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Cinétique des anticorps [84]

GENERALITES SUR LE KYSTE HYDATIQUE

C- Les éxamens biologiques :

4. Cinétique des anticorps [84]

 Les sérologies et la cinétique des anticorps permettent d'apprécier l'efficacité du traitement, qu'il soit chirurgical ou médicamenteux.  Après intervention, il existe une élévation du taux des anticorps

sériques jusqu'à la 4è (voire la 6è) semaine puis une décroissance sur plusieurs mois avec disparition en 12 à 24 mois.

 Suite au traitement chirurgical, la persistance d'un taux élevé des anticorps ou la réascension après négativation sont en faveur d'une intervention incomplète ou d'une échinococcose secondaire.

D-L’imagerie :

L’apport de l’imagerie médicale alors est considérable, non seulement pour approcher le diagnostic, mais également pour éliminer une autre localisation hydatique, en particulier hépatique, pulmonaire ou splénique.

L’étude du graphique 8 montre que le moyen de diagnostic de l’hydatidose au Maroc le plus utilisé est l’échographie. En effet, elle représente à elle seule en 2005, 93 % des moyens de diagnostic, suivi de la radiographie seule avec 2 %. [68]

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Graphique 8: Répartition en pourcentage des kystes hydatiques

par moyen de diagnostic, Maroc, années 2005 - 2006

L’échographie constitue l’examen de première intention ; c’est un éxamen non invasif. Sa sensibilité et sa spécificité sont estimées à 90-95 % [26]

Elle permet d’affirmer la nature kystique de la tuméfaction et sa topographie, elle permet également d’objéctiver et d’analyser les aspects fortement évocateurs de la nature hydatique (décollement de la membrane, aspect multi-vésiculaire et calcifications périphériques) comparables à ceux d’autres localisations viscérales, en particulier hépatiques répondant à la classification de Gharbi. [25]

En l’absence de ces signes, le diagnostic différentiel peut se poser avec un lymphangiome kystique, un abcès froid, un hématome chronique, un kyste épidermique ce qui impose la confrontation aux données cliniques et sérologiques

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L’écho Doppler permet d’affirmer la nature avasculaire du kyste et d’évaluer les rapports de la lésion avec les structures vasculaires voisines.

Pour notre cas, l’échographie cervicale était d’une grande importance : elle montrait une masse ovalaire, de 5 cm de grand axe, uniloculaire, à contenu anéchogène à contours nets et réguliers avec renforcement postérieur évoquant probablement un kyste hydatique univesiculaire de type I selon la classification de Gharbi. L’échographie abdomino-pelvienne ainsi que la radiographie thoracique réalisées dans le cadre d’un bilan d’extension, recherchent une autre localisation hydatique et confirment ainsi le caractère isolé de l’affection.

La tomodensitométrie (TDM) (figure 12) est l’examen de choix dans l’exploration de la maladie hydatique dans sa forme multifocale [22] (classification de GHARBI). Elle précise le nombre des lésions, définit le caractère uni ou multi-loculaire. Elle est très sensible pour la détection des calcifications et des vésicules filles. Elle permet l’exploration des régions profondes du cou et précise mieux les rapports avec les organes de voisinage.

(Figure 12)

Les précédents signes notés en échographie sont retrouvés grâce au scanner. L’image liquide présente une densité proche de 0 unité Hounsfield lorsqu’elle est homogène. On évoque le diagnostic devant l’existence de petits épaississements pariétaux endokystiques . L’aspect rubané des membranes, flottant dans le liquide hydatique, est également pathognomonique. Les vésicules endocavitaires sont parfois moins bien visibles qu’en échographie. [94]

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Figure 12 :Exemple d’une TDM cervicale en coupe axiale

montrant un processus lésionnel latéro-cervical gauche, paralaryngé,hypodense, bien limitéd’aspect grossièrement ovalaire[22]

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 Classification de GHARBI (1981) : [39]

 Type I : image liquide pure (correspond à un kyste jeune à contenu liquidien et entouré de deux membranes : la membrane interne proligère, germinative et la membrane externe hyaline correspondant à une réaction de l'organisme hôte.)

 Type II : décollement total ou parcellaire des membranes (le kyste n'est plus sous pression (par déshydratation ou par fissuration). La membrane proligère se décolle de la membrane hyaline entraînant l'apparition de membranes flottantes à l'intérieur de la lésion.)

 Type III : présence de vésicules endocavitaires (aspect en « nid d’abeille ») ce stade traduit l'apparition d'hydatides filles sous forme d'une couronne de petites formations kystiques débutant à la périphérie mais qui peuvent remplir toute la cavité.

 Type IV : lésion focale solide l'accumulation de sable hydatique, d'hydatides comprimées et de calcifications, peut aboutir à une masse d'allure solide, pseudo-tumorale.

 Type V : lésion calcifiée. il s'agit de la phase séquellaire calcifiée

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 D’autres classifications ont été proposées particulièrement celle de

l’OMS [40] qui donne ce qui suit :

La correspondance entre la classification de Gharbi et celle de l’OMS est la suivante :

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L’imagerie par résonance magnétique (IRM) est le moyen d’imagerie le plus utile en pathologie hydatique des parties molles chaque fois que l’aspect échographique est atypique [76]. C’est un examen non invasif, grâce à son étude multiplanaire et son pouvoir de caractérisation tissulaire, permet une meilleure approche de la nature des lésions kystiques et de leur siège précis.

En matière de cet éxamen, Les images des vésicules hydatiques se traduisent par un hyposignal en T1 et un hypersignal en T2. La paroi de la lésion en signal hypointense en T1 et en T2 et classiquement non réhaussée après injection de Gadolinium. Cependant Les calcifications ne donnent pas de signal sur les différentes séquences. (Figure 13)

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Figure 13 :Exemple d’une IRM cervicale en coupe coronale [22]

T1 objectivant de multiples lésions kystiques cloisonnées en hyposignal T1 au niveau

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La découverte d’une masse cervicale kystique chez l’enfant doit faire discuter de nombreuses autres lésions kystiques, généralement d’origine congénitale [75-76], telles que le kyste de tractus thyréoglosse, les kystes des arcs branchiaux et le kyste bronchogénique. L’extension médiastinale fait discuter essentiellement 2 diagnostics : le lymphangiome kystique et le kyste cervical thymique [75-76]. Le lymphangiome kystique est de siège souvent cervical avec possibilité d’extension médiastinale dans 3 a` 10 % des cas. Il est multicloisonné, la paroi et les cloisons se rehaussent aprés injection de contraste. Le kyste cervical thymique se développe le plus souvent dans le creux sus-claviculaire gauche, sous forme d’une masse kystique uniloculaire parallèle au muscle stérno-cléidomastoidien, adjacente à l’espace carotidien avec extension médiastinale dans 50 % des cas. [76]

Enfin, malgré les progrès diagnostiques liés aux techniques biologiques et d’imagerie modernes le diagnostic préopératoire reste difficile. [35]

Le diagnostic de certitude est histologique et repose sur la mise en évidence des débris de membrane lamellaire, des crochets ou des protoscolex entiers au cours d’une aspiration percutanée, d’une biopsie ou lors d’une analyse de la pièce d’exérèse.La chirurgie reste donc indiquée pour le traitement et l’exploration car elle est plus spécifique.

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IV-LE TRAITEMENT :

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