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Ce mémoire vise à saisir les stratégies d’innovation que mobilisent les ritualistes séculiers en vue de renouveler les rites de naissance et de mariage afin qu’ils soient significatifs dans un contexte marqué par une pluralité de croyances et de rapports au religieux. La méthodologie présentée ici a été conçue afin de répondre de façon empirique à cette problématique. Ce chapitre détaille les constituants méthodologiques de cette enquête ethnographique de terrain, soit les différentes étapes de la recherche, les outils de collecte de données ainsi que les processus d’analyse. Des renseignements sur l’éthique de la recherche et finalement, quelques mots sur les limites de la méthodologie compléteront ces propos.

6.1. Démarche ethnographique

Nous avons axé notre recherche spécifiquement sur les fournisseurs de cérémonies séculières visant à offrir une alternative aux rites de passage religieux ou aux mariages civils qui mettent l’accent sur la dimension procédurale au détriment du symbolique. De ce fait, notre corpus principal de données est issu d’entretiens menés avec ces ritualistes séculiers. Les voix de cette population ne sont que peu entendues dans la littérature savante recensée et méritaient donc de trouver tribune dans notre mémoire. Les modalités des rites de passage séculiers qu’ils proposent devaient également être étudiées afin de pouvoir contextualiser la question de la créativité rituelle, des compétences et du savoir-faire des célébrants, ce qui représentait un nombre important de dimensions à aborder. La collecte de données par entretiens approfondis a donc permis de traiter un grand programme de recherche à l’intérieur du calendrier de réalisation de ce mémoire. Bien que nous ayons également observé des rites de passage séculiers, l’emphase de notre enquête est portée sur l’envers du décor : tant les démarches en amont de la performance des rites que les processus sous-jacents au travail des célébrants. Cela nécessitait de pénétrer le discours des informateurs en vue de saisir les significations qu’ils attribuent à leur pratique ainsi que leur vision du rituel. Nous avons donc tenté de saisir les interprétations produites et véhiculées par les acteurs au sujet de leurs actions (Paillé et Mucchielli, 2012 : 40) pour comprendre comment ils se construisent en tant que ritualistes séculiers, et ce largement en dehors de tout appui ou régulation institutionnels.

6.2. Population, échantillonnage et recrutement

Notre unité d’analyse est constituée par ce que nous appelons des célébrants séculiers, étant donné que ces officiants se désignent de cette façon. Ceux-ci sont définis comme des individus qui offrent un service de célébration de rites non confessionnels et qui opèrent en dehors d’une institution religieuse. Il peut s’agir de rites de naissance, d’union, de mort ou plus rarement, de nouveaux types de rituels comme des cérémonies de renouvèlement de vœux, de séparation, de divorce, d’initiation à l’âge adulte ou encore, d’initiation à l’âge mûr. La population à l’étude est particulière du fait qu’elle ne constitue pas une communauté cohésive rattachée à une localité déterminée. Nous avons donc établi notre échantillon selon la méthode du « purposive sampling » (Ritchie et al., 2013). L’échantillon au jugé est tout indiqué lorsqu’il s’agit d’étudier une population spécialisée dispersée sur un grand territoire (Bernard, 2011: 190). Plusieurs critères sont venus circonscrire notre objet de recherche et ainsi, la constitution de l’échantillon :

1) Les célébrants devaient proposer leurs services sur un marché ou dans des communautés du Québec.

2) Les célébrants devaient avoir le plus d’expérience possible dans la préparation et la conduite de rites de passage. Ce critère explique une surreprésentation des célébrants de plus de 55 ans qui constituent la grande majorité de notre échantillon.

3) Dans la mesure du possible, les célébrants devaient être francoquébécois. Comme ceux-ci étaient plus âgés dans l’ensemble, ils avaient été exposés à une socialisation similaire sur le plan religieux et culturel. Cela nous apparaissait comme un facteur d’impact fondamental au niveau de l’approche au rituel, tant d’un point de vue idéologique que pratique.

4) Les célébrants devaient présenter un certain intérêt ou une sensibilité pour l’aspect émotionnel, social, symbolique ou spirituel des rites de passage. Pour cette raison, nous avons exclu de notre échantillon les individus habilités à célébrer des mariages en qualité d’officiers de justice, d’avocats, de notaires ou encore, de représentants d’une administration municipale. En effet, sur les sites Internet qui publicisent leurs services d’officiants, ces acteurs tendent à mettre l’accent sur le caractère légal et administratif de la cérémonie de mariage et n’offrent pas d’autres types de rites de passage43.

5) Nous voulions regrouper une large gamme d’approches à la conduite de rituels. Nous avons cherché à représenter autant des ritualistes dont les services s’adressaient à un large public, que

43 Voir à cet égard le site Internet d’une notaire de la ville de Montréal : http://mariagecivil.ca/blogue/ (consulté le 15 août 2016).

ceux qui opéraient dans des communautés spécifiques plus propices à l’expérimentation rituelle. Si certaines stratégies apparaissent de façon transversale dans une grande variété d’approches, cela supposerait que les rites de passage séculiers pourraient être considérés comme un phénomène relativement cohésif.

6) L’échantillon devait représenter de façon équilibrée les genres masculins et féminins, indépendamment de la proportion avérée dans la population totale des célébrants laïques.

7) Finalement, les célébrants devaient se spécialiser dans les rites de naissance ou dans les rites d’union, principalement. Nous avons choisi d’orienter la recherche sur ces cérémonies de façon à exclure les rites funéraires pour des raisons pratiques. En effet, la ritualité funéraire correspond à un moment hautement critique pour les participants endeuillés et l’accès à ces cérémonies aurait représenté un investissement d’effort dépassant l’envergure de ce mémoire de maîtrise. Nous avons donc exclu de notre échantillon les célébrants travaillant auprès des firmes de l’industrie funéraire, par exemple.

Compte tenu de l’ensemble des critères qui délimitaient l’échantillon désiré, nous avons recruté un total de 10 célébrants séculiers répartis équitablement entre deux groupes :

a) Les ministres du culte séculiers (6 répondants)

Ces célébrants s’adressent au grand public et offrent principalement des rites de naissance et des rites d’union. Ils sont les plus visibles sur le marché du rite, particulièrement le marché du mariage. Leur visibilité est due d’une part au grand nombre de cérémonies qu’ils officient et donc à une relative importante probabilité d’être référés par le bouche-à-oreille. D’autre part, ils sont visibles du fait que leurs sites Internet sont les mieux répertoriés sur les moteurs de recherche (par exemple avec une recherche des mots-clés « célébrant mariage Québec ») ou sur les sites spécialisés dans les mariages (par exemple, The Wedding Wire). À première vue, les rituels qu’ils offrent paraissent plutôt standardisés et s’élaborent dans un cadre religio-spirituel neutre. Ils sont accrédités pas le directeur de l’état civil en tant que ministres du culte et sont rattachés soit à la division laïque d’une organisation religieuse, soit à une organisation enregistrée comme organisation religieuse, mais qui se présente comme une école de pensée non confessionnelle. Cela signifie qu’ils sont habilités à offrir des mariages à valeur légale44.

44 Les rites de naissance (baptêmes, cérémonies du nom, de présentation, etc). et de mort (cérémonies d’adieu, funérailles, commémorations) ne présentent pas de valeur légale, il n’est donc pas nécessaire d’être accrédité par le gouvernement pour les officier.

b) Les célébrants indépendants (4 répondants)

Ces officiants sont peu visibles sur le marché du rite et opèrent dans leur réseau personnel élargi. À première vue, les rites qu’ils proposent semblent plus atypiques et le contexte dans lequel ils travaillent est plus propice à l’expérimentation. Ils tendent à revendiquer une approche explicitement créative au rituel. Le cadre de référence symbolique dans lequel ils opèrent s’apparente dans certains cas à la nébuleuse du Nouvel-Âge. Ils ne sont pas reconnus par le gouvernement en tant que ministres de culte et ne proposent donc que des cérémonies de mariage purement symboliques.

Le recrutement s’est effectué différemment pour les deux groupes de célébrants. Dans les deux cas, il s’est avéré relativement facile étant donné que les informateurs étaient intéressés à participer à notre recherche et par ce biais, à valoriser leur travail.

Nous avons repéré les organisations les plus connues regroupant les célébrants de la catégorie des ministres du culte : le Nouveau-Penser, FSEV, Mariage à Bras ouverts et le Centre Amour et Mariage. Un courriel d’introduction a été envoyé aux présidents de chaque organisation pour présenter notre projet de mémoire avec un document résumant le projet et les objectifs de recherche ainsi qu’un formulaire de consentement clarifiant les conditions de participation à la recherche (voir ces documents en annexe). Nous avons expliqué aux responsables que nous souhaitions obtenir leur recommandation pour recruter un célébrant de leur organisation qui avait le plus d’expérience possible. Ceci nous a aidés à recruter cinq célébrants pour procéder aux entretiens : Nicolas, Martin, Raphaël, Madeleine, Antoine et Caroline.

Concernant le deuxième groupe des célébrants indépendants, ceux-ci ont été rejoints par le biais d’une communauté dont nous avons pris connaissance lors de notre implication à l’école d’été de l’organisation Ho Rites de passage, spécialisée dans l’enseignement de pratiques psychospirituelles axées sur le rite et dans l’offre d’expériences rituelles initiatiques. Comme indiqué plus haut, les célébrants indépendants sont peu visibles sur le marché du rite. Il était donc tout indiqué de procéder avec une méthode de recrutement par effet boule de neige (« snowball recruiting », Bernard, 2011 : 192) pour repérer les individus dont la compétence d’officiant était reconnue à travers le réseau de Ho Rites. Nous avons employé la même approche que pour recruter les ministres du culte en envoyant un courriel complet pour nous présenter ainsi que la recherche. Nous avons été en mesure de recruter quatre célébrants adhérant ou s’inspirant de l’approche développée par l’organisation Ho Rites de passage : Annette, Stéphane, Anne-Claire et Jeannette. Les deux premiers sont impliqués dans cette

organisation à titre de formateurs et donnent des ateliers depuis plusieurs années au sein desquels ils expérimentent avec le rituel dans une approche créative.

6.3. Méthode de collecte de données

La collecte de données s’est déroulée par le biais d’entretiens et d’observations participantes menées entre août 2015 et mars 2016.

6.3.1. Entretiens semi-directifs

L’entrevue semi-directive a été privilégiée comme méthode de cueillette d’informations. Dix entretiens d’une durée moyenne de 105 minutes ont été menés avec nos informateurs soit sur leur lieu de travail, soit à leur domicile. Nous avons mené ces échanges sur la base d’une grille d’entrevue (en annexe) visant à répondre à nos questions de recherche et à élaborer le portrait le plus complet possible de l’activité de célébration des informateurs, incluant quelques descriptions chronologiques de rituels offerts dans le passé. Le guide d’entretien a été organisé en fonction des dimensions de recherche suivantes : 1) Informations sociodémographiques (âge, milieu de vie, éducation, profession), 2) Informations générales sur l’activité de célébration (régime de travail, affiliation, expérience, motivation à pratiquer, objectifs envers les clients), 3) Rapport au religieux et à la spiritualité, 4) Profil des clients (origine ethnique, besoins, affiliation religieuse et rapport au religieux), 5) Caractéristiques des rites proposés (lieu, durée, structure, place de la spiritualité, référents symboliques mobilisés, 6) Principes guidant la conduite des rituels, 7) Processus de préparation des rituels (consultation des besoins, valeurs et croyances des clients, protocole de préparation), 7) Conception du rituel (fonction, définition) et du métier de célébrant (compétences, connaissances, dispositions personnelles, posture, etc.), 8) Place de la créativité et du bricolage de ressources symboliques.

Étant donné le grand nombre de dimensions à aborder avec les répondants, une deuxième série d’entrevues plus courtes a été menée par téléphone avec les informateurs qui se sont avérés les plus créatifs en vue de préciser certains points ayant trait à leurs stratégies d’innovation.

Au moment des entrevues, certains célébrants disposaient de textes et du canevas de base qu’ils utilisent pour planifier des cérémonies de naissances ou de mariage. Ces sources écrites ont permis de couvrir adéquatement la partie descriptive de l’entretien abordant les caractéristiques des rituels et

ainsi, d’obtenir une vision compréhensive de la structure des rituels offerts. Ces célébrants nous ont ensuite fait parvenir ces documents qui ont permis de compléter notre corpus de données.

6.3.2. Observation participante

La collecte de données a également compris deux séries d’observations participantes lesquelles ont fait l’objet de notes de terrain les plus détaillées possible.

En premier lieu, nous avons observé quatre rites de passage séculiers conduits par des célébrants du groupe des ministres du culte entre août et septembre 2015. S’agissant des informateurs les plus expérimentés, nous avons jugé pertinent d’assister à trois cérémonies de mariage offertes par Raphaël, Martin et Nicolas ainsi qu’à un rite de naissance proposé par Martin. Les célébrants ont préalablement demandé l’accord verbal ou écrit de leurs clients avant de nous inviter à observer les cérémonies. Ces observations ont permis d’enrichir les données de type narratif avec celles de type comportemental. Une deuxième série d’observation participante plus intensive a été menée dans le cadre de notre implication dans l’école d’été de l’organisation Ho Rites de passage pendant huit jours en juillet 2015 dans les Laurentides. Cette organisation propose des rites d’initiation inspirés des spiritualités autochtones ainsi que des ateliers visant à former des « praticiens en travail rituel ». Ho Rites regroupe une communauté de Québécois et de Français issus de divers milieux (travail social, thérapie, éducation, arts, notamment) qui sont intéressés à expérimenter avec le rituel comme technologie d’enchantement. Leur approche se veut « panculturelle, anthropologique et expérientielle »45 et

emprunte à de diverses traditions en vue de s’exercer dans l’art de la ritualisation et bricoler des formes rituelles inédites répondant à leur besoin de conscientiser divers passages de l’existence. Les ateliers donnés à l’école d’été, dont « Fabrication rituelle » et « Rites sociaux » nous ont permis de prendre connaissance d’une méthode singulière d’innovation rituelle et de mieux comprendre la pratique de nos informateurs Stéphane et Annette qui sont impliqués comme enseignants dans cette école. Nous avons défrayé les coûts associés à la formation. Nous tenons à préciser que Paule Lebrun, la présidente fondatrice de Ho Rites de passage nous a donné son accord oral à ce que nous divulguions le nom de l’organisation en spécifiant explicitement qu’elle préférait que celle-ci soit nommée dans la présente recherche.

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6.4. Méthode d’analyse

Nous avons procédé à analyser notre corpus de données de façon itérative en effectuant une pré- analyse suivie d’une analyse plus raffinée. L’interprétation des données a été effectuée sur la base de deux procédés distincts, mais simultanés : l’analyse thématique et l’analyse conceptuelle. L’analyse thématique sert d’une part à saisir l’ensemble des catégories thématiques d’un ensemble de données et de l’autre, à établir entre elles des relations de hiérarchie, de complémentarité, d’opposition, de divergence, de causalité, etc. (Paillé et Mucchielli, 2012 : 232). Quant à l’analyse conceptuelle, celle-ci permet de « jeter les bases d’une théorisation des phénomènes étudiés » en liant les expériences, les interactions et les logiques des acteurs étudiés aux théories recensées et en orientant la consultation d’ouvrages scientifiques complémentaires (Ibid. : 315).

L’étape de pré-analyse du matériau brut a été effectuée lors de la transcription des données. Nous avons alors noté des premières observations, des pistes de réflexion à approfondir, des questionnements et des hypothèses de travail. Nos notes de terrain ont également été numérisées à l’aide du logiciel de transcription Nuance Dragon Dictate.

Pour l’analyse plus approfondie, nous avons parcouru les transcriptions des entrevues et les observations de terrain à la lumière de la problématique de recherche. Pour ce faire, chaque verbatim d’entrevue a été disposé dans une grille d’analyse à deux colonnes. Les catégories inscrites sur la colonne de gauche reprenaient chacune des dimensions ayant structuré la collecte de données. Les entrevues ont été ainsi démantelées et des passages entiers ont été recopiés dans les cases correspondant aux catégories thématiques, par exemple « Conception du rituel ». Un codage conceptuel a également été effectué par le biais de différentes formes de marquage du texte (gras, soulignement). Ce traitement a été conduit comme une première interprétation des données et a servi à produire une analyse de chaque entretien en vue de mettre à jour sa cohérence singulière et les processus ou modes d’organisation individuels qui sont révélateurs de la nature de l’expertise du célébrant. Des notes ont été ajoutées au tableau d’analyse à cet effet. Les données ont été anonymisées à cette étape oùun prénom fictif a été attribué à chaque répondant46.

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Une exception a été faite à l’endroit d’un de nos répondants, Stéphane Crête, qui préférait être nommé dans la recherche étant donné qu’il considère que celle-ci l’implique à titre professionnel, en tant que célébrant et formateur à l’école Ho Rites de passage, et qu’il souhaite voir les mentions à sa pratique de célébrant lui être attribuées. Nous avons obtenu son

La troisième étape de l’analyse raffinée visait à faire un traitement systématique et uniformisé de l’ensemble des données. Nous avons codé les verbatim des entrevues et les notes de terrain avec des catégories thématiques pré-identifiées ainsi que des thématiques émergentes, souvent des sous- catégories. À la lecture répétée de nos données, nous avons amélioré les catégories thématiques initiales de façon à ce que celles-ci soient les plus exclusives, objectives, homogènes et exhaustives possibles (Bardin, 1998). Le même processus de codage a été effectué pour les catégories conceptuelles. C’est-à-dire, nous avons employé un processus de déduction interprétative nous appuyant sur des référents théoriques connus, et un processus d’induction théorisante en tâchant d’élaborer des catégories conceptuelles originales (Paillé et Mucchielli, 2012 : 328).

Finalement, nous avons cherché à dépasser les significations attribuées par les acteurs en tentant de mettre en évidence les processus structurels présents dans leurs démarches. Cette démarche, affiliée à l’analyse structurale de Lévi-Strauss, est décrite par Paillé et Mucchielli comme « l’analyse situationnelle phénoménologique et structurale » (2012 : 167). Elle se différencie de l’analyse structurale en ce qu’elle porte l’emphase sur le vécu des acteurs étudiés. Cette technique vise à déterminer comment des acteurs situés dans des contextes structurellement semblables peuvent agir ou résoudre les problèmes causés pas cette situation (Ibid. : 167). Il s’agit de recueillir un ensemble de cas

a priori analogues ; décomposer ces cas en micro-situations analogues présentes dans chacun des cas ;

dégager des analogies phénoménologiques ; mettre en sens la conduite des acteurs dans ces situations sous la forme de stratégies (Ibid. : 170). La relecture globale de l’ensemble des cas permet de comprendre le sens de l’action ou de la stratégie mobilisée dans le type de situations concernées. Ce type d’analyse nous a permis de répondre en partie à notre problématique.

6.5. Éthique de la recherche

À notre connaissance, la présente recherche n’a pas comporté de risques ni d’inconvénients pour les participants puisque les dimensions sondées lors des entretiens ne relevaient pas de questions particulièrement sensibles et qu’aucun effet indésirable physique ou psychologique n’a été occasionné par le processus de recherche. Naturellement, l’anonymat des répondants a été préservé comme le prévoit le certificat d’éthique qui nous a été délivré le 14 juillet 2015 par le Comité d’éthique de la recherche en arts et en sciences de l’Université de Montréal47. Les consentements écrits des répondants

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ont été obtenus lors de chaque entretien par le biais d’un formulaire d’information et de consentement. Lors des observations de terrain, les clients des célébrants ont donné leur approbation orale à ce que nous assistions à leur cérémonie pour les besoins de la recherche, de même que les responsables des