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Prendre l’occlusion consiste à enregistrer les relations inter-maxillaires dans une position dite de référence qui soit répétitive tout au long du traitement reproductible et physiologique, le choix de cette position est une décision à prendre avant la mise en œuvre de toute thérapeutique modifiant les rapports occlusaux et non une décision prise au cours du traitement .

Deux positions mandibulaires sont possibles : l’OIM et la RC. [1]

II.1 La position de référence dentaire (occlusion d’intercuspidation maximale)

Seule l'occlusion d'intercuspidation maximale fonctionnelle constitue une position mandibulaire de référence; elle ne doit pas être forcément idéale mais elle ne doit pas être non plus pathogène. On distingue trois situations d'occlusion d’intercuspidation maximale. [1]

II.1.1 OIM idéale (théorique)

C'est un modèle théorique nécessaire comme base conceptuelle ou pédagogique très rarement retrouvé naturellement[1]

II.1.2 OIM fonctionnelle naturelle

C'est l'occlusion adaptée à l'environnement et à la sénilité sans potentiel pathogène et assure les fonctions occlusales de centrage et de calage , c'est une occlusion qui n'a jamais été soumise à une

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modification thérapeutique importante (restauration prothétique étendue, orthodontie….) l'occlusion en intercuspidation maximale s'établit habituellement selon le concept de référence soit entre 0,2 et 0,3 mm en avant de l'occlusion de relation centrée (ORC) sans dépasser 01mm(concept fonctionnaliste) ,soit l'OIM est confondue avec l'ORC ,sans déviation transversale appréciable cliniquement . Cette position doit être privilégiée en pratique clinique quotidienne: facile à matérialiser et à enregistrer si elle possède les caractéristiques d’une position de référence physiologique. [1]

Quand est ce que l’OIM est considérée comme fonctionnelle ?

L’OIM est considérée comme fonctionnelle si elle répond à trois critères, décrits dans le tableau suivant :[29]

II.1.3 OIM thérapeutique optimale

Cette OIM s'approche du modèle théorique, c'est le concept thérapeutique qui recherche la restitution optimale des fonctions occlusales (centrage et calage) adaptées aux structures

dento-squelettiques particulières du patient. Une OIM thérapeutique pourra être considérée comme une position de référence utilisable pour un autre traitement. [1]

II.1.4 OIM pathogène (occlusion de convenance)

Il s'agit de la position d'occlusion adaptative à potentiel pathogène, elle établit soit une position mandibulaire décentrée dans le plan sagittal, transversal ou vertical mais stable (anomalie de centrage)

Soit une position mandibulaire centrée ou non centrée mais rendue non stabilisatrice par des pertes de substance dentaire (anomalie de calage). [1]

II.2 La position de référence articulaire (relation articulaire de référence)

La relation articulaire de référence (RAR), plus connue sous le terme de relation centrée (RC), Elle est définie par une situation condylienne de référence correspondant à une coaptation bilatérale condylo-disco-temporale haute, simultanée, obtenue par contrôle non forcé, enregistrable à partir d'un mouvement de rotation mandibulaire. C'est la reproductibilité de cette relation articulaire physiologique limite qui fait tout son intérêt clinique.

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Son existence dépend de l'état physiopathologique de l'articulation temporo-mandibulaire et des muscles masticateurs. Cette relation articulaire de référence peut être naturelle ou stabilisée. [1]

II.2.1 RC naturelle

Les relations anatomiques et la physiologie des ATM et des muscles sont fonctionnelles et ne résulte ni d'une correction thérapeutique ni de guérison spontanée d'un processus pathologique. La RAR naturelle peut avoir subi une légère adaptation physiologique due à l'âge, au jeu fonctionnel ou parafonctionnel. [1]

II.2.2 RC stabilisée

Il s'agit d'une adaptation fonctionnelle grâce à des phénomènes métaplasiques, aboutissant à des structures stabilisées.

Cette articulation asymptomatique permet la réalisation d'un mouvement axial terminal reproductible . La relation articulaire physiologique stabilisée peut être la résultante du traitement d'un épisode pathologique évolutif, ou d'une consolidation spontanée. [1]

II.2.3 La RC pathogène [21]

Qui ne peut en aucun cas être prise comme position de référence. La position articulaire pathologique est liée à un processus inflammatoire et/ou dégénératif des structures ostéo-articulaires ou musculaires.

II.3 Critères de choix de la position de référence [1]

Le choix se pose entre OIM et RC, si l'OIM est utilisable comme référence, elle doit l'être ; si tel n'est pas le cas, la RC reste la seule solution, le problème réel est de définir à partir de quand l'OIM ne peut être plus utilisée comme référence

L'OIM est utilisée comme référence lorsqu'elle n'est pas affectée par le traitement envisagé, aucune pathologie ne doit imposer un repositionnement mandibulaire qui ferait perdre, en cours de traitement, une référence purement dentaire

L'OIM n'est pas utilisée comme référence lorsqu'elle est une OIM pathogène:

défaut de centrage: L'OIM existante n'est pas en accord avec la relation articulaire (contact sur une dent postérieure égressée induisant un proglissement)

défaut de calage: Le nombre ou l'état des dents restantes ne permet plus un positionnement mandibulaire stable et reproductible.

Si la relation articulaire doit être utilisée comme référence, elle doit répondre à la définition d'une relation articulaire fonctionnelle (naturelle ou stabilisée) . Si tel n'est pas le cas, il faut préalablement mettre en œuvre un traitement permettant d'obtenir une relation articulaire stabilisée.

L'absence totale de dents en antagonisme conduit à un défaut complet de calage qui ne laisse pas d'autre choix que l'utilisation de la RC fonctionnelle comme référence.

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Figure 115 : choix de la position de référence en fonction de la clinique initiale

Figure 116 : relation entre position de référence et position thérapeutique II.4 Enregistrement de la position de référence

II.4.1 Enregistrement de l'OIM

Cette position qui offre le maximum de contacts dentaires simultanés entre les arcades maxillaires, implique que l'enregistrement de l'OIM ne doit en aucun cas perturber les rapports dentaires qui la définissent. Ceci suppose de n'interposer aucun matériau d'enregistrement entre les faces occlusales qui participe à la stabilité des rapports inter arcades, susceptible d’interférer avec l’occlusion ou de déclencher un réflexe de mastication qui induirait donc une position différente de l’OIM, ce qui n'est pas le cas des dents préparées.[1]

II.4.2 Enregistrement de la RC

C'est une position définie par les deux ATM, tout contact dentaire risque d'entrainer une déviation de la mandibule par rapport à la trajectoire de fermeture initialement définie par les structures articulaires. L'enregistrement de cette position doit se faire par une manipulation mandibulaire douce (contrôle et accompagnement de l’ascension mandibulaire en relation centrée) et absence de tout contact occlusal (à l’opposé de l’enregistrement de l’OIM) ou un

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simple stop vertical en ORC, ce qui implique l'utilisation systématique d'un matériau d'enregistrement qui ne devra pas être perforé.[1]

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