Choix de la méthode

Après avoir réfléchi aux questions centrales pour les différents usagers, nous avons déterminé quelle était la méthode la plus adéquate pour les interroger.

En vue du nombre de personnes qui sont actives dans le collège, nous ne pouvions pas toutes les questionner. D’un commun accord avec la mandante et le conseiller, nous avons décidé que le mieux serait de nous tourner vers une méthode qualitative plutôt que quantitative, car étant donné qu’il n’est pas possible de contacter tout le monde, le qualitatif permet de donner une dimension explicative. C’est pourquoi notre choix s’est porté sur les entretiens qui permettent de nous intéresser plus en profondeur à l’opinion du public.

« L’enquête par entretien est ainsi particulièrement pertinente lorsque l’on veut analyser le sens que les acteurs donnent à leurs pratiques, aux événements dont ils ont pu être les témoins actifs ; lorsque l’on veut mettre en évidence les systèmes de valeurs et les repères normatifs à partir desquels ils s’orientent et se déterminent. »

(Blanchet et Gotman 2006, p. 24)

Avant de débuter notre enquête, nous devons choisir quel type d’entretien est le plus approprié selon l’objet de notre travail. En effet, dans la littérature, les entretiens portent différents noms : collectif, directif, semi-directif, non directif, libre, etc. Il est impératif de choisir la bonne méthodologie, car chaque méthode comporte des avantages et des inconvénients. C’est pourquoi il est nécessaire d’anticiper qu’elles pourraient être les limites des résultats que nous pourrions obtenir. Après réflexion, nous avons opté pour l’entretien semi-directif.

5.2.1

L’entretien semi-directif

« L’entretien semi-directif combine attitude non directive pour favoriser l’exploration de la pensée dans un climat de confiance et projet directif pour obtenir des informations sur des points définis à l’avance. » (Berthier 2010, p. 78)

Quel avenir pour le livre documentaire au sein de la bibliothèque scolaire de l’Établissement secondaire de Nyon-Marens ?

Cette méthode consiste à poser des questions dans un ordre précis auprès des personnes interrogées. L’enquêteur peut en option rédiger un guide d’entretien répertoriant une liste de thèmes à aborder. Ce type d’entretien favorise l’exploration de la pensée et permet d’avoir plus de souplesse que l’entretien directif, qui impose une structure plus rigide avec des questions préétablies. (Campenhoudt, Marquet et Quivy 2017)

De plus, étant donné qu’il s’agit de notre première expérience d’entretien, nous souhaitions utiliser une méthode à la fois flexible tout en étant structurées, et ce afin de faciliter le travail de retranscription et d’analyse. À cela s’ajoute le facteur temps qui est également à prendre en compte, car nous devons récolter toutes ces informations dans une durée limitée. C’est pourquoi une méthode trop exploratoire telle que l’entretien libre n’aurait pas été adéquate.

5.2.2

Constitution d’un panel

Maintenant que nous sommes au clair avec le choix de la méthode d’entretien, nous devons sélectionner les personnes que nous allons interroger. Notre objectif est donc de construire le panel le plus représentatif possible.

Tout d’abord, nous avons commencé par réfléchir au nombre de personnes que nous souhaitions questionner pour chaque type de public. Avec l’accord de Mme Ammon, nous avons décidé de nous limiter à 17 personnes soit : 9 élèves, 7 enseignants et le directeur de l’Établissement. En termes de temps et de quantité de travail, ce nombre de personnes nous paraissait suffisant pour obtenir des résultats de qualité, tout en représentant une masse de travail gérable.

Avant de pouvoir entrer en contact avec les enquêtes, Mme Ammon a appelé le directeur pour demander s’il était possible d’interroger les élèves. En effet, nous ne savions pas s’il était nécessaire d’avoir une autorisation parentale, car ils sont encore mineurs. Étant donné que ce travail se déroule dans un cadre pédagogique, cela ne s’est pas avéré nécessaire.

Après avoir obtenu l’accord de la direction, nous avons sélectionné avec l’aide de Mme Ammon, les 17 personnes que nous souhaitions interroger sur la base des critères développés ci-dessous :

• Élèves : ce public comprend les écoliers de tous les degrés scolaires, soit les classes de 9, 10, 11 harmoS (cela inclut les deux voies : prégymnasiale et générale, les classes à effectif réduit), ainsi que celles de raccordement (RAC 1 et 2).

Critères : afin que tous les niveaux soient représentés, nous avons décidé de sélectionner un porte-parole pour chacune de ces classes, soit le délégué. Certains d’entre eux viennent souvent, peu ou pas du tout à la bibliothèque. Cela permet ainsi de comprendre pourquoi certains sont des usagers réguliers et d’autres pas.

• Corps enseignant : ce public comprend des doyens, des chefs de file43 et des enseignants. Au départ, nous avons priorisé les chefs de file. Mais nous nous sommes rendues compte que pour certaines matières, il n’y avait pas une personne clairement désignée. Dès lors, nous avons élargi nos critères en sélectionnant aussi des professeurs.

43 Chef de file : enseignant en charge de faire le lien entre le PER et l’enseignement d’une branche.

Quel avenir pour le livre documentaire au sein de la bibliothèque scolaire de l’Établissement secondaire de Nyon-Marens ?

Critères : nous avons ciblé des professeurs qui enseignent les langues (français, allemand anglais), les sciences, l’histoire et la géographie. Nous avons procédé ainsi, car nous voulions toucher les branches principales et secondaires. Ensuite, nous désirions avoir un mix entre les matières qui étaient peu et fortement représentées dans l’édition jeunesse. Finalement, comme pour les élèves, nous avons contacté des enseignants qui viennent régulièrement, peu ou pas du tout en bibliothèque.