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« Je diray donc que tout premierement de la cognoissance et de la bonte du lieu habitable en general/ et cest est entendue en cinq choses / cest assavoir en la purete de lair/ en la force de vens / en la bonte des eaues en la qualite du siege et en la bonte plantureuse de la terre dont les quatre sont traictez ou premier livre et le quint est traicte ou second livre. On doit bien ces choses considerer par tresgrant diligence avant que on en face son lieu habitable / affinque par trop grant haste apres le fait ne sensuyve dure penitence du dommaige des personnes ou des biens laquelle le nesperoit pas quant on edifioit ». C’est en ces termes que Pierre de Crescens, auteur des XIIIe-XIVe siècles démontre dans son Livre des Prouffitz champestre et ruraulx243, traduit en français sur ordre de Charles V, que le choix des implantations est primordial quant à la bonne gestion de l’espace habitable que se soit dans un souci de confort que dans un souci lié à la santé des habitants. Ainsi, il ajoute également « Les saiges hommes qui veullent acheter manoirs / iardins et preaux doyvent considerer par devant toutes choses la sante du lieu affinque en leur marche et edifice de leur tournent a dommaige de leurs corps et de leurs biens »244.

Ces quelques mentions d’un contemporain des constructions des logis étudiés, montre bien l’importance que peuvent avoir les choix d’implantation des maisons nobles. Ainsi le premier point de ce chapitre est consacré à l’intérêt de ces choix d’implantations confrontés aux résultats de l’étude de la réalité du terrain dans la région étudiée. Ainsi il sera évoqué l’importance de la proximité par rapport aux cours d’eaux et aux espaces boisés. L’implantation sur un site antique, dont l’occupation est ancienne est également importante et les sites répondant à ces conditions font également l’objet d’étude.

Dans un deuxième point, sera présentée une étude des choix topographiques. Puis sera abordé la position du logis au sein du domaine et plus particulièrement dans la cour de l’ensemble seigneurial. Enfin l’orientation du logis fera l’objet d’une étude comparative entre les différents sites.

Pour terminer ce chapitre consacré au choix d’implantations, la question du peuplement sera abordé, afin de voir si les choix d’implantation des logis ont pu susciter la création de cellules de peuplement autour des maisons nobles.

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DECRESCENZI P. (1230-1320?), Le Livre des prouffitz champestres et ruraulx, touchant le labour des champs, vignes et jardins, pour faire puys, fontaines, citernes, maisons et aultres édiffices, lequel a esté extraict du jardin de santé du grant propriétaire de Virgile et de plusieurs aultres docteurs auctentiques, et fut jadis. Paris, 15 juin 1521: Feuillet premier.

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3. 1 Intérêt des choix d’implantations

Le choix d’implantation des logis nobles est sans doute l’un des enjeux les plus importants de l’étude, puisqu’il s’agit en quelque sorte de la première étape de la construction de la maison. Si l’on suit les différents traités d’architecture datant du XVIe siècle, ou les traités d’agronomie de la même période, la situation topographique est d’une importance capitale dans le bon fonctionnement de la maison en tant qu’exploitation agricole et chef-lieu de seigneurie. Il est intéressant de voir dans un premier temps, si les logis nobles sont éloignés des cours d’eau et des espaces boisés. Les deux schémas suivant donnent les statistiques des contextes de leur implantation.

57 De toute évidence, les logis sont peu éloignés d’un point d’eau et d’un bois (cf. fig. 19 et 20), puisque 58 % d’entre eux sont implantés à moins de 500 m d’un cours d’eau et que 48 % d’entre eux se situent à moins de 500 m d’un espace boisé. Cependant notons qu’ils se trouvent rarement au bord d’une rivière et encore moins à l’intérieur d’une forêt. La carte suivante (cf. fig. 21) présente les espaces boisés et les cours d’eaux, ainsi que les logis répertoriés, ce qui permet de bien appréhender l’occupation de l’espace de l’habitat seigneurial par rapport aux éléments naturels précités.

Ainsi, il ressort de l’étude de cette carte (cf.fig. 21) que les logis semblent de toute évidence situés sur les cours d’eaux et ne sont jamais implantés dans les espaces boisés. Dans son étude, Marie Casset a pu remarquer pour les évêques normands que la proximité d’un cours d’eau était privilégié (sites mentionnés en fond de vallée)245. Les deux cartes suivantes (cf. fig. 22 et 25), reprennent les mêmes informations, mais la première ne présente que les espaces bois et la seconde que les cours d’eaux dans un souci de plus grande lisibilité.

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CASSET M., Les évêques aux champs, châteaux et manoirs des évêques normands au Moyen Âge (XI-XVe siècle), Publications des Universités de Rouen et du Havre, Presses universitaires de Caen, Caen, 2007, p. 44.

58 Sur cette première carte (cf.fig.22), il ressort très clairement que les logis ne sont pas implantés dans les espaces boisés. Ainsi, il est clairement visible dans le canton de Sillé-le-Guillaume, situé sur la gauche de cette carte, que les onze sites se trouvent pour la plupart au sud de cette zone et que le logis de La Cour de Cordé situé à Mont-Saint-Jean246 se trouve au nord en lisière de la forêt de Sillé- le-Guillaume. D’autres logis faisant partie du canton de Fresnay-sur-Sarthe se trouvent peu éloignés de cette même forêt. Autre zone intéressante, celle de la forêt de Perseigne située au nord de l’arrondissement de Mamers. On peut également y voir qu’aucun logis n’y est implanté, mais que certains s’en trouvent toutefois peu éloignés. Enfin, la forêt de Vibraye située à l’est de la zone étudiée, occupe pratiquement tout le canton portant le même nom. Remarquons, qu’aucun logis n’y est implanté. Cette forêt occupant pratiquement l’ensemble du canton portant le même nom, il n’est donc pas étonnant de ne compter que trois maisons nobles dans cette aire géographique. Si les logis ne se situent pas dans les espaces boisés, il apparaît sur cette carte (cf.fig. 22), qu’ils en sont toutefois peu éloignés.

246 Voir volume du canton de Sillé-le-Guillaume, commune de Mont-Saint-Jean, La Cour de Cordé.

59 Les raisons d’un tel phénomène sont sans doute liées à l’histoire de la gestion de l’espace par les seigneurs et les paysans. Selon Gérard Louise dans le bocage normand (actuel département de l’Orne)247, « les habitats de la petite aristocratie ont contribué aux défrichements tardifs du XIIIe siècle

et souligne le caractère entreprenant de certains lignages mettant en place plusieurs résidences fossoyées aux abords d’une grande forêt ».

Il est alors probable que certains de nos logis aient été proches des forêts, mais les superficies de celles-ci ayant diminué, les sites en sont aujourd’hui bien plus éloignés.

Remarquons enfin, que la carte précédente (cf.fig. 22) restitue l’état actuel des espaces boisés. Nous pouvons cependant supposer que ces derniers furent plus importants durant la période médiévale et le XVIe siècle. Ce fait, peut par ailleurs expliquer l’absence de logis dans certaines communes que nous avons mentionnées dans la partie consacrée aux localisations des sites. On peut par contre connaître l’état des forêts à la fin du XVIIIe siècle, grâce à la carte de Cassini (cf.fig. 23 et 24). Sur la première carte (cf.fig. 23), apparaît très clairement en haut à droite La Forêt de Perseigne et en bas à gauche La Forêt de Sillé-le-Guillaume.

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OUISE G., « Les maisons fortes du bocage normand », La Maison forte au Moyen Âge, Actes de la table ronde de Nancy-Pont-à-Mousson (1984), BUR M.(dir).,Éditions du CNRS, Paris, 1986, p. 31-39. Parmi les familles à l’origine des véritables défrichements, l’auteur cite celle des Essirart qui donne son nom au village de l’Essirardière à proximité de la forêt d’Andaine (p. 37).

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Figure 24 : Carte de Cassini (Le Mans et ses environs), 1765, [BNF]

Sur la deuxième carte (cf.fig. 24), apparaît également en haut à droite La Forêt de Vibraye. Mais cette dernière ne semble pas beaucoup plus étendue à la fin du XVIIIe siècle qu’aujourd’hui.

L’éloignement relatif de la rivière semble, tout à fait notable concernant les petits logis étudiés, contrairement aux « bourgs castraux », qui de taille conséquente, se trouvent situés sur un cours d’eau d’importance. En effet, les actuels chefs-lieux de cantons se trouvent tous situés sur des rivières, à l’exception de Bouloire, Sillé-le-Guillaume et Montmirail qui en sont un peu éloignés. Peu de nos logis se trouvent dans ces communes. Les deux rivières principales sont La Sarthe et L’Huisne. Mais l’intérêt de la proximité d’un cours d’eau, même si ce dernier est moins important que les deux rivières citées, est incontournable.

61 Nous savons, grâce aux écrits de Pierre de Crescens, que la présence de cet élément est vivement préconisé : « Et avecques ce doit onscavoir de quelle force sont leurs habitans et leurs desirs et leurs digestions et la bonte de leur nourriture et quelz edifices ilz ont et aussi quelle encavite a la cite et se elle est grant et large ou se les entrees sont estroictes et se les portes et fenestres sont orientalles et septentrionalles. Et entre les aultres choses il doit avoir diligence de bien regarder que les vens dorient y puissent venter et entrer en leur habitacion et que le soleil y puyst entrer au matin en aulcun lieu / car cest celluy qui adresse et purifie lair. Et quil y ait voisinages deaues doulces nobles courantes et nettes qui soyent froides en yver et chaldes en este et quelles soient bien distinctes de celles qui sont mucees et coyes / car cest une chose bien convenable et profitable… ».248 Mais on peut aussi y lire : « Du siege de la ville et de la maison escript moult noblement varron et en especial tant pour raison des habitans come pour fruitaiges / et dit que ville doit estre edifiee pour especial en tel lieu quil y ait riviere desdans la ville / et se faire ne se peult amois quelle ait eaue bien prochaine que queuere continuellement ou quelle soit nee / et se il ny a eaues visues le, doibt faire citernes dessoubz les maisons ou dedans… »249.

Les cours d’eau sont également importants, car ils ont un rôle économique. Le seigneur peut percevoir de l’argent grâce aux péages disposés le long des rivières. Ils peuvent aussi installer des moulins qui leur permettent de tirer les bénéfices des banalités. Enfin, ils peuvent également tirer profit de leur droit de pêche. Remarquons que le poisson est un aliment très consommé au Moyen Âge.

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DECRESCENZI P. (1230-1320?), Le Livre des prouffitz champestres… op. cit, Premier livre, feuillet quatre, chapitre cinq / DESVAUX MARTEVILLE É., « Manoirs du Perche : d’une image littéraire à la réalité archéologique »,

Archéologie médiévale, tome III-IV, 1973-74, p.365-392, (p. 336).

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62 La carte présentée ici (cf.fig.25), illustre bien la corrélation qui peut exister entre implantation des logis nobles et la présence d’un cours d’eau. Rares sont les sites placés dans une zone éloignée d’une rivière ou d’un ruisseau. Les préconisations avancées par Pierre de Crescens sont donc suivies à la lettre concernant cet aspect de l’implantation de la maison ou de la ville. L’intérêt économique qui résulte de cette proximité, mais aussi bien évidemment le confort que peut apporter la présence d’eau vive pour la vie quotidienne dans le domaine, expliquent sans problèmes les choix d’implantations des résidences aristocratiques sur les cours d’eau.

Afin de bien comprendre les stratégies d’implantation des maisons nobles, nous allons également analyser l’ancienneté d’occupation de certains des sites. L’utilisation d’un ancien site, représente un avantage pour le détenteur, car comme l’évoque V. Manase, il permet : « de justifier et renforcer la domination du nouveau seigneur »250.

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MANASE V., « Manoir-Manere, la maison noble rurale dans l’arrondissement de Saumur (XV-XVIIe siècle), 303 Arts,

recherches et créations, la revue des Pays de la Loire, septembre 1990, n°26 p. 57-67, (p. 58).

63 Après une étude réalisée à l’aide des sources et de la bibliographie, il apparaît que quatre-vingt- sept sites (40 % des logis étudiés) sont mentionnés dans des documents antérieurs à la construction visible aujourd’hui251. Marie Casset a également pu relever des logis implantés sur des sites anciens, comme par exemple le manoir épiscopal de Saint-Lô situé dans l’enceinte d’un vieux castrum carolingien252.

Le terrain, peut apporter également quelques indications, comme on peut le voir concernant le logis suivant. En effet, la maison noble peut prendre place sur un site antique253, tel que Le Vieux Château de Juillé dans le canton de Beaumont-sur-Sarthe254, qui présente une situation exceptionnelle. Situé à 98 m de l’église, le logis actuel datable de la fin du XVe siècle (cf. fig. 27) annexe une tour et un mur gallo-romain encore bien visibles, vestiges d’un temple païen (cf. fig. 26)255.

Les vestiges les plus anciens de châteaux peuvent prendre la forme bien souvent de petites mottes réalisées entre le Xe et le XIIIe siècle. Cependant elle pouvait aussi ne comporter qu’une tour

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Il s’agit de : La Blutière : sources, La Forêt : sources, Radray : sources, Coulouanné : biblio, Courteil : biblio, Le Vieux Château : sources et terrain, La Bussonnière : biblio, Moire La Haute : sources, L’Epinay : biblio, La Motte : sources, La Grande Maison à Briosnes : biblio, Haut Eclair : biblio, Bouloire : biblio et sources, Les Loges : biblio, Nouray : sources, Grand Gaigné : sources, L’Habit : sources, La Roselle : sources, Le Vieux Lavardin : sources, Bures : sources, La Renaudière : sources, Sévilly : sources, Houx : sources, Le Mont Porcher : sources, Planchette : sources, Dehault : sources, La Ferté Bernard : sources, Essay : biblio, Vacherie : sources, Cour à Saint-Aubin-des-Coudrais : sources, La Grande Beausserie : sources, Bourdué : biblio, La Cordelière : biblio, La Roche : biblio, Serizay : sources, Echenay : sources, Levrigné : sources, Corbon : biblio, Moré : biblio, Combre : sources, Bernay : biblio, Bois Après : biblio, Linthe : sources, Corbusin : biblio, Saint Paul : biblio, La Garenne : sources, Louvigny : biblio, Planche : sources, Le Val : sources, Grand Moire : sources, Vezot (logis di XIIIe siècle hors corpus) : sources, La Grande Maison ou Launay : biblio, Buis : biblio, Aulnays : biblio, Pinellière : biblio, L’Etang : biblio, Champ : biblio, Clos Gonthier : biblio, Grandes Pezeries : biblio, Boille : biblio, Courtangis : biblio, Courtanvaux : sources, Cogners : biblio, La Béchuère : sources, La Chevalerie : biblio, Couesmes : sources, Cour de Gesnes : sources, Grand Chauvel : sources, Le Manoir au Chevain : sources, Cons : sources, Saint Paterne : biblio, Salaines : biblio, Baudray : sources, Coulettre : sources, Courgoult : sources, Villiers : sources, Domaine à Bouër : biblio, La Salle : biblio, Fleuret : biblio, Vouvereau : biblio, La Cour à Saint Hilaire : biblio, La Cour à Sceaux : sources, Le Vivier : biblio, Chéronne : biblio, La Ramée : biblio, Semur : biblio et La Quentinière : biblio.

252

CASSET M., Les évêques aux champs…op.cit. p. 47.

253 PICHOT D., « L’occupation du sol en pays bocager. Sources textuelles et cartographiques dans le Bas-Maine (Xe –

XIIIe siècle) » Enquêtes rurales, Cahiers de la MRSH Caen 16, n°4, 1998, p. 14. Il fait la même constatation concernant le site de Placé dont l’origine hypothétique serait gallo-romaine.

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Voir volume du canton de Beaumont-sur-Sarthe, commune de Juillé, Le Vieux Château.

255 Information provenant du classement Monuments Historiques.

Figure 26 : Tour gallo-romaine au Vieux Château à Juillé

Figure 27 : Logis du XVe siècle, Le Vieux Château à Juillé

64 de guet militaire dominant la basse cour. La motte est longtemps restée le symbole du pouvoir seigneurial au pied de laquelle les vassaux rendaient leurs hommages et les seigneurs la justice. Jean- Claude Meuret256, dans son article sur les origines et débuts du manoir, indique d’ailleurs « C’est un lieu commun de noter que, dans un très grand nombre de cas, les manoirs de pierre du XVe ou du XVIe siècle se situent au voisinage immédiat d’une motte, et que les sources d’Ancien Régime en font très souvent mention. C’est que la présence d’une motte constituait alors une preuve éminente, matérielle, archéologique et juridique ; symbole d’ancienneté de la seigneurie, elle justifiait sa prééminence sur un fief, au même titre que le faisait le chartrier ». La carte suivante (cf.fig. 28), présente les mottes et plates-formes encore visibles, ainsi que les mottes mentionnées dans les sources situées dans notre zone d’étude.

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MEURET J-C., «Origines et débuts du manoir», La demeure seigneuriale dans l’espace Plantagenêt, salles, chambres et

tours, MEIRION-JONES G. (dir.), Presse Universitaire de Rennes, Rennes, 2013, p. 67-94, (p. 70).

65 Comme le montre la carte précédente (cf.fig. 28), dix mottes ont été répertoriées dans les sources257, et cinq sites ont conservé la présence d’une motte ou d’une plate-forme258. Cette carte révèle que les sites concernés par la présence d’une motte, sur le terrain ou dans les sources, ne sont pas nombreux dans la zone étudiée, contrairement à ce qu’à pu remarquer Jean-Claude Meuret pour l’espace Plantagenêt de manière générale. Les photographies suivantes présentent un bel exemple de motte au Vieux Lavardin à Mézières-sous-Lavardin dans le canton de Conlie (cf. fig. 29 et 30).

Certains sites ont la particularité de comporter deux logis. On trouve ainsi à Bois Richard à Vivoin, le logis primitif datant vraisemblablement du XIIIe siècle et un logis datant du XVe siècle dans la même cour. Cette caractéristique est également présente au Plessis-Breton à Douillet-le-Joly (cf.fig. 31 et 32), à Bernay à Montreuil-le-Chétif et à La Chevalerie à Sainte-Cérotte.

Notons cependant, que l’aspect des ces logis primitifs est très proche de celui des granges et que les sites présentés ici ne relèvent que d’hypothèses. En effet, ils présentent parfois des traces ou vestiges de cheminées. N’ayant pas pu en faire une étude approfondie, une analyse à l’aide d’une méthodologie en archéologie du bâti pourrait sans doute apporter une réponse.

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Il s’agit des sites de La Roche-Coisnon à Ruillé-en-Champagne, Le Grand-Gaigné à Domfront-en-Champagne, Sévilly à Sainte-Sabine-sur-Longève, La Motte à Vernie, Radray à Assé-le-Riboul, Fleuret à La Chapelle-Saint-Rémy, Le Domaine à Bouër, La Charbonnière à Lamnay, Champ à Melleray et Le Château de Bouloire.

258 Mont-Porcher à Saint-Symphorien, au Vieux Lavardin à Mézières-sous-Lavardin, à Coulettre à Rouez-en-Champagne, à

Courteil à Coulombiers et près de L’Echenay à Assé-le-Boisne pour les mottes et Bois Richard à Vivoin pour la plate- forme.

Figure 29 : Motte du Vieux Lavardin

Figure 31 : Logis antérieur au XVe siècle, Le Plessis Breton à Douillet-le-Joly

Figure 32 : Logis du XVe siècle au Plessis Breton à Douillet-le-Joly

66 Site moins ancien par son architecture, mais non moins intéressant, Courtanvaux à Bessé-sur- Braye dans le canton de Saint-Calais présente également deux logis, bâtis à peu de temps d’intervalle (cf. fig 33et 34).

Enfin, l’ensemble seigneurial, peut également comporter un ancien logis remanié avec le temps. Les sites répondant à cette caractéristique sont La Coutoudiere à Assé-le-Riboul259, L’Épinay à Saint-Marceau260, Pendloup à Saint-Georges-du-Rosay261, Vaulahard à Domfront-en-Champagne262 (cf. fig. 35et 36), La Touchette à Montreuil-le-Chétif263 et Couesmes à Ancinnes264. On peut alors y voir certaines caractéristiques architecturales des XIIIe-XIVe siècles et d’autres des XVe-XVIe siècles.

Les choix d’implantation montrent donc bien que l’emplacement d’un logis n’est pas choisi au hasard, car la proximité d’un cours d’eau et d’un espace boisé est recherchée. L’ancienneté du site semble être également un atout. Si un logis a été détruit, il semble que le nouveau bâtiment soit bâti à

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