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1.3 Circulation et hydrologie

1.3.2 Circulation m´ eridienne

equatorial. Ainsi, la temp´erature moyenne est chaude le long de l’´equateur avec le maximum de SST dans la partie ´equatoriale est de l’Oc´ean Indien (cas contraire du Pacifique et de l’Atlantique). Un upwelling a pourtant bien lieu dans l’Oc´ean Indien Nord pendant la mousson de sud-ouest le long de la fronti`ere ouest c’est `a dire sur les cˆotes de Somalie et d’Arabie (Figure 6). Des ´ev`enements d’upwelling peuvent ´egalement avoir lieu au large des cˆotes sud-ouest de l’Inde. Les upwellings d’Arabie et de Somalie sont forc´es par les vents locaux (Jet de Findlater). Des ondes pi´eg´ees `a l’´equateur peuvent ´egalement jouer un rˆole dans l’upwelling en tant que for¸cage `a distance.

1.3.2 Circulation m´eridienne

Comme on vient de le voir les zones d’upwelling dans l’Oc´ean Indien se trouvent dans le nord-ouest de la Mer d’Arabie et `a un moindre degr´e autour du sous-continent indien. Les zones de subduction quant `a elles sont majoritairement dans l’h´emisph`ere sud au niveau de la gyre subtropicale. A l’´echelle de temps annuelle, il en r´esulte une cellule de circulation m´eridienne trans-´equatoriale dans les couches de surface (300 `a 400 m de profondeur environ) afin de connecter ces deux r´egimes (Schott et al., 2004).

Pendant la mousson d’´et´e, les vents ont une composante vers l’est au nord de l’´equateur, et vers l’ouest au sud (aliz´es de sud-est, voir Figure 2). Le transport d’Ekman est donc vers le sud des deux cˆot´es de l’´equateur, avec toutefois des vents ´

equatoriaux vers le nord, dirig´es contre ce transport et plus forts dans l’ouest du bassin. En hiver, les aliz´es de sud-est sont confin´es au sud de 10S et on a une bande de tensions de vent vers l’est entre 10S et l’´equateur. C’est principalement `

a ce moment qu’ont lieu la divergence d’Ekman et la remont´ee de la thermocline le long de la limite nord des aliz´es (zone d’upwelling entre 5 et 12S, Figure 8). Le transport d’Ekman est oppos´e `a la situation d’´et´e. Cependant, la mousson d’´et´e ´

etant la plus puissante (cf section 1.2.2), il en r´esulte un transport d’Ekman annuel moyen vers le sud en surface `a travers l’´equateur (Figure 8).

Le transport annuel moyen de Sverdrup trans-´equatorial est de 6 ± 1 Sv (cal-cul´e `a partir des stress de vents NCEP et ERS, Schott et al., 2002). Du fait des caract´eristiques sp´eciales du stress de vent `a l’´equateur, le transport de Sverdrup est peu profond et est ´egal au transport d’Ekman (Miyama et al., 2003). Ces deux transports constituent la cellule de circulation peu profonde trans-´equatoriale

Ek-Fig. 8: Repr´esentation sch´ematique de la cellule de circulation m´eridienne trans-´equatoriale dans l’Oc´ean Indien, avec les zones de subduction (bleu) et d’upwelling (vert) qui participent `a la cellule. Sont indiqu´es sur la figure : l’´ecoulement du d´etroit indon´esien (ITF), le Courant Sud Equatorial (SEC), le Courant Nord-Est

de Madagascar (NEMC), le Courant Cˆotier Est Africain (EACC), le Courant de

Somalie (SC), le Grand Tourbillon (GW). Les fl`eches de couleur magenta montrent les trajectoires de surface de retour de la cellule depuis les zones d’upwelling au large de Somalie, d’Oman et `a l’ouest de l’Inde. D’apr`es Schott et al. (2004).

man/Sverdrup. C’est la partie de l’´ecoulement pr`es de la surface, vers le sud et `a l’int´erieur du bassin. La branche de circulation allant vers le nord a lieu princi-palement dans le Courant de Somalie. Les eaux qui remontent au nord semblent provenir du courant dans le bassin depuis le sud de 30S, de la zone de subduction du sud-est de l’Oc´ean Indien (au nord de 30S), et du Pacifique via les d´etroits indon´esiens.

On notera la pr´esence de deux autres cellules de circulation meridienne (Fi-gure 9). D’une part, dans l’h´emisph`ere sud, dans la bande 5S - 12S, le pompage d’Ekman, la remont´ee de la thermocline ou encore l’activit´e biologique montrent la pr´esence d’un upwelling dont le transport dans la zone 2S - 12S, 50 - 90E se-rait de 5 `a 8 Sv (Miyama et al., 2003). Ce r´egime d’upwelling laisse penser qu’une autre circulation m´eridienne peu profonde peut exister, la cellule subtropicale de l’Oc´ean Indien sud (STC, subtropical cell). Les eaux de la thermocline de cet up-welling pourraient provenir de la subduction dans le sud-est de l’Oc´ean Indien, de la recirculation dans l’ouest, ou du d´etroit indon´esien. D’autre part, au niveau de l’´equateur, une petite circulation m´eridienne aussi appel´ee rouleau equatorial semble se d´evelopper dans la couche de surface (' 50 m, Figure 9) en r´eponse aux

vents de surface dirig´es vers le nord (sud) en ´et´e (hiver). Cependant, cette cellule a peu d’effets diapycnaux et a donc peu de cons´equences en ce qui concerne le transport m´eridien de chaleur (Schott et al., 2002; Miyama et al., 2003).

Fig. 9: Fonction de courant m´eridienne dans les 500 premiers m`etres, calcul´ee dans l’Oc´ean Indien Nord `a partir du champ de vitesse annuel des sorties du

mod`ele oc´eanographique du JAMSTEC (Japan Agency for Marine-Earth Science

and Technology). On distingue la cellule de circulation trans-´equatoriale, le rouleau ´

equatorial dans les 50 premiers m`etres, et l’upwelling au sud de 3S.

Il y a deux zones de subduction et plusieurs zones d’upwelling dans l’Oc´ean Indien. La zone principale de subduction est celle du sud-est de l’Oc´ean Indien subtropical, avec un total de subduction de l’ordre de 36 Sv, dont 12 Sv seulement correspondent aux profondeurs d’upwelling du nord vers 150 m. L’eau form´ee est l’Eau Centrale Indienne (ICW) pr´esentant un maximum de salinit´e, analogue aux Eaux Centrales form´ees dans le Pacifique et l’Atlantique. En mousson d’hiver, dans le nord de la Mer d’Arabie, on a ´egalement une subduction d’eau sal´ee qui peut remonter `a la surface localement (' 0.5 `a 1 Sv). Cette eau est l’Eau de Forte

Salint´e de Mer d’Arabie (ASHSW, Prasanna Kumar et Prasad, 1999). Les eaux

subduct´ees au sud sont advect´ees par le Courant Sud Equatorial (SEC) et une partie (' 6 Sv) bifurque vers le nord dans le Courant Cˆotier Est Africain (EACC) puis dans le Courant de Somalie (SC) `a des profondeurs de l’ordre de 50 `a 300 m. Les principaux upwellings ont lieu le long des cˆotes de Somalie dans des zones en forme de coin form´ees par l’advection vers le large au nord des deux grandes gyres d’´et´e (Gyre du Sud et Grand Tourbillon). L’upwelling moyen annuel y est de l’ordre de 4 Sv. Le long des cˆotes d’Oman il est de l’ordre de 1 Sv et est associ´e `a des filaments qui am`enent les eaux remont´ees loin des cˆotes dans la Mer d’Arabie (Fischer et al., 2002; Vecchi et al., 2004). Il y a enfin des upwellings en oc´ean ouvert

dans le nord de l’Oc´ean Indien en ´et´e, qui correspondent aux zones de pompages d’Ekman positif. Cela arrive sous forme de domes cycloniques `a l’est et `a l’ouest de la pointe sud de l’Inde et du Sri Lanka (McCreary et al., 1993; Vinayachandran et Yamagata, 1998; Miyama et al., 2003).

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