du second cycle, ils sont globalement inférieurs à la moyenne des pays de l'OCDE mais, après l'armée, véritable tremplin à de nombreux niveaux, le niveau d’Israël remonte à la seconde place mondiale après le Canada en pourcentage de diplômés du troisième cycle et le niveau global d'éducation de la population adulte.

Les contours et assises de la citoyenneté diffèrent tant par leur origine que sur les formes dans chacun de ces pays. Néanmoins, confrontés à des objectifs et une réalité économique, sociale et sociétale comparables, une nouvelle forme de citoyenneté « moderne » se développe conjointement. Leur étude comparative prend tout son sens dans la mesure où une citoyenneté moderne commune se dessine.

Les approches de l’éducation a la citoyenneté suivent trois grandes orientations. L’éducation à la citoyenneté peut être proposée comme une matière distincte, être intégrée à des matières traditionnelles (l’histoire, les sciences sociales, la géographie, la philosophie), ou être conçue et abordée comme une thématique transversale.

Nous analyserons l'existence au sein de chaque système éducatif de l'apprentissage, d'un programme spécifique à la formation citoyenne des élèves et son mode d'évaluation. Nous tacherons d'en définir le contenu, son apprentissage direct (discipline du curriculum) ou transversal (par le biais de disciplines du curriculum), le volume (nombre d'heures d'enseignement et classes concernées). Quelles sont les composantes validées, des savoirs, des compétences, des comportements ? Qui a la responsabilité et la charge de ces évaluations ?

Enfin nous essayerons de savoir quel est le « poids » de cette composante citoyenne dans l'évaluation finale des élèves en fin de scolarité obligatoire.

« De toute évidence, l’éducation à la citoyenneté ne se limite pas à transmettre un savoir théorique aux élèves, de manière à les doter d’une certaine culture politique dans des questions telles que la démocratie, les droits de l’homme et le fonctionnement des institutions politiques. Dans tous les pays européens, on s’accorde généralement à considérer que les attitudes et les valeurs civiques positives devraient également être transmises. Finalement, presque tous les pays accordent une attention accrue à la promotion de la participation active des élèves, que ce soit au niveau de l’école ou dans la société en général » (EURYDICE, Commission européenne, et Direction générale de l’éducation et de

la culture 2005)

2.1 . France

La France est une nation ancrée dans l’histoire, aux contours géographique et historique reconnus. Il existe une notion de citoyenneté établie sur l’idée d’une nation légitime et un état-nation, même si en profonde évolution récente.

La patrie, élément fondateur de la citoyenneté française, est une notion en perte de vitesse et de contour. L’ensemble des citoyens français possède en théorie les mêmes droits et les mêmes devoirs. Cette égalité théorique est à relativiser dans un contexte socio-économique tendu. Les flux migratoires importants et les tensions socioculturelles ont modifié la perception de citoyenneté de nombreux français. L’intégration et l’élargissement de l’union européenne renforcent ces changements. Les notions de « français de souche » et les « autres » apparaissent de plus en plus fréquemment dans le discours et la perception de la citoyenneté en France.

L'adhésion de la France à l'Union Européenne marque une étape nouvelle dans son rapport à l'état nation et la conception d'une partie de ses citoyens des fondements de cette citoyenneté revisitée.

L'approche initiale d'une « éducation citoyenne républicaine » (et éclairée pour Condorcet) selon la Loi de Jules Ferry, basée sur l'acquisition de connaissances véhiculées par une instruction devant rendre l'élève « libre et autonome » et donc apte à devenir un citoyen de fait dans la République semble ne plus être qu'un lointain souvenir aujourd'hui. L'école est un lieu de rencontre de l'instruction et de l'éducation, où la pédagogie a su mêler l’intérêt de

former des élèves à une intégration citoyenne dans la société mais où elle est de plus en plus sollicitée par les pouvoirs publics en vue de redéfinir une forme de citoyenneté « sociale », susceptible de faire parvenir notre société à une sorte d'équilibre social, entre des composantes multiples et de plus en plus différenciées.

2.1.1 . Citoyenneté dans la société et les curricula français

Niveau

d’enseignement Terminologie Approche Temps consacré Évaluation Primaire Thématique transversale 1 heure repartie dans toutes les matières de la 3e à la 5e année Connaissances théoriques : - Examen spécifique, Aspect évalué au niveau secondaire inférieur et/ou supérieur.

- Évaluation continue Aspect évalué à tous les niveaux d'enseignement

Comportements Participation

- Évaluation continue Aspect évalué à tous les niveaux d'enseignement Secondaire

inférieur

Histoire, géographie

Intégrée 1/2 heure par semaine en 6e année au sein de l’histoire et de la géographie Secondaire supérieur Éducation civique, juridique et sociale Matière séparée et intégrée 1 heure par semaine

Citoyenneté dans le cursus scolaire français, d’après Ministère de l’éducation nationale français (source Kolesnikov 2014)

2.1.2 . Citoyenneté et objectifs de l’enseignement obligatoire en France

L'objectif idéologique du système éducatif français est triple, former l'homme, le citoyen et le travailleur. En France, les objectifs généraux de l'enseignement dispensé au cours de la scolarité sont encadrés par deux dispositions en charge à la fois d'en définir le cadre, les objectifs et les moyens de validation des connaissances et compétences acquises. Il s'agit du "socle commun de connaissances, de compétences et de culture" et du B2i. Le premier est un indicateur général des objectifs de l'enseignement, quant au second, il a trait plus particulièrement à l'enseignement dispensé autour et via les technologies de l'informatique et de la communication.

Si les objectifs généraux de l'école, de l'enseignement et de l'éducation sont multiples, nous nous attacherons particulièrement à la formation du citoyen et en particulier du « MetaCitoyen » tels que nous l'avons précédemment défini, citoyen à la fois d'un monde appartenant à l’espace réel et d'autres formes d’espaces virtuels, formant le cyberespace. Les compétences à acquérir pour former les élèves à un comportement raisonné et citoyen résultent d'une combinaison de connaissances, de capacités et d'attitudes à mobiliser dans des situations concrètes. Si l'homme et le travailleur ont avant tout besoin de savoirs et de savoir- faire, la formation du citoyen passe principalement par l'acquisition de savoirs et de savoir- être.

À travers une présentation générale de ces deux dispositions que sont le B2i et le socle commun de connaissances, de compétences et de culture, nous en dégagerons les éléments à visées citoyennes, notamment à travers l'étude des compétences visées lors d'utilisation des TIC. Nous verrons en quoi et comment les objectifs envisagés abordent et valident cette exigence de formation. Nous tâcherons dans une étape ultérieure d'en extraire les éléments les plus significatifs en vue d'alimenter notre questionnaire en ligne, base de notre étude sur l'éventuelle contribution de l'apprentissage de l'informatique dans l'acquisition des compétences citoyennes.

D'une manière globale, les études menées par l'OCDE montrent que, plus que le savoir lui- même, c'est désormais la capacité à accéder à cette connaissance qui est importante. Cette compétence de littératie est mise en évidence dans un rapport récent (OCDE 2014b). Cette littératie est définie comme « aptitude à comprendre et à utiliser l’information écrite dans la

vie courante, à la maison, au travail et dans la collectivité en vue d’atteindre des buts personnels et d'étendre ses connaissances et ses capacités ». Faire de la littératie pour tout le

socle d’une société inclusive est la seconde recommandation du Conseil National du Numérique (Conseil National du Numérique 2013).

2.1.3 . Socle commun de connaissances, de compétences et de culture

Le premier est appelé " socle commun de connaissances, de compétences et de culture " 'est un référentiel, un indicateur général des objectifs de l'enseignement à atteindre au cours d'une période de scolarité déterminée.

Originellement intitulé « socle commun de connaissances et de compétences » il a été instauré par la « loi d'orientation et de programme pour l'avenir de l'École du 23 avril 2005 » et a évolué avec la « loi du 8 juillet 2013 d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République ». Il s'intitule désormais " socle commun de connaissances, de compétences et de culture " sans que ses objectifs et sa mise en œuvre diffèrent fondamentalement.

Le socle commun de connaissances, de compétences et de culture, inscrit dans la loi n° 2005- 380 du 23 avril 2005, est le cadre de référence de la scolarité obligatoire. Il présente ce que tout élève devrait savoir et maîtriser à la fin de la scolarité obligatoire. Il constitue l'ensemble des connaissances, compétences, valeurs et attitudes nécessaires pour réussir sa scolarité, sa vie d'individu et de futur citoyen. Un livret personnel de compétences permet de suivre la progression de l'élève. Depuis 2011, la maîtrise des sept compétences du socle est nécessaire pour obtenir le diplôme national du brevet (D.N.B).

2.1.4 . Les sept compétences constitutives du socle commun

Le socle s’organise en sept grandes compétences : chacune est composée de connaissances essentielles, de capacités à les utiliser et d’attitudes indispensables tout au long de sa vie, comme l’ouverture aux autres, la curiosité, la créativité, le respect de soi et d’autrui. Depuis 2009, les programmes du collège intègrent les éléments du socle commun, dans la continuité de ceux de l'école primaire publiés en 2008.

Ces sept compétences sont :

1. Maîtrise de la langue française

2. Pratique d'une langue vivante étrangère

3. Principaux éléments de mathématiques et culture scientifique et technologique 4. Maîtrise des techniques usuelles de l'information et de la communication 5. Culture humaniste

6. Compétences sociales et civiques 7. Autonomie et initiative

Cet ensemble représente d'une manière structurée, mais non hiérarchisée en termes d'importance, un ensemble de savoirs à acquérir durant le parcours éducatif des jeunes écoliers, collégiens et lycéens instruits et éduqués dans le système éducatif français. Bien que

représentant un ensemble cohérent de savoirs et de compétences à développer, ce socle commun n'en détermine pas de plafond. Il énumère sept compétences elles-mêmes déclinées en domaines, puis en items, formant un ensemble global. Parmi ces compétences, certaines sont liées à des disciplines spécifiques mais plus globalement, elles sous-tendent une notion de complémentarité et d'interdisciplinarité dans leur modèle. La notion de compétences plus que de connaissances est employée dans la quasi-totalité des textes se référant à ce socle commun. Trois paliers d'apprentissage sont prévus dans ce socle, correspondant à trois étapes d'évaluation des compétences acquises durant l'ensemble de la scolarité depuis l'école maternelle jusqu'en fin de scolarité. Le dernier palier intervient en fin de scolarité obligatoire.

La maîtrise de la langue française

Priorité absolue, elle passe par :

• la capacité à lire et comprendre des textes variés • la qualité de l’expression écrite

• la maîtrise de l'expression orale

• l’apprentissage de l’orthographe et de la grammaire • l’enrichissement quotidien du vocabulaire

La compétence 1 est considérée comme compétence de base à l'ouverture du savoir, de la liberté et l'égalité des chances dans la vie. Tout individu devrait être capable de savoir lire, écrire et parler dans la langue de son environnement naturel, le français dans notre cas. Pouvoir comprendre et s'exprimer au quotidien, ouvre l'individu sur la connaissance, la compréhension et la capacité d'échange avec autrui. Cette compétence est une brique essentielle au cheminement du développement personnel et de la capacité à prendre place dans un environnement public et social.

La pratique d’une langue vivante étrangère

L'élève doit être capable :

• de comprendre un bref propos oral ainsi qu’un texte écrit court et simple

La compétence 2, pratique d'une langue vivante étrangère, permet à l'individu de se positionner dans un monde élargi, au-delà des frontières géographiques, éventuellement à titre individuel. Dans un environnement devenu extra-national et une mondialisation dans tous les domaines, l'apprentissage d'une langue autre que sa langue maternelle semble naturel et indispensable.

Cette compétence nous parait particulièrement importante dans l'ensemble des compétences citoyennes modernes à acquérir, dans un monde à la fois dénationalisé et aux réseaux virtuels utilisant la langue anglaise comme principal vecteur de communication linguistique.

Les principaux éléments de mathématiques et la culture scientifique et technologique

En mathématiques, en s'appuyant sur la maîtrise du calcul et des éléments de géométrie, l’élève apprend à mobiliser des raisonnements qui permettent de résoudre des problèmes. En ce qui concerne la culture scientifique et technologique, l’élève étudie :

• la structure et le fonctionnement de la Terre et de l’Univers • la matière et ses propriétés physiques et chimiques, l'énergie

• les caractéristiques du vivant (cellule, biodiversité, évolution des espèces) • la conception, la réalisation et le fonctionnement des objets techniques

Il est initié à la démarche d'investigation tout en acquérant des connaissances et apprend à agir dans une perspective de développement durable.

La compétence 3 représente l'ouverture sur le monde scientifique et technologique, base du développement de notre société moderne. Cet ensemble de compétences est axé sur des savoirs que tout individu devrait pouvoir maîtriser, à titre individuel. Elles sont d'ordre général et leur acquisition est validée tout au long de la scolarité. Elles apportent à l'élève les éléments nécessaires à sa compréhension minimale d'un monde toujours plus complexe. L'acquisition d'une base de connaissance scientifique permet de rationaliser la pensée et d'éloigner l'emprise des jugements de valeur basés sur l'incompréhension et les idées reçues. En se forgeant des outils de réflexion basés sur la raison, l'écolier acquiert son indépendance

de pensée, acquiert une autonomie de jugement. Sa logique, sa capacité d'abstraction et d'interprétation s'en trouvent décuplés et forment la base de son jugement éclairé.

La maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication

Chaque élève apprend à faire un usage responsable des technologies de l’information et de la communication (TIC). À l'école et au collège, le Brevet informatique et Internet (B2i) valide la maîtrise de ces techniques.

La compétence 4, maîtrise des techniques usuelles de l'information et de la communication, est plus technique et fait appel à l'acquisition de savoir-faire plus que de savoir-être. Cette utilisation du numérique et de ses composantes est aujourd'hui au cœur de notre mode de vie quotidien et représente un enjeu majeur à la fois pour le développement économique de notre société mais également comme moyen de communication entre tous et d'information de chacun. En maîtriser l’utilisation est une première étape dans une utilisation raisonnée. L'ensemble des connaissances et des compétences visées par cette compétence du socle commun est repris ou inclus dans les objectifs et cadre du B2i.

Cette maîtrise des techniques usuelles des TIC semble devoir faire partie intégrante des compétences de base de la citoyenneté moderne, telle que nous l’avons définie.

La culture humaniste

La culture humaniste contribue à la formation du jugement, du goût et de la sensibilité et permet d’acquérir des repères :

• en histoire (événements fondateurs)

• en géographie (paysages et territoires, populations, etc.) • en littérature et en arts (les grandes œuvres)

Une approche sensible des œuvres initie l'élève à l'histoire des arts. Il est engagé dans des pratiques artistiques personnelles.

La compétence 5, culture humaniste, est le point de jonction entre des connaissances et savoirs formels et des savoir-être développés par les compétences suivantes. Elle contribue au développement du jugement, du goût et de la sensibilité. Elle est une porte d'ouverture des

élèves sur le monde. En sachant replacer le monde dans lequel on vit, dans une échelle spatio- temporelle, l'élève est amené à s'interroger non seulement sur sa propre évolution mais sur son rapport à autrui tout en générant un sentiment d'appartenance à une même communauté globale humaine, empreinte de spécificités.

Les compétences sociales et civiques

Il s’agit de maîtriser, comme individu et comme citoyen, les règles élémentaires de la vie en société et de les mettre en œuvre dans le cadre scolaire. L’élève acquiert des repères dans plusieurs domaines :

• les droits et les devoirs du citoyen

• les notions de responsabilité et de liberté et le lien qui existe entre elles

• les principes d’un État de droit, le fonctionnement des institutions, de l’État, de l’Union européenne

Les compétences 6 et 7 sont directement liées à la notion de citoyenneté telle que nous l'avons développée dans un travail précédent. Ces compétences introduisent les notions de valeurs, savoirs, pratiques et comportements. L'individu n'est plus engagé à titre individuel isolé mais ses comportements et ses attitudes à socialiser sont mises à l'épreuve à travers sa propre participation, son implication personnelle. La liberté de chacun est directement confrontée aux limites de celles du groupe. C'est à travers cette socialisation et cette capacité à juger, agir et entreprendre de manière autonome et éclairée dans un environnement collectif que la citoyenneté est ici directement mise à contribution. Nous développerons plus en détail ces compétences, leur profil, leur objectif et la manière dont elles sont validées au cours du cursus lycéen.

L'objectif de la compétence 6 est parfois présenté comme : « mettre en place un véritable

parcours civique de l'élève, constitué de valeurs, de savoirs, de pratiques et de comportements dont le but est de favoriser une participation à la vie sociale et professionnelle, d'exercer sa liberté en pleine conscience des droits d'autrui, de refuser la violence » (EDUCSOL 2014)

Les notions de responsabilité, de vie en commun, de socialisation et d'attitudes sont des éléments majeurs de cette compétence. L'accent est mis sur la dimension extra-individualiste

de comportement à être capable d'adopter. Ce ne sont plus seulement les ressources nécessaires à son propre développement individuel qui sont abordées mais sa capacité individuelle à adopter un comportement en adéquation avec un environnement partagé qui est convoquée.

La loi, qui borde juridiquement l'ensemble de ces comportements, devra être introduite comme un élément non seulement coercitif mais également comme un repère bordant la liberté de chacun d'évoluer en accord avec celles de tous. Cette même loi attribue des droits et des devoirs à chacun. Mais au-delà des lois, c'est également la compréhension de l'engagement citoyen de chacun qui devra aider à comprendre le sens et les limites des capacités de chaque individu à agir en tant que citoyen responsable et éclairé.

L'engagement civique et son implication dans l'évolution de la société dans laquelle chaque individu évolue est un enjeu majeur de cet apprentissage.

L'autonomie et l’initiative

L'autonomie et l'initiative s'acquièrent tout au long de la scolarité, dans chaque matière et chaque activité scolaire. On apprend ainsi à :

• être autonome dans son travail

• s'engager dans un projet et le mener à terme (construire un exposé, rechercher un stage, adhérer à un club ou une association, travailler en équipe)

• construire son projet d'orientation

En développant cette compétence, l’élève se donne les moyens de réussir sa scolarité et son orientation, de s’adapter aux évolutions de sa vie personnelle, sociale et professionnelle.

La compétence, l'autonomie et l'initiative, sont des compétences qu'il est très difficile de planifier, quant à leur acquisition. Leur développement dépend à la fois de la complémentarité d'un enseignement et d'une éducation conjugués mais également de prédispositions naturelles de chacun. Rapportée à un projet éducatif, l'autonomie peut être définie comme la possibilité de juger, agir et choisir en connaissance de cause, par soi-même, avoir acquis une liberté, une indépendance morale ou intellectuelle. Quant à l'initiative, cela peut être la manifestation, la capacité à apprendre tout au long de sa vie et à réaliser des projets individuels ou collectifs,

agir d'une manière générale de son propre chef, anticiper un besoin. Néanmoins, ces