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6.4 Améliorations de la communication par rétrodiffuseur

6.4.1 Choix du récepteur

Jusqu’à présent, nous avons effectué nos mesures de contraste de puissance en utilisant un dipôle comme récepteur. Ce dernier rayonne de manière isotrope. Il

Figure 6.3.3 – (a) Configuration étudiée en présence d’une source d’ondes RF notée SAadditionnelle et du rétrodiffuseur TMbalayant la zone de mesure. (b) Contraste de puissance associé simulé analytiquement. Comme dans un milieu à multiples réflexions, l’ajout d’une source dans le canal de propagation rend la prédiction des interférences particulièrement difficile.

ne focalise donc pas toute son énergie vers le rétrodiffuseur perdant de ce fait une partie de sa sensibilité par rapport au signal rétro-diffusé par le Tag. L’idée consiste à rendre le récepteur plus sensible au Tag qu’au trajet direct de la source. Dans ce contexte, il est possible d’utiliser une antenne directive comme récepteur qui va focaliser son lobe principal de rayonnement dans la direction du Tag.

Pour montrer la viabilité de cette approche, nous considérons les configurations de mesure 1 et 2 de la Figure 6.4.1(a) et (b) respectivement. Dans ces confi-gurations, la source et le récepteur sont placés à 20 cm de la zone de mesure de dimension 2λ × 2λ balayée par le Tag. La source et le récepteur sont distants de 50 cm. Pour la configuration 1, le récepteur est un dipôle qui rayonne donc de manière omnidirectionnelle. Dans la configuration 2, le récepteur est une antenne cornet directive. La mesure est effectuée dans la chambre anéchoïque. Le montage

expéri-Figure 6.4.1 – Configurations de mesure suivant le type d’antenne utilisée comme récepteur. (a) Récepteur : dipôle. (b) Récepteur : antenne cornet directive.

mental est présenté en Annexe 6.4.3 en fin de ce manuscrit. Les Figure 6.4.2(a) et (b) montrent respectivement le contraste de puissance estimé expérimentalement à 5.2 GHz pour les 2 types d’antennes. Dans la configuration 1 où le récepteur est un dipôle, les maximas de contraste de puissance oscillent autour de -29dB pour une amplitude maximale de l’ordre de 6dB crête à crête. De plus dans cette configuration, on retrouve les franges d’interférences régulièrement espacées. Dans la configuration 2 où le récepteur est une antenne cornet directive, les maximas de contraste de puissance varient autour de -4 dB ce qui est largement supérieur à la configuration 1. La dynamique du contraste de puissance est de l’ordre de 30 dB ce qui améliore significativement la sensibilité du récepteur. Par ailleurs, on constate moins d’oscillations régulières du diagramme d’interférences. Les faibles

évanouissements encore constatés avec le récepteur directif sont probablement liés à des réflexions parasites liées soient au bâti du moteur 2-axes, soit au fait que le récepteur cornet capte une légère portion du trajet direct de la source ou bien que le Tag rétrodiffuse une infime partie de l’onde incidente en mode transparent. Afin

Figure 6.4.2 – Contraste de puissance estimé expérimentalement dans la chambre anéchoïque à 5.2 GHz. (a) Récepteur : Dipôle rayonnant. (b) Ré-cepteur : Antenne cornet.

d’évaluer la fiabilité de la transmission radio de notre chaîne de transmission par rétrodiffuseur, on estime expérimentalement le BER dans les deux configurations données par la Figure 6.4.3(a) et (b) pour un récepteur dipôle et cornet respecti-vement. La mesure du BER étant relativement longue pour chacune des positions du Tag, on se propose de limiter ici cette évaluation pour un Tag parcourant une ligne de mesure de longueur équivalente à 2λ à la fréquence de 5.2 GHz.

Le long de cette ligne de mesure, le BER ainsi que le contraste de puissance sont évalués (voir les Figures 6.4.4(a) et (b)) dans les cas respectifs 1 et 2. Pour la configuration 1, on observe que le BER et le contraste de puissance estimés par un dipôle sont sujets à des oscillations régulières comme montrées précédemment sur la Figure 6.2.4(b). Le BER atteint des valeurs maximales de l’ordre de 50% avec de faibles niveaux de contraste de puissance (de l’ordre de -30 dB pour les maximas de puissance). Si on utilise l’antenne cornet comme récepteur, alors le BER devient relativement faible de l’ordre de quelques pourcents avec de rares pics observés. Sur certaines positions du Tag le long de l’axe des x, le BER devient parfois nul (à la précision de l’estimation du BER obtenu à partir de la transmission de 2000 bits). Le contraste de puissance atteint des valeurs maximales proches de -7dB et se stabilise autour de -13dB ce qui est largement supérieur au cas du récepteur

Figure 6.4.3 – Configurations de mesure du BER avec un Tag parcourt une ligne de mesure. (a) Récepteur : Dipôle. (b) Récepteur : Antenne cornet. omnidirectionnel. Pour cette configuration particulière, le taux d’erreur binaire (BER) présente beaucoup moins d’oscillations régulières liées à l’évanouissement dans le canal de propagation. Au vu de cette étude comparative, on constate qu’en considérant une antenne directive comme récepteur, que le BER est beaucoup plus faible et que le contraste de puissance est plus élevé. Un BER faible et un contraste de puissance élevé concourent à la fiabilité de la transmission radio. Nous avons vu que, suivant la position de la source, du récepteur et du Tag dans le canal, le diagramme du contraste de puissance présentait un diagramme à ventres et nœuds d’interférences. Les ventres d’interférences sont liés à l’interaction directe de la source. Pour rendre le récepteur plus sensible au Tag, il peut être possible d’exploiter certaines positions de la zone de mesure où la source n’a qu’un faible impact sur le récepteur.

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