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Le comportement spécifique de la CIF est-il « dissocié » et/ou « dissociable » du point de vue des automobilistes, en termes de représentation et de difficultés sur le plan opératoire, des autres comportements typiques des conducteurs de 2RM qui sont rendus possibles par les caractéristiques physiques et dynamiques de leurs véhicules ?

Plusieurs items au sein du questionnaire permettent d’appréhender ce sujet.

D’abord, il est utile d’appréhender la familiarité des automobilistes avec les comportements dits typiques des 2RM, à savoir la fréquence à laquelle les automobilistes déclarent rencontrer des 2RM pratiquant ces comportements (cf. Tableau 6, ci-après).

Les comportements de conducteurs 2RM qui sont dits les moins rencontrés par les automobilistes sont la circulation des 2RM sur BAU, sur bande cyclable et sur la voie de bus. Il s’agit là de trois comportements spécifiquement liés à des aménagements particuliers. Concernant les BAU, cela peut s’expliquer par le temps passé par les usagers sur les réseaux concernés comparé à celui passé sur le linéaire urbain. Par ailleurs, l’équipement des infrastructures en bandes cyclables et voies de bus varie géographiquement parlant et même localement à l’intérieur d’une même région. En revanche, les automobilistes déclarent rencontrer globalement beaucoup de 2RM dans les autres situations d’interaction proposées dans le questionnaire, correspondant à des comportements qui peuvent être opérés quel que soit l’environnement. Le comportement de 2RM le plus fréquemment rencontré est le dépassement, qui s’impose comme étant rencontré par près de 90 % des automobilistes souvent (pour 41,6 % des automobilistes) voire à chacun de leurs déplacements (pour 46,7 % des automobilistes). Vient ensuite le comportement des 2RM qui consiste à se faufiler entre les voitures « zigzag ou slalom » que citent près de 80 % des automobilistes comme rencontré souvent (43,5 %) voire à chacun de leurs déplacements (35,2 %). Dans quasiment les mêmes proportions, on constate que plus des 3/4 des conducteurs disent rencontrer souvent des 2RM en CIF (45 %) et près d’un 1/3 des conducteurs (32 %) rencontrent un 2RM en CIF à chacun de ses déplacements alors que seulement 5 % n’y sont jamais confrontés. On en déduit en outre de la CIF qu’elle est une pratique connue par les automobilistes car fréquemment rencontrée, ce qui est intéressant à considérer pour appréhender, plus loin dans le document, la question de l’acceptabilité du projet de loi pour encadrer cette pratique.

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Tableau 6. Fréquences déclarées des automobilistes quant à leurs rencontres avec des 2RM pratiquant des comportements dits typiques des 2RM.

Q15. À quelle fréquence vous arrive-t-il, en tant qu’automobilistes, de rencontrer un 2RM dans chacune des situations suivantes ?

Ensemble des conducteurs Jamais 2 3

À chacun de vos déplace- ments

Un deux-roues motorisé qui circule entre deux files de voitures

qui vont dans le même sens (circulation inter-files). 4,6% 18,4% 45,0% 32,0% Un deux-roues motorisé qui roule à une vitesse inappropriée

pour la situation. 3,5% 21,0% 49,8% 25,8%

Un deux-roues motorisé qui remonte une file de voitures par la

gauche. 6,1% 20,0% 44,3% 29,6%

Un deux-roues motorisé qui se faufile entre les voitures (zigzag) 3,6% 17,7% 43,5% 35,2%

Un deux-roues motorisé qui circule sur une voie de bus. 16,2% 35,3% 33,1% 15,4%

Un deux-roues motorisé qui circule sur une bande d'arrêt

d'urgence. 27,3% 36,2% 26,8% 9,7%

Un deux-roues motorisé qui circule sur une bande cyclable. 22,6% 35,3% 29,7% 12,4%

Un deux-roues motorisé qui vous dépasse. 1,9% 9,8% 41,6% 46,7%

Un deux-roues motorisé qui vous dépasse par la droite. 13,2% 31,0% 37,5% 18,3%

La question qui s’impose dès lors est celle de savoir s’il y a un lien entre fréquence déclarée des interactions spécifiques VL/2RM et le niveau de difficulté sur le plan opératoire que les automobilistes déclarent ressentir dans leur gestion de ces interactions. Autrement dit : est-ce que plus ils disent rencontrer de 2RM pratiquant tel comportement, plus ils déclarent ressentir de difficulté de gestion de ce comportement ?

La corrélation entre le niveau de difficulté exprimée par les automobilistes eu égard aux comportements typiques opérés par les 2RM et la fréquence avec laquelle les automobilistes rencontrent ces comportements est faible (cf. Tableau 7, ci-après). Autrement dit, le fait de rencontrer souvent des 2RM adoptant de tels comportements n’entraîne pas chez les automobilistes l’expression d’un niveau de difficulté plus élevé vis-à-vis de ces comportements, ni inversement. Ce résultat permet d’écarter, au niveau de la population globale, l’hypothèse d’un biais de surestimation de la fréquence de tel ou tel comportement sous l’effet d’une forme de focalisation (ou de saillance cognitive) des interactions problématiques.

Tableau 7. Corrélations entre fréquence d’interaction déclarée eu égard à 9 comportements typiques des 2RM et difficultés ressenties dans la gestion de ces mêmes comportements.

Q16 : Un deux-roues motorisé qui

Corrélations entre Q15 et Q16 circule entre deux files de voitures qui vont dans le même sens (circulation inter-files). roule à une vitesse inappropriée pour la situation. remonte une file de voitures par la gauche. se faufile entre les voitures (zigzag). circule sur une voie de bus. circule sur une bande d'arrêt d'urgence. circule sur une bande cyclable. vous dépasse. vous dépasse par la droite. Q15 : Un deux-roues motorisé qui circule

entre deux files de voitures qui vont dans

le même sens (circulation inter-files). 0,13 0,11 0,09 0,17 0,01 0,03 -0,01 0,00 0,12

Q15 : Un deux-roues motorisé qui roule à

une vitesse inappropriée pour la situation. 0,27 0,18 0,17 0,24 0,11 0,13 0,09 0,09 0,18

Q15 : Un deux-roues motorisé qui remonte

une file de voitures par la gauche. 0,14 0,10 0,02 0,12 0,05 0,03 0,04 -0,04 0,17

Q15 : Un deux-roues motorisé qui se

faufile entre les voitures (zigzag) 0,23 0,16 0,18 0,20 0,06 0,05 0,04 0,09 0,17

Q15 : Un deux-roues motorisé qui circule

sur une voie de bus. 0,19 0,14 0,20 0,14 0,10 0,05 0,08 0,18 0,10

Q15 : Un deux-roues motorisé qui circule

sur une bande d'arrêt d'urgence. 0,16 0,18 0,22 0,11 0,21 0,16 0,16 0,22 0,06

Q15 : Un deux-roues motorisé qui circule

sur une bande cyclable. 0,18 0,11 0,25 0,12 0,17 0,12 0,16 0,23 0,07

Q15 : Un deux-roues motorisé qui vous

dépasse. 0,12 0,10 0,01 0,14 -0,03 0,05 0,01 -0,09 0,18

Q15 : Un deux-roues motorisé qui vous

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Toujours dans une démarche comparative entre la CIF et d’autres comportements typiques des 2RM, le Tableau 8 ci-dessous renseigne du niveau de difficulté attribué par les automobilistes à chacun des comportements proposés. L’analyse ne tient pas compte des automobilistes qui ont déclaré auparavant (Q15) ne jamais rencontrer de conducteurs de 2RM dans ces situations.

Tableau 8. Niveau de difficulté ressenti dans chacune des situations proposées

Q16. Lorsque vous conduisez votre voiture, ressentez-vous des difficultés dans chacune des situations suivantes ?

Ensemble des conducteurs difficulté Aucune 2 3 difficultés Trop de

Un deux-roues motorisé qui circule entre deux files de voitures qui vont dans le même sens (circulation

inter-files). 7,3% 24,5% 43,2% 25,0%

Un deux-roues motorisé qui roule à une vitesse

inappropriée pour la situation. 7,2% 23,7% 39,3% 29,8% Un deux-roues motorisé qui remonte une file de

voitures par la gauche. 21,1% 34,3% 29,2% 15,4%

Un deux-roues motorisé qui se faufile entre les

voitures (zigzag) 4,9% 14,5% 40,4% 40,2%

Un deux-roues motorisé qui circule sur une voie de

bus. 33,0% 31,0% 22,6% 13,5%

Un deux-roues motorisé qui circule sur une bande

d'arrêt d'urgence. 26,8% 27,8% 26,3% 19,0%

Un deux-roues motorisé qui circule sur une bande

cyclable. 30,1% 31,2% 24,7% 13,9%

Un deux-roues motorisé qui vous dépasse. 38,9% 33,8% 19,8% 7,5%

Un deux-roues motorisé qui vous dépasse par la

droite. 5,8% 16,0% 40,7% 37,5%

Si l’on isole chacun des comportements opérés par les conducteurs de 2RM, il ressort que ceux qui entrainent beaucoup voire trop de difficultés sont le slalom entre les voitures, suivi du dépassement par la droite, de la vitesse inappropriée et de la CIF. Toutefois, ces comportements dits problématiques ne sont pas en eux-mêmes toujours disjoints de la CIF en tant que telle. En effet, la CIF implique un dépassement par la droite, avec parfois un différentiel de vitesse important (même à des vitesses peu élevées), et les manœuvres en amont et en aval de la portion de route pratiquée longitudinalement en inter-files peuvent s’apparenter à du slalom entre les voitures (c’est le cas des zones d’entrée et de sortie de voie rapide ou d’autoroute par exemple, CETE Méditerranée, 2012a et 2012b). En cela, la CIF peut être perçue comme non dissociée, ni même non dissociable d’autres comportements typiques des 2RM.

On note aussi que les comportements qui semblent entrainer le moins de difficultés aux automobilistes sont la circulation des 2RM sur la voie bus12, la BAU, la bande cyclable, suivi de la situation classique du dépassement qui peut aussi être, dans certains cas, rapprochée de la remontée de file par la gauche. On en déduit que c’est parce qu’il est opéré par la droite et sans être dans une voie spécifique délimitée que le dépassement – et donc le dépassement lié à la CIF – entraîne des difficultés pour les automobilistes. On retrouve ici l’idée des difficultés entrainées par des comportements qui s’écartent de ce qui est couramment pratiqué, observé par les automobilistes dans le système de circulation : parce que, même si on a vu plus haut que les comportements typiques des 2RM ne sont pas inconnus des automobilistes, les 2RM sont tout de même moins présents dans ce système de circulation avec pour conséquence une difficulté d’habituation (ou une non-habituation) des automobilistes à leurs comportements qui peuvent être différents des comportements pratiqués par la majorité des usagers. Ils créent ainsi la « surprise », un « effet de surgissement » comme le rapporte les données qualitatives du projet (Volet 1) et leur conduite est qualifiée d’ « imprévisible » parce que les automobilistes ne s’attendent généralement pas au type de comportements qu’ils pratiquent.

Pour comprendre comment une attitude vis-à-vis d’un comportement se construit ou pour appréhender les liens entre les différents éléments qui composent l’attitude, il est utile d’évaluer la correspondance potentielle entre les propres difficultés de l’individu face à ce comportement et le niveau de dangerosité qu’il attribue au même comportement et qui impacterait, selon lui, l’ensemble des automobilistes. Autrement dit, un automobiliste peut-il dissocier les difficultés qu’il ressent lui-même face à un comportement et le caractère globalement dangereux de ce comportement ?

Quels que soient les comportements typiques des 2RM soumis au jugement des automobilistes interrogés, il existe un lien fort entre la difficulté que l’automobiliste dit ressentir lui-même et la dangerosité du comportement qu’il infère pour les automobilistes en général (cf. Tableau 9). Toutes les corrélations sont positives et statistiquement significatives, avec un lien plus fort encore pour le comportement de remontée de file par la gauche (r=0.64) et le Dépassement (r=0.63). Autrement dit, plus une situation entraine des difficultés à l’automobiliste interrogé, plus cet automobiliste considère que cette situation est dangereuse pour l’ensemble des automobilistes, et vice versa.

En revanche, la relation n’indique pas si la perception de la dangerosité d’un comportement de 2RM entraine le sentiment de difficultés personnelles dans la gestion de ce comportement, comme si « un comportement de 2RM que je perçois comme dangereux sera forcément difficile pour moi à gérer

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sur le plan opératoire » ; ou, a contrario, si ce sont les difficultés personnelles sur le plan opératoire qui imposeraient dans le champ cognitif des répondants l’expression d’une dangerosité générale correspondante, comme si « un comportement difficile pour moi à gérer sur le plan opératoire sera forcément problématique pour les autres ».

Tableau 9. Corrélation entre les difficultés ressenties par le répondant lui-même face à chaque comportement de 2RM dit typique des 2RM et la dangerosité générale qu’il infère à ces mêmes

comportements.p<0.05

Q16 : Lorsque vous conduisez votre voiture, ressentez-vous des difficultés dans chacune des situations suivantes ?

Q17 : Dans quelle mesure chacun des comportements suivants pratiqués par les conducteurs de deux-roues motorisés sont-ils dangereux pour les

automobilistes ?

Corrélation entre Q16 et

Q17 (r de Spearman) Un deux-roues motorisé qui circule entre deux files de voitures qui vont dans le même

sens (circulation inter-files). 0,54*

Un deux-roues motorisé qui roule à une vitesse inappropriée pour la situation. 0,35*

Un deux-roues motorisé qui remonte une file de voitures par la gauche. 0,64*

Un deux-roues motorisé qui se faufile entre les voitures (zigzag) 0,52*

Un deux-roues motorisé qui circule sur une voie de bus. 0,48*

Un deux-roues motorisé qui circule sur une bande d'arrêt d'urgence. 0,46*

Un deux-roues motorisé qui circule sur une bande cyclable. 0,39*

Un deux-roues motorisé qui vous dépasse. 0,63*

Un deux-roues motorisé qui vous dépasse par la droite. 0,49*

Toutefois, pour ce qui est du comportement spécifique de la CIF, des analyses plus détaillées permettent de préciser la corrélation observée, en établissant la concordance des évaluations faites sur les deux questions (difficultés personnelles face à un comportement de 2RM, Q16 et dangerosité perçue de ce comportement pour les automobilistes en général, Q17) (cf. Annexe 1).

Les résultats montrent que pour 56 % des répondants, l’évaluation qu’ils font quant à la difficulté qu’ils ressentent personnellement lorsqu’ils interagissent avec un 2RM en CIF est la même que l’évaluation qu’ils font de la dangerosité de la CIF pour l’ensemble des automobilistes exposés. Pour seulement 8 % des répondants, on observe une estimation de la difficulté personnelle supérieure à l’estimation de la dangerosité générale de la CIF. En revanche, 36 % des répondants, soit une proportion importante, font une évaluation plus élevée de la dangerosité de la CIF pour l’ensemble des automobilistes exposés que celle qu’ils font quant à leur propre difficulté lorsqu’ils interagissent avec un 2RM en CIF. Autrement dit, 1/3 des conducteurs surestiment la dangerosité qu’ils attribuent à la CIF pour l’ensemble des automobilistes exposés par rapport à leurs difficultés personnelles vis-à-vis de ce

comportement. Ainsi, on assisterait à un phénomène assez classique dans le champ de la conduite qui consiste à surévaluer ses compétences personnelles par rapport à celles des autres : « c’est moins difficile pour moi que ça n’est problématique pour les autres ».

Au final et malgré les difficultés opératoires rencontrées et la dangerosité imputée à la CIF des 2RM, ce comportement est-il, selon les automobilistes, indissociable de la conduite du deux-roues ?

Tableau 10. Fréquence d’accord par les automobilistes sur la question de l’indissociabilité de la CIF et de la conduite du 2RM

Q28 a : « Selon vous, La CIF est indissociable de la conduite du 2RM » PDT/TAF Ensemble

des conducteurs

Régions de Mobilité Type de Conducteur Expérience VL IDF PACA Pays de Loire Exclusif Bimodal Inexpéri-menté Entre 2 et 10 ans Expéri-menté Pas du tout 17,0% 17,0% 14,9% 16,9% 16,9% 17,3% 10,0% 11,9% 18,4% 2 27,4% 23,9% 27,9% 30,7% 27,8% 24,7% 35,7% 28,1% 26,6% 3 37,5% 40,4% 34,3% 38,6% 38,6% 30,2% 44,3% 40,5% 36,5% Tout à fait 18,2% 18,6% 22,9% 13,8% 16,7% 27,8% 10,0% 19,5% 18,5% N 1250 188 201 189 162 1088 70 185 995

Plus de 55 % (vs. 44,4 %) de l’ensemble des automobilistes considèrent que la CIF est « Plutôt » ou « Tout à Fait » indissociable de la conduite du deux-roues (cf. Tableau 10) : ce qui ne fait pas de la CIF un comportement considéré comme normal en soi. On rappelle en effet les informations fines relevées dans l’approche qualitative du projet (Volet 1), à savoir que la CIF des 2RM est plutôt subie par les automobilistes. Les trois régions comparées ne divergent pas sur la question (chi2=7,32 ; p=0,29, ns), ni ne se différencient deux à deux ; et il est intéressant de relever cette absence d’effet notamment avec les réponses des automobilistes d’IDF. Car, ce constat corrobore les propos de l’approche qualitative qui mettait en évidence que la CIF apparaissait pour les Franciliens comme un usage, une tradition avec laquelle il fallait composer sans qu’ils considèrent pour autant la pratique comme normale.

Si l’expérience de conduite automobile selon les 3 modalités testées (moins de 2 ans, entre 2 et 10 ans ; plus de 10 ans) entraîne peu de différence dans les réponses des automobilistes (chi2=12,41 ; p=0,054),  la CIF étant considérée comme « plutôt » indissociable de la conduite d’un 2RM , il y a davantage d’écart entre les inexpérimentés de moins de 2 ans de permis et les expérimentés de plus de 10 ans. Cet écart ne traduit pas une divergence d’opinion mais plutôt une position plus ou moins tranchée : les inexpérimentés ont une opinion plus modérée et donc se positionnent moins sur les

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modalités extrêmes que les expérimentés (chi2=8,27 ; p=0,04). Ce résultat est aussi à rapprocher des conclusions émises dans la partie qualitative du Volet 1 qui mettaient en avant les attitudes en cours de construction des automobilistes inexpérimentés.

Enfin, comme une attitude en congruence avec la pratique, on constate que les automobilistes bimodaux (VL/2RM) sont plus nombreux à être Tout à Fait d’accord avec l’indissociabilité de CIF et de la conduite d’un 2RM (z=3.40, p<0.01).

3.3 Attitudes et stratégies opératoires des automobilistes : Approche globale

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