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Choix des espèces déterminantes

Dans le document Révision de la liste des espèces (Page 17-20)

2. METHODOLOGIE , CHOIX ET RESTRICTIONS

2.3. Principes de sélection des espèces déterminantes

2.3.5 Choix des espèces déterminantes

2.3.5.1 Méthode générale de choix des espèces déterminantes

Les 3 notes obtenues pour les 3 critères (part populationnelle et degré d’endémisme, rareté et originalité et sensibilité) sont ajoutées et on considère qu’une espèce est déterminante si le score obtenu est supérieur à la moyenne (soit 7). Les taxons retenus dans un premier temps sont donc les taxons qui ont obtenu un score de 15, 14, 13, 12, 11, 10, 9 et 8.

Dans un deuxième temps, les taxons non retenus ont été examinés un à un et si les effectifs totaux sont inférieurs à 1000 (+/- 15 %), une note de rareté de 5 leur est attribuée. Le taxon est considéré comme déterminant si le total des notes obtenues pour les 3 critères (part populationnelle et degré d’endémisme, rareté et originalité et sensibilité) est supérieur à 7.

À noter également que toutes les endémiques strictes du territoire d’étude sont directement retenues comme déterminantes. Il faut noter d’ailleurs que toutes ces endémiques strictes obtiennent également un score supérieur à 8.

2.3.5.2 Espèces déterminantes complémentaires

2.3.5.2.1 Ajout d’espèces déterminantes sur des critères complémentaires

En complément des taxons présentant un score supérieur ou égal à 8, déjà retenus :

- les taxons endémiques et subendémiques sont examinés au cas par cas et les taxons les moins fréquents dans la zone d’étude sont retenus ;

- les taxons présentant un score de 7 et une note maximale (5) pour un des trois critères [en fait cela ne concerne pas le critère de sensibilité car tous les taxons CR (c'est-à-dire présentant une note de 5) présentent un score supérieur à 8 et sont donc retenus comme déterminants], sont examinés les uns après les autres pour définir s’ils peuvent entrer dans la liste des espèces déterminantes sur ce seul critère.

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Taxons endémiques ou subendémiques

Les taxons endémiques et subendémiques obtenant un score inférieur à 8 sont examinés au cas par cas et les taxons les plus rares sur la zone d’étude sont retenus comme déterminants (taxons appartenant aux catégories de rareté E, RR et R).

On trouvera dans la figure suivante (Fig. 9), la rareté et la répartition de quelques taxons endémiques ou subendémiques, retenus ou non comme déterminants

Trois taxons endémiques ou subendémiques, de gauche à droite :

Asarina procumbens Mill. : endémique rare dans la zone d’étude, retenue comme espèce déterminante ;

Dianthus seguieri Vill. subsp. pseudocollinus (P.Fourn.) Jauzein ; endémique assez commune dans la zone d’étude, non retenue comme espèce déterminante ;

Jacobaea adonidifolia (Loisel.) Mérat ; subendémique commune dans la zone d’étude, non retenue comme espèce déterminante

Sources © FCBN 2016, système d’information national flore, fonge, végétation et habitats Fig. 9 – Exemples de taxons endémiques et subendémiques retenus ou non comme taxons déterminants

Critère de rareté/originalité

Les taxons présentant une note maximale de rareté (5) sont les taxons qui sont exceptionnels dans la zone d’étude (moins de 8 mailles 5 x 5 km de présence dans la zone d’étude), c’est le cas notamment de quelques taxons à populations isolées dans la zone d’étude (voir chapitre 2.2) qui ont obtenu une note globale inférieure à 8 (cas d’Homogyne alpina notamment). Ces taxons sont examinés au cas par cas et ils sont retenus notamment s’ils présentent une originalité forte au niveau de la zone d’étude : rentrent notamment dans cette catégorie les taxons à populations isolées dont il a été montré de plus pour un certain nombre d’entre eux qu’ils présentaient une originalité génétique (cas d’Homogyne alpina notamment). En revanche, ils ne sont pas retenus s’ils sont présents en marge de la zone d’étude (c’est le cas par exemple de taxons d’affinité méditerranéenne présents en marge et de façon anecdotique de la zone d’étude au niveau de la bordure ardéchoise en limite avec la zone biogéographique méditerranéenne.). C’est d’ailleurs ce que précise la méthodologie :

Pour les espèces en limite d’aire de distribution, marginalité écologique ou biogéographique ou en aires disjointes, il conviendra d’apprécier au cas par cas s’il y a lieu de les considérer comme espèces déterminantes pour la région considérée.

On trouvera dans la figure suivante (Fig. 10), la répartition de quelques taxons présentant une note maximale de rareté (5), retenus ou non comme déterminants.

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Révision de la liste des espèces déterminantes de la flore vasculaire des ZNIEFF à l’échelle de la zone biogéographique continentale du Massif central de la région Alpes / DREAL Auvergne-Rhône-Alpes / juillet 2017

Trois taxons présentant une note maximale de rareté sur la zone d’étude, de gauche à droite : Homogyne alpina (L.) Cass. : en population isolée dans la zone d’étude ; taxon retenu comme

déterminant ;

Saxifraga cuneifolia L. subsp. robusta D.A.Webb : groupe de populations isolées du noyau principal alpin dans la zone d’étude ; taxon retenu comme déterminant ;

Urospermum dalechampii (L.) Scop. ex F.W.Schmidt : taxon méditerranéen commun arrivant en limite d’aire sur les marges de la zone d’étude ; non retenu comme déterminant.

Sources © FCBN 2016, système d’information national flore, fonge, végétation et habitats

Fig. 10 – Exemples de taxons présentant une note lmaximale de rareté dans la zone d’étude retenus ou non comme taxons déterminants

Critère de responsabilité

Les taxons présentant une note maximale concernant ce critère de responsabilité sont les taxons dont plus de 75 % des populations françaises sont présentes sur la zone d’étude. Comme pour le critère précédent, ces taxons sont examinés au cas par cas et ce sont uniquement les taxons les moins fréquents sur la zone d’étude qui sont retenus.

7 taxons obtenant une note de 7 présentent une note maximale concernant le critère de responsabilité, mais ils sont également relativement communs dans la zone d’étude (plus de 100 mailles 5 x 5 km de présence, mailles au sein desquelles les populations peuvent être nombreuses). Ces taxons n’ont donc pas été retenus sauf un, Myosotis balbisiana Jord., qui présente à la fois une note de responsabilité maximale et qui est également endémique.

2.3.5.2.2 Ajout d’espèces déterminantes sur des critères de protection (protection nationale ou européenne) ou de degré de menace élevé au niveau national (taxons CR, EN, VU) du Livre rouge national

En complément des taxons retenus précédemment, quelques taxons protégés (au niveau national ou européen) mais dont le score était inférieur à 8 sont ajoutés à la liste des taxons déterminants. Il s’agit des 9 taxons ci-dessous :

- Carex limosa (score 7), - Drosera rotundifolia (score 5), - Gagea bohemica (score 6), - Gagea lutea (score 5), - Gagea villosa (score 6), - Inula bifrons (score 6), - Littorella uniflora (score 7), - Luronium natans (score 7), - Pulicaria vulgaris (score 5).

La liste de protection nationale devrait être actualisée dans un avenir proche, une fois la liste rouge de la flore de France réalisée. Suite à cette actualisation, il est possible qu’un certain nombre de ces taxons ne soient plus protégés. Il seront donc, dans ce cas, supprimés de la liste des espèces déterminantes. Il nous semble donc important que les ZNIEFF justifiés par ces taxons

18 protégés le soient également par d’autres espèces déterminantes flore ou faune. Au moins pour les trois taxons présentant le score le plus faible, on peut peut-être proposer pour le moment une

« déterminance non obligatoire » : c'est-à-dire que la présence de cette espèce comme seule espèce déterminante ne soit pas suffisante pour déterminer une nouvelle ZNIEFF.

À noter qu’aucun taxon du Livre rouge national coté CR, EN ou VU n’obtient une note inférieure à 8, d’où l’ajout d’aucun taxon sur ce critère.

Dans le document Révision de la liste des espèces (Page 17-20)

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